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Prix Goncourt 1989, Prix Goncourt des Lycéens (en général, ils ont bon goût) la même année, je salivais d'avance à l'idée de découvrir ce titre qui traînait dans ma PAL. La déception a été à la hauteur de l'attente.

le livre, sans que ce soit très net, est divisé en deux parties. La première se déroule dans les bayous de Louisiane à la fin du XIXe siècle. Personnellement, j'ai eu l'impression de me retrouver en plein coeur d'un "western". Un hors-la-loi, pilleur de banques Farouche Ferraille Crowley, un ennemi qui a juré d'avoir sa peau Palestine Northwood, entre les deux le shérif et ses hommes, et bien sûr une belle jeune fille Azeline qui attend son heure ; pour résumer, c'est le jeu du chat et de la souris. Je découvre à cette occasion la langue "cajun" qui, si elle apporte de l'authenticité au récit, demande un temps d'adaptation au lecteur. Je me rends compte, a posteriori, que c'était pourtant la partie la plus intéressante du roman, car à la moitié du livre, changement brutal de narrateur. Après quelques hésitations, je comprends que c'est le fils de Ferraille et d'Azeline qui prend la parole. Trouvé dans une poubelle à La Nouvelle Orléans par Bix Blind Cotton, un noir aveugle, il fréquente depuis son plus jeune âge davantage les bordels de la ville que les églises. Changement radical de langage également, on passe à un argot encore plus difficilement compréhensible. Je vous passe les détails de l'histoire, ils sont globalement peu reluisants, si ce n'est pour le meilleur qu'on assiste à la naissance du jazz avant d'être propulsé sous la mitraille de la grande guerre.

J'ai du mal à comprendre l'attribution des deux prix cités précédemment. Évidement, cela n'engage que mon avis personnel. J'ai eu l'impression que l'auteur s'était consacré uniquement à la forme de son texte, à travers l'usage des idiomes locaux (les employer uniquement dans les dialogues aurait peut-être été plus judicieux), délaissant le fond. Les personnages sont creux, l'histoire est décousue, sans chronologie, farfelue, voire sur la fin inconvenante. Je me félicite tout de même d'être allée au bout de ce parcours du combattant auquel j'accorde un 3/20.
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Dans ce long roman , Jean Vautrin nous entraîne vers la Louisiane avec Edius Raquin et sa femme Bazelle.
C'est le début d'une grande saga, un récit haut en couleurs, dans lequel nous suivons trois générations au fil des aventures, des saisons, des joies et des souffrances.
La musique prendra aussi une grande place dans ce récit.
C'est une histoire de famille, d'abandons et de retrouvailles.
J'ai apprécié le langage tellement imagé de ces cadjins, pionniers venus de France. Mais je me suis souvent perdue dans l'histoire, et j'ai dû souvent revenir en arrière.
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Un roman qu'on m'a offert avec la dédicace de l'auteur et qui est resté longtemps dans ma bibliothèque. La honte de l'avoir laissé là m'a poussé à le lire. Bien m'en a pris car loin de la lecture un peu rébarbative que je craignais, j'ai beaucoup apprécié cette épopée de plusieurs générations dans la Louisiane au temps des cadjins. Belle découverte.
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L'idée du livre est intéressante, on fait connaissance de la famille Raquin à la fin du xxième siècle en Louisiane, une famille qui travaille dure pour avoir la meilleure vie possible. Mais malheureusement au file des pages je me suis ennuyée, je me perdais en cours de chemin parce qu'il n'y avait pas de cohérence (pour moi). J'ai persévéré pour le finir !
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Jean Vautrin nous emmène en Louisiane, fin du 19e siècle, pour partager le temps de quelques années, le quotidien d'Edius Raquin, sa femme et sa fille. Au détour d'un chemin, il se prendra d'amitié avec un hors là loi, recherché par tous les shérifs de la région: Farouche Ferraille Crowley. Une amitié improbable, un mariage qui l'est tout autant.... et une vingtaine d'années plus tard, c'est à la Nouvelle Orléans que le lecteur accompagnera Jimmy Trompette, un jeune musicien qui a commencé sa vie dans une poubelle.

Ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas démarrer ce roman pour son intrigue. Loufoque, invraisemblable, incohérente,.... en tant que telle, elle n'a rien pour plaire.
Parce que toute la valeur de cet ouvrage repose sur la plume très imagée de son auteur, qu'il adapte au contexte de son histoire. Toute la partie se déroulant au bayou du Nez Percé est rédigée en acadien (cajun); cette langue fleurie et chantante, qui flirte avec le québecois et l'anglais. S'il faut un peu de temps d'adaptation pour parvenir à lire de manière fluide, sans s'interrompre pour tenter de "traduire", il faut bien avouer que le parti pris de tout rédiger dans cette langue, sans se limiter au dialogue, apporte indéniablement un gros plus, faisant passer une intrigue peu intéressante au second plan. Et c'est donc une langue chantante et joyeuse qui donne toute l'essence à une bonne moitié du roman.
Passé le pivot du 20e siècle, le ton change, la langue se fait plus dure, plus sèche, plus âpre... vulgaire même par moment.

Et c'est dans tout ce travail d'écriture, au cordeau, que réside la richesse et l'intérêt de ce roman qui a remporté la même année le prix Goncourt général et celui des lycéens. Une lecture exigeante, qui demande un certain lâcher prise et qui oblige le lecteur à prendre le roman dans toutes ses dimensions en même temps pour en apprécier le suc.
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Un voyage au pays cajun, balade et dépaysement assurés.
C'est un monde fait de gens venus d'ailleurs et de nulle part, amenés là par les malheurs de l'Europe, Poitou, Irlande, issu d'Allemagne ou d'Acadie, yankees, indiens créoles et métisses cherchant une patrie et une parcelle de terre.
Ce voyage en Louisiane, entre modernité et nostalgie, se fait à travers des aventures truculentes, semé de personnages au caractère rude, bien trempé, excessif même, une histoire qui se déploie sur trois générations entre 1893 et 1920.
D'abord le pionnier Edius Raquin en 1893, défricheur et coureur des bois, qui croit plus en Dieu qu'en l'homme, l'air rusé d'un maquignon qui jauge les autres d'un simple regard, puis son futur gendre qui porte un drôle de nom, Farouche Ferraille Crowley, sacré baroudeur qui nous entraîne chez les chasseurs de primes, qui traîne avec lui toutes les légendes du Far-West, tous les clichés des films hollywoodiens, et le marin du Nantuket, ancien harponneur jamais en veine d'aventures ou encore Palestine Northwood le fêtard.
Un voyage en Louisiane ne s'accomplit jamais sans musique. Jim le petit-fils d'Edius Raquin, trouvé dans une poubelle de la Nouvelle-Orléans, deviendra Jimmy Trompette, le roi du ragtime et du blues, ces chants, ces musiques au son rocailleux, mélancoliques, vont peu à peu s'imposer.
Une sorte de western à la mode cajun, des personnages rabelaisiens, le trait peut paraître un peu lourd à certains, pour ma part j'ai pris un grand plaisir à lire ce livre.
A lire comme un roman d'aventures fantaisistes, et « le bon temps roulera. »
Sur ces mots s'achève le récit de Jean Vautrin.
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Un roman écrit en français du Canada : le québécois
Superbe mais un peu long
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C'est une superbe histoire familiale qui emmène le lecteur à la découverte des pionniers cajuns. le récit se déroule sur un peu plus d'un quart de siècle : de la fin du 19ème jusqu'en 1920.

C'est un récit très particulier au niveau de la langue car toute la partie où Edius est au centre de l'histoire est racontée avec des tournures de phrases et un vocabulaire très particulièr par souci de fidélité à la vie des cajuns. La langue est donc un mélange de patois ( plus ou moins normand), de français et d'anglais. Et puis le langue s'urbanise, devient française avec un personnage qui s'appele Jim et qui est en quête de son identité, qui vit très pauvrement et qui va découvrir le blues, le ragtime, le jazz auprès de différents noirs qui l'auront protégé.

La première de couverture n'est pas très jolie. Elle fait penser à un western et si effectivement une partie de l'histoire repose sur ce genre, il me semble que l'essentiel est ailleurs, dans les valeurs qui sont portées par ce récit, dans l'intrigue familiale qui relie les personnages, dans la façon dont chacun prend en main sa vie.

Il y a aussi de nombreuses références à la religion mais à chaque fois la religion est appropriée par les personnages de façon très personnelles ce qui donne un rapport à la religion entre humour et réelle croyance.

Comme souvent dans les sagas familiales, il y a un certains nombres de pages, 534 pour être exacte. Et pourtant, une fois commencé, j'avais envie de lire la suite, de savoir ce qui allait se passer ensuite, l'auteur jouant souvent avec des digressions, explorant la galerie de ses personnages secondaires, ou évoquant un fait antérieur pour faire comprendre le présent. J'ai juste trouvé que le passage consacré au mariage qui sera le déclencheur de la suite de l'histoire était beaucoup trop long, accumulant des retours en arrière et des anticipations sur certains personnages rendant la chronologie un peu trouble pour finalement faire une pirouette et y revenir bien après.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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Ce n'est pas vraiment une critique du livre, que je peux rédiger ici, et ceci pour une raison toute simple : j'en avais abandonné la lecture, tellement tout ça me paraissait long ! A lire les critiques déjà présentes, j'ai peut-être eu tort de ne pas continuer.
Par contre, ce dont je me souviens très bien et que j'ai envie de rapporter ici, tellement j'avais apprécié, c'est le petit texte mis en exergue, que je ne peux pas recopier parce que je n'ai pas le livre sous les yeux, je vais donc le retranscrire en y restant le plus fidèle possible, autant que ma mémoire me le permet. Il s'agit d'un dialogue, dans le Grand Nord, entre un Inuit et un prêtre :
- l'Inuit : "si je ne connaissais pas Dieu et que je commette des péchés, est-ce que j'irais en enfer ?"
- le prêtre : "non, parce que, alors, tu pècherais par ignorance"
- l'Inuit : "alors, pourquoi tu m'en as parlé ?"
Même si le prêtre pourrait exposer de bonnes raisons pour lui avoir fait connaître Dieu, que peut-il contre une logique aussi implacable : maintenant, si je vais en enfer, ce sera de ta faute, tu n'avais qu'à ne pas m'en parler.
A méditer...
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Excellent! Une longue saga familiale au pays cajun, au tournant du XXe siècle. Ce roman empreint de poésie et de cruauté, plein de rebondissements, est construit de façon intelligente et surtout son écriture est une prouesse puisqu'elle mêle le langage cadien de l'époque (savoureux) à celui des noirs, des Indiens mais aussi des anglophones qui s'imposent en Louisiane.
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