Plus jamais petite

C'est le genre de roman dont on ne sort pas indemne...



Je sais déjà avant même d'ouvrir ce livre que je vais être bouleversée. le sujet, très fort, annonce déjà des grincements de dents et la boule au ventre. Prudente, je prépare les mouchoirs, au cas où... (Je suis très émotive).

Et puis, je me lance...

Et là je me prends une grande "claque". L'écriture de Séverine Vidal, que je découvre, me prend au tripes, me touche, me happe jusqu'à la dernière ligne. Une écriture franche, sans fioriture, une écriture droite qui respecte son sujet.

Ce sujet... des plus délicats s'il en est. Comment mettre des mots sur l'indicible? Et bien en parlant de sentiments, de lumière, de vie. En parlant des choses avec pudeur mais en ne cachant rien, sans pour autant franchir la ligne, sans voyeurisme aucun.

Lucie attend de rencontrer pour la dernière fois son bourreau, son père ou plutôt son géniteur ou plutôt Patrick, car cet homme ne mérite plus aucun titre, tout juste le droit d'avoir un prénom. Lucie est seule, droite, la peur au ventre mais la tête haute, elle va au devant de son passé. Lucie (Lux, lucis: la lumière en latin), ce prénom qu'elle s'est choisie, qui va lui servir de bouclier face à son démon, qui va venir à bout de ses cauchemars. Lucie qui nous raconte son histoire en mêlant des souvenirs plus heureux, comme pour adoucir l'horreur. Lucie qui a choisi de vivre, d'aimer, de rester debout et qui nous touche par son courage, sa force.

Ce roman m'a émue mais ne m'a pas fait pleurer car le but de ce livre est ailleurs. Séverine Vidal a tout compris, elle nous offre un livre puissant qui ne pose que l'essentiel. Un livre que je n'oublierai pas de sitôt!
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Véritable uppercut, Plus jamais petite est pour moi le plus puissant court-toujours que j'ai eu, à ce jour, la chance de lire.

Quand la jeune Lucie vient rendre visite à son père en prison elle tente, à sa hauteur d'enfant brisée, de mettre des mots sur l'indicible, l'inacceptable. Avec une lucidité désarmante, elle analyse son vécu. Déconstruit pas à pas son histoire pour mieux se donner une chance de se reconstruire.

Il est également question d'amitié, de famille et de pardon (ou de son impossibilité).

C'est flamboyant, c'est lumineux, c'est intense, comme toujours Séverine Vidal excellent dans l'exercice de ces textes courts. Immense coup de coeur.

Lucie ne sera plus jamais petite. Son enfance et sa vie ont été bouleversées très tôt, trop tôt. Avant, elle s'appelait Miley. Oui comme la chanteuse. Original à sa naissance, détesté aujourd'hui. Ce prénom, c'est lui qui lui a donné. Cet homme qu'elle ne peut appeler que Patrick, qui l'a détruite, martyrisée, anéantie. Pour toujours ? Lucie veut en être certaine ! Certaine qu'il n'a pas été le plus fort, qu'elle peut encore vivre même après ça, tout ce qu'il lui a fait subir. Pas de thérapie du pardon, mais une thérapie de renaissance. Ne pas oublier, ne pas pardonner, mais être sûr de soi. Lucie est là, assise sur ce banc qui fait face à la prison où Patrick est enfermé, aussi longtemps que possible. le lecteur va découvrir l'histoire de Lucie. Son enfance perdue, son innocence bafouée, et sa vie qu'elle essaie de recommencer. Cette étape passe par La visite. Revoir celui qui lui a fait tant de mal. Une histoire qui prend aux tripes tant le sujet est fort. Les faits sont là, bruts, durs et cruels. Séverine Vidal nous raconte les étapes de cette enfance gâchée et de la difficulté d'affronter un bourreau pour une victime. Que d'émotions et d'intensité dans les pages. On en ressort différent, étourdi par l'histoire, mais aussi par la qualité de l'écriture. Une collection qui met, depuis longtemps déjà, des mots sur les maux de chacun d'entre nous.
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J'ai beaucoup aimé ce court récit malgré son thème difficile, l'inceste. J'ai aimé le cadre particulier de l'histoire, quand Lucie se rend à la prison où se trouve son père. Ses sentiments sont rendus particulièrement bien, par petites touches, de même ses souvenirs, le récit de l'engrenage dans lequel elle s'est retrouvée. C'est difficile et intense mais ça reste très pudique, cette jeune fille au moment où elle va pouvoir faire face et avancer est très touchante.
L'édition permet d'avoir accès au livre audio, que j'ai téléchargé après ma lecture. C'est une bonne idée et la lectrice correspond parfaitement.

Une véritable lecture coup de poing.

Un texte court au sujet très difficile mais très bien écrit. Un récit à la première personne qui nous chamboule, qui nous met à la place de Lucie. Cette dernière rend visite à son père en prison. Que s'est il passé ? Que doit surmonter la jeune fille?

Un texte à lire si on s'en sent capable.

Une claque. Voilà ce qu'est ce roman.

D'abord il faut savoir qu'il s'agit d'un livre appartenant à la collection "Court toujours". Il ne fait donc que 50 pages puisque le but est de le lire en moins d'une heure.

J'ai trouvé que les émotions étaient très bien décrites. On vit les choses à travers le point de vue de Lucie, cette adolescente dont la vie fut bouleversée par les agissements de son père envers elle. Ce roman aborde un sujet grave : l'inceste. Les scènes ne sont pas décrites avec énormément de détails et pourtant cela m'a mise très mal à l'aise. Les émotions qui se dégagent par la suite m'ont énormément touchée. On arrive clairement à comprendre qu'il existe un avant/après dans la psychologie du personnage. Cette jeune fille n'est définitivement plus la même après ces événements et ses pensées sont décrites à merveille.

Au final c'est un roman qui bouscule. Comment peut-on faire cela à son enfant ? Comment se reconstruire après avoir vécu de telle choses ? Tant de questions qui se bousculent avant et après la lecture.

Ce roman est selon moi à découvrir par chacun, adolescent ou adulte. Il m'a touchée, perturbée et fait réagir. Je trouve qu'il s'agit clairement d'une prouesse de faire vivre cela avec si peu de pages !

Lucie attend sur un banc, déterminée à voir son père en prison. Miley n'a pas de souvenirs de relations normales enfants avec son père. Alors qu'elle avait 11 ans, sa famille quitte Saint Malo pour la Région parisienne. Son père ne trouvant pas de travail, enchaîne les petits boulots et se met à boire. A la naissance de sa petite soeur Tess, l'innocence de Lucie / Miley disparaît soudainement.
En alternant entre le présent et son enfance, l'auteur montre la rupture qu'elle a connue collégienne. le récit à la première personne de Lucie / Miley est comme une confidence, renforçant l'intensité de l'émotion suscitée.
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Il est des événements dans la vie qui font grandir trop vite et empêchent de grandir tout à la fois, des instants fugaces qui durent une éternité, des moments volés parfois oubliés, pourtant gravés à jamais dans la mémoire. Et puis un jour...

Séverine Vidal raconte dans ce roman, très court et très intense, comment cette petite fille devenue grande reprend son destin en mains.

Un roman touchant, bouleversant, criant de vérité tout en taisant l'indiscible, dont il est difficile de décrire les émotions qu'il procure.