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3,94

sur 3825 notes
Trois jeunes historiens en galère et un ancien flic décident de louer une maison croulante dans une petite rue de Paris…moyennant un loyer modéré en échange de quelques travaux. Mathieu spécialiste de la préhistoire, Marc du Moyen-Age et Lucien de la Grande guerre, occupent chacun un étage, le dernier, sous les toits, abritant Armand Vandoosler, viré de la police, oncle et parrain de Marc. Deux voisines charmantes occupent les fronts Est et Ouest : une cantatrice grecque Sophia, mariée à un certain Pierre Relivaux ; et Juliette qui vit seule avec son frère et tient un petit restaurant pas très loin de là, le Tonneau…

Le calme apparent du quartier a été troublé quelques jours auparavant par l'apparition d'un arbre dans le jardin de Pierre et Sophia. Que dissimule la présence de ce hêtre à l'aspect anodin ? Pourquoi Sophia leur demande-t-elle de creuser une tranchée sous l'arbre ? Suivi peu de temps après par sa disparition inquiétante qui semble laisser son mari indifférent, puis par l'arrivée de sa nièce, Alexandra et de son jeune fils…

Le point commun de nos historiens – au-delà du fait qu'ils sont tous dans la merde – est qu'ils ont l'habitude de chercher, de fouiller, d'aller au-delà des apparences pour comprendre les causes réelles des évènements…Les voilà donc lancés, avec l'aide de la police, via un ancien collègue de Vandoosler, de faits lugubres en découvertes sinistres, vers d'étonnantes conclusions.

Encore un très bon Vargas qui allie des personnages originaux et pas tous très recommandables, une alliance entre le burlesque et le tragique, une grande sensibilité humaine nourrie de multiples strates historiques, d'une bonne dose d'humour et quelques scènes bien angoissantes…Sans compter un style et des dialogues très colorés !
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"Debout les morts" (Ed.:J'ai lu, n° 5482)... Un Fred VARGAS sans Adamsberg est-il plausible? Oui, bien sûr! Même si j'ai eu l'impression, au début, que l'auteure mettait beaucoup de temps, de pages, pour nous donner les clés du royaume de ces évangélistes universitaires, rêveurs, fougueux, idéalistes et, à la fois, pragmatiques et complémentaires, comme on peut le souhaiter dans le meilleur du monde des co-koteurs!
En plus d'une maîtrise de l'écriture qui donne toute son importance aux personnages, l'auteure nous offre une intrigue bien charpentée, une apparition (un arbre), une disparition (une cantatrice), un ex-flic et trois évangélistes qui nous mènent vers une enquête parallèle à l'enquête. Un 'rompol' qui se tient par son côté surréaliste et la saveur d'une avancée lente et certaine vers un dénouement inattendu. Bref, un bon roman, un bon VARGAS, un bon moment de lecture qui vous entraîne dans l'histoire en ne vous infligeant jamais l'envie de fermer le livre et de remettre à plus tard le fin fond de l'histoire!
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Un polar très agréable et bien ficelé. J'adore ce mélange des petits détails de la vie quotidienne à une surprenante enquête policière.
Je trouve également les personnages un peu loufoques, très attachants et parfaitement bien décrits et mis en scène. Ils ressemblent un peu aux personnages des « Malaussène » de Daniel Pennac.
Même si j'avais deviné l'intrique, ce qui n'a pas été le cas, j'aurais quand même lu avec plaisir le roman tant les acteurs sont attachants et l'action rebondissante. On y trouve également de l'humour et de l'anticléricalisme
Une superbe intrigue même si elle me semble un peu invraisemblable. Je n'ai rien vu jusqu'au bout ! Chapeau bas Miss Vargas.
Note : 3.8
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J'ai contracté l'horreur du vide en lisant 3 pages de ce... de cette... "chose". Je connaissais la Mer des Sargasses (la Société océanographique de Genève m'a appris que les thons font des kilomètres pour se précipiter en masse dedans, c'est épatant!). Mais la **** de Vargas, je ne connaissais pas encore. Presque envie de faire tourner les guéridons pour que Jean-Edern revienne s'occuper de son cas. Debout, les morts!
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Encore une belle surprise de Fred Vargas. L'intrigue de l'hêtre est haletante qui plus est quand les personnages qui accompagnent cette intrigue sont drôles, décalés et intrigants . Je pense bien sur à nos trois "évangiles" avec une mention spéciale pour Saint Luc, Historien de la Grande Guerre.
Il n'y a que Vargas pour apporter cette touche de romantisme décalée dans une intrigue policière à priori classique et cela grâce à des personnages au comportements et au discours complètement barrés!
J'ai rarement vu autant d'éclats humoristiques dans un policier, le tout se terminant par un solide dénouement. Je conseille vivement cette petite pépite... Nom d'un obus!
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Debout les morts (1995)
C'est avant tout le quatrième roman de Fred Vargas. Genre policier, un peu satirique. Un ton ironique dans le Paris de l'époque. 1995.
Sophia Siméonidis, cantatrice à la gloire passée, aperçoit un hêtre dans son jardin, un matin. Il n'était pas là le jour avant. Interloquée, elle ne sait pas d'où il vient. Son mari, Pierre s'en fou. Une relation qui ressemble fortement au couple de voisins dans la série télé américaine crée par Sol Saks « Ma sorcière bien aimée ». Vous savez, oui ! Les Kravitz, Charlotte, la dame en bigoudi, peignoir, qui épie les Stevens à la fenêtre et crie : « Albert ! Les Stevens ! » le mari ne s'y intéresse pas du tout, il souffle de lassitude.
Marc, médiéviste, rêveur, galère, ne garde pas ses petits boulots, vit avec son parrain, vieil oncle, ancien commissaire Vandoosler, relevé de ses fonctions, un vicieux au boulot, un bon vivant. Mathias, sage, préhistorien. Lucien, professeur, capricieux historien de la Grande Guerre 14-18, contemporanéiste. Dans la merde, ils décident de vivre ensemble dans la maison pourrie, ils deviennent les voisins de Sophia. Des chercheurs du temps, qui pourrait ne pas s'entendre, chacun ne comprenant pas l'intérêt d'étude de l'époque de l'autre. L'atout primordial qui les réunit, c'est d'être dans la merde. Et partager un loyer devient une idée pratique pour sortir de l'errance et l'impasse dans laquelle ils errent.
Un autre point commun est soulevé par Lucien en page 27, après leur premier repas pris sur leurs genoux devant la cheminée :
« le feu, est un point de départ commun. Modeste, mais commun. Ou un point de chute, comme on voudra. À part la merde, c'est à ce jour notre seul point d'alliance connu. Ne jamais négliger les alliances. »
L'arbre pousse, Sophia observe ses nouveaux voisins pendant les travaux d'aménagements. Finalement, elle leur rend visite et leur propose un marché. Creuser en dessous de l'arbre et voir ce qu'il s'y cache. Une combine bien payée pour acheter le silence et la discrétion. Des habitudes s'installent après ce marché, tout le monde se retrouve au restaurant « le Tonneau » chez Juliette, appelé le front de l'Est, à l'opposé de la maison de Sophia, le front de l'Ouest. Distinction à l'origine de Julien. Mathias y est engagé. La routine, les liens de bons voisinages et d'amitiés se resserrent. Puis Sophia disparaît.
Relevé comme amusant aussi. le système chronologique des paliers de la maison pour chaque époque d'études établi par les locataires. Mathias au premier, Marc au deuxième, Lucien au troisième et enfin le parrain commissaire au quatrième. Les évangélistes, st Mathieu, Marc, Luc… nommé par Vandoosler…Tiens ! En chipotant un peu, petite anagramme : Vandoosler, vous y retrouverez le mot « looser » en anglais qui signifie le perdant, le raté, et correspond bien au personnage.
Une organisation militaire s'installe pour enquêter et retrouver Sophia. Même si Vandoosler devient vite le meneur dans l'enquête. Chacun y met du sien, et les caractères se complètent pour tempérer, élaborer des stratégies, explorer de nouvelles pistes. Pour quatre chercheurs du temps, l'accumulation des questions est croissante, une incroyable toile se tisse, remontant en 1978, soit près de 18 ans plus tôt. La fouille dans le temps passé est ce que les évangélistes maitrisent le mieux. Deux personnages s'ajoutent et complexifie la donne, Alexandra et son fils et plus tard Christophe Dompierre sur l'enquête également. Les soupçons entraînent des révélations et de nouvelles recherches. Les morts se lèvent et s'ajoutent. « Debout les morts » est le réveil du passé, de vérité cachée, des corps parlent. Un départ simple qui ne laisse pas sous-entendre une affaire qui se complexifie de manière exponentielle. La logique des chercheurs en histoire combinée à celle du commissaire est une machine aux rouages inébranlables et d'une efficacité redoutable. Lucien citera une phrase importante pour résumer l'orientation à prendre dans l'amoncèlement d'idées qui tend vers un chaos en page 220.
« L'enquête des paroxysmes oblige à se confronter à l'essentiel qui est ordinairement caché »
Une phrase majeure qui révèle plusieurs points.
Le paroxysme est le sommet, le niveau le plus élevé du déroulement de quelque chose. Cela veut dire que dans un événement majeur aux conséquences catastrophiques, une vérité beaucoup plus simple se cache ou pourrait se cacher derrière. Provoquer un imbroglio par la manipulation pour que personne ne remarque une autre idée a immiscer, un acte à commettre. Tout porte à croire que le coupable est un tel. Des questions courantes ressortent. Au-delà des grandes guerres passées et actuelles, quelle était la motivation, autre que le racisme ? Les relations géopolitiques internationales ? le pouvoir ? L'argent ?
À travers cette phrase, le lecteur pourra remarquer aussi que par l'intermédiaire des caractères des personnages, l'auteur illustre intelligemment le propos de Lucien. Mathias représente cet essentiel, ce qui le rend presque insignifiant, subvenir à ses besoins primaires, dans une société qui pousse l'individu à la consommation. Marc, son parrain et Lucien, entre autres, sont les différentes facettes qui nourrissent le paroxysme. Les individus emportés par ces tempêtes d'idéaux, de style de vie, de relations avec l'autre, de paraître, les victimes de la société de consommation.
Un roman court à l'intrigue futée. Une tendance Agatha Christie, sans les manières, « no bling bling » tape à l'oeil, pas de BCBG (bon chic bon genre) pour séduire un lectorat. Un tout sans ficelles frappantes et faciles pour dénouer l'affaire ou sauver la continuité du texte. de minutieux raisonnements mis de bout en bout donnent un ouvrage abouti. Très logique, au décor passé en arrière-plan, presque aussi insignifiant que Mathias le sage. L'essentiel, très réussi, est l'enquête. La situation cocasse dans laquelle se retrouvent ces chercheurs en histoire qui n'ont rien d'autre à faire que de se plonger dans l'aventure. L'ambiance est plus comique, tragique que macabres. C'est la galère, certes, mais ensemble c'est une difficulté plus vivable que seule. Des personnages qui démontrent que leur savoir réuni à son utilité bien plus que chacun séparément. Une crainte de retrouver un roman de Glen Cooper séduisant, mais imparfait comme « le testament des templiers », du fait que Fred Vargas est chercheur en histoire et archéologie, est un a priori qui sera très vite balayé dès les premières pages. Une performance surprenante, une très belle surprise. Comme quoi, il est possible de proposer une histoire courte et parfaite.




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Un jeune arbre planté annonciateur de mort comme principal décorum. Centre de toutes les attentions, apparition étrange correspondant à une disparition dans un quartier parisien.

Un voisinage incongru, botte de foin dans laquelle tous les zozos du coin cherchent l'aiguille.

J'aime toujours autant les romans de Mme VARGAS.
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Fred Vargas sait créer des personnages tout en poésie. Lire un roman de cette autrice c'est entrer en nonchalance, en indolence.
Quelques esprits chagrins diront que les dialogues, certaines situations sont peu crédibles. Mais ce n'est pas l'important. L'important c'est cette envie de ne pas quitter Marc, Lucien, Matthias et le vieux commissaire. C'est d'avoir envie d'entrer dans la baraque pourrie er d'y manger une tranche de pain avec ces apôtres. C'est de de renfermer ce livre apaisée des soucis quotidiens.
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Après l'homme à l'envers, j'ai continué mon exploration de l'univers de Fred Vargas avec ce debout les morts.
Je n'ai pas été déçu encore une fois, beaucoup d'excellents dialogues, des personnages savoureux, une poésie certaine, avec ces 3 historiens vivant à des étages différents de leur maison délabrée.
Je trouve très fort d'accrocher tout de suite, à ces personnages qui sont différents de ceux rencontrés dans le premier opus que j'ai lu ; et pourtant à leurs descriptions sommaires mais très intelligentes j'ai eu du plaisir à les retrouver au fil des pages, ayant tous un côté un peu décalé, l'obsédé de la Grande Guerre, celui qui adore se promener nu, celui qui coupe des tranches de pain, le flic breton qui s'inquiète des tempêtes en mer.
L'intrigue policière est très chouette, mais pour moi elle est passée au second plan tant les personnages présentés sont finement troussés.
Très content de cette deuxième lecture.
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Fred Vargas nous fait entrer dans le quotidien peu commun de quatre hommes qui se prennent d'amitié pour une jeune femme, leur voisine qui disparaît soudainement.
J'ai beaucoup aimé les différents personnages du roman. Chacun est important, tous trouvent leur place et je me suis même prise d'amitié pour certains d'entre eux.
Ce qui m'a par contre un peu manqué c'est que même si les protagonistes sont attachants et ont leur propre caractère l'auteure ne s'attarde pas assez sur leur passé. J'aurais pourtant bien aimé en savoir plus de ce côté-là.
Par contre la routine, le présent et leur manie sont bien décrites et on s'y croirait presque.

A travers ce roman on peut voir comment le quotidien de quelques personnes peut changer à cause d'une seule femme.
Les idées sont bonnes, parfois un peu farfelues mais je pense sincèrement que cela peut plaire.
En ce qui concerne les descriptions, elles sont réduites au minimum et cela est parfois gênant…
Je pense que s'il y avait plus de descriptions concernant les protagonistes ou certaines situations j'aurais sûrement pris plus de plaisir à lire ce roman.

Ce qui m'a un peu déçu c'est que l'on ne sait pas du tout comment l'enquête avance du côté de la police.
Fred Vargas alterne les points de vue des différents personnages. C'est une très bonne idée mais elle oublie complètement celui de la police avec les recherches, les interrogatoires… et pour un roman policier je trouve que c'est tout de même important.
Certains faits nous sont rapportés mais cela ne remplace pas un avis centré sur les policiers ou les recherches.
Par contre j'ai trouvé intéressant que tout au long du roman on puisse chercher nous aussi qui est le coupable puisque ce dernier ne nous est dévoilé qu'à la fin avec les explications de tout ce qui s'est passé et des meurtres.

En résumé un bon roman qu'il faut lire plus pour les personnages et les situations hors du commun qui leur arrivent que pour l'enquête policière.
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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