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4,14

sur 1648 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique !!! Je dois avouer tout de suite qu'ayant lu ce roman et sa très jolie suite "Allons réveiller le soleil" il y a plus de quinze ans, je n'ai pas un très bon souvenir de tout son contenu, mais ce que je garde très bien en mémoire et qui je pense ne se tarira jamais, c'est le souvenir de l'émotion que m'a procuré cette lecture ! J'ai pleuré, pleuré, pleuré et encore pleuré... J'ai fondu comme jamais et j'ai senti mon coeur brûler! Je crois, à vrai dire que jamais un livre ne m'a tant émue que "Mon bel oranger" et si je ne me souviens pas de toute l'histoire, je garde au fond de moi la trace de la poésie, de la finesse et de la profondeur des mots de Jose Mauro de Vasconcelos, à qui je voue depuis une reconnaissance et une amitié éternelle! Il a, avec son livre d'une bouleversante justesse, trouvé le chemin vers mon âme, à une époque où elle s'était un peu perdue, et avec toute la tendresse et la bonté du petit Zeze, il m'a aidé à me retrouver moi-même! C'est un roman qu'on classe souvent dans la littérature jeunesse, mais si je le conseille en effet à tous les enfants du monde, je crois qu'il touchera aussi plus d'un adulte et je vous en recommande donc la lecture à tous!
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Comment faire une critique d'un livre qui vous a troublé à ce point.
Ce n'est pas qu'un livre jeunesse. Ce petit garçon brésilien, Zézé, remue en nous un morceau d'enfance.

On lui a raconté trop tôt des histoires d'adultes, trop tôt il s'est retrouvé confronté à la misère, à la violence. Et lui, avec sa précocité, et son émotivité, s'est réfugié dans un monde imaginaire.

Les adultes ne le comprennent pas, il est trop fort, trop intelligent pour eux. Ils ne peuvent pas comprendre la magie qui l'entoure, son lien étroit avec la nature, son besoin de tendresse.

Sauf Portugâ; son roi, sa sœur Gloria, et sa maîtresse d'école. Eux savent aimer le petit garçon espiègle qui découvre la vie avec avidité, celui qui ne comprend pas toujours pourquoi on le bat, lorsqu'il répète les mots grossiers qu'il a entendu. Il apprend vite, il retient tout. Ce n'est pas sa faute, c'est la faute des grandes personnes, qui déversent sur lui leur trop plein de misère, de colère.

Zézé, petit garçon qui a grandi trop vite, bien qu'il soir resté si petit par la taille, se débattant avec des histoires trop grandes pour lui, ne peut que nous bouleverser. Une écriture légère qui nous raconte une histoire, bien que triste, tellement merveilleuse.

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Enfance, pauvreté, illusions, désillusions, chagrin sont les maitres mots de ce petit roman pour enfants et adultes.
Mon bel oranger est un petit trésor d'émotions. On ne peut pas rester indifférent devant Zézé, ce petit garçon de six ans, mal aimé, espiègle mais ô combien attachant. Son regard naïf tout en portant la misère de sa famille sur ses épaules nous bouleverse.
On pleure, on rit, on sourit, on souffre, on vit avec Zézé.
A lire, a relire et à faire lire ...
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Quel merveilleux récit que cette autobiographie de l'enfance brésilienne miséreuse de José Mauro de Vasconcelos !
Et, quelle prodigieuse idée de le relater par la voix de l'enfant qu'il était à 5 ans ! Ce ton empreint de candeur donne à la narration un caractère d'authenticité, de pureté, qui nous emporte sans résistance dès les premières lignes.

Un savant mélange de poésie et de réalisme nous plonge avec émotion au coeur de ce quartier populaire de Rio de Janeiro dans le milieu des années 20.
Aucun pathos, ni aigreur ni rancoeur mais de l'élégance, de la dignité, de la tendresse et aussi de la force.
Touchant et sensible témoignage qui m'a chaviré le coeur.

Je ne pourrais clore ce billet sans vous dire le drôle de hasard qui m'a conduit vers ce livre...
Je ne connaissais absolument pas José Mauro de Vasconcelos, ni son livre, naturellement. Or, en lisant sur le Net un commentaire sous une énième publication relative à l'affaire Yann Moix dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines, une internaute, excédée par les gesticulations du personnage, suggérait la lecture de "Mon bel oranger" traitant, lui aussi, du sujet des enfants battus, mais avec classe cette fois.
Considérant avec la même exaspération, Yann Moix, son grand déballage, son impudeur, ses jérémiades et sa contrition, je me suis procurée "Mon bel oranger" sans plus tarder.
Et bien m'en a pris ; quelle jolie découverte !
Moix et ses sketchs auront eu cela de positif, finalement.
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35 années se sont écoulées entre la première et la seconde lecture de ce livre. Mon premier souvenir de lecture, aux alentours de 7/8 ans, souvenir d'une émotion intense, qui est allée jusqu'aux larmes.
Je n'avais pas lu un livre, j'avais rencontré quelqu'un. J'avais vécu quelque chose de fort, j'avais partagé cela avec lui. Et c'est ce qui vient de se passer, une seconde fois.
Dans la solitude littéraire de mes 7 ans, si j'avais pu imaginer qu'à 40 ans je relirai Mon bel Oranger et que ... je serai toujours entourée de personnes qui n'ouvrent jamais un livre :D!
Je réalise que c'est peut-être ce livre qui a fait de moi une lectrice...
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Lu et relu je ne sais combien de fois quand j'étais enfant, avec toujours autant d'émotions. Cette fois-ci encore, des décennies plus tard, mes sentiments sont intacts après cette relecture désirée et redoutée.
Comme quand j'avais dix ans, des larmes me sont montées aux yeux régulièrement face à cette tragédie que vit le petit José, "Zézé" dans un quartier pauvre de Rio de Janeiro dans les années 20.
Enfant précoce qui ne peut se retenir de faire des bêtises, de grosses bêtises qui peuvent aller jusqu'à mettre en danger ses victimes, il est doté d'une grande intelligence et d'une très grande sensibilité qui le rend malheureux. A cinq ans à peine, ses parents, ses aînés ont pris l'habitude de le battre à chacun de ses actes, seule sa soeur Gloria le protège. Zézé se pense mauvais, guidé par le diable au lieu du Petit Jésus. Malgré ses efforts pour enfin être bon et sage, il est encore battu et le sort s'acharne sur ses proches, il se pense responsable de ce qui l'entoure par empathie.
Il a, heureusement, pour soulager ses peines, son petit frère "le roi" Luis, son petit oranger au fond du jardin qui lui sert de confident, et quelques adultes qui vont l'aimer et le soutenir.

L'émotion vient du fait que dès le début, l'auteur nous démontre à quel point Zézé est un enfant hors du commun, gentil et attentionné envers les autres, en souffrance par rapport au mal qu'il fait sans pouvoir s'en empêcher, sans le vouloir vraiment. Sa sensibilité et son regard sur le monde sont poignantes. On peut réellement mourir de chagrin...
Malgré la violence des adultes, aucun n'est foncièrement mauvais, seulement ignorant ou malheureux.
C'est un roman jeunesse délicat, lucide et parfois dur, mais magnifique.
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Très beau livre, racontant l'existence difficile d'un petit garçon très pauvre, souvent battu car trop espiègle, mais intellectuellement précoce qui vit une belle amitié avec un adulte. Un excellent roman jeunesse, bien écrit, captivant, et à l'histoire enrichissante.
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J'ai fondu en découvrant le monde plein de tendresse et de poésie du petit Brésilien Zézé.

Des moments forts pour ce polisson au grand coeur, souvent durement puni,
Ca me laisse sans voix.
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Ce roman m'a fait une impression étrange : comme beaucoup ici, je l'ai lu adolescente et j'en ai toujours gardé un souvenir émerveillé. Je l'ai relu cette semaine, et j'ai retrouvé l'émotion, mais un ton en-dessous de mon souvenir.

Zézé l'enfant précoce est un personnage inoubliable avec sa gouaille d'enfant des rues. J'ai conservé du roman des images marquantes des faubourgs de Rio, du quartier de sa famille avec ses personnages hauts en couleur, de Zézé arpentant les rues avec sa caisse de cireur de chaussures. Je voyais Zézé perché sur la branche de Minguinho, son "petit pied d'oranges douces", lui parlant, ou encore visitant le "zoo" (la basse-cour) avec son petit frère Luis...

Mon Bel oranger reflète à merveille la nostalgie de l'enfance, l'imagination fertile qui peuple un monde solitaire, donne la vie aux objets inanimés, aux animaux, confère du rêve et de l'espoir à une vie difficile, qui semble condamnée d'avance : pauvreté et violence sont le lot quotidien de Zézé, qui par ses bêtises agace terriblement tout le monde autour de lui. Zézé est précoce, extraordinairement sensible et empathique, qualités que tout son entourage connaît, remarque, mais n'estime pas à sa juste valeur. Au contraire, c'est l'enfant qui se retrouve toujours battu, sur qui les adultes déversent leur lot de frustrations et d'angoisses, le prétexte pour se défouler. Il faut quand même dire que nous parlons d'un enfant de 5 ans livré totalement à lui-même : comment ne ferait-il PAS de bêtises ?

Seule Gloria, sa soeur aînée, tente de le protéger des coups, et tient tête aux adultes lorsqu'il a été trop maltraité. Toutefois, l'enfant a quelques alliés aussi à l'extérieur, comme sa maîtresse ou Manuel Valadares, le Portugâ, mais il apprendra la douleur de la perte en même temps que le bonheur de la tendresse amicale partagée...

Le plaisir de lire était toujours intact dans cette relecture, les images vives et les émotions prégnantes. La seule nuance est venue pour moi de la vision adulte de l'auteur, que j'ai trouvé un brin complaisant envers lui-même. le fil était délicat, mais l'équilibre à l'arrivée n'était pas parfait, ça penchait un peu. Pour autant, peut-être cette humanité est-elle justement ce qui touche dans ce roman - peut-être cette gêne d'adulte est-elle aussi le signal d'une perte d'innocence que l'on ne retrouve jamais ?
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Touchée! je me suis laissée surprendre par ce roman certes étiqueté jeunesse mais qui mérite d'être lu sans restriction d'âge.
Zézé a 5 ans, il vit dans la banlieue de Rio de Janeiro à Bangu. Sa famille est très pauvre, il est le garnement de la rue et les coups pleuvent sans arrêt, il n'y a qu'à l'école qu'il se sente heureux. Il a appris à lire seul, et partage ses aventures bonnes ou mauvaises avec Minguinho, son oranger. Il est bien seul , se sent mal-aimé jusqu'au jour où il fait la connaissance de Portugâ.
Zeze est un petit garçon inoubliable d'une intelligence précoce et hors norme, d'une sensibilité extrême dont le coeur est gros comme cela..
Voilà je referme ce roman le sourire aux lèvres, la larme au coin de l'oeil et plein de soleil dans le coeur ...
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