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EAN : 9782493909213
Collection Proche (11/05/2023)
3.56/5   1884 notes
Résumé :
C’est une femme toujours amoureuse de son mari après quinze ans de vie commune. Ils forment un parfait couple de quadragénaires : deux enfants, une grande maison, la réussite sociale. Mais sous cet apparent bonheur conjugal, elle nourrit une passion exclusive à son égard. Cette beauté froide est le feu sous la glace. Lui semble se satisfaire d’une relation apaisée : ses baisers sont rapides, et le corps nu de sa femme ne l’e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (486) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 1884 notes
Au même titre que La vraie vie d'Adeline Dieudonné, je pense que ce livre - Mon mari de Maud Ventura - premier roman - va faire entendre parler de lui.

Singulier, innovant, original et déroutant à souhait. Bienvenue dans les méandres d'une épouse follement amoureuse de son mari. Tout, vous saurez tout sur l'amour et aurez le parfait mode d'emploi pour animer la flamme même après des années de mariage.

Maud Ventura explore dans un style aussi épicé qu'habile les trépidations limites schizophréniques d'une femme dépendante affectivement, dans un self contrôle à toute épreuve, une femme très belle et parfaite qui observe tout, codifie tout et ou rien n'est laissé au hasard. Chaque jour a sa symbolique au même titre que les couleurs, que les chansons que fredonne son mari, ou encore le montant du ticket de caisse. Rien ne lui échappe. Elle aime son mari comme au premier jour de manière dévote, obsessionnelle, maladive et terriblement égoïste. Son mari avant ses enfants. Son mari sinon rien. La vie ne vaut rien sans Mon mari. Tout est ritualisé chez cette femme pour stimuler son appétit affectif.

Je suis bien embêtée avec ce livre. Partagée entre l'exaltation (car ce livre est surprenant et exaltant) et la déception. Je m'explique.

J'ai adoré la plume tout à fait inédite de cette jeune auteure qui décrit vraiment avec panache la folie de cette épouse accro. J'aurai pu noter des tas de passages qui font mouche, le sourire aux lèvres ou l'admiration teintée de pitié pour cette épouse diablement inspirée et pitoyable.

Le hic c'est qu'à la moitié du livre, je me suis essoufflée peu à peu devant cette épouse qui ressasse comme un disque sans fin sur Mon mari. Les trémulations obsessionnelles autour de ce mari tournent un peu en rond sans réel fil conducteur qui m'aurait tenue en haleine. J'aurai aimé un changement de ton, une progression crescendo. C'est en somme toujours la même chose. Qu'à la fin cet amour borderline exacerbé a mis à mal mes nerfs et ma patience. J'attendais une fin surprenante et de ce côté là, je fus aussi déçue.

Je ne doute pas que ce livre va cartonner et rencontrer son public. Je pense qu'il le mérite vraiment. de mon côté, j'émets probablement le premier retour mitigé.
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Rentrée littéraire 2021 #19

De très nombreux romans analysent le microcosme du couple, questionnent la dépendance affective ou l'idéal de l'amour-passion, mais celui-ci le fait avec une drôlerie féroce tout à fait réjouissante. Ici le face à face conjugal devient un western où tout est rapport de force, feutré ou pas. Surtout, Maud Ventura a choisi un parti pris très intéressant. Elle interroge les écarts entre les vieux schémas patriarcaux et nos quotidiens 2021 en choisissant une héroïne à contrepied, très loin du post #metoo

Elle est FOLLEMENT amoureuse de son mari. Dans le sens complètement cinglée. Chez elle, l'amour confine à l'aliénation mentale, elle ne vit que dans la passion des débuts après quinze de mariage. Elle scrute chaque geste de son mari, surinterprétant tout, terrifiée à l'idée qu'il la quitte ou la désire moins, alors qu'elle semble posséder tout ce que la société valorise : la beauté, de beaux enfants, une belle situation sociale, un métier.

Maud Ventura a construit son roman sous la forme d'un journal de bord du lundi au dimanche, rempli de micro scènettes du quotidien qui nous font passer par les montagnes russes émotionnelles de l'héroïne. On rit beaucoup avec notamment l'histoire de la clémentine : dans un portrait-chinois le mari a choisi ce fruit pour représenter son épouse alors qu'elle aurait voulu être une gourmande cerise. Et ça l'obsède, la torture. Parfois, on pourrait presque se reconnaître dans ces travers et ses angoisses. Et puis, du rire, on glisse vers l'inquiétude car on sent le récit basculer très subtilement vers une forme de folie, comme dans un thriller psychologique. L'expression «  mon mari » envahit le texte, engloutit l'héroïne. Les enfants sont à peine évoqués, juste une obligation conjugale qu'elle n'a pas vraiment souhaité et dont elle s'occupe que de façon très matérielle, l'entièreté de son coeur étant pris par son mari, elle qui se voit en une nouvelle Phèdre ou la Marguerite Duras de l'Amant.

Forcément, il peut y avoir un côté répétitif à lire les plaintes de cette femme tellement dépendante qu'elle en devient monstrueuse. le récit s'essouffle un peu. Et forcément, on attend la fin, de savoir comment l'auteure pas se dépatouiller de tout cela. Il y avait beaucoup de façon de conclure ce roman. Maud Ventura a incontestablement opté pour la meilleure, pour le dénouement auquel on ne s'attend pas et qui régale, jubilatoire. Ce premier roman réjouissant est plein de fraicheur et ça fait du bien, jusqu'à sa couverture vintage juste parfaite !


PS : à lire en écoutant Amoureuse de Véronique Sanson

Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Oh! je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète

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Atteint par une certaine " fatigue de lire " liée à l'arrivée du printemps sans doute , au retour de certaines activités " extérieures " , je l'avoue ...ça coince un peu . Mais pas de panique, ça va revenir .Il suffit de faire preuve de patience ...Et puis , on n'est pas là pour battre des records de lecture mais éprouver du plaisir, et faire partager , non ?. Vaines tentatives et .... ah , celui - là. Pourquoi pas ? " Mon mari " . Ouais bon , pas de pot , moi , entendre parler d'un mari , c'est tout de même pas banal . Quoiqu'après tout , entendre parler d'un mari , ça peut m'aider à deviner les pensées de ma propre épouse. Bon , voyons ça de plus près. Elle est prof d'anglais . Ma femme l'était aussi ( pratique pour visiter Londres ...) . le couple a " ce qu'il faut pour vivre correctement " . Ben , je l'avoue , nous aussi . Ils ont deux enfants dont on ne parlera pas . Là , ça coince un peu car ...nous n'avons qu'une fille ...mais " le must " des enfa)nts pour des parents ...Ils sont mariés depuis 15 ans ...oh les gamins!Quinze ans ! Des " ados du mariage ". Nous ....46 ans . " Petits joueurs " nos héros .En même temps , nous avions fété nos ...15 ans de mariage ... Un signe ? Pourquoi pas . Bon , ça, ça va me plaire . Après tout , parler du couple , c'est parler un peu de chacun de nous , non ? Bon , le problème, c'est que c'est elle qui parle. D'ailleurs , y'a pratiquement qu'elle . On a beau être compréhensif, elle n'arrête pas de raconter sa relation ave son mari . C'est simple, elle ne voit que lui , ne parle que de lui , ramène tout à lui , délaisse tout pour lui , ne vit que pour lui . Bon , au début, c'est " cool " , on la trouve sympa cette nana , on se dit que , finalement , notre compagne , au début, c'était plausible , au bout de 15 ans , c'est " limite " ....au bout de 46 ans , je vous dis pas .Ce livre me plaît, puis m'agace , puis m'irrite et pourtant ....." pourtant ,je n'ai...aime que toi " . Un livre comme un couple : " au début, elle m'excitait , maintenant...elle m'énerve " .Oui , bon , ça , c'était avant...Tout ça pour vous dire que malgré une évidente bienveillance, c'est un peu long mais ....pas moyen d' arrêter ...Addictif . Un premier roman qui " a du coffre " ...avec une fin , " aux petits oignons " . Elle , on ne sait pas son nom , ( elle se prénomme comment votre épouse ? )Ah . Vous ne voulez pas le dire . Je vous comprends , surtout si elle se comporte comme " la dame du livre " . A moins que ..." Bon Dieu , mais c'est bien sûr " comme aurait dit l'inspecteur Bourrel ... Bourrel ? Vous connaissez pas ? Raymond Souplex ...Toujours pas ? ....Oui , évidemment. Bon , y'a internet , hein .Vous n'avez qu'à chercher ...Wiki ...machin ....
Et puis , attendez la fin. Ça vaut le coup .....
J'ai passé un très bon moment avec ce roman . Je ne dirai pas que c'est un chef d'oeuvre , pas même un vrai coup de coeur , mais un roman que j'ai lu en 2 jours , moi qui " trainais un peu des pieds " ...
Un premier roman très bien écrit, original, qui sort des " sentiers battus " en nous ramenant vers la complexité du couple et de l'intime . C'est un roman universel pour les couples , pour les femmes , pour les hommes , enfin les couples qui durent pas , ceux qui durent , ceux qui s'aiment , ceux qui s'aiment plus , ceux qui aiment " rigoler " , ceux qui aiment " se marrer " , ceux qui vivent dans l'anxiété, ceux qui ont peur ou ...pas . Bref , pour tous , quoi .
PS : Mesdames , oubliez la " dame de la couverture , je la trouve " coincée " , vous trouvez pas? .
Messieurs , allez y aussi , vous devrez faire preuve de patience ( ben , oui , hein , même combat , pas facile mais ..." tout vient à point pour qui sait attendre ....)
A bientôt, je crois que , grâce à ce roman , j'ai retrouvé...l'envie de ....Ben , vous n'avez qu'à compléter....
A très bientôt. Continuez à prendre soin de vous .Amicalement .
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A contre-courant de la tendance féministe et des revendications anti sexistes, la narratrice se déclare d'emblée attachée à son mari, amoureuse après des années de mariage, animée par une passion aussi torride comme au premier jour, une dépendance absolue aux sentiments qui les unissent encore, malgré les pièges de la vie à deux au quotidien, voire à quatre puisque deux enfants sont nés de leur union.
Un tableau idyllique, avec une héroïne que l'on imaginerait vêtue d'une jupe serrée et d'un twin set pastel, vantant les mérites d'un mixeur plongeur des années 50, comme le suggère l'image de couverture.

Pourtant la jeune femme n'est pas une épouse entretenue, elle est enseignante et traductrice.
Mais on perçoit rapidement que quelque chose cloche.

Peu à peu les couleurs du tableau se dégradent et des détails perturbent l'harmonie de ce bonheur en conserve. Les confidences révèlent une toute autre réalité. Une volonté de contrôle absolue, à la Bree van de Kamp, pour les aficionados des Desperates, une paranoïa avancée, un machiavélisme impressionnant, pour un récit réjouissant.

Notons l'humour du titre, qui donnera lieu sans aucun doute à quelques quiproquos lors des conversations entre lecteurs…

J'ai beaucoup aimé ce premier roman drôle et décalé. Et cette leçon finale : ne jamais se fier au apparence. Et surtout ne pas rater l'épilogue.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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En apparence, tout lui sourit : quinze ans de mariage, deux enfants, une vie confortable et un métier qui lui plaît. Pourtant, la narratrice n'est pas heureuse. Son amour toujours passionné pour son mari ne rencontre plus en retour qu'un attachement tiède et distrait. Tandis qu'elle s'astreint à la perfection dans la peur qu'une autre femme, plus belle, plus séduisante, ne finisse par l'éclipser, elle en vient à tenir la comptabilité précise de ses manquements à son égard, des peines qu'il lui inflige, des ruses pour le confondre autant que pour se l'attacher. La tension du récit ne cesse de croître. Comment cela finira-t-il ?


Si la situation des personnages paraît au départ tout à fait ordinaire, le lecteur s'aperçoit rapidement que quelque chose n'y tourne pas rond. Cette femme active contemporaine, à laquelle on pourrait à première vue facilement s'identifier, est en réalité obsédée par son mari et la peur de le perdre, sans que rien de concret ne paraisse justifier sa hantise. Peu à peu, se révèle un tempérament, plutôt risible au départ, mais en vérité de plus en plus inquiétant, au fur et à mesure qu'il semble multiplier les signes d'une possessivité maladive et d'une paranoïa injustifiée. C'est avec un malaise grandissant que l'on observe son égocentrisme prendre un tour dérangeant, lorsqu'il en vient à lui rendre ses enfants tout à fait secondaires. Et l'étrange spirale qui la conduit à tenir une maniaque et vengeresse comptabilité de ses griefs, en même qu'elle la pousse à endosser de manière calculatrice le rôle d'une femme artificiellement irrésistible, crée une tension anxieuse quant à la manière dont cette histoire de dépendance et de manipulation va bien pouvoir se terminer. L'épilogue sera d'ailleurs à la hauteur, et la surprise au rendez-vous…


Ce premier roman, qui, sur un ton joyeusement acidulé, réussit à nous dévoiler les ressorts psychologiques d'un couple aux névroses insoupçonnables sous ses dehors bien sous tous rapports, est une lecture originale, que son machiavélisme consommé, sous ses airs de ne pas y toucher, rend fascinante.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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critiques presse (7)
Elle
22 mai 2023
La solaire autrice de « Mon mari » n’a pas seulement signé un best-seller international. Elle prouve aussi qu’on peut parler de sa propre réussite avec charme, humour et naturel.
Lire la critique sur le site : Elle
Culturebox
07 janvier 2022
"Mon Mari", c'est l'histoire d'une femme qui a 40 ans, mariée, deux enfants avec une vie, en apparence, parfaite. Pourtant, elle a un problème : elle est follement amoureuse de son mari. "C'est-à-dire que toute sa vie tourne autour de son mari", explique Maud Ventura. Dans son roman, l'autrice aborde la thématique de la dépendance affective, de l'amour, de la passion et du fait de vivre pour quelqu'un d'autre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaLibreBelgique
21 octobre 2021
Un second degré subtil innerve le premier roman de Maud Ventura, "Mon mari".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
13 octobre 2021
Confession d’une femme, mère de deux enfants, obsédée par l’amour qu’elle voue à son mari.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
01 octobre 2021
Ce récit hypnotique de la dépendance affective dit quelque chose de profond sur le couple.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
22 septembre 2021
Un premier roman d’une drôlerie grinçante.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaTribuneDeGeneve
31 août 2021
Balançant entre Delphine de Vigan et Annie Ernaux, l’amoureuse de l’amour dose gnangnan et sociologie sous couverture orange. Pop, vitaminé, vintage.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (252) Voir plus Ajouter une citation
La passion devrait naître de l'attente passive devant un téléphone, de la jalousie de la savoir dans son lit conjugal, de l'ignorance de la date du prochain rendez-vous.
Aux amoureux adultères, à ceux qui s'aiment à distance ou qui ne sont plus aimés, je voudrais dire que l'amour n'a jamais été une question ni d'incertitude ni d'attente, que la régularité et la réciprocité ne changent rien à l'intensité. Je voudrais leur dire que la passion peut aussi grandir dans la stabilité d'un foyer, dans l'exactitude d'une heure de retour, dans l'évidence d'un attachement, dans la répétition du quotidien. Je voudrais leur dire que le cœur peut aussi battre à heures fixes.
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Comment aurais-je pu deviner que c'était notre dernier lundi insouciant ? Le dernier dîner avec nos amis ? La dernière fois qu'il me faisait l'amour (si j'avais su, j'aurais imprimé dans la mémoire de mon corps chacun de ses allers-retours en moi, son souffle dans mon cou, la manière dont il m'a retournée sur le matelas) ? Et puis, à une autre échelle, comment aurais-je pu prévoir que ce serait notre dernier Noël en famille ? Le dernier anniversaire de notre fille fêté tous ensemble ? Nos dernières vacances à quatre ? Si l'on pouvait identifier nos dernières fois avec autant d'évidence que nos premières, il est certain que des milliers de moments seraient vécus plus intensément.

C'est fini. Mon mariage s'effondre, c'est un échec (une rupture l'est toujours). Pour autant, je ne sais pas si je regrette d'avoir choisi cette vie amoureuse. Car on a tous, à un moment, une décision à prendre : choisir d'aimer ou d'être aimé. Il n'existe aucun couple où l'amour se donne à égalité, ce n'est pas vrai. Alors il faut déterminer quelle vie amoureuse on souhaite mener : serons-nous celui qui reçoit ou celui qui donne ? [...] Aimer me semblait être le choix le plus noble.
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D'ailleurs, nous nous disputons peu. C'est peut-être ce qui nous a manqué. Pourtant j'adore les conflits, la vaisselle brisée et les portes claquées. J'ai toujours trouvé les unions tranquilles sans intérêt. Les couples qui ne se disputent jamais dégagent quelque chose de bas de gamme, et je les ai toujours suspectés de moins s'aimer. Cependant, j'ai également toujours refusé les brouilles ordinaires. Que mon mari ne fasse pas la vaisselle après le repas ou ne sache pas repasser une chemise sont des choses contraignantes, mais c'est un obstacle que je m'imagine pouvoir surmonter; en revanche, je ne pense pas pouvoir supporter une dispute d'une telle banalité et pour un motif aussi trivial. Si nous nous disputons, il doit au moins être question de jalousie et de doutes profonds, de drame existentiel et de remises en question douloureuses. Je crois qu'il est essentiel pour un couple que ses disputes parlent d'amour.
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Nicolas est aussi réservé que Louise est sociable. Louise est aussi indélicate et brusque que Nicolas est attentionné et attentif. Elle est solaire. Il la tempère. Ensemble, ils se complètent comme deux pièces de mécanique qui s'emboîtent tout à fait, un engrenage parfaitement huilé où les différences sont autant de complémentarités qui rendent le mouvement possible. Je crois que c'est aussi ce qu'on nomme "alchimie".
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Je m'approche de mon mari, je suis juste derrière lui, mon souffle dans son cou, l'idée m'effleure de le pousser. Est-ce que j'aurais la force de le faire passer par-dessus la barre d'appui ? Et s'il s'accroche à la balustrade, serais-je capable d'appuyer sur ses doigts pour qu'il tombe dans le vide ? Je sais que oui. Aucune lumière en face, aucun vis-à-vis compromettant, aucun voisin sorti promener son chien tardivement. Je sais que je ne risque rien. C'est à moi qu'appartient la décision : est-ce que mon mari mérite de vivre ? Je n'ai aucun mal à l'imaginer inconscient sur le sol, le crâne fracassé, le sang inondant son cerveau. J'ai encore moins de mal à m'imaginer en veuve inconsolable (le noir va bien aux blondes) – cette femme qui avait tout pour être heureuse, et dont un stupide accident a changé le cours de l'existence. J'hésite, renonce et recule. C'est sûrement une vengeance disproportionnée pour le punir de m'imposer de dormir les volets fermés.
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Vidéo de Maud Ventura
Mon mari de Maud Ventura aux éditions Iconoclaste https://www.lagriffenoire.com/1088728-romans-mon-mari.html
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