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3,89

sur 4940 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans ce concert de louanges, j'avoue que je n'ai pas aimé le livre. "Too much" pour moi. En fait j'ai eu beaucoup de mal à ressentir l'intention de l'auteur.
Je sais qu'on le présente comme montrant la difficile vie des Noirs face aux Blancs aux USA dans les années 40. En prenant un personnage "noir" qui est "blanc" dans les faits avec ses cheveux clairs, son teint clair... Au final j'ai trouvé cette thématique à peine effleurée....
Un récit de vengeance certes. Mais une vengeance qui passe par le massacre de deux innocentes. Et le viol de deux gamines. Un héros antipathique. Alcool, sexe à gogo. Quid de la vie difficile des Noirs ?
J'ai dû trop prendre ce texte au premier degré car décidément je n'ai pas accroché du tout. Je l'ai fini parce qu'il est court....

Je n'avais pas compris "l'Ecume des jours", je n'ai pas aimé celui-ci, c'est officiel, c'était mon dernier Boris Vian....
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"J'irai cracher sur vos tombes", Vian 1946...
Une lecture trop souvent, trop longtemps remise à plus tard.
C'est chose faite.
Faut-il avoir lu Caldwell pour apprécier cet opus, fruit d'un pari de l'auteur et publié sous pseudonyme avant de connaître les foudres de la bien-pensance étasunienne, puis au final l'interdiction ?
Faut-il aimer les Westerns ?

Pour la première question, il me semble bien que oui, il faut avoir lu Erskine Caldwell, notamment "Jenny toute nue" ou "Le petit arpent du Bon Dieu". On retrouve parfois dans ce premier opus de Boris Vian, cette ambiance du sud des Etats-Unis, avec ses filles dévergondées et ses personnages improbables...
Pour ce qui est du western, le scénario de ce bouquin n'a rien à lui envier...
Bref, on l'aura compris, mon ressenti est plus que mitigé à la lecture de ce "chef d'oeuvre de la littérature engagée contre le racisme"... Mouais...
Mille excuses si je ne parle pas de l'intrigue : elle n'est pas très originale ; et tellement décrite par ailleurs.
Un bouquin qu'il faut (sans doute) avoir lu.
Bon ! C'est fait...
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Intriguée par les différents commentaires sur cette "lecture du mois", moi aussi j'ai lu J'irai cracher sur vos tombes d'une traite! J'ai été aspirée par la spirale de violence et n'ai pas pu relâcher le livre avant de l'"avoir bu jusqu'à la lie".
J'imagine que je peux donc dire que l'auteur a un don pour nous emmener où il veut...
Mais est-ce pour cela qu'on peut le qualifier de "bon livre"? Est-ce que, s'il n'avait pas été écrit par Boris Vian, on en parlerait encore?
J'avoue que je ne sais pas et que la lecture de ce livre, si violent et crû, m'a rappelé et m'a laissée aussi mal à l'aise que quand je suis allée voir récemment Orange mécanique au cinéma, un autre "classique" qui m'avait échappé...
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Boris Vian, je connaissais, de nom, mais je n'avais jamais lu sa prose. Il faut dire que, attiré uniquement par le monde du polar, ou presque, Boris Vian n'était pas l'auteur vers lequel je me serais tourné d'instinct. Boris Vian, peut-être pas, mais qu'en était-il de Vernon Sullivan, son pendant américain ?

Car, Vernon Sullivan est un auteur américain de romans noirs dont Boris Vian était le traducteur. Bon, en fait, comme de nombreux écrivains français de l'époque, Boris Vian avait adopté un pseudonyme à consonance anglo-saxonne pour écrire des romans et se prétendait le traducteur, pour le proposer au public français. L'écrivain Paul Max en avait fait de même sous le pseudonyme de M.A. Hychx pour proposer le premier opus de sa série « Mac Tiddle », « le détective aux chaussettes », en s'en déclarant traducteur et bien d'autres auteurs ont utilisés des pseudonymes « américains » soit pour changer de style ou de sujet, soit pour une raison « commerciale ».

Dans le cas de Boris Vian, il semblerait qu'au départ, le changement était plus dû à une blague, même si, très rapidement, l'opération se révéla très fructueuse.

Du coup, Vernon Sullivan écrivit quatre romans dont « J'irais cracher sur vos tombes » fut le premier et le plus sulfureux, probablement, même si le triptyque préféré de Vernon Sullivan semblait être « Sexe, Drogue et Jazz ».
On peut apprécier Claude Mesplède pour son immense travail sur le roman policier, mais force est de constater, à la lecture de sa critique à la fin de la 4e de couverture, qu'il en fait un peu trop autour de ce roman.

Car il est assez difficile de décrire comme « pastiche », « J'irais cracher sur vos tombes » tant celui-ci semble écrit au 1er degré. Excellent est également un adjectif un peut fort. Quant à la dénonciation du racisme, si, dans un premier temps, ce travers est effectivement mis en avant, il est très vite effacé par ceux du héros du livre, de l'antihéros, devrais-je dire, le fameux Lee Anderson.

Mais, comme il est difficile d'écrire une critique sur ce roman sans en dire trop, je conseillerais à ceux et celles qui avaient envie de le lire, d'abandonner ma chronique immédiatement.

Effectivement, donc, disais-je, le lecteur comprend très vite que Lee Anderson envisage de venger la mort de son petit frère et que celui-ci a probablement été victime du racisme. L'auteur nous renseigne succinctement, dans un premier temps, sur les origines de Lee Anderson et l'on imagine que c'est un noir à la peau blanche.

Quand Lee Anderson fait tout pour se faire apprécier d'une bande de jeunes délurés d'un village, on commence à se dire que celle-ci a quelque chose à voir avec la mort de son frère. Mais, comme Lee ne pense qu'à se taper tout ce qui a des seins et qui bouge et qui a moins de 18 ans, on commence à se poser la question de sa motivation. Car si le but est juste de baiser de la blanche pour venger la mort de son frère, celui-ci semble bien mesquin.

Aussi, quand Lee Anderson jette son dévolu sur les soeurs Asquith, des filles de bourgeois, on se met à imaginer que cette famille est responsable de la mort tragique du « petit ». Mais, au final, on comprend que non et que Lee Anderson assène une vengeance aveugle sur de simples innocents dont la seule culpabilité est d'être blanc, un acte raciste, donc, et qui va à l'encontre même de l'idée de dénonciation du racisme.

C'est d'ailleurs peut-être là que réside le pastiche : dans cette contradiction.

Mais, avant de se questionner sur la fin ultra brutale de ce roman et le non-sens même de la vengeance de Lee Anderson, c'est tout le parcours de celui-ci qui pose des questions.

Car, la jeunesse américaine selon Vernon Sullivan se résume en deux mots : sexe et alcool. Effectivement, dès 15 ans, toutes les filles se soulent la gueule et sont plus promptes à écarter les cuisses qu'à aligner deux idées sensées d'affilée.

Nous sommes, certes, dans les années 40, mais, tout de même, la vision de la femme, de l'adolescente, de Vernon Sullivan laisse dubitatif. Car, pour lui, toutes les filles ne peuvent que succomber à un bel homme un peu viril, même quand elles sont violées par celui-ci, surtout, quand elles sont malmenées par celui-ci et, au final, ne désirent que l'épouser... un résumé tellement inepte d'une jeunesse, même dorée, que cela en ferait tomber les yeux des lecteurs.

Mais la vision de l'homme, selon Vernon Sullivan n'est guère meilleure puisque celui-ci, le mâle, ne pense qu'à baiser à tour de bras, tout ce qui bouge, tout ce qui a moins de 18 ans et, même, ce qui a à peine dépassé la dizaine comme dans la scène ou Lee Anderson est amené par un jeune de la bande dans un bouge pour se taper des gamines même pas pubères et y prendre un plaisir non dissimulé.

Certes, l'ont peut penser que toutes ces scènes n'ont pour autre but que de choquer le lecteur à une époque où celui-ci n'était peut-être pas tant habitué qu'à l'heure actuelle à ce genre de lecture.

Pour autant, le livre ne se résume qu'à une accumulation de ces scènes « subversives » sans laisser place à un quelconque suspens si ce n'est de celui de savoir qui sera la prochaine à succomber aux charmes du héros.

Il ne reste plus, alors, qu'au lecteur lassé par cette propension salace à se délecter de la plume de Vernon Sullivan qui est, quand même, Boris Vian. Ha ba oui ! Mais non ! Car la plume de l'auteur, du moins, dans ce roman, n'a rien de transcendante, loin de là. Bien sûr, la plume est asséchée pour coller à l'état d'esprit du personnage principal, mais cela n'empêchait pas Vian de proposer, parfois, quelques élans littéraires de qualité. Ba, apparemment, si.

Alors, il ne reste plus qu'à se contenter de la violence sans concession de l'ultime scène qui, pour le coup, est choquante, même à notre époque.

Au final, la plus grande qualité de « J'irais cracher sur vos tombes », à l'heure actuelle, du moins pour le lecteur que je suis, est d'être très court et, heureusement, car, sinon, j'aurais abandonné la lecture en cours de route, lassé par les scènes de culs s'enchaînant sans réel intérêt.
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Selon de nombreuses critiques, soit l'on aime soit l'on déteste.... pour ma part je suis mitigée.... pourtant je me suis plongée dedans avec entrain....
Le fait que Boris Vian ose écrire et sortir un tel roman dans les années 40 et qui a choqué l'Amérique, m'a attirée dans mon choix de lecture....
La dénonciation du racisme a l'encontre des Noirs au coeur d'une Amérique puritaine est un sujet que j'aime bien et qui me touche...
Que l'auteur y ajoute une histoire de vengeance, je me dis encore mieux....
Que l'auteur veuille choquer la société par des scènes de beuverie et de sexe ne me gêne pas..... donc je me plonge dedans.... le roman se lit vite.... et là, désillusion totale.....
Ce qui m'a vraiment dérangée, est cette attirance du personnage principal pour les très jeunes filles entre 10 et 15 ans... et que toutes ces gamines soient des alcooliques qui couchent en un claquement de doigts ou des prostituées....
Par contre, j'ai bien aimé le culot de l'auteur du dénouement final.... voilà donc avis vraiment mitigé....
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Biture, baise, baston. Voilà pour le résumé. Pas étonnant que le livre ne trouva pas d'éditeur aux Etats-Unis. Trop explicite. Et puis un noir - un octavon (vous avez beau n'avoir qu'un huitième de sang noir et arborer une chevelure blonde, noir vous restez), qui se tape des blanches riches et dévergondées et les trucide, ça ne passe pas de ce côté de l'Atlantique. On en a pendu pour moins que çà. Par contre çà suffisait à faire bruisser le milieu germanopratin, à en faire un succès de scandale et à devenir le best-seller en France en 1947.

Je dirais que Boris Vian était un honnête trompettiste qui commettait, à ses heures perdues, des romans. Il est mort durant la projection d'une adaptation cinématographique du présent livre. J'imagine que de voir un film encore plus nul que le livre dont il est tiré, c'était trop pour ce coeur fragile. C'est le plus long livre de deux cent pages qu'il m'est été donné de livre, pourtant c'est écrit en gros et il y a un saut de page après chaque chapitre. le meilleur passage de cette oeuvre est très certainement son titre. J'aurai pris un plus grand plaisir devant un bon Super Picsou Géant voire un Pif Gadget (avec son objet surprise quand même). le roman idéal pour passer le temps aux toilettes. Il ne vous reste plus que la dernière feuille collée au carton, celle qui ne sert à rien ? Pas de panique, tonton Boris va vous sortir de ce mauvais pas. Affligeant.
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Le pari de Boris Vian de pondre un polar noir en quelques jours, pari pris sur un bout trottoir parisien avec son éditeur. En vogue à l'époque, ce style suscitait la demande, et Boris avait besoin de liquidités, alors il prît la plume et s'essaya au style en grossissant le trait, en étant encore plus noir, plus vulgaire et plus violent que ses confrères nord-américains.

On sombre vite dans un décor fidèle de l'Amérique puritaine et bien rangée de l'après-guerre, avec quelques scénettes qui nous rappellent les Etats-Unis d'Harry Quebert. Pour l'intrigue, rien n'est très clair, à dessein. Ce n'est que vers la clôture du livre que les tenants et aboutissants nous éclairent un peu sur les motivations du principal protagoniste. En revanche, la façon d'aller du point A au point B manque de finesse : Boris Vian nous entraine dans un festival de fesses et de violence. On se balade de scènes pornographiques en moments érotiques jusqu'à l'éclatement de fureur meurtrière. La plume est grossière, bâclée, et n'aide pas à l'immersion. L'histoire est bancale, incomplète, et manque de liant. Quant à la vulgarité, elle peut susciter l'intérêt si on l'utilise de manière constructive, mais elle demeure ici aussi abjecte que l'histoire : elle ne sert à rien et ne sert rien, elle essaye de choquer dans une France d'après-guerre aux meurs bien rangés. Mais mêmes celles-ci sont mal montées (sans mauvais jeu de mot) : les scènes d'orgies sont si mal décrites qu'elles n'ont ni queue ni tête, enfin….ni tête surtout.
En bref, cette oeuvre est un torchon sans intérêt artistique, mais dont l'intérêt commercial prend out son sens. Il aura permis de faire connaitre son auteur, et c'est bien là sa seule qualité car on se dit que sans cet épisode grotesque, nous n'aurions pas pu découvrir l'attrape coeur ou l'écume des jours.
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Je ressors de cette lecture avec un avis mitigé...
Bien heureuse de découvrir la plume de Boris Vian, j'ai vite déchantée en parcourant les premiers chapitres et ça ne s'est pas arrangé en poursuivant ma lecture.
D'emblée j'ai compris le désir de vengeance du personnage De Lee sans pour autant me douter du dénouement final qu'il réservait aux deux filles Asquith.
Ce qui m'a dérangée c'est l'érotisme malsain - qui n'apporte rien au récit d'ailleurs ! C'est hard, d'une violence inouïe et tout bonnement abjecte. Ça m'a freinée à plusieurs reprises dans ma lecture, si bien qu'il m'a fallut 3 jours pour un bouquin de 210 pages, là où en principe je les aurai lu en seulement une après midi.

Je suis passée à côté de ce roman, j'ai compris le but mais je n'ai pas aimé le chemin et le manque de moral même si je me doute que l'époque y est pour beaucoup aussi, j'ai tenu à aller jusqu'au bout du récit sans vraiment savoir pourquoi.
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Depuis ma lecture de l'« Ecume des jours » en classe de quatrième ou troisième où je n'ai rien compris, mais vraiment rien compris, je fuis cet auteur. Trente ans plus tard environ, je passe outre mon appréhension. Je le choisis et en me rendant à la médiathèque, je furète dans le rayon et je choisis « J'irai cracher sur vos tombes ».

Lee Anderson obtient un emploi dans une ville américaine et tient une librairie. Il fait connaissance d'un groupe de jeunes adolescents blancs. Très rapidement, Lee, âgé de 26 ans, devient leur pourvoyeur d'alcool. Très vite aussi, tout le monde couche avec tout le monde. Ce livre alterne des pages sur des relations sexuelles consenties ou non aux beuveries. On apprend que Lee n'est pas aussi blanc qu'il le laisse prétendre et souhaite se venger de la mort de son frère. Cette vengeance, il souhaite l'assouvir avec deux soeurs de la haute société.

Alors que dire…. Pour moi ce livre est vide. Quel intérêt de décrire des pages de scènes sexuelles, de beuveries, de pédophilie et de viol ? le racisme et la ségrégation raciale me semble qu'un prétexte. J'ai aussi ressenti une gêne tout au long de ma lecture car la femme – adolescente est un objet sexuel, point barre.

Alors oui, en 1946, ce livre a marqué les esprits puisqu'il a été catalogué de pornographique. Mais l'intérêt, je le recherche toujours. Je suis totalement passée à côté de ce roman et il ne m'a donc pas réconciliée avec l'auteur.
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Ce roman met en scène la vie de Lee Anderson, un jeune homme âgé de vingt-six ans qui quitte sa ville natale après que son frère a été lynché et pendu parce qu'il était amoureux d'une femme blanche. Livre très provocateur qui dénonce le racisme avec virulence. Noir Américain, Lee a la peau presque blanche et décide de commencer une nouvelle vie en ouvrant une librairie, loin de chez lui et où tout le monde ignore qui il est réellement. Il se mêle à la "racaille" locale car son unique désir est en réalité de venger la mort de son frère.
Livre tellement bien écrit qu'il m'en a donné la nausée à cause de certaines scènes extrêmement dures durant lesquelles Lee et sa bande abusent de jeunes filles noires. Livre qui a d'ailleurs été interdit peu de temps après sa parution car ayant été jugé à le limite de la pornographie.
Ma note est donc mitigée car je reconnais l'incommensurable talent de Vian mais c'est un livre que je ne pense pas relire un jour. Peut-être suis-je trop sensible... A vous de juger !
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