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3,67

sur 410 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Combien d'années encore vont-ils laisser le monde vivant foncer vers sa destruction ? Alors que, on l'a vu, il existe déjà des quantités d'actions nouvelles dans tous les domaines, aptes à entrer en fonction dès demain, aptes à freiner, réduire puis interrompre le processus en cours. Mais qu'attendent-ils ? C'est là une immense énigme, s'agissant du péril le plus grave qui ait jamais menacé l'humanité entière. Qu'attendent-ils ? »

Oh pétard ! Madame Frédérique est sortie du bois, et ça déménage !

Cette longue litanie tous azimuts des menaces toutes plus graves et urgentes les unes que les autres qui pèsent sur notre monde et, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, sur notre humanité, donne le tournis.

Certes le style est ce qu'il est, c'est touffu, ça part dans tous les sens, on n'a pas le temps de respirer qu'elle en déverse encore et encore… mais justement cela me semble, finalement, conforter le débordement auquel on est arrivé et l'urgence d'en sortir. Sa modeste contribution ne sera sans doute pas suffisante pour convaincre les indécrottables climato-sceptiques, mais il me semble qu'elle peut continuer à secouer les populations qui s'éveillent (trop) doucement à cette question du péril dans lequel notre humanité est engouffrée.

Je ne suis pas une lectrice de Fred Vargas, mon seul essai fut « Pars vite et reviens tard » qui m'est tombé des mains, mais j'espère que la popularité qui est la sienne pourra contribuer, grâce à cette publication, à endiguer la désinformation organisée. En la remerciant.
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Déçu, je dois le reconnaitre bien que j'apprécie beaucoup le style et les idées de Fred Vargas. Déçu pour plusieurs raisons : le texte court à l'origine de cet essai était à mon avis bien plus percutant, et d'une. Et de deux, j'en ai assez de l'écologie culpabilisante. Je regrette la non prise en compte des dimensions sociales du problème. Croire que nos dirigeants et les lobbies qui les manipulent deviendront un jour vertueux parce que nous ne sommes pas contents relève d'une philosophie que je qualifierai de gentillette, voire un peu bisounours, et de deux. Dans la lignée de cette idée, je ne pense pas que la solution soit au bout du bulletin de vote. Les politiciens à qui nous donnons nos voix n'ont qu'un objectif, sauver leur place, même si ce n'est bien entendu pas affiché dans un premier temps.
Le liste n'en reste pas moins une bonne synthèse (un peu répétitive) des problèmes auxquels nous faisons face chaque jour un peu plus. L'intervention du robot correcteur, idée originale dans un premier temps, a fini par me barber un peu.
Bref : essai plutôt réussi mais pas vraiment transformé. Même si c'est le "grand public" qui est visé une version un peu plus "radicale" serait souhaitable si l'on est vraiment conscient du problème. Vive l'écologie sociale.
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Un livre très bien documenté, qui nous donne des chiffres et des dates précis sur ce qui nous attend dans 5, 10 et 30 ans.

Malgré ses 200 pages, le sujet ne devient à aucun moment trop lourd ou incompréhensible. Fred Vargas réussit à vulgariser toutes les informations qu'elle a trouvé afin de nous les expliquer le plus simplement possible.
Si elle s'attaque à plusieurs reprises contre les gouvernements et les grosses entreprises qui ont la capacité et les données nécessaires pour réagir et agir, j'aurais aimé qu'elle se concentre un peu plus sur ce que Nous en tant que citoyen au salaire moyen pouvons vraiment accomplir.

Des petits gestes simples et quotidiens, s'ils sont effectués par tous, peuvent faire une différence considérable. Ce livre permet de nous informer et de nous confronter à ce qui nous attend et à ce qui en train de se passer. Mais alors il faut nous donner les clés pour changer notre façon de consommer.
Fred Vargas le dit très justement, les entreprises ont un pouvoir immense, mais nous aussi à notre échelle.

J'espère que ce livre apportera des éléments de réponse à ceux qui ont trop de questions et poussera les Français à agir différemment pour sauver notre belle planète.
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Avec l'enthousiasme et la capacité d'indignation qu'on lui connaît, Fred Vargas déserte pour un temps les voies du polar pour s'aventurer sur celles de l'écologie. L'humanité en péril est un véritable cri d'alarme et un plaidoyer pour la vie et surtout pour la survie de nos petits.
En bonne scientifique qui vérifie TOUTES ses sources, soucieuse de ne pas passer à côté, Fred partagée entre tristesse et indignation, colère et ironie amère, trace à grands traits et dans le détail le chemin fatidique qui mène notre espèce à sa perte. Si nous n'agissons pas dès aujourd'hui pour modifier nos comportements de consommateurs exigeants face à la mondialisation d'une économie et des systèmes de fonctionnement préjudiciables à la planète, c est la fin des haricots !
Fred prévient combien ce constat est « emmerdant » à faire, à écrire et à lire et nous enjoint à être héroïque....et en effet, pour arriver au bout, je reconnais avoir sauté des lignes pour échapper à ce déluge de chiffres et de pourcentages, de détails techniques et d'énumérations pléthoriques jusqu'au point de nausée.....
Cette nausée traduit bien l'état d'esprit de l'auteure, laquelle enjoint «  Nous, les Gens », la masse consentante et ahurie des moutons promis à l'abattoir du consumérisme,, exécuteur des basses oeuvres ou victimes de bourreaux anonymes, masse empoisonnée par ses propres excès ou privée de l'essentiel, laquelle nous enjoint disais-je à retrousser nos manches et refuser l'inéluctable en freinant des quatre fers.
Tri des déchets, production maîtrisée, reforestation des espaces, épuration des océans, réhabilitation des sources d'énergie naturelle et non polluante, limitation de nos besoins à l'essentiel pour que chacun reçoive sa juste part du gâteau, le postulat est clair, la démarche louable, les conseils judicieux...
Mais Nous « Les Gens » sommes aussi et surtout à la merci d'un pouvoir qui nous dépasse et qui nous conditionne dès la naissance : le pouvoir de l'argent qui agit sur nos motivations et qu' « ON» entretient à grands renforts de propositions anodines (publicités ?), de petits et grands privilèges (corruption déguisée ou consentie ?) de ressorts psychologiques et de messages subliminaux qui conditionnent nos faits et gestes (à l'insu de notre plein gré ?).
il faudrait peut être commencer par là et cette déprogrammation de l'individualisme a tout crin est déjà en soi un vaste programme !
Ce livre, hyper documenté jusqu'à l'indigestion, est un cri du coeur, un cri de plus mais un cri nécessaire. Strident, désagréable, mais nécessaire. Merci Fred de l'avoir poussé.
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L'intention est louable et on y adhère, mais, hélas, cela ne suffit pas. Ce livre est assez rébarbatif et ennuyeux du fait de sa structure. Il n'y a pas de plan et pas de chapitre. du coup, il faut se farcir une lecture sans moment de respiration, ce qui est pénible, et où aucun plan logique n'apparaît. On aborde un sujet après l'autre sans savoir ce qui motive le sens de la marche. Enfin, il faut bien le reconnaître aussi, c'est une avalanche de chiffres, qui finit par donner la nausée car on ne retient plus rien assez rapidement. Quant à retrouver un chiffre qui, pendant la lecture, nous aurait frappé, c'est impossible en raison de cet étirement infini du texte qui ne s'arrête qu'au point final.
Enfin, si les sources sont presque toutes données (ce qui est très bien), ce sont souvent des sites internet qui reprennent eux-mêmes des chiffres issus de travaux qu'ils ne nous donnent pas. du coup, on s'interroge parfois sur leur fiabilité.
Tout cela est dommage, car le sujet méritait de la clarté, de la rigueur, de la structure, pour qu'on en retienne quelque chose.
Fred Vargas n'a pas eu tort d'écrire ce livre, bien sûr, profitant de sa notoriété pour lancer un cri d'alarme, mais le résultat donne une impression d'écriture au jour le jour à mesure de ses propres découvertes sur le sujet. Aurait pu mieux faire vu son talent. Dommage.
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Lors de l'inauguration de la COP24 en décembre 2018, Charlotte Gainsbourg a lu un texte de Fred Vargas. Et voilà comment notre autrice de polars préférée conçoit « le projet de fourbir un texte de la même eau, mais un peu plus long, …sur l'avenir de la Terre, du monde vivant, de l'Humanité. Rien que ça »
Le résultat ? Une grosse baffe qu'on se prend en pleine figure, nous « les Gens » comme elle nous nomme tandis que « Eux », ce sont nos dirigeants qui ne nous disent pas tout et les industriels, attentistes et irresponsables.
Que faire ? La troisième révolution, celle qui peut sauver Dame Nature.
Que nous apprend-elle, Fred Vargas ? Elle nous noie sous des données scientifiques, des chiffres, des expériences novatrices et prometteuses, des exemples de désastres écologiques. On frissonne de peur comme dans un roman noir, mais le meurtrier, on le connait, c'est l'homme, responsable de sa propre perte puisque sa disparition pourrait commencer à la fin de ce siècle.
Difficile à lire tant ça abonde en infos de tout genre, de quoi donner le vertige.
Pour ménager des pauses au lecteur et apporter un peu de légèreté (et d'humour ?) à un texte compact, voire indigeste, Fred Vargas a inventé le CEI, Censeur d'écriture intégré, lequel doit la stopper dans ses digressions, ses hors-sujets et ses familiarités avec le lecteur. le CEI, qui émet un BIP et oblige à des demi-tours, original certes, est assez drôle au début pour vite devenir insupportable.
Cet essai n'est pas vraiment un ouvrage scientifique, il veut faire simple mais n'y arrive pas toujours.
J'ai trouvé certains passages franchement fastidieux et apprécié quelques pages comme celle sur un tour du monde du réchauffement climatique.
Certains exemples sont parlants comme la mesure de la production de viande en équivalent gaz à effet de serre. Ainsi on apprend « qu'un kilo de veau rejette la même quantité de gaz à effet de serre qu'un trajet de 220 km en voiture » le poulet est le plus vertueux avec seulement 7 km ! Il faudrait donc diminuer sa consommation de viande de 90 %
Intéressant aussi le passage sur les poissons, ceux qui ne devraient pas être mangés, ceux qu'on peut consommer avec modération ou sans restriction. L'autrice nous alerte aussi sur le manque d'eau potable à venir et c'est glaçant.

J'avoue que j'attendais plus de cet essai, et je reste sur ma faim (en me demandant ce que je vais bien pouvoir manger sans prendre de risque pour ma santé et sans nuire à la planète !)
Déçue aussi de ne pas retrouver l'écriture subtile et vive de Fred Vargas
Surprise également qu'après avoir énoncé des solutions aux catastrophes écologiques présentes et à venir, ce livre ne soit pas imprimé sur du papier recyclé et qu'il ne mentionne pas son empreinte carbone et sa compensation. Cela aurait été un chouia plus convaincant, non ?

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C'est assez bizarre de lire du Fred Vargas sachant que ce n'est pas un policier. J'avoue faut se pousser un peu. J'avais envie de voir comment elle parlait du sujet. Y'a pas à dire, elle rend ça intéressant, bien que c'est parfois lourdingue, l'histoire de son censeur est sympa pour alléger un peu mais "trop de censeur tue le censeur". Puis les répétition un peu trop fréquentes, qu'elle justifie en disant qu'il faut enfoncer le clou.... C'est très documenté, avec des études les plus récentes qu'elle a trouvé ce qui est pas souvent le cas quand quelqu'un se mêle du sujet. Y'a des choses par contre qui sont effleurés et d'autres pas évoqués. Pour moi le végétarisme est inévitable, garder des petites exploitations bio à taille humaine n'est pas réaliste. le problème de la surpopulation n'est pas abordé comme le dit GuyMontag. Elle donne des pistes pour une "révolution" mais y'a toujours un "mais" donc....bref quand t'as fini tu sais plus trop ce que tu peux manger sans risquer ta vie, tu culpabilises même de te chauffer ou de rouler dans ta voiture.
Je suis consciente que j'ai vécu à la bonne époque, j'ai connu l'époque "sans" la technologie et sa naissance. Aujourd'hui je trouve que cette surabondance de tout, ce matraquage de pub (qu'on devrait commencer par interdire) est insupportable (combien de temps mettez vous à choisir un dentifrice vous dans un rayon de supermarché? moi une plombe!) Pour moi, le résultat de tout ça, qu'elle annonce dans son livre, est une évidence depuis pas mal de temps déjà.
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Effectivement, on n'attendez pas Fred Vargas sur ce type de livre. Mais peu importe si c'est bien fait.
Là, je déplore un peu les longues énumérations, même si elles sont indispensables et très intéressantes. le langage est très technique , ce qui pourrait décourager.
Je regrette qu'en débutant le propos, l'auteur insiste sur le fait que ce sont les grandes industries et leur pouvoir qui nous ont conduits dans le mur et persistent par l'appât du gain toujours plus vorace, pour finir par nous faire d'une part culpabiliser de nos modes de fonctionnement et, d'autre part, par nous laisser croire que tous réunis, nous parviendrons à freiner l'activité humaine.
Rien ne nous empêche de nous raisonner au quotidien, bien évidemment mais sans une politique volontariste et détachée du lobbying financier, je suis perplexe sur le résultat.

Toutefois, Je salue le travail de documentation et l'effort de vulgarisation, ainsi que toutes les suggestions pragmatiques.
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Devant l'incompétence des gouvernements qui n'agissent pas, alors que le GIEC tire la sonnette d'alarme depuis des années, Fred Vargas s'insurge et nous pousse, nous citoyens, à prendre les choses en mains. La première étape c'est de savoir. Savoir à quelle sauce on va être manger. Quels sont les types de pollution, les avantages, les inconvénients des solutions alternatives proposées. le constat est simple : cette société de consommation nous mène à notre perte.
Le sujet est sérieux. Fred Vargas est alarmiste. Mais elle fait passer la pilule grâce à son sens de l'humour. Son censeur, qu'elle a programmé pour biper chaque fois qu'elle risquait de digresser, de s'éloigner du sujet ou d'utiliser un vocabulaire trop familier, offre des moments de répit très drôle.
Ensuite quand on repose le livre et qu'on en prend d'autre, ou qu'on regarde autour de soi, qu'on écoute les informations (sécheresse exceptionnelle), on a doublement le sentiment d'urgence.
Tous ensemble nous pouvons agir et chacun à notre niveau.
C'est beau d'y croire. On aimerait y croire. On peut faire ce qu'on peut à son niveau, mais sans engagement collectif, jusqu'où ira-t-on ?
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Ne lisez pas ce livre si vous n'avez pas un moral d'acier et un optimisme à toute épreuve : il va vous inquiéter, vous paniquer, vous angoisser, vous affoler, vous déprimer.
Fred Vargas tartine longuement des sommes colossales de chiffres et nous gratifie de quelques redondances, mais c'est pour la bonne cause.
Pour tenter de rendre le pensum plus digeste, elle intercale toutes les 3 pages un dialogue fictif et humoristique avec son "censeur" électronique de correction.
Malheureusement, et bien que l'on trouve foule d'infos utiles et quelques bons conseils, le problème numéro un de l'humanité en péril n'est même pas évoqué : la surpopulation.
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