AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 407 notes
5
8 avis
4
14 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
A ma première lecture, lorsque j'étais adolescente, j'avais apprécié ce roman. Me voilà quelques années plus tard...j'ai oublié un peu le contexte littéraire entourant les publications des romans de Vernon Sullivan/Boris Vian. Mais là je n'accroche plus du tout malgré le 2nd degré.
Malgré tout le sens que ce roman peut avoir dans le contexte littéraire de l'époque, je le trouve trop dérangeant, choquant que ce soit dans les propos ou dans le style
Lien : https://lecturesfamiliales.w..
Commenter  J’apprécie          10
M. VIAN, on aime ou on aime pas.
Moi, j'aime !! Toujours dans un style assez décalé. A éviter pour les personnes trop terre à terre
Commenter  J’apprécie          10
Washington, années 50. Francis Deacon est très occupé à mettre les faux seins en plastique emprunté à sa maman : ce soir, son amie d'enfance, Gaya, fête ses 17 ans et son entrée dans le monde à l'occasion d'un bal costumé. A maline, malin et demi, Francis, Frances je veux dire, est bien décidé(e) à tirer son épingle du jeu en devenant la plus belle souris de la fête.
Oui mais voilà, Gaya annonce son intention de se marier avec un certain Richard, qui se met du maquillage sur le visage, alors qu'il est le seul de la soirée à ne pas être déguisé. C'est peut-être suite à cette annonce qu'elle a envie de se faire une petite piqûre dans sa chambre, alors que la fête n'est pas terminée ?
Quoiqu'il en soit, Francis décide de mener l'enquête, et quand il s'avère que c'est un clan de gouines et de tapettes qui revend sa came à Gaya, il appelle son frère Richard à la rescousse. Non mais, elles se rendent pas compte, les souris, mais ils auront besoin d'être deux pour remettre tout ce petit monde-là dans le droit chemin !

"Elles se rendent pas compte" est le quatrième roman publié par Vernon Sullivan.
Pastiche du roman noir américain (même s'il commence avec des histoires de fesses dans la haute société américaine), ce livre est à prendre au quatrième voire cinquième degré. Avant toute chose, je souhaiterai dire aux âmes sensibles de s'abstenir : sexe, drogue, violence, homophobie et humour sont au rendez-vous !! Personnellement, ce mélange de :
- machisme : "Sur qu'elle n'entend rien à la mécanique, y a pas une souris qui y comprenne quoi que ce soit, elles confondent l'admission avec l'échappement et prennent les bougies pour un éclairage de secours"
- homophobie : "Si une seule des bonnes femmes qui sont ici a jamais couché avec un homme, alors moi je suis une méduse ; et si ces gars-là taquinent le sexe opposé, Washington vendait du popcorn. Des gouines et des tatas, voilà le public…"
- mauvais gout : "Au fond, je suis sûr que ce qui lui a manqué, c'est un paternel qui lui file la trempe de temps en temps". Et encore, je ne dirais rien sur l'origine supposée et le moyen de remettre sur le droit chemin les lesbiennes croisées sur le chemin…
me fait hurler de rire (ben oui, on ne peut pas n'avoir que des lectures à la fois intelligentes et de bon gout ! non !)
Bref, tout ça, c'est juste horrible et ignoble au premier degré, mais ça me fait éclater de rire tous les deux paragraphes à peu près, et ça, c'est quand je suis en petite forme. le début est un peu comparable, dans l'écriture, à "Et on tuera tous les affreux", avec un humour potache assez irrésistible et les effets de style à la Vian ("je me réveille un beau matin de printemps, en plein mois de juillet, et ceci n'est pas si invraisemblable que ça en a l'air, car le printemps est aussi une qualité et il n'y a pas de raison pour qu'un jour de printemps ne prenne pas place à n'importe quel moment de l'année." C'est vrai quoi !). Puis le récit monte vite en tension et en action, le vocabulaire et l'écriture baissent de façon proportionnelle, avec ça et là des pauses sensuelles désopilantes, et un grand final qui, pour le coup, tombe dans le noir très noir plus vraiment drôle, excepté par son orgie… de violence (ouf !).
En tout cas, moi, quand j'ai le blues (pas le "blouse du dentiste", chanson d'un certain Boris Vian), je m'installe confortablement, je me sers un petit verre, et je passe deux heures avec ce non politiquement correct "Elles se rendent pas compte". Et c'est très efficace !!
Commenter  J’apprécie          384
Pourquoi ai-je adoré ?
Le style d'abord ! Joyeux, élancé, spontané.
L'histoire ! Certes sans grand intérêt en elle même mais reproduire ainsi le style des polars américain est franchement drôle.
L'humour ! Boris Vian s'est amusé comme un fou en écrivant cette histoire, cela transpire à travers toutes les lignes.
Peu importe le terreau, une main verte peut faire pousser la plus belle fleur n'importe où. Boris Vian démontre que l'on peut se régaler même avec un "roman de gare", il suffit d'y mettre le style... de Vernon Sullivan bien sûr!
Commenter  J’apprécie          20


J'avais déjà lu ce livre lorsque j'étais plus jeune, lorsque j'avais 16 ou 17 ans, et à l'époque, j'avais tout simplement adoré! Je ne vous le cache pas, dans une ère où la plupart des adolescentes me parlaient de Twilight, j'avais l'impression d'être une rebelle en lisant du Boris Vian, d'autant plus que je trouvais cet auteur incroyablement original et foufou.

Aujourd'hui, j'ai 21 ans, et j'ai un peu plus de "background" littéraire derrière moi, donc en rouvrant ce roman, je me suis demandée si j'allais aimer autant, ou si mon opinion allait changer après quatre ans de lecture et de changements dans ma vie... La réponse? Mais j'ai encore adoré messieurs dames!

Dès les premières pages, nous sommes entraînés dans les aventures de Francis Deacon, des aventures complètement improbables, folles et barrées. Je pense qu'il est impossible de s'ennuyer avec ce roman: on va de péripéties en péripéties, on passe d'une course-poursuite en bateaux à une bagarre d'une virilité incroyable, le tout à une vitesse folle. le livre est assez court, mais ce qui s'y passe est dense, et l'intrigue très, très originale!

En ce qui concerne les personnages, j'ai tout de suite accroché à Francis, qui est terriblement drôle, mais aussi à son frère Ritchie: ils forment un vrai duo à la Starsky et Hutch, et même les personnages secondaires (je pense surtout à Louise Walcott ou à Donna) sont accrocheurs. Par contre, je tiens à prévenir: l'image de la femme en prend un coup!

L'humour est également l'un des grands moteurs de ce roman: je fais partie des gens qui sont capables de rire à gorge déployée face aux traits d'humour et aux jeux de mots de Boris Vian, un humour travaillé et intelligent, donc les amateurs se régaleront!

En bref, ce livre est l'un de mes préférés, mais je tiens à apporter une précision: je pense que pour vraiment l'apprécier, il faut être réceptif à l'univers de Boris Vian, et savoir faire un peu faire la part des choses entre littérature et réalité. Par exemple, dans ce roman, les femmes sont assez mal présentées, tout comme les homosexuels, mais il faut le prendre avec humour et recul. Donc si Boris Vian ne vous parle pas à la base, je doute du fait que vous puissiez apprécier ce roman. Les autres, foncez!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          52
Il est un des livres que Vian publia sous le nom de Vernon Sullivan, un de ses innombrables pseudonymes.
C'est un texte plein de tout Vian: la poésie, la fraîcheur, la drôlerie, l'imaginaire.
Toi qui l'a lu, je t'entends taper du sabot; oui il y est question d'homophobie, oui il y transparaît une violence intolérable, mais c'est justement là que réside le génie de cet homme: traiter de sujets indéniablement graves en ayant l'air de le faire à la légère.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30
On connaît tous le goût de Boris Vian pour le jazz, et pour le polar américain.

« Elles se rendent pas compte » est une émanation de cette corde « polar américain » piquée à l'arc de ce poly-artiste, qui toucha à la musique, à la peinture, à la littérature comme romancier, poète et traducteur (réel ou fictif)…chanteur, parolier, acteur, scénariste… j'en passe sans doute…

Paru en 1950, ce roman de Vernon Sullivan prétendument traduit par Boris Vian alors qu'il en est l'auteur, raconte les péripéties de deux frères, Francis et Richie, au milieu d'une bande de truands trafiquants de drogue.
Nous sommes à Washington dans les années 50. Francis Deacon, travesti en Francès pour l'occasion, participe à la soirée costumée donnée par son amie d'enfance Gaya qui lui apprend son mariage imminent. Surprise ! D'autant que le futur mari n'est autre que Richard Walcott, un trafiquant de drogue notoirement homosexuel …
Les deux frères n'auront de cesse que de comprendre les raisons de ce mariage contre nature…

Un bon polar très pastiche « Amérique des années 50 », sur fond d'homosexualité féminine. « Elles ne se rendent pas compte »… de ce qu'elles ratent, semble penser le narrateur.

Commenter  J’apprécie          240
Un vrai roman policier avec des bagarres, des filles, du suspense... Mais on ne le prend jamais au sérieux!
Commenter  J’apprécie          30
Envie de revenir à des lectures de ma "jeunesse" (je mets entre guillemets, pour fait croire que je suis encore très jeune, afin de m'attirer un public jeune lui aussi, dynamique, qui boostera mes statistiques. Bien joué, non ?). J'ai donc replongé avec délices dans ce vieux Boris Vian que je n'avais pas ouvert depuis des années. Il a un petit côté désuet par l'approche que fait l'auteur du monde homosexuel : les lesbiennes y sont décrites comme des femmes pas satisfaites par les hommes et lorsque Richard et Francis en honore une, celle-ci se révèle être une quasi nymphomane. Evidemment, Boris Vian y met de l'humour qui atténue ce qui serait peut-être difficile d'écrire aujourd'hui. Ceci étant, il n'est jamais homophobe même s'il n'est pas très tendre avec les homos, mais bon, dans ce livre les méchants sont homos, donc forcément pas très sympathiques !

Cette parenthèse fermée, j'ai retrouvé le monde des polars noirs américains des années 50 : le sexe, la drogue, les mecs virils qui tombent les filles : Boris Vian n'a rien à envier aux écrivains états-uniens de souche ! de l'action, du suspense, des bagarres, du fric à gogo.

Aujourd'hui, on lit beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent et sexuel, mais dans les années 50, il faut savoir que les romans noirs, très durs de Boris Vian, tel J'irai cracher sur vos tombes ont été interdits à leur sortie. Bon ce n'est sans doute pas le cas de celui ci, beaucoup plus léger qui joue plutôt la carte de l'humour, tout en décrivant tout de même la jeunesse riche des Etats-Unis plongée dans l'alcool, la drogue et l'argent facile.

Une très bonne lecture : allez-y les jeunes ! Et les autres !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          20
Tout avait pourtant commencé comme prévu pour Francis, riche héritier de Washington, et il ne s'agissait que d'un bal costumé organisé par Gaya, sa super copine. Comme il n'aime pas les bals costumés, il avait décidé de lui faire une blague en se déguisant en fille. Une fille presque aussi jolie qu'elle pour la rendre jalouse. Mais c'est alors que l'histoire prend un tournant qu'il n'avait absolument pas prévu. Et c'est parti pour une course poursuite dans les bas fonds très huppés de la capitale américaine ou se mêlent drogués, gangs de lesbiennes, d'homos et de personnages à la sexualité incertaine en tous genres. Un véritable thriller qui nous fait voir à la vitesse d'une Chevrolet en accélération maximale, l'envers du décor de la jeunesse dorée de Washington.
(Cliquez sur le lien suivant pour lire la suite)
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (993) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur l'écume des jours de Boris Vian

Comment s'appelle le philosophe du roman

Jean Sol Partre
Jean Pol Sartre
Sean Pol Jartre
Pean Sol Jartre

8 questions
2817 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur ce livre

{* *}