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» Dernier Vernon Sullivan . On commence genre « Travelo’s Band » puis on tombe dans une parodie de polar avec gang de trafiquants de drogue de surcroît homosexuels. C’est assez enlevé mais à notre vertueuse époque le pauvre Boris aurait été émasculé en place publique pour homophobie, transphobie…et je dois en oublier. Du coup , il a bien fait de casser sa trompinette Est-ce vraiment un progrès ?
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Jeune homme aisé, Francis est entouré par des amis riches comme lui. Quand Gaya, jouvencelle, dévoile par mégarde des traces de piqûres de morphine, Francis se met déjà en pétard. Mais apprendre le lendemain que cette dernière va se marier, il y a décidément quelque chose de louche là-dessous ! Ni une ni deux, il n'en fallait pas plus à Francis pour mettre son nez dans l'histoire.

Avec l'aide de son frère Ritchie, ils vont tomber en plein trafic de drogue avec un plan rusé mais vieux comme le monde pour se faire facilement un max d'argent. Les méchants, de rudes gangsters à la gâchette facile ne se laisseront pas intimider et feront tout pour chasser ces inopportuns qui fâchent leur belle entreprise.

Décidément autant je n'aime pas Boris Vian, autant j'apprécie Vernon Sullivan avec ses romans noirs. La plume plus vive, plus sournoise, plus sarcastique et satirique. J'avoue que L'automne à Pékin de Vian s'en rapproche, mais n'allons pas chercher à me contredire. Un bel hommage aux femmes, comme souvent dans les oeuvres de l'auteur. Il les aime d'ailleurs tellement qu'il n'hésite pas à se mettre dans leur peau, pour sentir sur lui ce qu'il apprécie chez elles. Très avant-guardiste sur la tolérance des choix de chacun, ses oeuvres sont là pour en déranger certains, mais surtout pour montrer que tout à chacun est libre de faire ce qu'il a envie de faire. Noir ou blanc, homme ou femme. de quoi faire un cadavre exquis finalement :
Elles se rendent pas compte, On tuera tous les affreux, J'irai cracher sur vos tombes, Les morts ont tous la même peau.
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Convié à une soirée organisée pour les dix-sept ans de Gaya, Francis Deacon a décidé de se déguiser en femme. Et il se rend compte que tous les invités ont adopté la même idée, mais inversement.

Il a eu du mal à se transformer, empruntant de véritables faux seins, demandant à un Chinois de procéder à une séance d'épilation à la cire, se parant d'une perruque. Il est plus vrai que nature et de nombreuses femmes, dont Flo qui s'est déguisée en page, se laissent prendre à sa nouvelle identité. Même Gaya ne le reconnait pas. Francis, qui pour l'occasion se prénomme Frances, prénom dont la sonorité est approchante, en profite pour démontrer que même déguisé en femme il reste un homme, ce qui amène Flo, qui au départ pensait lutiner avec une femme, se laisse emporter par ses attributs masculins. Mais ce n'est qu'un divertissement.

Il surprend Gaya montant dans sa chambre en compagnie d'une homme qu'il ne connait pas. L'homme redescend, et Francis trouve Gaya quelques minutes plus tard dans sa salle de bain dans un état lamentable. Elle s'est droguée, quelques marques rouges de piqûres sur son bras l'attestant.

Une semaine plus tard, il reçoit une invitation de Gaya lui annonçant son prochain mariage avec un dénommé Richard Walcott, qui n'est autre que l'approvisionneur de drogue et homosexuel non déclaré. D'ailleurs Francis est convié à un repas auquel assistent outre Gaya, Walcott, un autre personnage dont le maquillage facial ne laisse guère de doute. Francis subtilise une liasse conséquente de billets, dix mille dollars ce qui peut lui fournir de l'argent de poche pour des années, dans le sac de Gaya.

Les échanges sont vifs et Francis, désirant protéger Gaya va se mettre en chasse contre les fournisseurs de drogue, Ritchie, son jeune frère qui poursuit des études de médecine, lui prêtant main forte volontiers. Seulement Francis ne sait pas où il vient de mettre les pieds. Dans une fourmilière gérée par la propre soeur de Walcott. Et le Chinois qui avait été mandé chez Francis pour épiler Ritchie, se retrouve avec un couteau planté dans le ventre, ce qui est pour le moins gênant pour enduire de cire les jambes du frérot qui est soulagé de ne pas être obligé de se voir supprimer les poils par une méthode qu'il juge barbare.

Francis ne désarme pas car il se demande pourquoi Gaya accepte un mariage contre nature, comment elle en est arrivée à se droguer, et pourquoi autant de lesbiennes et d'homosexuels gravitent autour d'elle.



Washington sert de décor à cette histoire plantée au début des années cinquante, et Vernon Sullivan, alias Boris Vian, avec humour, pastiche les romans noirs américains de l'époque.

De l'action, encore de l'action, toujours de l'action, et le pauvre Francis voit pousser sur son crâne les bosses plus rapidement que les agarics champêtres après une ondée estivale bienfaisante. Mais s'il encaisse, tout comme son frère d'ailleurs, il n'est pas égoïste et il rend les coups sans en calculer le nombre. Les morts résultant de coups de feu ou d'armes blanches ne sont pas comptabilisés, et c'est tant mieux, il faudrait une calculette. Sans oublier les courses poursuites effrénées en automobiles ou canots à moteur sur les rives du Potomac.

Mais qui dit action dit aussi scènes de libertinage, mais afin d'échapper à la censure, lorsque les ébats deviennent un peu trop chauds, un peu trop explicites, Vernon Sullivan remplace les descriptions par des points de suspension. D'ailleurs il explique dans une note en bas de page :

Les points représentent des actions particulièrement agréables mais pour lesquelles il est interdit de faire de la propagande, parce qu'on a le droit d'exciter les gens à se tuer, en Indochine ou ailleurs, mais pas de les encourager à faire l'amour.

Les digressions en forme de point de vue énoncées envers les homosexuels et les lesbiennes, ne seraient pas forcément de nos jours au goût de bon nombre de personnes bien-pensantes mais parfois hypocrites, notamment en ce qui concerne les divers qualificatifs employés. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un pastiche et que les scènes de sexe ne sont décrites qu'elliptiquement ou allusivement, même celle de triolisme. Nonobstant, de lire ce genre de propos laisse un petit goût amer que ne devaient pas ressentir les lecteurs des années cinquante. Des propos misogynes qui ne sont plus de mise de nos jours. Ainsi Ritchie s'exprime ainsi à son frère, qui n'est pas en reste de mauvais esprit :

Parce que souvent les gousses, c'est des filles qui ont tourné de ce côté-là parce qu'elles étaient mal aimées. Elles sont tombées sur des types brutaux, des qui les ont blessées ou brusquées. Si on leur fait ça bien gentiment… Elles doivent y reprendre goût.

Il en a des ressources, mon petit frère. Ça m'a l'air de bien s'organiser drôlement ce boulot.

Et puis, m'envoyer une lesbienne, ça m'a toujours dit quelque chose.

Au fond, ce qu'on est en train de faire, c'est un genre d'entreprise de redressement des dévoyées.

Je suis sûr mesdames que vous apprécierez cette analyse machiste !



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On passe un bon moment avec cette parodie de roman américain : Francis Deacon se retrouve embarqué dans une histoire de drogue pour sauver son amie Gaya. Mais tout commence par un travestissement en fille au bal masqué où il se rend compte qu'il a du succès auprès des femmes quand il est dans son déguisement. C'est ainsi qu'il emballe Flo, elle-même déguisée en Johnny... Cela lui donne l'idée de se transformer en fille avec son frère Ritchie pour affronter un gang de lesbiennes dirigé par Louise Walcott.
C'est très drôle, grâce au vocabulaire, au langage du narrateur, un anti-héros qui roule des mécaniques. On se croirait dans un Faster, Pussycat! Kill! Kill!
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Très dynamique! Plein d'actions, d'aventures, aussi de ral-bol pour cette jeunesse pourrie, crie clairement Boris Vian, qui se donne à la drogue, pis ces filles déraillées, elles se rendent pas compte, devenir gouines, se prennent pour des dures, se livrent aux dangers, elles se rendent pas compte! Hé bien, c'est du Vian pur jus, on y trouve de l'humour, du sexe, de l'invraisemblable, haine, vengeance, un langage plus approprié au cinéma qu'à un roman. Lu d'un trait mais je n'en garde pas un grand souvenir!
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Boris Vian, génial touche-à-tout,avait parfaitement pigé le truc. Trousser un roman noir "hard boiled" dans la meilleure tradition américaine n'était qu' un jeu d'enfant pour l'auteur de l'écume des jours!
Le coktail "Série Noire" cher à Marcel Duhamel, Vian le concocte à sa façon: c'est corsé en sexe, ramponneaux, meurtres et retournements de situations!
Du génie yankee, vous dis-je!
Francis Deacon et son frangin Ritchie, dérouillent autant qu'ils distribuent de mandales dans leur lutte contre ce gang aussi étrange que criminel... Tout cela dans une ambiance presque bon-enfant et un tempo de chris-craft de course.
Le titre du livre, représente le leitmotiv de Deacon: "Elles se rendent vraiment pas compte..."
Un livre à lire ou à relire. Sûr.
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Je n'ai jamais eu le moindre intérêt pour les romans noirs, donc je n'en ouvre jamais un. J'ai voulu quand même lire "Elles se rendent pas compte", en raison de son esprit provocateur affiché, et surtout parce qu'il a été écrit (sous un pseudonyme américain) par Boris Vian. Ce touche-à-tout génial mort trop tôt s'est amusé à écrire un roman de mauvais garçons (et de "mauvaises filles"). Comme il se doit, on y trouve beaucoup de rebondissements, de bagarres… mais aussi de clins d'oeil au lecteur. A sa parution, le livre était politiquement incorrect - il le reste maintenant, en 2016 (la stigmatisation des homosexuelles n'est désormais plus admise). L'histoire elle-même n'a pas beaucoup d'importance. Je ne retiens que le brio, le style allègre et ironique de Vernon Sullivan. Toutefois, cette lecture ne me poussera pas à lire un autre roman noir, à l'avenir.
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Très bon roman policier de Boris Vian dans un style américanisant.
Le concept est simple. Après avoir eu envie de rendre jaloux sa meilleure amie, Francis va s'apercevoir qu'elle est entrée dans le monde de la drogue. Il va donc faire tout ce qui est possible pour l'en sortir, et pour s'en sortir aussi.

Le rythme est très soutenu, l'action rondement menée, le récit ponctué de quelques blagues détendant l'atmosphère (dans notre esprit mais aussi dans l'enquête), mais aussi de petits jeux coquins (parce qu'elles se rendent pas compte).
J'ai vraiment aimé ce livre, que ce soit en tant que policier quand tant que livre de Boris Vian. C'est ma deuxième lecture de ce récit et je me suis autant amusé que la première fois. C'est dire si j'ai de l'estime pour ce roman.
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Lire ce roman, c'est sortir de son quotidien, de la banalité et rentrer dans un monde absolument absurde et parodique..
J'ai été extrêmement dérouté durant la lecture de ce roman. Effectivement, je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait se passer vers le milieu de l'histoire. Celle-ci se commence de manière banale, mais avec toujours cette touche humoristique de Boris Vian. Mais dès les premiers chapitres passé, l'histoire devient absolument folle, dingue.. et cela rend très accro. C'est un véritable mélange entre suspens, intrigue, enquête et absurdité totale. Je n'ai pas manqué de rire à haute voix plusieurs fois.
Un livre très agréable et amusant. du Boris Vian pur.
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1950 Francis Deacon, invité à un bal masqué chez une amie, Gaya, se déguise en femme. Pour ne pas changer, Vian, alias Vernon Sullivan, dans un style vif et saccadé, plein d'humour, de mots d'argot, entraine notre héros, dans une suite d'événements émaillés de bagarres, de quiproquos invraisemblables. Francis va profiter de son déguisement, avec l'aide de son frère Ritchie, pour intervenir dans la vie désastreuse de Gaya, et démanteler un réseau de drogués et de lesbiennes.
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