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sur 244 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Italie, plaine du Pô. le commissaire Soneri est appelé à l'hôpital où Decimo Tonna vient de se jeter par la fenêtre. Mais un rapide examen des lieux infirme le suicide. le vieil homme a été défenestré. le même jour, son frère Anteo est porté disparu, sa péniche échouée après avoir divagué des heures durant sur le fleuve en crue. Pour Soneri, il n'y a pas de coïncidence, quelqu'un en veut aux Tonna, qui n'ont pas pour seul point commun d'être frères, ils sont aussi vieux et solitaires et ont été des fascistes notoires. Doit-il chercher dans un lointain passé les motifs des crimes du présent ? le long du Pô, dans le brouillard et le gel de l'automne italien, le commissaire se heurte au mutisme des habitants. Les vieilles rancunes entre chemises noires et communistes ne sont pas enterrées et les villageois ne sont pas prêts à partager leurs secrets avec un policier. Mais Soneri s'entête. Il écarte toutes les pistes pour se concentrer sur le passé. le ventre lesté de parmesan et de jambon blanc, il patiente, observe, fouille, pour trouver un meurtrier qui sait se fondre dans les brumes du fleuve.

Valerio Valesi nous fait découvrir l'Italie autrement, loin des splendeurs des villes d'art baignées de soleil. Ici, c'est le froid, la brume et l'humidité qui accompagnent son commissaire dans une région moins connue des touristes. Dans la vallée du Pô, les habitants sont des taiseux qui vivent au rythme du fleuve et de ses crues. Pendant la guerre, ces rives ont connu de violents affrontements entre résistants et partisans du Duce. le temps a passé mais n'a effacé ni les rancunes ni les convictions. C'est donc hier que Soneri devra chercher les responsables des crimes d'aujourd'hui.
Peu d'action, peu de mots, un rythme tout en lenteur mais une vraie atmosphère pour ce polar original qui sait prendre son temps et où le Pô est un personnage à part entière. Beau et mélancolique.
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Nouvelle venue dans le monde littéraire, Agullo Editions porte le nom de Nadège Agullo, ancienne cofondatrice de Mirobole Editions, une maison publiant des romans noirs issus de terres étrangères méconnues. Pour ce nouveau voyage elle est accompagnée de Sébastien Wespiser, libraire avisé, passionné et amateur de beaux textes qu'il n'a de cesse de faire partager et parmi lesquels figure le prodigieux roman Les Noirs et les Rouges d'Alberto Garlini. Une belle association donc pour cette maison d'éditions prometteuse qui s'embarque sur le registre des publications atypiques. Et puisque j'ai évoqué l'Italie et le fascisme par le biais du roman de Garlini, restons-y pour découvrir le Fleuve des Brumes de Valerio Varesi qui inaugure une série mettant en scène le commissaire Soreni.

Puisqu'il s'agit d'une nouvelle maison d'édition il faut tout d'abord dire un mot sur le superbe concept de la maquette du livre composée d'un couverture légèrement rugueuse et d'un bandeau mettant en exergue le titre du livre ainsi que les différents vins servis durant le récit dans l'auberge d'Il Surdo comme pour prolonger l'ambiance d'un roman où le plaisir de la table fait partie des instants chaleureux d'un récit se déroulant durant une période hivernale froide et humide.

Rien ne va plus au cercle nautique. le Pô est en crue et a emporté dans son sillage indolent une énorme barge antique, mystérieusement libérée de ses amarres. Dans la brume nocturne, l'embarcation vogue telle un navire fantôme avant de s'échouer à l'aube sur une berge sablonneuse. Son capitaine semble avoir disparu et le cas est d'autant plus troublant que son frère est retrouvé, le jour même, mort défenestré. En charge de la levée de corps, le commissaire Soneri va rapidement découvrir que les deux frères ont servi, cinquante ans plus tôt, dans une milice fasciste qui a sévi dans la région. Au rythme de la crue et de la décrue, le Pô met en scène les terribles révélations d'un passé s'étiolant inexorablement dans les brumes de l'oubli. Les rancoeurs peuvent-elles survivre à l'usure du temps ?

L'incarnation du fleuve donne tout son sens à ce roman dont l'intrigue se noue et se dénoue au lent rythme d'une crue et d'une décrue inexorable dévoilant des pans d'une histoire que l'on pensait enfouie dans les brumes de l'oubli. Des histoires anciennes qui refont surface au travers d'un texte envoûtant dégageant une atmosphère trouble et prenante dans laquelle le lecteur installera son imaginaire en arpentant une région mystérieuse empreinte d'une certaine générosité qui s'incarne par le biais des vins et des plats typiques servis dans l'auberge d'Il Sourdo où le commissaire Soreni installe ses quartiers afin de résoudre cette affaire tortueuse.

Il y a la brume qui s'insinue partout tout comme l'eau qui ronge les berges d'un paysage hivernal qui peu à peu se fige sous l'assaut du givre. Deux éléments omniprésents qui rappellent la mémoire et le remord rongeant les coeurs de protagonistes figés dans un passé qui n'inspire plus qu'une mélancolie teintée de regrets. C'est dans ces décors sublimes, emprunts d'une troublante poésie nostalgique, que le commissaire Soreni explore le passé obscur de ces anciens qui se sont affrontés autrefois dans des combats sanglants évoquant ainsi cette période peu glorieuse de la République de Salò. L'auteur installe donc son personnage sur le registre de l'enquêteur solitaire à l'écoute des autres en s'immergeant dans le contexte du crime qu'il doit résoudre. Dans une atmosphère de méfiance, voire même de défiance le commissaire Soreni dénoue peu à peu les noeuds d'une intrigue sombre qui trouve sa résolution dans un passé historique qui secoue encore la conscience de ses habitants.

Malgré son côté individualiste le commissaire Soreni s'adjoint la collaboration de plusieurs collègues ainsi que de toutes les ressources judiciaires nécessaires à la résolution d'une enquête qui pourrait aisément s'avérer insoluble et qui bénéficie parfois de hasards bien trop circonstanciés pour être tout à fait crédibles. Défauts mineurs qui ne nuisent nullement les qualités indéniables d'une intrigue bien ficelées, mettant en exergue les rivalités entre la police judiciaire et les carabiniers ainsi que les trafics d'êtres humains liés à l'immigration clandestine. Et puis il y a la belle Angela, compagne du commissaire, dont la sensualité quelque peu débridée donne droit à quelques scènes à la fois cocasses et surprenantes conférant au commissaire Soreni un supplément d'humanité.

Avec le Fleuve des Brumes, Valerio Varesi nous entraîne donc dans le cadre peu commun de cette belle région de Parme propice à de belles scènes se déroulant dans le lit d'inondation d'un fleuve impassible qui renferme au creux de son lit de troubles secrets inavouables. Mystérieux et envoûtant.
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Tout premier roman de Valerio Varesi et toute première aventure du Commissaire Soneri, « le fleuve des brumes » est réédité chez Agullo dans une superbe édition limitée !

La pluie tombe autour de Parme, le fleuve monte, les habitants surveillent le Pô avec inquiétude.
Une barge dérive dans la nuit, son pilote a disparu. le Commissaire Soneri qui se trouve également confronté à un suicide douteux va se lancer dans une enquête qui va le confronter au passé et plus particulièrement aux vieilles rancoeurs liées aux milices fascistes.

Polar d'ambiance « le fleuve des brumes » introduit tous les ingrédients typiques de la série : le fleuve bien sûr et son brouillard, ses fantômes, ses maisons qui surgissent comme des revenants, ses habitants taiseux et son commissaire. Un personnage unique, en lien avec sa terre, avec la gastronomie locale aussi mais surtout un fouilleur hors pair et un sondeur émérite de l'âme humaine !

Au final, un « polar impressionniste » qui inaugure une série incontournable (6 romans en tout) pour tout amateur de polar !
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Dans une vallée brumeuse du nord de l'Italie, les habitants surveillent la montée de Pô qui menace de sortir de son lit. Une barge libérée de ses amarres s'échoue et Tonna, son pilote aguerri, est introuvable. Au même moment le commissaire Soneri est appelé à l'hôpital pour enquêter sur le suicide d'un homme. Il découvre qu'il s'agit du frère du batelier disparu.
Les livres de Valério dégagent une atmosphère faite de brouillard, de pluie, de mélancolie, de méfiance et de mystère et où, ici, le Pô est un personnage à part entière.
Deux frères disparaissent à quelques heures l'un de l'autre. Ils ont, autrefois, fait partie de ces chemises noires, mais le passé à la vie dure, même 57 après …
Un Commissaire, Soneri pour ne pas le nommer, à l'apparence bougon et mal dégrossi mais qui, en réalité est un fin limier empreint d'une grande patience et d'un esprit vif, déroule les fils un à un.
Un pont jeté entre les périodes si troublées du fascisme et notre époque. C'est ce qui ressort avec le transport d'immigrés à fond de cale.
S'y mêle la relation amoureuse du Commissaire avec l'avocate, du style « Je t'aime, moi non, plus » et l'humour cocasse du Commissaire.
Excellent
Lien : https://collectifpolar.com/
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"Ici sur le PÔ, il y a beaucoup de choses : on en voit certaines, on en raconte d'autres. Les premières vont de soi, pour les secondes, c'est une question de croyance."

Au nord de l'Italie, une pluie interminable menace le fleuve PÔ de débordements. Une nuit, en plein brouillard, une barge dérive dangereusement jusqu'à l'ensablement. Son pilote a disparu. Un moment plus tard un autre batelier est retrouvé mort, il s'avère être de la famille du disparu. le commissaire Sanori entre en scène. Son enquête va le mener vers une période qu'il croyait révolue, mais les rancunes sont tenaces.

"Dans les méandres du PÔ pouvaient survivre des communistes encore fidèles à Staline et des fascistes irréductibles."

Une brume persistante donne au récit une atmosphère poisseuse, étrange, inquiétante.

Sanori mène l'enquête sans s'éloigner du fleuve, et tente de découvrir les secrets qu'il nous cache .

" Ne vous laissez pas abuser par les apparences, poursuivit le batelier, on agite le passé quand on a plus confiance dans le présent."

Quel trafic cache ces disparitions? Que cachent les bateliers?

Ce récit nous captive par son mystère, on savoure son écriture, on dérive entre les pages, on traverse la brume, on vogue sur le fleuve et le voile se lève.

" La mort rôde autour de nous et quelquefois elle prend l'apparence de l'innocence."

Agullo, toute nouvelle maison d'édition, avec déjà 3 livres sur le podium, Italien, Russe , Romain .Le fleuve des brumes est le premier que je découvre, et je suis déjà accro, un plaisir d'autant plus grand que je retrouverai Sanori en 2017, et prochainement la suite du palmarès Agullo. Une jeune maison qui a déjà tout d'une grande, je lui prédis un brillant avenir. Ma boulimie livresque est à son comble.

Rejoignez - moi pour ce voyage Italien, vous verrez Sanori a tout pour vous plaire.

Un sacré bon Polar , que Valero Varesi nous offre, une plume italienne de talent que j'ai hâte de retrouver.
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Valerio Varesi signe ici son douzième roman mais le premier à être traduit en français. Dès le départ, il nous happe et nous entraine sur les bords du Pô en crue. En quelques phrases au style ciselé, il crée une atmosphère, un décor, un paysage dans lequel on se glisse à la suite du commissaire Soneri. Débonnaire épicurien, il ne laisse cependant rien passer. Liant connaissance avec les habitants de la plaine autour d'un verre de vin ou d'un plat régional, il observe avec acuité les hommes et les lieux, s'imprégnant de l'ambiance et vérifiant la moindre intuition avec opiniâtreté. C'est un personnage attachant, un peu atypique, qui me plait presque autant que le commissaire Adamsberg.

L'auteur prend le temps de camper ses personnages, de leur donner de l'épaisseur en installant des situations, en remontant les souvenirs, en titillant les mémoires endormies. Ce sont des hommes rudes, façonnés par le Pô et par l'Histoire, chacun ayant charrié son lot de drames et de passions. Sous sa plume, Soneri investigue finement, analysant chacun, notamment Barigazzi et les frères Tonna. Leurs relations l'intriguent, l'un étant communiste acharné et les autres fascistes durant la Seconde Guerre mondiale, ils ne s'appréciaient pas particulièrement. Mais le temps a passé et les hommes du Pô ont cessé de réveiller les fantômes du passé. du moins, le croyait-on.
Le Pô est lui aussi un personnage de l'histoire. Forgeant les paysages et les hommes, les soumettant à sa volonté, il est omniprésent tout au long du récit. En cela, ce roman m'a rappelé plus d'une fois celui de Dario Franceschini, « Dans les veines, ce fleuve d'argent »

« le fleuve des brumes » est un roman intimiste, tout en atmosphère et réflexion, où les scènes de vie ont la lenteur du fleuve… quand il n'est pas en crue… Il est plaisant de s'y plonger et de remonter avec les personnages le cours de l'Histoire et du temps et de laisser les airs d'opéra de l'auberge du Sourd nous imprégner au fil des pages jusqu'à la chute, émouvante et forte.

Une belle réussite et un roman captivant qui trouvera sans conteste ses lecteurs francophones.
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Italie. Province de Reggio d'Émilie. le vieux Decimo Tonna gît au sol. Une fenêtre de l'hôpital est cassée. A quelques heures près la péniche de son frère Anteo semblait dériver sur le Pô en crue. On le retrouve noyé. le commissaire Soneri cherche un lien. Il doit y en avoir un. Tandis que les eaux menaçantes finissent par retrouver leur lit, il le trouve. Mais comment entrevoir la lumière dans cet épais crachin qui semble abriter des secrets inavouables ?

A l'annonce d'une nouvelle maison d'édition sur le marché du polar on trépigne d'impatience. On apprend que les auteurs qui ouvriront le bal sont italien, russe et roumain. Et les Editions Agullo ne se sont pas fichus de nous. Avec « le Fleuve des brumes » qui vient de paraître en ce mois de mai, c'est une véritable belle découverte. Bon, je pourrais fermer le ban et retourner à mes occupations... Cependant, je ne vais pas me battre contre l'irrépressible envie de vous en toucher deux mots, voire trois.

Ce que va dépister Soneri est profondément lié aux exactions qui se sont déroulées sur les rives du Pô. Ses visites lui ont permis d'échanger avec ces alerteurs, ces surveillants avisés et plutôt retraités des eaux du fleuve de ce cercle nautique local qui ont eu un parcours plutôt Rouge. Au fil de l'enquête la couleur des chemises va interpeller le commissaire. Brunes, les chemises. Erreur de jeunesse, culpabilité encombrante ? Les deux frères Tonna avaient un penchant pour les brunes. En effet , la vermine - milice volontaire pour la sécurité nationale - infestait la région. La force tranquille de Soneri va ainsi pouvoir s'exprimer dans ces deux affaires de décès suspects. C'est un sacré personnage ce commissaire. Émoustillé - et souvent dérangé - dans sa noble indolence par sa copine avocate qui lui propose quelques acrobaties dans des lieux insolites, il finit toujours par craquer. Il n'a que faire des honneurs qu'on ne lui promet pas puisque seule compte à ses yeux la résolution de l'enquête qu'il va traiter à pas lents sans se laisser happer par les apparences. Cela permet de nous imprégner de l'atmosphère nébuleuse et sombre du récit. Ne passons pas sous silence son profond attachement au terroir avec ses bons petits plats et ses crus gouleyants.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/05/a-fleur-de-po.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Une enquête sur le double meurtre de vieillards, sur fond d'une Italie encore tourmentée par son passé fasciste.

Amateur d'adrénaline et d'hémoglobine, s'abstenir, vous êtes ici aux prises avec un Maigret italien… Ni cris, ni fureur, ni poursuites, ni coups de feu ou même de coups de poings, seulement des âmes lasses et blessées qui jouent au chat et à la souris, oublieuses de l'âge.

La plume est agréable, aussi fluide que l'eau du Pô qui coule toujours quelque part sur la page voisine, personnage à part entière du roman. On se laisse charmer par les descriptions envoûtantes du fleuve, on se sent gagné par son humidité et son brouillard qui ne vous lâchent pas (où est passée l'Italie du soleil et des citrons, dans ce livre ?).

L'intrigue se dévoile lentement, par petites touches bien dosées. Les « rebondissements » prennent leur temps, bien crédibles et logiques, sans raccourcis brutaux ni coups de baguette magique sortie de nulle part. Les vraies et les fausses pistes prennent le temps de naître et de s'éteindre, imprégnant notre esprit.

Les personnages ont une sacrée épaisseur, des hommes avec des silences et des secrets auxquels on s'attache facilement.

Un seul petit bémol. L'auteur aime bien user de comparaisons (« comme… »), mais plus d'une fois je me suis surpris à écarquiller les yeux devant la faiblesse (ou l'incongruité) de l'image.

Ne cherche pas à tout prix à trouver des métaphores, Valerio, ton bouquin est déjà très bien comme ça !
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Pour une raison que j'ignore, je n'avais jamais lu le premier livre de Valerio Varesi. Il dormait depuis longtemps dans ma gigantesque PAL…Mais ayant lu son dernier livre avec beaucoup d'avance sur la date de sortie, je me suis dit qu'en attendant ce serait l'occasion de le lire et de vous en parler.

Le premier chapitre est très étrange mais extrêmement captivant. J'avoue ne pas avoir tout compris car comparé aux livres qui suivent c'est un début assez inhabituel. Je n'ai pas tout compris mais j'étais captivé par ce bateau qui dérive sur un fleuve en pleine crue avec quelqu'un à bord dont on ignore l'identité précise. On sent une certaine tension qui monte dans ce chapitre.

Cependant j'étais assez dubitative pour une fois sur la suite.

Mais très vite mes craintes ce sont envolées une fois l'entrée en scène du commissaire Soneri. L'enquête sur ce qui semble être un suicide dans un hôpital lui parait trop simple et son instinct va lui prouver qu'il a raison. Mais ce qui est surprenant c'est la disparition d'un homme à plusieurs kilomètres de là qui porte le même nom de famille que celui de l'homme qui se serait suicidé.

On plonge ainsi dans l'histoire sombre de l'Italie. Celle que beaucoup préférait oublier ou deux camps s'affrontaient : les communistes et les fascistes.

Ces deux enquêtes qui semblent comme à chaque fois n'avoir aucun rapport entre elles nous plonge dans l'Italie profonde, loin de la ville et surtout sur le cours du fleuve Pô.

L'auteur nous embarque dans une histoire qui peut paraître longue mais qui prend son temps comme toujours. Notre commissaire Soneri n'est pas un adepte des méthodes modernes. Il préfère prendre le temps de connaître les gens pour trouver les pistes qui vont le mener à la résolution de l'enquête qui sera toujours inattendu.

En plus de découvrir l'histoire sombre de l'Italie, on découvre un autre mode de vie au bord de ce fleuve avec aussi ses spécialités culinaires. Valerio Varesi nous offre un portrait passionnant de son Italie. Il enrobe toujours tout ça avec son écriture poétique envoûtante.

Les personnages sont tous fascinants. Les membres du cercle nautique sont mystérieux mais représentent bien cette Italie profonde. Tous ces personnages donnent parfois des dialogues étranges mais avec une intense réflexion sur la vie comme sait si bien le faire l'auteur.

Notre commissaire Soneri est toujours égal à lui-même et il me fascine toujours autant. C'est un épicurien avec qui on a envie de passer des soirées sans fin à refaire le monde. On découvre aussi le « début » de sa relation avec Angela qui est certes secondaire par rapport au reste mais qui reste intéressante.

Ce livre, comme les suivants, a tous les ingrédients pour être une merveille ! Cet auteur est peut être l'un des seuls dont je sais que je ne serais jamais déçue. J'aime sa façon de prendre le temps et de nous offrir un polar à l'ancienne où l'on prend son temps de connaître chaque personnage avant de trouver le coupable.

Il s'agit donc encore d'un coup de foudre (niveau au dessus du « coup de coeur ») ! La constance de cet auteur est absolument remarquable tout comme son imagination qui nous empêche de nous ennuyer dans ses histoires qui s'ancrent toujours dans le présent avec un regard cette fois ci sur le passé.


Lien : https://leslecturesdamandine..
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La psychologie des personnages, le décor autour du fleuve très brumeux, comme l'histoire elle-même, tout est décrit avec minutie. Et malgré qu'il ne se passe pas grand-chose, je ne me suis pas ennuyé une seconde, tant l'auteur a le don de nous faire ressentir les sentiments de ses personnages et l'ambiance de cette enquête atypique.
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