Vous pensiez connaître le conte du joueur de flûte de Hamelin sur le bout des doigts ? Et bien, détrompez-vous, la vérité n'est pas toujours celle qu'on pense… C'est sur cette affirmation que commence le récit des malaventures de Mirella, jeune porteuse d'eau aux portes de l'adolescence. Qu'est-ce qu'une porteuse d'eau ? Tout simplement le moyen fabuleux qu'à trouver le bourgmestre de la ville pour “apporter l'eau courante à sa belle ville d'Hamelin.” Pourquoi courante ? Parce que les jeunes orphelins affublés de seaux et parcourant la ville ont intérêt à courir vite pour échapper au coup de bâton des citoyens agacés de ne pas recevoir leur eau suffisamment vite !
Ce n'est là qu'un exemple des nombreuses fabuleuses inventions de bourgmestre de la ville, mais aussi des nombreux traits d'humour dont l'auteure a éparpillé son récit ! Et heureusement que celle-ci nous égaie le coeur de temps à autre… En effet, en plus d'être orpheline, notre héroïne est une jeune femme en devenir, avec la naissance des formes qui vont avec donc. Elle fait donc tout son possible pour éviter de les révéler, cachant naissance des seins et courbes sous de vieilles loques et évitant de dévoiler ses cheveux d'un roux vif. Mirella a appris, dès son plus jeune âge, à passer inaperçue pour éviter de s'attirer des réflexions, des colifichets ou remontrances. Elle a même établi une “pyramide” de la ville, avec le bourgmestre en son sommet et elle, pauvre petite porteuse d'eau, tout en dessous.
Cependant, au cours du récit, elle se rend compte qu'elle n'est peut-être pas tout en bas de l'échelle finalement… Déjà avec les lépreux, que tous évitent et fuient et doivent vivre en dehors de la ville après avoir été dépouillé de tout leur bien.
Mais voilà, dans la ville d'Hamelin, les rats se multiplient à une vitesse effarante… Personne n'est à l'abri, les gardes-manger encore moins ! La famine guette la ville… Malgré tout leur effort, les rats prennent possession de chaque recoin de la ville, allant jusqu'à grignoter les habitants dans leur lit. C'est alors que le premier malade apparaît. Les rats ont apporté la peste avec eux ! Les portes se closent alors en ville, tout le monde se barricade derrière les murs de sa maison et plus personne ne pointe le bout de son nez dehors. Jusqu'ici, tout concorde encore avec le conte : l'arrivée des rats, les malades de la peste… Mais où donc se trouve le fameux “joueur de flûte" de l'histoire originale ? Il ne vous reste plus qu'à lire pour le découvrir !
Ce livre est un coup de coeur notamment à cause de son vocabulaire rafraîchissant et dépaysant ! Grâce à quelques astuces et termes en vieux français, l'immersion dans cette ville moyen-âgeuse est totale, sans pour autant restreindre la compréhension du texte ! En effet, le vocabulaire reste relativement proche de notre français moderne et si, malgré tout, vous hésitez sur la signification d'un mot ne craignez rien ! Un lexique salvateur vous attend à la fin du livre. Pour ceux qui seraient estenté de babiller en ancien langage, l'auteure nous donne mainte astuces pour nous acointer.
Outre le lexique, l'auteure nous offre un récit prenant et palpitant dont il est difficile de sortir une fois plongé dans la lecture. Les personnages y sont très riches en couleurs, parfois attachants comme Pan ou Mirella, parfois détestables à la manière du bourgmestre.
Bref, je vous le conseille hardiment ! (Mais à partir de 14 ans toutefois)
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Dans ce roman, on va suivre Mirella porteuse d'eau dans la bourgade de Hamelin. Rien que lorsque j'écris ces mots on devine rapidement que l'on est face à une réécriture du conte le joueur de flûte de Hamelin, et vous savez que j'adore les réécritures de contes !
Au Moyen-âge qui dit rats, dit souvent épidémie de peste. Et c'est exactement la maladie qui va frapper les habitants du village, faisant apparaître à Mirella un étrange don, celui de voir la dame en noir, porteuse de la mort. C'est ainsi que l'héroïne va se retrouver à tout faire pour tenter de l'éviter.
L'histoire de ce roman est entraînante mais ce qui fait surtout son charme, c'est le style de l'auteure qui a voulu utiliser des tournures de phrases et des mots anciens pour imiter le parler du Moyen-âge. Cela nous met totalement dans l'ambiance et nous voilà nous aussi à angoisser à cause de la peste.
Beaucoup de thèmes résonnent comme étant d'actualité avec la pandémie que nous vivons, et voir le comportement des différents personnages et leurs motivations peut nous rappeler notre monde.
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J'ai trouvé ce roman fort long et lent et lourd. Les mêmes événements surviennent et re-surviennent sans qu'on parvienne à comprendre où l.autrice veut nous mener. le langage salmigondis moyen âge n'arrange rien. D.autant qu.il n.est pas tenu régulièrement. Par moments FV l'oublie pour développer des apartes plus actuels. J'ai accéléré a partir du milieu. Pas mon bock de cervoise.
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Quand le conte le joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm est revisité par une autrice du 20e siècle, ça donne un réécriture moderne et franchement amusante, avec en plus une héroïne badass ! Écrit dans un ancien français (il y a un lexique à la fin, mais abstenez-vous, on comprend tout aisément), ce livre met en scène Mirella, une jeune femme porteuse d'eau vivant dans une cité bientôt contaminée par la peste. À travers cette histoire fantastique, l'autrice aborde quantité de thèmes comme l'échelle sociale et ses classes, la mort, le harcèlement sexuel ou la maladie, mais sans gravité ou glauquerie (c'est un roman jeunesse n'oublions pas). J'ai adoré cette lecture !!
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