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Le titre donne tout de suite le ton : nous sommes dans le pastiche et la dérision, et dans l'exercice de style; un peu comme dans un monologue intérieur qui virerait au one-woman-script (par référence à un one-man show). A mille lieues du polar normand, qu'elle évoque avec humour, emportée par les mots et les concepts, à toute vapeur, avec retour sur image et clins d'yeux syntaxiques, Fred Vargas s'adresse en direct à son lectorat, le prenant à partie, pour lui secouer les puces et lui inculquer mine de rien peu à peu quelques vérités bien senties sur notre condition humaine au sein du monde contemporain, le tout sans se prendre au sérieux.

Cela pourrait passer pour de l'écriture automatique, mais derrière l'apparente désinvolture transparaît en filigrane un fil conducteur, orné et lesté d'innombrables fioritures qui donnent le ton léger et confèrent une cohérence au style

L'ensemble est court (122 pages) mais suffisant car les ficelles, certes très originales et astucieuses, se renouvellent peu.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Amusant et primesautier, Critique de l'anxiété pure est un petit détour agréable, mais pas non plus indispensable. C'est plus profond que ça s'en donne l'air, mais l'emballage destiné à le mettre aux goûts des plus réfractaires finit par lasser un peu. Cela reste un petit moment de lecture agréable, mais je doute que j'aurais continué si cela avait été un pavé.
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Je doute que ce nom vous soit étranger, lecteur ou simple téléspectateur, les tribulations de l'inspecteur chef Adamsberg et de ses homologues européens n'ont pas cessées de courir nos tympans et nos mirettes ces dernières années.

Néanmoins, au risque de me répéter une énième fois, je tiens à rappeler à notre auditoire qu'il est toujours de bon ton de sortir de son chapeau quelques petits détails utiles avant de se lancer dans un monologue savant à l'occasion d'un dîner entre amis ou encore du rixe verbale et culturelle avec votre ennemi juré et de vous couvrir de ridicule : " Non, Fred VARGAS ne présente pas les attributs de la gente masculine, il ne s'agit là que d'un simple pseudonyme derrière lequel se cache une épatante archéologue et écrivaine nommée … Frédérique AUDOUIN-ROUZEAU."

Petit plaisir égocentrique et narcissique en bonne groupie de notre Grande Dame du Rompol , je me suis fait un devoir de peaufiner ma collection vargasienne avec deux ou trois petits traités qui avaient eu jusqu'alors l'audace de me filer entre les doigts.
Plus de peur que de mal, c'est à présent une affaire réglée avec la présentation de ce petit recueil dédié aux neurasthéniques qui sommeillent en nous et intitulé « Critique de l'anxiété pure ».

L'auteur mise sur son imprévisibilité car en effet, difficile de l'attendre à l'endroit même où cette maîtresse du grand frisson nous asphyxie d'angoisse à coups de savoureux romans policiers. 

La promesse de l'oeuvre est simple mais pas sans prétention et l'entreprise complexe : Nous désinhiber, nous lester de nos tracas quotidiens et de nos peurs les plus perverses en 125 pages et tout cela pour la modique somme de trois euros (Editions Librio).


Reste qu'à la lecture des premières pages, les préludes de cette thérapie de groupe paraissent interminables et peu engageants et le style aussi lourd que remarquable.
VARGAS me laisse une légère amertume en bouche, un sentiment désagréable et soporifique de s'écouter parler (et oui malgré mon admiration certaine pour son talent, je ne me laisserai pas aveugler par quelques courbettes stylistiques).


Le tiers du livre ingurgité sans grand enthousiasme, je ne peux cependant me résoudre à en finir au plus vite et abandonner, cette plume vibrante et cette imaginaire bouleversant ne peuvent être des leurres, je persiste et signe. Grand bien m'en a pris, puisque passé ce récif de corail, je largue enfin mon scepticisme à quai et me laisse embarquer pour une dérive longue de plusieurs minutes au pays des hypothèses farfelues, des métaphores abracadabrantesques. 

Progressivement et subversivement, VARGAS nous entraîne sur les rives désertées depuis trop longtemps de notre inconscient et de nos épanchements passés sous silence... pour finalement nous alléger le corps et l'esprit le temps d'une … mais je ne vous en dit pas plus, à savoir pour vous si la recette « miracle » prendra !



Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Pour être très franc, j'ai failli abandonner. J'avais été emballé par le brillant « Petit traité de toutes vérités sur l'existence » et, si le style est toujours aussi fluide, maniant l'ironie, l'humour et la dérision, la magie n'opère plus. Il y a un effet répétitif par rapport au premier opus qui finit par lasser. Par ailleurs, il faut aussi l'avouer, Fred Vargas n'a cette fois-ci pas grand-chose à dire.

Ce n'est qu'à la page 68 (sur 142) que l'intérêt se réveille et que Vargas démarre enfin. C'est tard… Et on ne va pas en ligne droite, si bien que cet éveil tardif a des difficultés à se maintenir. Mais enfin, l'histoire du Bleu/Rouge/Violet nous tient tout de même éveillée un certain temps.

Et puis ça retombe dans une sorte de bavardage brillant, mais assez vide, un peu creux, dans une sorte d'imitation du premier opus, mais sans sa profondeur.

Finalement, c'est la fin qui est originale où Fred Vargas met en scène sa conscience, qui la brime et tente d'empêcher ses divagations et son imagination de se développer. Conscience, on devrait plutôt dire « surmoi ». Et, rétrospectivement, une fois ce petit livre refermé, on comprend que l'on en a appris plus sur Fred Vargas que sur l'Anxiété pure. Vargas est une auteure à l'imagination très vive, très singulière, qu'elle exprime dans ses romans, mais on devine que cela ne s'opère pas tout seul, sans une lutte incessante contre tout ce fatras de conventions, de convenances et de normes sociales qui nous entrave et nous empêche d'accéder à une pensée libérée.
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Magnifique, merveilleux, délicieux.
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Deuxième opus du genre, Fred Vargas nous emmène dans un monologue dense et passablement fouillis. Je cite le sujet de cet essai comme mentionné dans le texte : “La Pelote du monde et votre félicité : comment débobiner la première en même temps que cherrer la chevillette de la seconde” car je peine à isoler de vrais thèmes. Fred Vargas nous promet tout au long du livre ne pas avoir perdu le fil de sa pensée, mais mon cerveau s'est, lui, retrouvé emmêlé dans cette litanie de mots et de phrases incessantes, certaines très belles et bien construites par ailleurs, il faut le dire. Autant j'ai aimé le premier de ces essais, Petit traité de toutes vérités sur l'existence, autant j'ai vraiment peiné à finir celui-ci. Moi qui ai lu tout Vargas et adore ses romans policiers, j'en suis toute affligée.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Je suis désolé Frédérique, moi qui mord dans un ouvrage comme un fox-terrier, moi qui lit tes romans pour le délicieux vertige que me procurent ces voyages dans l'épaisseur des lieux, du temps et des perceptions, j'ai lâché l'affaire...
Je n'ai pas abandonné, je n'ai pas renoncé, j'ai décidé de mettre un terme à l'auto-administration de cette came-là.
La substance est élégante et efficace, elle a même un petit côté "dandy". Mais je n'y puis rien, les opiacés me lèvent toujours un peu le coeur et j'évite de les consommer, d'autant que je ne cherche ni l'oubli, ni l'anesthésie.
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soliloque brillant ( normal, c'est du Vargas ) où on se perd parfois ; j'ai lu cet opus avec bienveillance et amusement !
je comprends qu'on puisse décrocher en cours de route, cependant !
j'attends avec encore plus d'impatience le prochain rompol !!!
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