AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 3965 notes
Au même titre que La vraie vie d'Adeline Dieudonné, je pense que ce livre - Mon mari de Maud Ventura - premier roman - va faire entendre parler de lui.

Singulier, innovant, original et déroutant à souhait. Bienvenue dans les méandres d'une épouse follement amoureuse de son mari. Tout, vous saurez tout sur l'amour et aurez le parfait mode d'emploi pour animer la flamme même après des années de mariage.

Maud Ventura explore dans un style aussi épicé qu'habile les trépidations limites schizophréniques d'une femme dépendante affectivement, dans un self contrôle à toute épreuve, une femme très belle et parfaite qui observe tout, codifie tout et ou rien n'est laissé au hasard. Chaque jour a sa symbolique au même titre que les couleurs, que les chansons que fredonne son mari, ou encore le montant du ticket de caisse. Rien ne lui échappe. Elle aime son mari comme au premier jour de manière dévote, obsessionnelle, maladive et terriblement égoïste. Son mari avant ses enfants. Son mari sinon rien. La vie ne vaut rien sans Mon mari. Tout est ritualisé chez cette femme pour stimuler son appétit affectif.

Je suis bien embêtée avec ce livre. Partagée entre l'exaltation (car ce livre est surprenant et exaltant) et la déception. Je m'explique.

J'ai adoré la plume tout à fait inédite de cette jeune auteure qui décrit vraiment avec panache la folie de cette épouse accro. J'aurai pu noter des tas de passages qui font mouche, le sourire aux lèvres ou l'admiration teintée de pitié pour cette épouse diablement inspirée et pitoyable.

Le hic c'est qu'à la moitié du livre, je me suis essoufflée peu à peu devant cette épouse qui ressasse comme un disque sans fin sur Mon mari. Les trémulations obsessionnelles autour de ce mari tournent un peu en rond sans réel fil conducteur qui m'aurait tenue en haleine. J'aurai aimé un changement de ton, une progression crescendo. C'est en somme toujours la même chose. Qu'à la fin cet amour borderline exacerbé a mis à mal mes nerfs et ma patience. J'attendais une fin surprenante et de ce côté là, je fus aussi déçue.

Je ne doute pas que ce livre va cartonner et rencontrer son public. Je pense qu'il le mérite vraiment. de mon côté, j'émets probablement le premier retour mitigé.
Commenter  J’apprécie          26230
Rentrée littéraire 2021 #19

De très nombreux romans analysent le microcosme du couple, questionnent la dépendance affective ou l'idéal de l'amour-passion, mais celui-ci le fait avec une drôlerie féroce tout à fait réjouissante. Ici le face à face conjugal devient un western où tout est rapport de force, feutré ou pas. Surtout, Maud Ventura a choisi un parti pris très intéressant. Elle interroge les écarts entre les vieux schémas patriarcaux et nos quotidiens 2021 en choisissant une héroïne à contrepied, très loin du post #metoo

Elle est FOLLEMENT amoureuse de son mari. Dans le sens complètement cinglée. Chez elle, l'amour confine à l'aliénation mentale, elle ne vit que dans la passion des débuts après quinze de mariage. Elle scrute chaque geste de son mari, surinterprétant tout, terrifiée à l'idée qu'il la quitte ou la désire moins, alors qu'elle semble posséder tout ce que la société valorise : la beauté, de beaux enfants, une belle situation sociale, un métier.

Maud Ventura a construit son roman sous la forme d'un journal de bord du lundi au dimanche, rempli de micro scènettes du quotidien qui nous font passer par les montagnes russes émotionnelles de l'héroïne. On rit beaucoup avec notamment l'histoire de la clémentine : dans un portrait-chinois le mari a choisi ce fruit pour représenter son épouse alors qu'elle aurait voulu être une gourmande cerise. Et ça l'obsède, la torture. Parfois, on pourrait presque se reconnaître dans ces travers et ses angoisses. Et puis, du rire, on glisse vers l'inquiétude car on sent le récit basculer très subtilement vers une forme de folie, comme dans un thriller psychologique. L'expression «  mon mari » envahit le texte, engloutit l'héroïne. Les enfants sont à peine évoqués, juste une obligation conjugale qu'elle n'a pas vraiment souhaité et dont elle s'occupe que de façon très matérielle, l'entièreté de son coeur étant pris par son mari, elle qui se voit en une nouvelle Phèdre ou la Marguerite Duras de l'Amant.

Forcément, il peut y avoir un côté répétitif à lire les plaintes de cette femme tellement dépendante qu'elle en devient monstrueuse. le récit s'essouffle un peu. Et forcément, on attend la fin, de savoir comment l'auteure pas se dépatouiller de tout cela. Il y avait beaucoup de façon de conclure ce roman. Maud Ventura a incontestablement opté pour la meilleure, pour le dénouement auquel on ne s'attend pas et qui régale, jubilatoire. Ce premier roman réjouissant est plein de fraicheur et ça fait du bien, jusqu'à sa couverture vintage juste parfaite !


PS : à lire en écoutant Amoureuse de Véronique Sanson

Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Oh! je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète

Commenter  J’apprécie          17927
Atteint par une certaine " fatigue de lire " liée à l'arrivée du printemps sans doute , au retour de certaines activités " extérieures " , je l'avoue ...ça coince un peu . Mais pas de panique, ça va revenir .Il suffit de faire preuve de patience ...Et puis , on n'est pas là pour battre des records de lecture mais éprouver du plaisir, et faire partager , non ?. Vaines tentatives et .... ah , celui - là. Pourquoi pas ? " Mon mari " . Ouais bon , pas de pot , moi , entendre parler d'un mari , c'est tout de même pas banal . Quoiqu'après tout , entendre parler d'un mari , ça peut m'aider à deviner les pensées de ma propre épouse. Bon , voyons ça de plus près. Elle est prof d'anglais . Ma femme l'était aussi ( pratique pour visiter Londres ...) . le couple a " ce qu'il faut pour vivre correctement " . Ben , je l'avoue , nous aussi . Ils ont deux enfants dont on ne parlera pas . Là , ça coince un peu car ...nous n'avons qu'une fille ...mais " le must " des enfa)nts pour des parents ...Ils sont mariés depuis 15 ans ...oh les gamins!Quinze ans ! Des " ados du mariage ". Nous ....46 ans . " Petits joueurs " nos héros .En même temps , nous avions fété nos ...15 ans de mariage ... Un signe ? Pourquoi pas . Bon , ça, ça va me plaire . Après tout , parler du couple , c'est parler un peu de chacun de nous , non ? Bon , le problème, c'est que c'est elle qui parle. D'ailleurs , y'a pratiquement qu'elle . On a beau être compréhensif, elle n'arrête pas de raconter sa relation ave son mari . C'est simple, elle ne voit que lui , ne parle que de lui , ramène tout à lui , délaisse tout pour lui , ne vit que pour lui . Bon , au début, c'est " cool " , on la trouve sympa cette nana , on se dit que , finalement , notre compagne , au début, c'était plausible , au bout de 15 ans , c'est " limite " ....au bout de 46 ans , je vous dis pas .Ce livre me plaît, puis m'agace , puis m'irrite et pourtant ....." pourtant ,je n'ai...aime que toi " . Un livre comme un couple : " au début, elle m'excitait , maintenant...elle m'énerve " .Oui , bon , ça , c'était avant...Tout ça pour vous dire que malgré une évidente bienveillance, c'est un peu long mais ....pas moyen d' arrêter ...Addictif . Un premier roman qui " a du coffre " ...avec une fin , " aux petits oignons " . Elle , on ne sait pas son nom , ( elle se prénomme comment votre épouse ? )Ah . Vous ne voulez pas le dire . Je vous comprends , surtout si elle se comporte comme " la dame du livre " . A moins que ..." Bon Dieu , mais c'est bien sûr " comme aurait dit l'inspecteur Bourrel ... Bourrel ? Vous connaissez pas ? Raymond Souplex ...Toujours pas ? ....Oui , évidemment. Bon , y'a internet , hein .Vous n'avez qu'à chercher ...Wiki ...machin ....
Et puis , attendez la fin. Ça vaut le coup .....
J'ai passé un très bon moment avec ce roman . Je ne dirai pas que c'est un chef d'oeuvre , pas même un vrai coup de coeur , mais un roman que j'ai lu en 2 jours , moi qui " trainais un peu des pieds " ...
Un premier roman très bien écrit, original, qui sort des " sentiers battus " en nous ramenant vers la complexité du couple et de l'intime . C'est un roman universel pour les couples , pour les femmes , pour les hommes , enfin les couples qui durent pas , ceux qui durent , ceux qui s'aiment , ceux qui s'aiment plus , ceux qui aiment " rigoler " , ceux qui aiment " se marrer " , ceux qui vivent dans l'anxiété, ceux qui ont peur ou ...pas . Bref , pour tous , quoi .
PS : Mesdames , oubliez la " dame de la couverture , je la trouve " coincée " , vous trouvez pas? .
Messieurs , allez y aussi , vous devrez faire preuve de patience ( ben , oui , hein , même combat , pas facile mais ..." tout vient à point pour qui sait attendre ....)
A bientôt, je crois que , grâce à ce roman , j'ai retrouvé...l'envie de ....Ben , vous n'avez qu'à compléter....
A très bientôt. Continuez à prendre soin de vous .Amicalement .
Commenter  J’apprécie          13916
A contre-courant de la tendance féministe et des revendications anti sexistes, la narratrice se déclare d'emblée attachée à son mari, amoureuse après des années de mariage, animée par une passion aussi torride comme au premier jour, une dépendance absolue aux sentiments qui les unissent encore, malgré les pièges de la vie à deux au quotidien, voire à quatre puisque deux enfants sont nés de leur union.
Un tableau idyllique, avec une héroïne que l'on imaginerait vêtue d'une jupe serrée et d'un twin set pastel, vantant les mérites d'un mixeur plongeur des années 50, comme le suggère l'image de couverture.

Pourtant la jeune femme n'est pas une épouse entretenue, elle est enseignante et traductrice.
Mais on perçoit rapidement que quelque chose cloche.

Peu à peu les couleurs du tableau se dégradent et des détails perturbent l'harmonie de ce bonheur en conserve. Les confidences révèlent une toute autre réalité. Une volonté de contrôle absolue, à la Bree van de Kamp, pour les aficionados des Desperates, une paranoïa avancée, un machiavélisme impressionnant, pour un récit réjouissant.

Notons l'humour du titre, qui donnera lieu sans aucun doute à quelques quiproquos lors des conversations entre lecteurs…

J'ai beaucoup aimé ce premier roman drôle et décalé. Et cette leçon finale : ne jamais se fier au apparence. Et surtout ne pas rater l'épilogue.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          1302
Lors de ma nouvelle crise existentielle, vous savez, celle qui me prend quasi quotidiennement à la fin de chaque lecture, quand le choix d'un autre livre est impératif, parce que bon, rester plus d'une dizaine de secondes sans livre en cours n'est pas tolérable, je me suis dit qu'entamer Mon mari ne serait pas une mauvaise idée.
.
J'avais repoussé ce moment, je l'avoue, persuadée de m'ennuyer tout du long, parce que franchement, une femme qui parle de son mari pendant 350 pages, ça peut lasser un chouia.
Et puis total pas du tout, j'ai beaucoup aimé.
.
Tout le monde ou presque connaît l'histoire, la madame elle aime son mari d'un amour fou, comme au premier jour, après 15 années de mariage, et n'a de cesse de traquer le moindre signe de non-réciprocité.
.
Traductrice et professeur d'anglais à mi-temps, son obsession guide tous ses actes.
Entre les jours de la semaine qui portent tous une couleur, par exemple vert pour le lundi, jaune pour le mercredi, blanc pour le dimanche, lesquelles couleurs indiquant la façon dont va se dérouler la journée jusqu'aux moindres détails, ses petits carnets où tout est noté scrupuleusement (couleurs bien définies aussi pour les divers carnets), elle a de quoi s'occuper.
.
Et donc, persuadée que Son Mari ne l'aime pas autant qu'elle, la moindre parole, le moindre regard, le moindre geste, prennent une dimension complètement disproportionnée et sont analysés sous toutes les coutures.
.
Rien ni personne d'autre ne compte. Ses enfants, au nombre de deux, sont quasiment transparents. Elle les aime, bien sûr, mais de loin, au point d'ignorer complètement les liens qu'ils peuvent avoir avec leur père, entre autres.
.
Mais bon, je ne vais pas trop vous en dire, et vous conseiller de lire ce bouquin.
.
Pour un premier roman, je tire mon chapeau à l'autrice, parce qu'avec rien, elle a réussi à me tenir en haleine du bout de sa très belle plume.
.
Un roman addictif, j'ai souvent souri, très souvent été stupéfaite par son comportement, mais à aucun moment je ne me suis ennuyée, guettant l'arrivée de chaque nouvel "ouragan" et ils sont légion.
.
De plus, le livre est découpé en grands chapitres,un pour chaque jour de la semaine, mais les très courts sous-chapitres donnent de l'élan à la lecture et je n'ai pas vu les pages passer.
.
.
Commenter  J’apprécie          109114
En apparence, tout lui sourit : quinze ans de mariage, deux enfants, une vie confortable et un métier qui lui plaît. Pourtant, la narratrice n'est pas heureuse. Son amour toujours passionné pour son mari ne rencontre plus en retour qu'un attachement tiède et distrait. Tandis qu'elle s'astreint à la perfection dans la peur qu'une autre femme, plus belle, plus séduisante, ne finisse par l'éclipser, elle en vient à tenir la comptabilité précise de ses manquements à son égard, des peines qu'il lui inflige, des ruses pour le confondre autant que pour se l'attacher. La tension du récit ne cesse de croître. Comment cela finira-t-il ?


Si la situation des personnages paraît au départ tout à fait ordinaire, le lecteur s'aperçoit rapidement que quelque chose n'y tourne pas rond. Cette femme active contemporaine, à laquelle on pourrait à première vue facilement s'identifier, est en réalité obsédée par son mari et la peur de le perdre, sans que rien de concret ne paraisse justifier sa hantise. Peu à peu, se révèle un tempérament, plutôt risible au départ, mais en vérité de plus en plus inquiétant, au fur et à mesure qu'il semble multiplier les signes d'une possessivité maladive et d'une paranoïa injustifiée. C'est avec un malaise grandissant que l'on observe son égocentrisme prendre un tour dérangeant, lorsqu'il en vient à lui rendre ses enfants tout à fait secondaires. Et l'étrange spirale qui la conduit à tenir une maniaque et vengeresse comptabilité de ses griefs, en même temps qu'elle la pousse à endosser de manière calculatrice le rôle d'une femme artificiellement irrésistible, crée une tension anxieuse quant à la manière dont cette histoire de dépendance et de manipulation va bien pouvoir se terminer. L'épilogue sera d'ailleurs à la hauteur, et la surprise au rendez-vous…


Ce premier roman, qui, sur un ton joyeusement acidulé, réussit à nous dévoiler les ressorts psychologiques d'un couple aux névroses insoupçonnables sous ses dehors bien sous tous rapports, est une lecture originale, que son machiavélisme consommé, sous ses airs de ne pas y toucher, rend fascinante.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          10611
Elle est obsédée par lui.
Une passion qui occulte tout,
Sa vie de professeur d'anglais, sa belle maison, jusqu'à ses deux enfants,
Puisque du lundi au dimanche, depuis quinze ans, elle scrute tout fait et geste de son mari.
Un homme bien sous tous rapports
Qu'elle voudrait comme au premier jour, encore épris d'elle.
Au point de noter les pièges à lui tendre.
Et de le... tromper.
Maud Ventura, sous une apparente légèreté, met en scène la passion amoureuse dans ce qu'elle peut avoir de plus aliénant. Si ce n'est quelques approximations historiques, un premier roman tout à fait emballant.
Commenter  J’apprécie          936
"Mon mari", c'est ainsi que la narratrice nomme l'homme qui partage sa vie depuis quinze ans. Il a bien un prénom, elle aussi d'ailleurs, mais à quoi bon nous les dévoiler. Il est son mari, elle est sa femme, il est à elle, elle est à lui. On n'a pas besoin d'en savoir plus.

Elle est amoureuse de son mari. Quinze ans de vie commune, treize ans de mariage, deux enfants et elle l'aime comme au premier jour. C'est beau non ? Mais quand c'est carrément obsessionnel, est-ce que ça l'est encore ?

Constamment, elle cherche à s'assurer que lui l'aime encore. Chacun de ses faits et gestes, chacune de ses paroles sont décortiqués et interprétés. Il n'a pas réagi comme il aurait dû ? Qu'à cela ne tienne, elle tient tout un tas de petits carnets dans lesquels elle consigne tout, du simple oubli du "bonne nuit" à l'oeillade faite à la jeune serveuse. Chaque faux-pas a sa punition, du trousseau de clés déplacé à la partie de jambes en l'air avec le mari d'une autre. Elle jalouse l'attention qu'il porte à leurs enfants, le temps qu'il leur consacre est du temps perdu pour elle.

En fait, j'essaie de peser mes mots depuis tout à l'heure, mais le mieux est encore que je dise crûment les choses. Pour résumer, ce livre, c'est l'histoire d'une femme complètement siphonnée du cerveau, obsessionnelle compulsive, qui voit et crée des problèmes là où il n'y en a pas. C'est l'histoire d'une femme froide, rigide, trop exigeante et perfectionniste, jalouse et trop amoureuse de son mari. C'est l'histoire d'une mère qui n'aurait pas voulu d'enfants pour avoir son mari pour elle toute seule. C'est l'histoire d'une femme qui n'a qu'un seul et unique centre d'intérêt : son mari.

Et ce mari, je l'ai plaint tout au long de ma lecture, tout en me demandant s'il était complètement aveugle et naïf, ou tout simplement con. Il s'avère en fait qu'il est aussi barge que sa femme. Mais ça n'empêche que toute cette histoire fait froid dans le dos.

La narration étant à la première personne, on est directement propulsé dans la tête de cette nana qui, disons-le franchement, aurait besoin d'être enfermée. J'vous l'dis, elle fout les chocottes cette femme qui consacre tous ses vendredis à fouiller dans toutes les affaires de son mari, qui enregistre leurs conversations pour mieux décortiquer et analyser ses paroles et ses intonations, qui tient un carnet des délits et des punitions leur correspondant, qui le cocufie par amour pour lui, qui pense à le pousser du balcon parce qu'il ne peut pas dormir les volets ouverts...

La femme de ce mari va très loin dans ses retranchements, pour lesquels nous sommes aux premières loges. Elle est insupportable. Combien de fois ai-je levé les yeux au ciel en espérant que le mari ouvre enfin les yeux et la fasse enfermer. Tout du long, mes pensées étaient pour lui, mais aussi et surtout pour leurs enfants. Ces pauvres gosses...

Et voilà que l'épilogue pointe le bout de son nez, et je ne peux évidemment rien dire... Sauf que toute cette histoire prend un tout autre sens, que je n'avais clairement pas vu venir. Là je dois dire que c'était sacrément bien joué de la part de l'autrice !

Vous ressentez le besoin de pimenter un peu votre vie de couple ? Lisez ce livre, vous saurez ainsi ce qu'il faut faire pour que votre couple perdure, il est tout plein de mauvaises idées (mais qui fonctionnent). Relations de couple tordues, obsessions, manipulation, infidélité, jalousie et absence de confiance envers sa moitié, fouilles minutieuses et espionnage, tout y est. le couple formé par cette femme et son mari, il dure, c'est que leurs méthodes sont très efficaces...

Honnêtement, il me faut dire que je m'étais préparée à rédiger un retour plus négatif que positif. J'ai soufflé et levé les yeux à de nombreuses reprises, je trouvais cette femme (et cette mère) abjecte. Malgré le fait que ce soit très bien écrit et que la personnalité de la narratrice soit sacrément bien décortiquée, je n'en pouvais plus. Et sans l'épilogue, sans les cinq dernières pages, je ne pense pas que j'aurais été très sympa dans mon retour. Mais voilà, d'un coup, j'ai revu toute cette histoire sous un autre angle. Maintenant, il faudrait limite que je la lise une seconde fois, parce qu'en ayant désormais tous les éléments portés à ma connaissance, ça change quand même pas mal de choses... (sauf que bien d'autres livres m'attendent). La femme de ce mari me ferait limite pitié maintenant...

En tout cas, chapeau l'artiste ! C'était subtilement bien caché... Peut-être même un peu trop du coup...
Commenter  J’apprécie          8427
C est l histoire d une très belle femme, la quarantaine, qui vit dans un milieu bourgeois sans en être originaire, et parle de son mari. le livre est découpé par jour de la semaine.

Que dire ?

Je vais à contre courant de ce que j ai lu jusqu ici à propos du roman et j en suis navrée, mais je n ai pas aimé du tout.

En premier lieu, j ai trouvé le livre vraiment très long. Beaucoup de redondances et en définitive, très peu de rebondissements.

Ensuite, je n ai pas aimé du tout l héroïne. Elle parle d amour, mais a aucun moment ce sentiment n existe dans ce livre. Nulle part, même en grattant bien. Elle cache à son mari ses décolorations de cheveux, elle le punit sans qu il ne le sache lorsqu il n adopte pas le comportement qu elle espère, elle le trompe allègrement, ils ne font rien ensemble pleinement, et même faire l amour, c est a 4 pattes sans qu elle l ait décidé et sans qu elle s autorise à faire de bruit pour ne pas le dégoûter. Elle a deux enfants qu elle n aime pas, qu elle a fait pour lui faire plaisir et pour lesquels elle n est pas une bonne mère.

Ensuite, j ai eu le sentiment d enchaîner les situations et prises de tête absurde. J ai vu dans la critique générale l engouement autour de la scène de la clémentine, et vraiment à nouveau je ne le comprends pas. Tout ça pour ça ? C était tellement se prendre la tête pour des âneries, écrire dix pages pour décrire une frustration sans importance qui torturait l héroïne que franchement, c est agacée que j ai poursuivi ma lecture. Quelle femme chiante ! Je n ai pas trouvé cela drôle tout.

Je n ai vraiment pas été touchée par l humour dont on parle concernant l histoire. Je n ai jamais souri. Je me suis vraiment ennuyée. Mais évidemment c est uniquement lié à mes goûts, on ne choisit pas ce qui nous fait rire.

En revanche, la fin m a plu. Elle m a surprise, je ne m y attendais pas et je me suis même dit que c était bien joué.

Je souligne le style très fluide de l auteur, léger facile et agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          7217
La femme de son mari est toujours autant amoureuse de son époux malgré leurs quinze ans de mariage. Malgré tout, elle se demande si son mari est lui aussi toujours autant amoureux d'elle et elle a une légère tendance à voir les choses négativement : " Avant nous étions une fusée en direction de l'espace, notre amour échappait à l'attraction terrestre. Nous ressemblons désormais à un train de marchandises, lent, lourd et monotone." Elle va même plus "loin" : "Mais même enfoncé en moi, mon mari m'est inaccessible." Inaccessible, tout dépend comment on l'entend...
Elle parle ensuite d'une petite scène dans la salle de bains : "Mon mari me rejoint dans la salle de bains au moment où je me déshabille, mais ma nudité ne lui semble pas exceptionnelle. Il ne fixe ni mes seins ni mes fesses. Au bout de combien de récurrences à voir la même personne nue cesse-t-on de trouver ça excitant ? " Excitant, excitant, il faut voir! Une petite douche à deux, ça a quand même un petit côté revigorant...
Ensuite elle nous parle des baisers langoureux : " C'est peut-être la raison pour laquelle on ne s'est jamais beaucoup embrassés par rapport aux autres couples. Les amoureux qui s'embrassent continuellement le font souvent pour masquer leur manque de conversation : quand on a une bouche collée à la sienne, difficile d'avoir une discussion profonde sur le sens de la vie. " de la conversation, parfois il vaut mieux ne pas en avoir trop ...
Elle aborde ensuite le thème de la beauté féminine : " La beauté est une affaire d'éclairage ( 15%), de fond de teint ( 20%), de cheveux (25%), de vêtements et de chaussures (40%). " Moi qui croyait que c'était d'abord un regard langoureux, je suis vraiment très old school !
Puis elle termine par le sujet des disputes entre époux : "D'ailleurs, nous nous disputons peu. C'est peut-être ce qui nous a manqué. Pourtant j'adore les conflits, la vaisselle brisée et les portes claquées. Les couples qui ne se disputent jamais dégagent quelque chose de bas de gamme. " Il lui reste donc à tenter le couple haut de gamme avec jets de vaisselle en pleine tronche!
Commenter  J’apprécie          6997



Autres livres de Maud Ventura (1) Voir plus

Lecteurs (7102) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5276 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..