3e lecture de cet auteur, 3e coup de coeur.
Il n'y a pas à dire, à chaque fois ses romans font mouches (du moins ses romans contemporains, je n'ai pas encore tenté sa trilogie fantaisie : Elia, la passeuse d'âmes).
Dans «
ainsi gèlent les bulles de savon », on suit plusieurs femmes dont les destins semblent étroitement liés.
Comme souvent dans les romans de
Marie Vareille, présent et passé se mêlent, nous faisant douter de qui fait quoi.
Ici, on parle des relations mère - fille essentiellement.
On parle surtout du mythe de « l'instinct maternel » et de la réalité, trop souvent minimisée, de la dépression post-partum (bien plus dévastatrice que ce que le joli nom de « baby blues » laisse supposer).
Dépression post-partum donc, mais aussi relations toxiques, emprise psychologique, abandon maternel... Autant de thèmes tournant autour du couple, de la famille et surtout de la maternité.
J'ai passé tout le livre à essayer de tisser des liens, à échafauder des théories sur les liens qui pouvaient unir les différents personnages.
Ce n'est que proche de la révélation que j'ai compris.
C'était un récit bouleversant qui m'a, à plusieurs reprises, fais passer des larmes à une colère noire.