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Le Mercure de France (01/01/1900)
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LES PLAINES

Sous la tristesse et l’angoisse des cieux
Les lieues
S’en vont autour des plaines ;
Sous les cieux bas
Dont les nuages traînent,
Immensément, les lieues
Marchent, là-bas.

Droites sur des chaumes, les tours ;
Et des gens las, par tas,
Qui vont de bourg en bourg.

Les gens vaguants
Comme la route, ils ont cent ans ;
Ils vont de plaine en plaine,
Depuis toujours, à travers temps ;
Les précèdent ou bien les suivent
Les charrettes dont les convois dérivent
Vers les hameaux et les venelles,
Les charrettes perpétuelles,
Criant le lamentable cri,
Le jour, la nuit.
De leurs essieux vers l’infini.

C’est la plaine, la plaine
Immensément, à perdre haleine.

De pauvres clos ourlés de haies
Écartèlent leur sol couvert de plaies ;
De pauvres clos, de pauvres fermes,
Les portes lâches
Et les chaumes, comme des bâches.
Que le vent troue à coups de hache.
Aux alentours, ni trèfle vert, ni luzerne rougie,

Ni lin, ni blé, ni frondaisons, ni germes,
Depuis longtemps, l’arbre, par la foudre cassé.
Monte, devant le seuil usé.
Comme un malheur en effigie.

C’est la plaine, la plaine blême.
Interminablement, toujours la même.
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FÊTE D'HIVER

Aube joyeuse et joli gel,
Toute la ville est cristalline
Et se pare comme un autel :
Termonde, Alost, Lierre, Malines.

Ouates, flocons, mousses, linons,
La neige a chu par avalanches;
Si purs et nets sont les pignons,
Que l'on dirait des nonnes blanches.

La couche des glaçons vitreux
Couvre les quais et leurs eaux noires,
Et les gamins aux sabots creux
Claquent du pied sur les glissoires.

Patrons, aux carrefours nichés,
Vous reluisez dans vos rocailles;
Les fontaines des vieux marchés
Brillent sous leur arroi de paille.

Et vers le ciel et ses joyaux.
Dont la lumière est vive et prompte.
Chaque clocher, de bas en haut,
Semble un ex-voto clair, qui monte.
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LE PORT DÉCHU

Un pauvre phare aveugle, où mord la rouille;
Quelques ancres sur le môle désert,
Un cabestan fendu qui plus ne sert,
Et, tout au loin, le pas d'une patrouille.

Nulle chanson de matelot ne brouille
Les fils du silence tissés dans l'air.
Des gens muets rentrent par nombre pair
En des maisons antiques qu'on verrouille.

Pourtant, au coin du quai, s'élève encor,
Battue et gémissante au vent du Nord,
L'image, en bois sculpté, de la Fortune.

Mais que vienne l'instant où la nuit choit,
L'eau se ternit et plus ne mire en soi.
Jusqu'au matin, que l'or mort de la lune.
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