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Paul Gorceix (Autre)
EAN : 9782070322459
305 pages
Gallimard (15/11/1983)
3.84/5   32 notes
Résumé :
Serres chaudes est un recueil de poèmes de Maurice Maeterlinck, édité par Léon Vanier le 31 mai 1889. C'est le seul recueil de poèmes de l'auteur belge.

Dans ce recueil, Maeterlinck regroupe dix-neuf poèmes en vers réguliers publiés entre mai 1887 et mars 1889, auxquels s'ajoutent quatorze poèmes écrits en 1888, dont sept en vers libres, parmi les premiers de la poésie belge francophone. Certains des poèmes qu'il contient ont influencé Guillaume Apoll... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bon autant j'aime cet auteur et la poésie, hélas l'association des deux ne fut pas heureuse. Je n'ai pas du tout accroché à sa poésie. Elle est trop déprimante, n'a pas su faire vibrer ma corde sensible.
Le recueil est composé de plusieurs textes courts dont le sujet semble rester en suspend. Les textes commencent souvent par :ô ! cela en dit long sur le style de poésie. On croise souvent le mot ; âme, lassitude, ou lasse, ennui.

c'est donc plus l'ambiance générale qui m'a plombé.
S'en suit des chansons, hélas je n'avais point la musique, mais bon au vu des paroles, même si on remet ces textes dans le contexte de l'époque, ça ne m'a pas du tout inspirée.

Déçue par ce recueil, car j'apprécie beaucoup Maeterlinck dans d'autres registres. C'est le seul recueil de poésies selon ce que j'ai pu lire, et ma fois, cela explique sans doute ceci. La poésie et lui ça fait deux.

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Ô plongeur à jamais sous sa cloche !
Toute une mer de verre éternellement chaude !
Toute une vie immobile aux lents pendules verts !
Et tant d’êtres étranges à travers les parois !
Et tout attouchement à jamais interdit !
Lorsqu’il y a tant de vie en l’eau claire au dehors !

Attention ! l’ombre des grands voiliers passe sur les dahlias des forêts sous-marines ;
Et je suis un moment à l’ombre des baleines qui s’en vont vers le pôle !

En ce moment, les autres déchargent, sans doute, des vaisseaux pleins de neige dans le port !
Il y avait encore un glacier au milieu des prairies de Juillet !
Ils nagent à reculons en l’eau verte de l’anse !
Ils entrent à midi dans des grottes obscures !
Et les brises du large éventent les terrasses !

Attention ! voici les langues en flamme du Gulf-Stream !
Écartez leurs baisers des parois de l’ennui !
On n’a plus mis de neige sur le front des fiévreux ;
Les malades ont allumé un feu de joie,
Et jettent à pleines mains les lys verts dans les flammes !

Appuyez votre front aux parois les moins chaudes,
En attendant la lune au sommet de la cloche,
Et fermez bien vos yeux aux forêts de pendules bleus et d’albumines violettes, en restant sourd aux suggestions de l’eau tiède.

Essuyez vos désirs affaiblis de sueurs ;
Allez d’abord à ceux qui vont s’évanouir :
Ils ont l’air de célébrer une fête nuptiale dans une cave ;
Ils ont l’air d’entrer à midi, dans une avenue éclairée de lampes au fond d’un souterrain ;
Ils traversent, en cortège de fête, un paysage semblable à une enfance d’orphelin.

Allez ensuite à ceux qui vont mourir.
Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne ;
Ils sont pâles comme des malades qui écoutent pleuvoir placidement sur les jardins de l’hôpital ;
Ils ont l’aspect de survivants qui déjeunent sur le champ de bataille.
Ils sont pareils à des prisonniers qui n’ignorent pas que tous les geôliers se baignent dans le fleuve,
Et qui entendent faucher l’herbe dans le jardin de la prison.


Cloche à plongeur
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(Quinze chansons, VI)

On est venu dire,
(Mon enfant, j’ai peur)
On est venu dire
Qu’il allait partir…

Ma lampe allumée,
(Mon enfant, j’ai peur)
Ma lampe allumée,
Me suis approchée…

À la première porte
(Mon enfant, j’ai peur)
À la première porte,
La flamme a tremblé…

À la seconde porte,
(Mon enfant, j’ai peur)
À la seconde porte,
La flamme a parlé…

À la troisième porte,
(Mon enfant, j’ai peur)
À la troisième porte,
La lumière est morte…
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Heures ternes

Voici d'anciens désirs qui passent,
Encor des songe de lassés,
Encor des rêves qui se lassent ;
Voilà les jours d'espoir passés !

En qui faut-il fuir aujourd'hui !
Il n'y a plus d'étoile aucune :
Mais de la glace sur l'ennui
Et des linges bleus sous la lune.

Encor des sanglots pris au piège !
Voyez les malades sans feu,
Et les agneaux brouter la neige ;
Ayez pitié de tout, mon Dieu !

Moi, j'attends un peu de réveil,
Moi, j'attends que le sommeil passe,
Moi, j'attends un peu de soleil
Sur mes mains que la lune glace.
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Hélas ! Mes vœux n'amènent plus
Mon âme aux rives des paupières,
Elle est descendue au reflux
De ses prières.
Elle est au fond de mes yeux clos,
Et seule son haleine lasse
Élève encore à fleur des eaux
Ses lys de glace.
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Ame chaude

O mes yeux que l'ombre élucide
A travers mes désirs divers,
Et mon coeur aux rêves ouverts,
Et mes nuits dans mon âme humide !

J'ai trempé dans mon esprit bleu
Les roses des attentes mortes ;
Et mes cils ont fermé les portes
Sur des voeux qui n'auront plus lieu.

Mes doigts, aux pâles indolences
Elèvent en vain, chaque soir,
Les cloches vertes de l'espoir
Sur l'herbe mauve des absences.

Et mon âme impuissante a peur
Des songes aigus de ma bouche,
Au milieu des lys que j'attouche ;
Eclipse aux moires de mon coeur !...
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Videos de Maurice Maeterlinck (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurice Maeterlinck
"[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […]" (Roland Jaccard.)
0:14 - Bernard Shaw 0:28 - Julien Green 0:45 - Heinrich von Kleist 1:04 - Georges Henein 1:13 - Ladislav Klima 1:31 - Michel Schneider 1:44 - Hector Berlioz 1:55 - Henry de Montherlant 2:12 - Friedrich Nietzsche 2:23 - Roland Jaccard 2:37 - Alphonse Allais 2:48 - Samuel Johnson 3:02 - Henrik Ibsen 3:17 - Gilbert Keith Chesterton 3:35 - Gustave Flaubert 3:45 - Maurice Maeterlinck 3:57 - Fiodor Dostoïevski 4:08 - Aristippe de Cyrène 4:21 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Marquise de Lambert : https://de.wikipedia.org/wiki/Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles#/media/Datei:Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles.jpg George Bernard Shaw : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw#/media/Fichier:G.B._Shaw_LCCN2014683900.jpg Julien Green : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-siecle-d-enfer-de-l-ecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green-8675982 Heinrich von Kleist : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_von_Kleist#/media/Fichier:Kleist,_Heinrich_von.jpg Georges Henein : https://www.sharjahart.org/sharjah-art-foundation/events/the-egyptian-surrealists-in-global-perspective Ladislav Klima : https://www.smsticket.cz/vstupenky/13720-ladislav-klima-dios Michel Schneider : https://www.lejdd.fr/Culture/Michel-Schneider-raco
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