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4,02

sur 3367 notes
Comment faire la chronique d'un roman policier alors que l'on se penche habituellement très peu sur le genre ?
1) remercier la personne qui vous l'a prêté et reconnaître que vous n'avez pas boudé votre plaisir, consacrant même une pleine après-midi à le terminer. Au passage, savourer la satisfaction d'avoir découvert qui était le coupable avant sa révélation. On a sa petite fierté...
2) veiller à placer votre curseur de résumé de l'intrigue assez bas car vous connaissez votre tendance à trop en dire.
3) entrer sur la pointe des pieds sachant que vous avez affaire à une auteure qui est reconnue, appréciée et dont les personnages sont récurrents donc fort familiers pour les inconditionnels.
4) vous lancer quand même malgré l'étroitesse du chemin que vous vous autorisez. Trêve de pré-requis et d'appréhensions, vous devez bien ce petit effort au genre que vous avez sciemment boudé.
Les personnages pourraient se suffire à eux-mêmes, sans histoire pour les animer, tant ils sont jubilatoires. On sent la construction progressive aboutissant à un résultat très travaillé (limite un peu trop à mon goût, j'aime assez quand un auteur m'accorde une part de gris, de flou sur un personnage, me permettant d'en ajuster le contour). Il n'empêche, c'est quand même savoureux :
Le commissaire Adamsberg, dont le charisme est tel qu'il peut obtenir à peu près tout de son équipe, malgré (ou grâce à ?) des méthodes d'investigation peu conventionnelles.
Son adjoint, le commandant Danglard, homme érudit, devant sans cesse gérer ses penchants pour la bouteille et son incapacité à dire non à Adamsberg ce qui l'entraine dans des situations périlleuses.
Veyrenc, Béarnais comme Adamsberg, en concurrence avec Danglard sur le plan de la culture, s'exprime en versifiant.
Le lieutenant Violette Retancourt, aussi colossale qu'efficace, élément infaillible de l'équipe.
C'est une fort étrange histoire qui va retenir le commissaire Adamsberg en Normandie, à Ordebec. Selon la vision de Lina Vendermot, l'Armée Furieuse, une armée fantomatique et vengeresse remontant à une légende du Moyen Age s'apprêterait à tuer ceux qu'elle a désignés comme "saisis". L'un d'entre eux, un individu brutal et détesté de tous a disparu depuis plusieurs jours mais le capitaine de gendarmerie ne semble pas accorder d'importance à cette peur ancestrale. Désavoué par les meurtres et accidents qui vont suivre, le fier capitaine doit passer le relais à Adamsberg qui accepte cette enquête troublante, occasion inespérée de mettre au vert un encombrant protégé, transfuge d'une autre enquête.
En effet, maitre de son art, Fred Vargas réussit à tisser deux affaires ensemble (je n'y ai cependant pas trouvé un intérêt comparable). La galerie de portraits des personnages du cru est assez remarquable entre la fratrie Vendermot, à la fois rejetée et inquiétante, fragile et géniale, le capitaine Emeri qui se drape dans le prestige de son ancêtre, maréchal d'Empire, et la vieille Léone qui comprend tout...
Servi par un univers onirique des plus réussis, ce "rompol" (acronyme cher à Fred Vargas) se lit bien sûr pour son intrigue mais pas seulement, loin s'en faut !

Lien : http://leschroniquesdepetite..
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J'ai été déçue par cette lecture et pourtant habituée à bien plus d'action et d'intrigue dans les rompols de Fred Vargas. le titre semblait pourtant prometteur...Une baisse de régime, un essoufflement, un rhume de cerveau que sais-je...c'est l'automne...Bon Fred, une cure de vitamine C, un bon grog et hop vogue la galère ! On a tous nos moments de faiblesse ! Hasta la vista !
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Au retour d'une enquête, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg se trouve confronté à deux problèmes : un pigeon dont les pattes sont attachées et qui se meurt ; une femme, Mme Vendermot, lui parle de la venue de l'armée furieuse dans son village d'Ordebec en Normandie. L'armée du seigneur Hellequin prévient de la mort imminente de certains individus au passé louche, elle les emporte pour les punir. Cette légende existe depuis le Moyen Age et certaines personnes peuvent voir cette apparition fantasmatique. C'est le cas de Lina, la fille de Mme Vendermot, qui a reconnu trois des quatre personnes emportées par l'armée furieuse. Et justement l'une de ces trois personnes a disparu. Parallèlement à cette enquête, Adamsberg doit s'occuper de la mort d'un riche industriel, Antoine Clermont-Brasseur, sa voiture a explosé avec lui-même à l'intérieur. Un habitué des embrasements de voiture est immédiatement désigné coupable mais Adamsberg n'y croit pas.

Il y avait un moment que je n'avais pas fréquenté Adamsberg, le pelleteur de nuages. J'avais été un peu déçue par "Un lieu incertain" et j'avais laissé traîner "L'armée furieuse" dans ma PAL. Mais nos retrouvailles furent concluantes et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces trois enquêtes (oui le pigeon fera l'objet d'une investigation pour savoir qui a eu la cruauté de lui attacher les pattes). Adamsberg est fidèle à lui-même : lunaire, distant, terriblement attachant et efficace. Il est toujours entouré de ses fidèles lieutenants (Danglard, Veyrenc, Retancourt…), une équipe constituée de personnages aussi atypiques que leur commissaire qui les décrit ainsi : "-Parmi mes hommes, capitaine, il y a un hypersomniaque qui s'écroule sans crier gare, un zoologue spécialiste des poissons, de rivière surtout, une boulimique qui disparaît pour faire ses provisions, un vieux héron versé dans les contes et légendes, un monstre de savoir collé au vin blanc, et le tout à l'avenant. Ils ne peuvent pas se permettre d'être très formalistes." Et tout ce petit monde réussit à s'entendre et à se compléter.

Comme toujours chez Fred Vargas, l'enquête est rythmée et nous tient en haleine. Et j'apprécie ses trouvailles historiques, elle parvient toujours à dénicher des légendes incroyables lui permettant de construire son intrigue. C'est sa marque de fabrique, ses romans nous entraînent dans un univers poétique et étrange.

Un commissaire à part pour des enquêtes étonnantes et des lecteurs ravis !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Pour la 117è critique, je ne vais pas vous tracasser avec le résumé de l'histoire (ce que de toute façon je ne fais jamais, la quatrième de couverture est là pour ça).

Passons tout de suite à mon avis. Cadeau de mon frère pour anniversaire, mon tout premier Vargas. Depuis le temps que je me disais qu'il me faudrait plonger dans son oeuvre, me voici donc prête!
J'ai finalement mis assez longtemps pour le lire, mais rien à voir avec le style ou l'histoire, je pense simplement passer dans une période creuse.

Du suspense, des rebondissements, plusieurs histoires parallèles qui se recoupent... c'est haletant, on ne découvre le pot aux roses qu'aux dernières pages, et en fond de toile cette vieille légende millénaire.

Adamsberg est un mec plutôt attachant, son humour légèrement absurde m'a beaucoup plu.

Fred Vargas, une très bonne découverte, j'en ai déjà racheté deux depuis.
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Toujours un plaisir de retrouver les enquêtes de l'inspecteur Adamsberg ! Fred Vargas nous régale d'une intrigue comme elle en a le secret sans oublier sa patte qui fait sa marque : humour et subtilité sont du voyage sans jamais être oublié au profit de l'histoire. Bref, vous l'aurez compris, à lire sans modération.
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Une fois n'est pas coutume, c'est encore à papounet que je dois cette lecture. Mon père, sidéré que je commence à peine à lire Vargas. Enfin, à mon âge !! Bien, il n'est jamais trop tard ! Et heureusement. Magnifique petit bijou. C'est vrai que j'ai un penchant pour les jolies phrases, les jeux de mots, voire les mots que je ne connais pas. Chez Vargas, rien de ça. Que des mots simples, et c'est percutant de simplicité. Cette fois, on part en Normandie, plusieurs "petites" affaires se croisent, mais bon, on en a surtout après l'Armée furieuse et la succulente poitrine de Lina. Tout change, et Adamsberg est toujours aussi poétiquement à la masse, tout va bien. Bref, le truc, c'est que les polars, c'était pas mon truc, et qu'à cause de Vargas, je vais devoir revoir tout mon univers littéraire. Ah la passion qui m'enflamme sur le chemin hanté en pleine nuit, mon coeur qui s'emballe comme une cavalcade délirante du fond des siècles, mon cerveau qui ne perd le fil comme... celui d'Adamsberg. Je ne vais pas faire un résumé. Ce livre est bon. L'histoire est bonne. Les personnages étoffés. C'est un polar qui a du style. Formule magique de la révélation.
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Oui c'est pas mal. C'est même drôle parfois presque Dard-esque. C'est parfois érudit. Les personnages sont tous bien fichus et j'ai ressenti même une certaine sympathie pour eux.
Mais tout ça pour quoi ? Je ne comprends toujours pas l'intérêt des polars. Et je n'ai pas été pris par un suspense quelconque, hélas.
Et si on compare avec un vrai polar d'envergure, comme Shibumi de Trevanian, alors seulement celui-ci vaut trois étoiles, pas plus.
Sans doute que si on lit et suit cet auteure de façon plus assidue on doit prendre un grand plaisir aux aventures d'Adamsberg et consorts, ok c'est bien, mais pas plus.
Ce n'est que mon avis de très petit lecteur de polars.
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Un pur régal.
Une énigme policière comme on les aime avec un poil d'histoire, des faits divers à dormir debout mais tellement drôles.
Des personnages tous différents avec de véritables identités.
Je les trouve tous très humains et " normaux ". Ils ont tous des failles, des blessures, des défauts mais aussi des qualités qui les rendent vivants . du coup, ils en deviennent attachants et c'est un peu comme si on retrouvait une vieille bande de potes. Il y a l'autiste, l'alcoolique, la boulimique et j'en passe. Ils sont tous bourrés de névrose. Ils sont comme tout le monde, quoi.
Vous l'aurez compris, j'ai aimé cette lecture. Il y avait tout : des énigmes, de l'humour, de la sincérité, un peu d'Histoire pour se coucher moins bête et ce petit grain de folie vraiment chouette.
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Plus que n'importe quoi, c'est le style qui distingue les romans de Vargas. Un mélange de superstitions moyenâgeuses et de meurtrier au courant des techniques de pointe de la police, un commissaire incapable de retenir un mot plus de deux minutes et qui, puisque nous découvrons tout par ses yeux, nous entraînent sur les chemins de traverse au lieu de suivre une enquête droite et classique...
C'est toujours un plaisir de dévorer un de ses polars, une excellente lecture de vacances pleine de suspens, mais reconnaissons que Vargas a ses petites habitudes, les bonnes comme les mauvaises, et qu'elle s'y accroche avec la ténacité du bulot breton sur son rocher préféré. Si on retrouve Adamsberg avec plaisir, il y a comme souvent un certain nombre de clichés, comme le vieux comte et son beau-fils, j'aurais pu vous prédire leurs caractéristiques dès le début, ou les Clermont-Brasseur, où la réflexion est la même.
Ne commencez pas par celui-là: il vaut mieux les lire dans l'ordre, mais si vous avez aimé les précédents, vous pouvez vous procurer L'armée furieuse, qui continue sa série sur Adamsberg avec talent.
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Dans ce roman de Fred Vargas, nous sommes aux côtés d'Adamsberg, un commissaire de police à Paris qui enquête sur plusieurs affaires. Ce récit n'est pas le premier roman dans lequel apparaît le personnage principal mais il est assez facile de le découvrir, l'auteur ne faisant que de rares références à ses anciennes affaires. En Normandie, dans le village d'Ordebec, une série de meurtres bouleverse les villageois. Une jeune fille avoue avoir vu l'Armée furieuse, une vieille légende faisant passer sur un chemin aux alentours du village les prochains condamnés aux yeux d'un élu qui devra informer les villageois. Ces condamnés sont, à chaque fois, de mauvaises personnes ayant de lourds secrets à cacher comme un meurtre. Et en effet, très rapidement, les morts s'accumulent. Dans le même temps, le patriarche d'un groupe industrie français puissant décède, brûlé dans sa voiture. Les soupçons vont immédiatement vers Momo, un jeune dont le passe-temps favori est justement de brûler des voitures.
Adamsberg est entouré de son équipe, tous ayant leurs particularités, donnant un son dissonnant mais finalement qui fonctionne très bien. Les personnages sont très bien présentés et sont mêmes très attachants. L'esprit tortueux du commissaire est assez d éroutant et ces collègues tels que Danglard sont d'un grand réalisme.
L'enquête, quant à elle, se présente d'une manière très différente, déroutante, mais bien structurée. le récit est envoûtant et la fluidité de l'écriture ne vous laissera pas de répit. Il n'y a aucun temps mort dans l'enquête et les rebondissements sont légers, bien pesés et n'entravent pas son déroulement.
Au-delà de l'histoire, nous découvrons quelques éléments de l'histoire locale mais aussi sur des détails animaliers assez anodins.
En somme, entre une histoire intéressante et bien tenue, une écriture facile et très souple, ce roman de Fred Vargas est un réel plaisir de lecture, un polar intéressant sans la note glauque que nous pouvons rencontrer depuis quelques temps chez certains autres auteurs.
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