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sur 859 notes
Une maman décide de raconter à sa fille la véritable histoire à l'origine de la légendaire "Princesse au petit pois". Il n'est pas question de petit pois, ni de princesse, mais bien d'un lit très haut, utilisé par un jeune lord richissime, orphelin, esseulé, afin de tester ses prétendantes.
Lorsque les soeurs Watkins et leur femme de chambre, Sadima, tentent l'expérience, aucune ne peut se douter de l'issue de cette aventure. Car Blenkinsop Castle recèle bien des mystères et des secrets... Les murs seraient-ils vivants ? Les fondations auraient-elles une âme ?

Voici un conte qui foisonne de légendes, de mythes et de sorcelleries... et qui les détourne selon le bon vouloir de Flore Vesco et pour le plus grand plaisir du lectorat ! Les références aux histoires légendaires sont nombreuses : Princesse au petit pois, Cendrillon, Aurore, Alice, et chaperon, entre autres, mais aussi d'autres personnages mythologiques... Parmi les thèmes abordés, je retiens surtout : l'injustice de certaines naissances, l'amour maternel, la construction de soi, les dons que l'on s'ignore, la force de la persévérance... Les sujets et les personnages sont traités et brossés de façon plutôt réaliste au milieu de tant de fantastique, ce qui permet plusieurs degrés et niveaux de lecture.
J'ai trouvé dans cet ouvrage beaucoup d'onirisme (enfantin ou non) et de magie, de l'aventure comme les aime les jeunes et moins jeunes, de l'esprit de Fables sociales bien connues, et de belles morales, ancrées dans L Histoire et modernes à la fois ! Un brin de féminisme saupoudre le tout, ce qui est éminemment plaisant lorsque c'est bien fait, et bien dit. Et en l'occurrence, la prose de Flore Vesco est travaillée, belle, subtile, entraînante, précise... Les quelques descriptions charnelles valent le détour tant elles sont immersives (et sans aucune vulgarité) : pudiques sans être prudes ! Voici un conte pour adolescent.e.s très bien écrit, au rythme presque parfait. En effet, je regrette seulement quelques longueurs et suspens inutiles et des résolutions un peu trop attendues (surtout pour une lectrice de plus de 15 ans, sans doute...)
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Après L'estrange malaventure de Mirella, c'est encore un très gros coup de coeur que je viens d'avoir grâce à Flore Vesco !!

Avec D'Or et d'Oreillers, elle nous prouve encore une fois que l'on peut être audacieux même en partant d'un bon vieux conte, qu'une belle histoire d'amour ce n'est pas forcément niais, que la langue française est belle, que l'on peut parler de sexualité et de corps nus avec des jeunes sans honte ni tabou et avec beaucoup d'émotions.

Tout commence comme dans le conte de la Princesse au petit pois et finit avec un bal, comme dans Cendrillon. Mais entre les deux, il s'en passe des choses !
Qui Lord Handerson va-t-il choisir comme épouse à la suite du test qui consiste à passer une nuit dans son château, en haut d'une épaisse montagne de matelas ?
En qui va-t-il placer sa confiance, et son avenir ?
Que se passe-t-il dans cette chambre justement ? Qu'y font les prétendantes du Lord ?

Je vous laisse savourer cette histoire si vous ne l'avez pas encore fait. Prenez tout votre temps : la lecture passe beaucoup trop vite !
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Vous voulez une réécriture de conte originale, un peu pimentée et pas pour les enfants? Eh bien, prenez le conte de la princesse au petit pois. Vous n'aimez pas les petits pois? Ca tombe bien! Enlevez le petit pois et remplacez-le par des personnages hauts en couleur, des références à d'autres contes, une histoire un peu étrange et une jolie plume. Saupoudrez d'un zeste d'Orgueil et préjugés, et vous obtenez D'or et d'oreillers, de Flore Vesco.
J'avais découvert le talent de cette auteure grâce à son roman de capes et de mots, que j'avais sous la main, et j'avais bien aimé. Mais c'est grâce au bouche à oreilles (entendez par là la magie de Youtube et le pouvoir de persuasion d'Audrey de @lesouffledesmots) que j'ai découvert ce livre il y a quelques mois. Depuis, il me faisait de l'oeil, donc on ne peut pas dire que j'ai choisi cette lecture au pif. Mon petit doit me disait que j'allais l'aimer. Ni une ni deux j'ai pris mes jambes à mon cou et l'ai emprunté à la bibliothèque. Je me suis plongée dans cette lecture et me suis laissée mener par le bout du nez, sans m'arracher les cheveux pour savoir où l'auteure voulait me mener. On peut dire que j'ai pris mon pied.
D'or et d'oreillers, de contes et d'étrangeté, d'orgueil et de préjugés, de rêves et de sensualité, d'amour et de sorcellerie, de magie et d'anatomie, de comédies romantiques et de romans gothiques, de mères et d'enfants, de femmes délicates et de femmes fortes, ce roman fut un coup de coeur qui m'est resté en tête longtemps après sa lecture.
Bientôt je me laisserai tenter par un voyage à Hamelin aux côtés de Mirella.
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En 1813, en Angleterre, à Greenhead, au château de Blenkinsop Castle, le duc de Handerson et la riche Lady Statter ont eu un fils qui est maintenant en âge de se marier, Adrien. Or dans le village, Mme Watkins cherche à marier ses trois filles, Margaret, Maria et May et sa voisine, Mme Barrett, sa fille Violet. La concurrence est vive ! Les filles Watkins se rendent au château avec leur mère et leur femme de chambre, Sadima. le jeune Lord a préparé trois tests pour sélectionner sa promise, le premier d'entre eux consiste à passer une nuit dans une chambre avec un lit sur lequel sont superposés de nombreux matelas…

Flore Vesco est l'autrice de de capes et de mots en 2015, Louis Pasteur contre les loup-garoux en 2016, Gustave Eiffel et les âmes de fer en 2018, L'estrange aventure de Mirella en 2019 qui a raflé tous les prix, prix Vendredi, prix Imaginales, Prix Sorcières et le prix La voix des blogs.

Nous retrouvons tout d'abord le talent incomparable de Flore Vesco pour jouer avec les contes, si elle commence bien sûr cette fois avec La princesse au petit pois pour moquer ce conte et sa vision machiste de la femme, elle continue avec d'innombrables références, les plus évidentes sont la Barbe-Bleue, le petit chaperon rouge etc. mais elle lorgne aussi cette fois vers les romans victoriens et aussi sur Frankenstein de Mary Shelley ou Dracula de Bram Stoker. Elle raconte tout d'abord l'éveil à la sensualité et à l'érotisme d'une jeune femme ; les phrases sont brûlantes, les allusions fines chatouillent l'oreille. Peu à peu, cependant, le roman entre dans le genre noir avec la découverte du secret du château et d'un Lord totalement possédé par sa mère. L'héroïne va faire preuve d'intelligence, de bravoure et de noblesse afin de sauver son amant. La langue chez Flore Vesco est toujours d'un grand raffinement avec des jeux de langue amusants, une recherche de vocabulaire impressionnante et une préciosité dans les métaphores.
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Grandement plébiscité, ce roman! Je me rue sur lui quand il trône sur les nouveautés de ma biblio. Mais c'est bien 1 mois après que je m'y plonge.. Revisite du célèbre conte de la princesse au petit pois, quelle a été ma surprise quand j'ai découvert la plume de l'auteure. Elle joue sur les mots et a ajouté ce goût épicé entre les personnages, un roman qu'on peut clairement categoriser comme sensuel. La magie et l'ambiance sont vraiment originales et l'histoire, très bien tournée. C'est spécial, d'une jolie finesse et ça change de mes traditionnelles lectures alors que je dévore de la fantasy. Ces précédents romans dont je vois l'engouement sur Babelio m'intrigent maintenant, je garde en mémoire pour une prochaine fois !
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Avec "D'or et d'Oreillers", je me suis régalée, je l'ai savouré alors que j'aurai voulu le dévorer parce que je crois que c'est un roman aussi précieux que délicieux qui mérite qu'on prenne son temps et qu'on en déguste chaque page, petit à petit. Exquise lenteur pour cent saveurs.

J'ai gardé de mon enfance le goût des contes et de l'écoute acharnée des 33 tours de Malicorne, celui des histoires anciennes un peu cruelles et ambiguës, qui ne se révèlent jamais complètement. Un peu comme les contes finalement.
Tous, on les connaît tant ces contes de fées, on les a si souvent entendu et répété qu'on en oublie souvent qu'ils sont souvent franchement étranges, alambiqués, tordus, voire inquiétants. Des années de recueils abrégés et illustrés et de dessins animés (et pourtant, j'aime Disney à la folie, je suis une enfant des 1990's moi!) les ont affadis, en ont lissé les aspérités quand elles ne les ont pas ignoré. Mais quand même... Dans "Peau d'âne", on parle tout de même d'un père qui veut contraindre sa propre fille à l'épouser; "Blanche-Neige" manque de périr cruellement par trois fois et sa marâtre doit en guise de châtiment chausser des souliers chauffés au fer blanc et danser jusqu'à ce que mort s'ensuive... Que dire encore de "La Belle au Bois Dormant" qui s'éveille non pas grâce au baiser tendre et énamouré du prince mais parce qu'elle accouche? Prince romantique qui n'a pas trouvé plus chevaleresque que de de violer sa dulcinée dans son sommeil. Des mutilations dans "Cendrillon", de la propension de Barbe-Bleue à égorger ses épouses, du martyr du cheval Falada et du tonneau hérissé de pointes de "La Petite gardeuse d'oies"?
Les contes sont peut-être féériques mais ils sont tout aussi sombres et terrifiants.
Je crois que c'est un peu pour ça que je les aime autant, pour ça et pour tout le mystère qui les nimbe, cette impression qu'ils veulent toujours nous en dire plus que ce qu'on croit. J'aime aussi leur cadre flou, leur matière scintillante, mouvante avec laquelle on peut tout faire, tout inventer, combler les blancs et donner des réponses...
Réécrire, réinterpréter.

Alors forcément, quand j'ai lu le résumé "D'Or et d'Oreillers", j'ai été tentée. Et puis cette couverture d'or et d'émeraude et son petit je-ne-sais-quoi d'art nouveau...

"D'Or et d'Oreillers", c'est une réécriture de "La Princesse au petit pois" et de "Cendrillon" et de "La Belle et la Bête" aussi. C'est le fruit de contes d'autrefois mélangés, détournés, réinterprétés dans lequel une héroïne qui n'a rien de la princesse se languissant de son prince en sa tour enfermée envoie valser tous les codes, tous les clichés.
C'est un récit trépidant et onirique dans lequel le prince a tout du héros romantique et ténébreux... Un pincée de Dracula et une autre de Rochester.
Une histoire qui rappelle un peu "Orgueil et Préjugés" avec sa Mrs Watkins aussi pressée de marier ses filles au plus offrant, comme Mrs Benett en son temps.
Un conte gothique qui a quelque chose aussi du "Château Ambulant" et de l'univers foisonnant et complexe de Maître Miyazaki.
Une histoire aussi belle que moderne qui n'hésite pas à pourfendre l'absurdité des contes en même temps que l'hypocrisie d'une société corsetée dans laquelle les jeunes filles ne sont rien que des blanches brebis qu'on livre au loup affamé, sans explication, à condition que le fauve possède de l'or en suffisance, de la vaisselle de vermeil et d'argent, des draps de soie et des vêtements de brocard.
Un roman sensuel aussi qui, à travers une plume évocatrice et poétique, compose une ode au corps, au plaisir et à la jouissance. C'est audacieux, c'est savoureux et c'est même féministe.

Cette lecture envoûtante et engagée, magique et sensuelle, palpitante et presque gothique est - ô joie- servie -enfin!- par une plume exigeante et raffinée, qui sait jouer avec les mots, rares et précieux, comme autant de joyeux. de ces mots dont on se délecte et qu'on aime à gouter, à faire rouler sous la langue pour en extraire toute la magie...

Ainsi, il ne faut pas hésiter à se jeter sur "D'Or et d'Oreillers", sur l'aventure de Sadima à Blenkinsop Castle, cet inquiétant château où un lord mystérieux entend lui faire passer les épreuves qui détermineront s'il pourra décemment lui passer la bague au doigt, à commencer par une nuit dans une somptueuse chambre, au sommer d'un lit bien garni de plusieurs matelas et d'autant d'édredons. Mais qui sait à quoi rêvent les jeunes filles entre des draps de soie?

Un délice vous dis-je! Seul petit regret: une fin trop rondement menée et un petit gout de trop peu. J'en aurais voulu davantage je crois, mais heureusement les Frères Grimm ne sont pas loin, en attendant de recevoir "De Cape et de mots"!




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J'ai lu D'or et d'oreillers, dont le résumé avait attiré mon attention ; j'ai bien fait, car ce roman a été une très belle découverte !

C'était ma première incursion dans l'univers de Flore Vesco, dont j'ai particulièrement apprécié l'écriture (raffinée, agréable à lire), l'intrigue et les deux personnages principaux.

D'or et d'oreillers nous rappelle l'univers austinien, à travers le fil conducteur : un jeune lord cherche une épouse. Les demoiselles du voisinage rêvent toutes d'être l'heureuse élue. Seulement, l'histoire va bien au-delà de ce résumé ; en effet, Lord Handerson ne cherche pas n'importe quelle épouse et soumet chaque demoiselle intéressée à une épreuve on ne peut plus atypique !

La comparaison avec les romans de la Régence s'arrête ici, car l'histoire prend très vite un tournant lorsqu'une des demoiselles attire l'attention du Lord et découvre que le château et son occupant cachent un mystérieux secret. Les mondes de Disney et de Ghibli se succèdent alors jusqu'à nous offrir une fin palpitante et à la hauteur de mes espérances !

Ce roman s'adresse avant tout à un public adolescent / jeune adulte, car il explore la découverte du sentiment amoureux et de la sexualité. Cette partie de l'intrigue m'a beaucoup plu : les échanges entre nos deux héros étaient d'une telle sensualité, mais jamais dans la vulgarité. Même la découverte du corps de l'autre se fait de façon pudique. Tout passe par le regard et le toucher, c'est si joliment écrit !

L'histoire d'amour est également magnifique et les deux personnages principaux attachants : Sadima est un peu une anti-héroïne, elle n'a rien d'une princesse, mais elle est intéressante justement car elle est différente, elle est indépendante, déterminée, têtue, courageuse, intelligente !
Adrian, quant à lui, m'a rappelé les héros ténébreux et romantiques qui ont su faire battre mon coeur… malgré son secret, l'on devine sa sensibilité, sa gentillesse, sa vulnérabilité, sa solitude. Un très beau héros, donc !

J'ai donc passé un excellent moment de lecture, plein de magie, d'amour et d'aventures !! Je compte bien poursuivre ma découverte de la bibliographie de Flore Vesco !

A lire !
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Magnifique découverte que ce roman aux allures de conte, assez atypique et qui sort des sentiers battus.

J'ai adoré l'écriture de Flore Vesco qui est absolument magnifique et je suis admirative de son talent à nous narrer cette histoire passionnante, où il est question de magie, de château angoissant, d'un beau lord mystétieux et d'une jeune femme courageuse, bien loin de ces jeunes filles que nous rencontrons habituellement dans les contes.

J'ai aussi particulièrement aimé lire cette belle ode à la sensualité, dite avec tellement de sensibilité et de délicatesse. C'est d'une grande beauté ! Les mots sont magnifiquement choisis et les métaphores incroyables. L'auteure a un don pour trouver les mots justes tout en y ajoutant une touche de poésie.

Vous l'aurez donc deviné, j'ai été absolument conquise par cette très belle oeuvre et suis intriguée de découvrir les autres romans de cette auteure.
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J'aime l'écriture de Flore Vesco, son goût pour les mots de plus de trois syllabes, les formules et les sonorités. Ajouté à cette belle et intriguante couverture, je ne pouvais que craquer pour "D'Or et d'Oreillers".
Comme espéré, j'y ai trouvé des allusions aux contes traditionnels en pagaille, une héroïne pleine d'énergie et de bon sens, un prince presque charmant, une belle-mère terrifiante, et surtout, SURTOUT, la plume et l'humour de Flore Vesco pour lier tout cela.
Résumer serait déjà divulgâcher. Disons seulement que, pour trouver chaussure à son pied, le richissime lord Handerson (tiens tiens) a imaginé des épreuves pour le moins originales. Il l'explique lui-même : "bien sûr, je pourrais demander aux intéressées d'enfiler une pantoufle de verre ou un anneau, mais ça ne m'a pas semblé la meilleure manière de les départager."
Je vous laisse découvrir ce qu'il a inventé pour trouver la perle rare, mais sachez que 80 000 livres de rente ont le double avantage de permettre toutes les folies ET de rendre les mères des prétendantes peu regardantes sur les règles de bienséance. Pour le plus grand plaisir des lecteurs !
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Dans "D'or et d'oreillers", Flore Vesco s'inspire de différents contes traditionnels pour dérouler une intrigue fantastique autour des thèmes de la famille, du féminisme, de la sexualité et de l'amour.

Ce roman adolescent commence comme un conte traditionnel mais va peu à peu se complexifier. le personnage de Sadima, débrouillard, curieux, m'a bien plu. Celui d'Adrian est touchant.
J'ai surtout apprécié les différents rôles de conte de fées qui s'incarnent à travers les personnages : la servante, la chasseuse, la princesse, etc, pour Sadima par exemple. Flore Vesco a très bien su exploiter les contes tout en s'en détachant. C'est très fort.

L'histoire en elle-même se lit bien, malgré quelques mini longueurs. Elle est pertinente pour aborder la sexualité, le consentement, et les relations amoureuses avec les ados.
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