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4,14

sur 2316 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un roman que j'avais acheté durant mes vacances 2018, en seconde main, afin de le découvrir. D'habitude, je laisse mes livres vieillir comme des bons vins et je les déguste rarement en version Beaujolais Nouveau.

La preuve avec celui-ci qui a moins d'un an d'étagères de biblio alors que d'autres attendent depuis des années que je les ouvre.

Une LC avec Bianca a fait que nous avons ouvert cette bouteille dont l'étiquette nous promettait un grand cru…

Le vin étant tiré, il nous fallait le boire. Petit problème dès le départ, Bianca le dégustait en version 33cl alors que je me tapais la version nabuchodonosor, autrement dit la bouteille de 15 litres puisque je n'avais pas la version « abrégée ».

Résultat des courses ? J'ai diagonalisé ! Je m'en fous que le mot n'existe pas, je l'invente rien que pour moi et je vous le prête parce que je veux bien parier le slip de l'ingénieur Cyrus Smith que tous les lecteurs du monde l'ont un jour fait lorsque le récit était trop lent, trop lourd, trop barbant, avec trop peu d'action, avec trop de blablas et trop de science appliquée qu'on se demande parfois comment des personnages peuvent en savoir autant.

Venant de l'ingénieur Cyrus Smith, je peux le concevoir, en me forçant un peu, mais de l'adolescent Harbert qui sait tout des plantes et qui a le savoir d'une encyclopédie ou d'un moteur de recherche Gogole, ça me laisse pantoise et sceptique. Sans oublier que l'île possède tout, mais vraiment tout pour les naufragés.

— Cyrus, croyez-vous qu'il existe des îles à naufragés, des îles spécialement créées pour qu'on y fasse correctement naufrage ?

Anybref, nos naufragés tirent parti de tout, savent tout faire (mesurer des hauteurs, déterminer des longitudes et des latitudes) inventent tout, en passant du feu sans allumettes, de la poterie ou des explosifs (nitroglycérine), le tout avec moins d'éléments que le célèbre MacGyver qui réussissait déjà à tout nous faire avec une épingle et un morceau de string.

Alors oui, c'est génial, mais bon sang, à force de lire le récit de nos naufragés à qui tout sourit, ça devient passablement barbant et endormant. Un peu d'action, que diable ! Y'a pas un Tyrannosaurus rex à lâcher sur l'île mystérieuse pour donner un peu plus de peps au récit ?? Non ??

D'ailleurs, qu'est-ce qu'il y a sur cette île mystérieuse ? Des montagnes, des forêts et des îles aux trésors (et si cette phrase vous donne envie de chanter du Johnny, c'est normal, c'est subliminal !) et des tas de pauvres animaux qui vivaient tranquilles avant l'arrivée de nos 5 naufragés et de leur chien.

Vegan de tout poils, passez votre chemin, même moi j'ai été scandalisée de voir le nombre d'animaux qu'ils tuent pour bouffer ou pour utiliser… Il ne devait pas y avoir de fruits sur cette ile plus que mystérieuse.

Et gare au prédateur qui se la coulait douce sur cette île à la bouffe en open-bar, on ne pense qu'à fabriquer un fusil pour éradiquer tout autre prédateur que l'Homme sur ce bout de terre paumé dans l'océan.

C'est quand qu'on arrive à la fin du récit ??? Alors, on diagonalise ! Et on ne soupire pas d'exaspération à chaque fois que Verne écrit "ce Nègre" en parlant du personnage Nab (hélas, nous étions à la guerre de Sécession) et on ne lève pas les yeux au ciel à chaque fois que l'on lit que ce Nègre mourrait pour sauver son maître trop gentil qui est Cyrius Smith. Ze cliché.

Le grand cru n'était donc pas au rendez-vous pour cette dégustation, je ne suis pas entrée dans le récit de Verne, ou plutôt, je m'y suis ennuyée, piquant du nez de temps en temps, passant des paragraphes, sautant des pages et des pages, pour enfin arriver à la fin et découvrir le mystère de l'île que je connaissais déjà et je vous passerai l'anachronisme dans le fait que ces personnages se retrouvent dans ce récit !

Oui, on me dira que je n'ai pas vu les thèmes du récit qui sont la recherche de la liberté (on s'évade !), la lutte pour la survie dans un milieu hostile (on devient MacGyver avec le Manuel des Castors Juniors), le retour à l'état sauvage d'un autre personnage puisque Verne pensait qu'on ne pouvait rester seul des années sur une île sans devenir une bête (Robinson n'était pas crédible pour lui) et la rédemption pour la rémission de ses péchés (voir l'Église pour ce chapitre et vous me ferez 3 avé et 4 pater), le tout grâce à l'amitié (chialez pas, hein !).

Malgré tout, la dégustation n'a pas été au rendez-vous pour ma copinaute Bianca et moi. Et elle a encore eu plus dur que moi à le terminer !

Non pas que nous avions en main une piquette, juste que nous n'étions sans doute pas prêtes pour ce grand voyage, ce grand récit de naufrage et qu'on a préféré ouvrir notre frigo pour aller se bouffer une carotte, tant on en avait marre de voir tous ces animaux tués.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Mécanique bien huilée de construction romanesque, ce « man vs wild » purement XIXème siècle irradie de la foi en la science de Jules Verne. Par son intelligence, par son travail courageux, l'homme peut tirer le meilleur de la nature, amener le « progrès », construire une colonie prospère.
Les qualités de conteur de Verne ne sont plus à démontrer et ce roman nous tient facilement en haleine, tout au long de ses huit cents et quelques pages, magistralement construit autour de cette double interrogation : les naufragés vont-ils survivre et trouver un moyen de rejoindre le monde des Hommes puis, surtout, quel est le mystère de cette île, cette « main inconnue » et bienveillante dont les indices s'accumulent méthodiquement ?
Etonnamment, et c'est toute la magie de Verne, ce qui demeurera le plus longtemps en moi après cette lecture, ce ne sont pas les personnages (ils sont attachants mais pas forcément très creusés psychologiquement), ce n'est pas la progression limpide de l'histoire vers la surprenante découverte finale du mystère, non, ce qui restera le plus fort, tout bêtement, je crois que c'est l'Ile elle-même, ce lieu entièrement conçu de l'imagination de Verne, dont je ne cessais de consulter compulsivement la carte tout au long du récit.
Ce que j'aime c'est quand un livre m'accompagne et s'identifie, dans ma mémoire, à un petit moment de ma vie, à un lieu, à un temps où je l'ai lu et qu'ainsi se noue un lien unique entre lui et moi.
Ce que j'aime aussi c'est quand je vais vraiment le rejoindre, quand ses contours, ses lieux, ses personnages, me deviennent si familiers, pendant ce morceau de ma vie, qu'ils en deviennent une partie prenante, oui, c'est le mot, prenante, qu'ils me prennent et m'emportent quelques heures ou quelques semaines. Puis que cette trace reste ensuite en moi pour toujours, même de plus en plus diffuse à travers le temps mais impossible à effacer complètement, ayant contribué à me constituer, même un tout petit peu. J'aime cette intimité fragile, ce petit bout de chaleur.
J'ai vécu sur l'Ile mystérieuse moi aussi, pendant ces quelques semaines. L'Ile mystérieuse a été mon terrain de jeux, mon terrain d'aventures, pendant quelques jours, un peu de 2020 et un peu de 2021. le lac Grant, le plateau de grande vue, Port ballon, la rivière de la Mercy, Granite House, le Mont Franklin, les Cheminées, j'ai imaginé tous ces lieux et ils ont pris, ainsi, une place en moi.
L'Ile mystérieuse, perdue aux confins du Pacifique, retrouvée et gardée, désormais, dans un coin de mon cerveau.
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Petite déception. Je crois que je n'aime pas trop le style d'écriture de Jules Verne. Peut-être est-ce une question de moeurs qui ont changé : des reflexions qu'on n'aurait plus aujourd'hui : les "nègres", le rapport humain/animal, la colonisation, le rapport aux femmes, la patrie et le rapport aux étrangers...

L'écriture en soit ne m'émeut pas et j'y trouve même quelques longueurs, je me suis ennuyée, j'ai lu vite pour en finir. L'histoire elle-même ne m'a pas émue finalement alors que la même narrée autrement, comme par exemple par Robert Louis Stevenson (auteur de l'île au trésor) m'aurait plu.

A mon avis, très personnel, le style d'écriture a un peu vieilli, je n'arrive pas à m'émouvoir avec la narration un peu carrée, extérieure de Verne.
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Se distraire et apprendre beaucoup de choses sur des thèmes multiples et variés, grâce un romancier qui tire ses lecteurs vers le haut en leur offrant un roman extraordinaire, prenant, intéressant et impressionnant. Mon premier Jules Verne et j'ai grandement apprécié.
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Il y a fort longtemps, quand j'étais encore toujours prête à défier tous les possibles, j'avais apprécié m'embarquer avec la bande d'aventuriers de Jules Verne : auteur qui a nourri mes rêves de pré-ado. Las! il y a bien longtemps et, si je reste encore curieuse et prête à prendre des risques( calculés), j'ai eu beaucoup de mal à suivre jusqu'au bout cette bande hétéroclite que forment l'ingénieur- bricoleur- inventeur-presque génie- Cyrus Smith,flanqué de son serviteur Nab( le bon sauvage), le marin Pencroff( dit Bonadventure), le jeune botaniste Harbert Brown, et le journaliste de guerre Gédéon Spilett. Ces cinq individus prisonniers des nordistes ( on est en pleine guerre de Sécession) s'évadent au moyen d'un ballon dirigeable, qui, bien sûr, pris dans une violente tempête, va s'échouer sur une île où ils ne vont cesser d'affronter mille dangers de toute sorte, dont ils vont se sortir jusqu'à la rencontre d'un autre grand personnage de Verne, le capitaine Nemo...
C'est un résumé un peu bref que je vous fais là( sur un total de plus de 700pages !!). En 1874, quand il a été écrit, ce roman représentait un vrai récit de S.F. et l'auteur avait un joli talent de conteur- inventeur. Je suis allée jusqu'au bout- quand même- histoire de vérifier mes souvenirs, je suis beaucoup moins emballée qu'il y a ...quelques années(!!) mais c'est une saine lecture - qui a vieilli un peu, comme moi.
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Nous sommes à Richmond capitale de la Virginie en pleine guerre de sécession. Cinq prisonniers et un chien cherche à s'évader. Ce sont Cyrus Smith un ingénieur, Gédéon Spilett un journaliste reporter, Pencroff un marin, Harbert un adolescent orphelin féru de sciences, Nab le fidèle serviteur de l'ingénieur. Les accompagne, Top le chien de l'ingénieur. Ils s'en vont à l'aide d'une montgolfière. Une tempête exceptionnelle les amènent sur une île déserte du pacifique, du moins quatre d'entre eux car l'ingénieur et son chien sont tombé dans l'océan peu avant l'atterrissage. Les premières préoccupations des naufragés : se nourrir et se loger. Comment y arriver puisqu'ils n'ont en poche qu'une allumette, un grain de blé et une montre? Il commence à se nourrir de fruits et de coquillages. Connaitre les plantes et les animaux c'est l'affaire d'Herbert, car bien sûr tous les animaux et champignons ne sont pas bons à manger. A défaut d'arc et flèches, fusil, c'est le chien qui attrape le gibier. C'est le chien qui amène les colons dans une grotte ou est retrouvé l'ingénieur. Ce petit monde s'organise. Chacun à son rôle à jouer. L'ingénieur trouve des solutions aux problèmes, il imagine la façon de construire, réparer, mesurer et il conduit ses collaborateurs aux travaux utiles L'ingénieur est par ailleurs habité de bon sens. le reporteur note. Harbert identifie les plantes et les animaux, Nab s'occupe de l'intendense cuisine, Top réalise ce qu'on attend de lui. Reste Pencroff le marin, personnage bien utile au milieu de l'océan. Après avoir pu manger, ils arrivèrent à trouver le moyen de cuire leurs gibiers à poil et à plume. Ils se rendirent sur le point culminant de l'île pour voir par beau temps s'il y avait une île voisine ou un continent à l'horizon. A ce stade rien. Quant à leur propre île, enfin celle qu'ils colonisaient, ils la baptisèrent Lincoln.

Aux cours de discussions, l'ingénieur était le chef incontesté. Sous la conduite de l'ingénieur ils fabriquairent des briques, arcs et flèches, du fer, du savon, des bougies. Ils cristallisèrent du sucre d'érable. Un grain de blé cultivé permis les années suivantes d'avoir une multitude d'épis travailler pour leurs fournir du pain. Un coffre trouvé renfermait des tas de choses très utiles dont des fusils leurs facilitant la chasse, un sextant et un atlas leurs permettant de se positionner et connaître leurs entourage géographique, qui leurs permis de situer l'île Tabor. Pencroff allait construire un bateau et une partie d'entre eux irait inspecter cette île dont ils ramenèrent un homme sauvage ayant perdu toutes formes de langage humain. Lors d'autres investigations, ils trouvèrent un plomb dans le corps d'un animal. Focalisant leur attention sur ce plomb des hommes chasseurs avaient séjournés, il y a trois mois sur l'île. Des singes avaient envahi leur logement. Esprit d'à-propos, ils socialisèrent le dernier singe trouvé et en firent avec grand succès leur domestique. Jules Verne fait ici le parallèle entre l'homme perdu sur une île déserte, qui devient fort sauvage, il s'animalise en quelque sorte et Jup le singe domestique qui s'humanise.

La première partie du livre : les premières lignes, premiers chapitres sont à mon avis captivantes, voilà les lecteurs parti pour une belle aventure, ensuite beaucoup de longueurs, il faut s'accrocher pour poursuivre la lecture. Deuxième et troisième partie un regain d'histoires captivantes, que je vous laisse découvrir.

J'aurais aimé être de la partie de cette sympathique équipe d'entraide dans les tâches des uns et autres ou tout le monde trouve la place qui lui convient. Vivre de la sorte sur une île déserte est-il possible aujourd'hui ? Y aurait-il communication avec l'extérieur ? Comment pourrait-on y arriver. Existe-il aujourd'hui des îles désertes qui peuvent être habitées ?



Il est écrit dans la bible que l'homme n'est pas fait pour vivre seul. Je crois qu'une famille réduite à sa plus simple expression pourrait être heureuse sur une île ou un minimum d'effort est requis pour se nourrir, se loger, se chauffer, se déplacer bref pouvoir satisfaire aux besoins basiques de la pyramide de Maslow. de telles îles doivent, je pense exister. Je pense par exemple aux nombreuses îles de la Nouvelle Calédonie. Il faut voir les règles régies par l'Etat à qui l'île appartient. Pour éviter les destructions du corail, de la faune et de la flore les intrus humains sont prohibés et c'est une bonne chose.

La communication par téléphone n'est pas possible car dans l'immensité de l'océan, il n'y a pas d'antennes relais, mais par relais de transmission satellitaire oui. Nous ne serions donc plus dans les mêmes conditions que l'île mystérieuse.

Que chacun puisse trouver, même en imagination, son île de rêve et de bonheur et pourquoi pas après avoir pris soin d'emmener ses livres préférés. !

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Le récit se déroule sur l'île une île déserte où quelques hommes vont devoir survivre après un accident de montgolfière. Il est vrai qu'avec les nombreux récits plus modernes de "survie", celui de Jules Verne peut paraître peu réaliste, car ses personnages trouvent très rapidement (un peu trop) des solutions intelligentes à leurs problèmes. Malgré tout, on peut passer un bon moment à vivre l'aventure (bien qu'elle soit un peu longue) avec eux. Il faut s'attendre aux sous-thèmes classiques de piraterie, de lutte pour la survie, de combat contre des bêtes sauvages, de micro-société, etc.
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Comme toujours, d'aucuns auront une remarque sur la critique de l'époque proche de la moquerie ou de l'incompréhension, d'autres seront en extase devant ce roman de l'ancien monde.
J'ai relu cette oeuvre pendant la période du confinement et combien celle-ci m'a ouvert les yeux sur notre petite vie toute en superficialité cadenassée par les réseaux sociaux. Ces derniers ne glorifiant que FAIRE SAVOIR et non SAVOIR FAIRE et SAVOIR ETRE.
Que cette époque est triste prisonniers de notre mesquinerie, de nos lâchetés, de nos égoïsmes, ou l'on ne soucis que pour un temps très limité des autres.
Car n'en doutons pas, à la fin du confinement, chacun retournera vers sa petite personne et aura bien vite oublié que la France aura « tournée « grâce aux petites mains ( livreurs, éboueurs, caissières, ) et au monde médical.
C'est une évidence, le soit disant esprit « CHARLY » qui devait faire des français des citoyens meilleurs aura fait long feu.
L'Île mystérieuse raconte l'histoire de cinq personnages : l'ingénieur Cyrus Smith, son domestique Nab, le journaliste Gédéon Spilett, le marin Pencroff et l'adolescent Harbert. Pour échapper au siège de Richmond où ils sont retenus prisonniers par les sudistes pendant la guerre de Sécession, ils décident de fuir à l'aide d'un ballon. Pris dans un ouragan, ils échouent sur une île déserte, qu'ils baptiseront l'île Lincoln en référence au président américain Abraham Lincoln.
Après avoir mené une exploration de l'île, ils s'y installent en colons et commencent à la civiliser. Une présence semble veiller sur eux et les aider dans toutes les circonstances difficiles, voire tragiques.
Jules Verne publie en 1866-1868 Les Enfants du capitaine Grant, puis écrit Vingt Mille Lieues sous les mers paru en 1869. L'idée de traiter le cas d'un groupe de personnes abandonnées sur une île déserte est présente à son esprit très tôt.
Son récit s'inspire de manière évidente des romans mondialement connus : Robinson Crusoé de Daniel Defoe (1719) et du roman le Robinson suisse de Johann David Wyss (1812).
Mais il a été fortement influencé par un récit autobiographique publié par le français François Édouard Raynal, qui relate comment Raynal et quatre compagnons anglais, r les Îles Auckland après le naufrage de leur bateau,
Mais Jules Verne s'inspire aussi de son propre univers ; c'est ainsi qu'il fait réapparaître deux personnes : Ayrton, le traître des Enfants du Capitaine Grant, et le mystérieux Nemo de Vingt Mille Lieues sous les mers. Il crée ce lien en dépit de toute vraisemblance chronologique.
A travers ce roman Jules Verne aborde une multitude de thèmes et thématiques :
Une similitude n'est-elle pas envisageable avec la période du confinement que nous traversons actuellement ? Etre un ilien, n'est-ce pas d'une certaine façon être un confiné ?
L'objectif de Jules Verne est de s'appuyer sur le modèle de Daniel Defoe :on retrouve ainsi des thèmes récurrents comme la tenue d'un journal ou les préoccupations classiques sur île ou continent
En 2020, n'est-on pas bombardé à travers les réseaux sociaux d'une certaine manière d'une multitude de journaux pour nous expliquer : comment se lever, se coucher, s'occuper, garder le rythme, faire de la cuisine, faire du sport, jouer avec des enfants….
Ce confinement a donc mis en lumière la pauvreté de nos relations humaines y compris au sein de notre propre cercle familial, ou l'on découvre qu'avec les enfants, il faut pouvoir les distraire, ou l'on découvre qu'avec des collégiens, il faut leur faire faire des devoirs, ou l'on découvre que malgré la restriction de mouvement, il faut pouvoir bouger pour rester en forme et en bonne santé.
Et les gens ont l'air de passer pour des héros, parcequ'ils prennent conscience de tout cela. Tout cela qui était bien présent au XIXème siècle et qui semble bien faire rire les gens.
Les gens deviennent des héros parce qu'ils courent sur un balcon. Et qu'à défaut de cela ce toulousain serait dans l'anonymat les plus complet.
Mais Verne se démarque volontairement de son modèle : les naufragés arrivent sur l'île complètement démunis et doivent donc se débrouiller seuls sans aucun outil à leur disposition. La caisse qui arrivera miraculeusement beaucoup plus tard se présente plutôt comme une récompense pour améliorer l'ordinaire que comme l'apport salvateur d'instruments vitaux.
Jules Verne insiste d'ailleurs sur ce point10. Jules Verne pense que Daniel Defoe est dans l'erreur en imaginant que Robinson Crusoé ait pu rester humain après plus de 25 ans séparé des hommes. Avec le personnage d'Ayrton, il offre une contre-analyse : l'homme coupé de l'humanité s'animalise.
Le rôle de la science est une fois de plus mis en avant :
savoir géographique, savoir biologique et savoir scientifique :
allumer un feu sans allumette, ni silex,mesurer des hauteurs,déterminer des longitudes et des latitudes,construire un four à poterie,élaborer de la nitroglycérine et du pyroxyle,s'initier à la métallurgie en raffinant et travaillant du minerai de fer,fabriquer des bougies,construire un ascenseur hydraulique,alimenter en électricité un télégraphe par une pile rudimentaire,
fabriquer des vitres. Bref, être un vrai survivaliste ou survivor ( spécialité pour les bobos)
Cependant, pour Jules Verne, la nature est une ennemie toujours prête à prendre sa revanche. Il n'est pas rare en effet que Jules Verne montre l'impuissance des personnages face au déchaînement de la nature: tempêtes, inondations, tremblement de terre, éruptions volcaniques…Comment ne pas faire un lien avec notre triste époque et le dérèglement climatique. Les hommes ne se contentant que de belles paroles ( NOTRE PLANETE BRULE ET NOUS REGARDONS AILLEURS…)aucun acte depuis
A travers ce roaman, Jules VERNE met aussi en avant L'humanité ( que l'on a complétement oublié ou presque et que l'on ne redécouvre que lors de catastrophe pour une courte période)
Jup (un singe) est considéré comme un membre à part entière de la colonie. Il est plus qu'apprivoisé, il est humanisé. le contact de la civilisation l'a transformé.
Le cas d'Ayrton est intéressant . Jules Verne est persuadé qu'on ne peut rester seul plus de dix ans sans perdre son humanité. C'est l'une des invraisemblances qu'il reproche à Robinson Crusoé. Il a besoin d'Ayrton parce que pour lui, « l'important est qu'étant sauvage, il redevienne homme » Son humanisation passera par les mêmes phases que celles de Jup. Il faudra la patience du groupe qui l'apprivoisera et lui rendra ses qualités humaines. Bandit sans foi ni loi, Ayrton ne sera pas racheté par la solitude mais par le contact plein d'amitié d'un groupe de colons.
Le dernier personnage qu'évoque Jules Verne est celui du capitaine Nemo, misanthrope aigri qui finit ses jours dans son Nautilus . Jules Verne fait dire à Nemo : « Je meurs d'avoir cru que l'on pouvait vivre seul »
Alors ce livre fait rire, sourire, ricaner une partie des lecteurs du XXI siècle. Moi, il me fait presque pleurer quand je vois ce que l'humanité est devenue : écraser et dominer son voisin et utiliser les réseaux sociaux pour bien le faire savoir.
Très peu, une minorité utilise ces derniers pour FAIRE SAVOIR que SAVOIR ETRE et SAVOIR FAIRE sont des priorités
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Jules Verne avait tout compris. Avant les autres. Pas seulement parce qu'il était doué d'un incroyable sens de l'observation et d'une remarquable capacité d'anticipation. Il était visionnaire. En tout ! Ainsi, dans ce livre qui n'est pas son meilleur, il n'oublie pas de faire référence dans le texte "Aux enfants du Capitaine Grant" et à "Vingt mille lieues sous les mers". Il ne cherchait pas seulement à captiver les lecteurs de son époque, il voulait les fidéliser en bâtissant des ponts entre chacune de ses oeuvres. Plus d'un siècle après on peut dire qu'il a réussi. Au-delà de toutes ses espérances.

Le livre lui est sur le fond, daté et parfois à la limite de l'absurde (propos irréalistes), mais si vous avez 15 ans et que vous aimez les romans d'aventures qui frisent avec l'action, le fantastique, l'étrange, alors lisez-le !

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Lien : https://voushumains.com
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L'île Lincoln est fascinante tout comme l'histoire de ces quelques hommes qui vont devoir survivre sur une île déserte après un accident de montgolfière. On peut reprocher cependant à Jules Verne de faciliter un peu trop la débrouillardise de ses personnages. L'ingéniosité de Smith - homme fort sage au demeurant - nous donne l'impression parfois d'avoir affaire à un Mc Gyver qui trouve (trop ?) facilement réponse à tout. Les épreuves ne sont prétexte finalement qu'à nous donner des cours de sciences naturelles comme Jules Verne apprécie le faire. Malgré tout on se laisse emmener dans l'histoire qui prend les traits d'une réelle aventure si bien que les 800 pages du livre ne semblent finalement pas si impressionnantes.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
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