AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 3000 notes
Si Delphine de Vigan réussit à démontrer comment l'un et l'autre se sont engouffrés dans des spirales infernales, le harcèlement pour Mathilde, et ce que j'associerais à du burn-out pour Thibault, elle nous livre cependant un roman qui reste simple et qu'on aurait pu imaginer plus poussé. Bien évidemment, l'objectif de ce roman n'est pas d'analyser les mécanismes à l'oeuvre lorsqu'un chef ou un collègue entre dans une attitude de harcèlement moral, ou comment on en vient à une situation de burn-out. Il apparait comme une porte d'entrée peu exagérée malgré tout, malgré ce que pourraient penser quelques esprits qui ne se sont jamais trouvés confrontés à ce problème...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          20
Un livre qui met en colère contre l'injustice !
Commenter  J’apprécie          20
Enfin je l'ai lu ! Depuis le temps que je l'attendais ! A sa sortie en 2009 chez JC Lattès, j'attendais déjà la sortie poche. J'ai déjà lu No et Moi du même auteur, et le synopsis et le titre des heures souterraines me tentait terriblement. Ce livre me parlait déjà.

Je me sens proche des écrits de l'auteure. Ses mots laissent un goût amer mais je les ressens et les vis complètement. Déjà, dans No et moi elle parlait de la ville avec la misère en toile de fond. Ici, la misère n'est pas matérielle mais elle est tout autant palpable. La ville qui fourmille, qui ne s'arrête jamais. Ces gens qui se croisent, transportant leur vie sur leurs épaules. Ces destins qui se ressemblent mais ne se rencontrent pas.

A travers Mathilde, c'est aussi la vie dans l'entreprise qui nous est présentée. L'entreprise qui peut nous propulser très haut mais qui peut aussi nous faire chuter. Par des bruits de couloir, par un chef qui nous a pris en grippe, par une fatigue lancinante de la routine, des mêmes gestes.

Toute la douleur, toute la détresse de Mathilde m'a frappée de plein fouet. L'entreprise est un sujet particulièrement sensible pour moi. L'endroit dans lequel on n'a pas le droit de courber l'échine sous peine de se voir relégué au placard. L'endroit où l'on est aux prises avec une hiérarchie parfois injuste. L'endroit où il y a des codes implicites, une appartenance, fatigante et aliénante.

Lire la suite sur :
Lien : http://lesmotsdemelo.com/201..
Commenter  J’apprécie          20
Une vision assez claire de la réalité de notre système. Delphine de Vigan est juste dans son ton et dans sa démarche.
Commenter  J’apprécie          20
[...] Delphine de Vigan signe ici un livre très poignant et décrit avec beaucoup de justesse les pensées de deux personnages qui écrasés par un travail qui perd tout son sens, un amour non partagé ou une ville anthropophage qui resserre ses murs sur ses habitants pour les faire disparaitre. [...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Une construction tout à fait en adéquation avec le processus de la descente vertigineuse tant dans le monde du travail que la vie privée. J'ai adoré la plume de cette auteure très moderne, originale qui n'impose pas mais suppose des sensations, pour mieux nous plonger au coeur de ce mal être des protagonistes. Deux histoires parallèles qui se jouent, deux êtres portant leur souffrance, traînant comme un boulet cette pesante routine et cet acharnement à vouloir faire face.

J'ai plus ressenti la présence de Mathilde que celle de Thibault, malgré tout, son parcours et la vie au quotidien d'un médecin urgentiste furent intéressants. Toute la misère et la solitude des citadins notamment les personnes âgées sont dépeintes simplement mais tout à fait réaliste.

Le monde de l'entreprise est parfaitement bien décrit, tel un vécu, on retrouve tout à fait cette atmosphère pesante des non-dits, des mises à l'écart, de la méchanceté gratuite, cette blessure silencieuse qui grignote jour après jour votre moral, et cette faiblesse à se révolter.

Comme beaucoup, une envie de secouer cette employée répudiée dans un placard. Comme beaucoup, j'ai crié : flanque-lui donc une bonne paire de targnolles à ce gros C… combien j'ai explosé en lisant cette acceptation silencieuse, combien j'ai pensé aux victimes d'une certaine enseigne de couleur vive !

L'auteure a su par cette résignation, nous démontrer qu'il n'y est pas toujours du ressort de soi ni des autres pour stopper cet engrenage mais bien le fait d'un seul et unique individu que je qualifierais, excusez le mot “d'enfoiré” celui-ci qui a mis la machine en route et pour quelle raison : la réponse reste obscure ! Plaisir personnel ! Sadisme ! Besoin d'assouvir son pouvoir jusqu'aux limites de l'inimaginable ! J'avoue que je ne parviens pas à concevoir que ce genre de personne puisse agir ainsi consciemment envers son égal. Car quoi qu'on dise qu'il soit son supérieur, il n'en reste pas moins un salarié et surtout ce qu'il a oublié un être humain donc son égal, ne vous en déplaise Monsieur le responsable, directeur ou tout autre étiquette ronflante et luxuriante, vous restez : un être et salarié comme le simple subalterne tout en bas de l'échelle et aucun droit sur sa personne.

N'aurait-il pas été plus honnête de licencier la personne indésirable honnêtement plutôt que de la pousser à la démission, qui reste en soi, un licenciement déguisé pour harcèlement moral et condamnable faut-il en apporter les preuves c'est là que commence le coeur du problème. Car cet odieux personnage, ne laisse aucune trace écrite ni rien dans son stratagème tout est calculé et minutieusement contrôlé profitant de son pouvoir et de la faiblesse de son employée pour abattre ses cartes.

Ce n'est pourtant qu'un roman, mais il est triste de savoir, que ce vécu romanesque reste le pain quotidien de bien des salariés ! N'attendez pas d'être affaiblis, battez-vous ! Défendez votre bifteck, et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces petits chefs minables et pourris ! Restez DIGNES et gardez la tête haute ! Ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans une grande entreprise, vous aurez sans doute du mal à appréhender ce livre, et ce roman vous semblera venu de la planète Zôhrg ! Mais non, non… c'est bien sur la planète Terre ! C'est sûr, par les temps qui courent, faut pas espérer décrocher la lune en obtenant un job ! Est-ce une raison pour devenir le souffre douleur de Monsieur le …. ??? Reflet de notre société de consommation, tout neuf, tout beau puis on se lasse et on jette !

Quel monde !

Le point commun entre Mathilde et Thibault, le mal d'amour : elle, veuve, lui ne parvient pas être aimé ! Tout le long du roman, j'ai attendu cette rencontre, mais mais, je ne peux dire la suite, les parallèles ne se rejoignent jamais mathématiquement elles ne font que se mirer dans un face à face.

Ce roman regorge outre la souffrance dans le monde du travai, la souffrance morale, n'être plus rien dans cette société, mais au-delà, il y a toute une réflexion existentielle, pourquoi vivre ce que nous estimons invivable, pourquoi accepter cette décadence, ce rythme, qu'est-ce qui pousse l'être humain à se vautrer dans ce “non-bonheur”… pourquoi ne pas claquer la porte et dire STOP à cette vie de dingue… prendre son sac et partir sur les chemins de l'essentiel : VIVRE et non MOURIR à petits feux jour après jour bouffé par le boulot, par les transports en commun, par les voisins, par les obligations, par cet environnement, par ce monde soi-disant moderne ! Ce n'est qu'une gangrène. Voilà ce que ce livre m'a suscité… POURQUOI cette vie et pas une autre !

Une incompréhension qui s'éclaire à l'extrême de la souffrance humaine dans l'indifférence totale des uns et des autres.

En résumé, un livre à lire pour comprendre comment des êtres, des salariés, peuvent sombrer dans la souffrance allant jusqu'au suicide, ce processus lent mais sûr de l'abattage silencieux des personnes indésirables.

Une lecture superbe, constructive, positive malgré tout !


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
Commenter  J’apprécie          20
Mathilde prend le métro chaque matin pour se rendre à son travail. Elle est plutôt à l'aise dans son entreprise, sa position de “bras droit” du patron lui donne une certaine aisance. Sa carrière professionnelle aurait pu suivre son cours sans problème, mais un jour, un grain de sable est venu enrailler cette belle trajectoire. Lors d'une réunion pour exposer un nouveau projet, Mathilde “ose” contredire son patron et donner son opinion. Mathilde pensait, travailler auprès d'un homme brillant et sûr de lui, quoique un peu caractériel certes, mais ses sauts d'humeur, ses colères, elle n'y prenait pas garde, elle n'était pas concernée, ne voulait pas s'y attarder. Avec le recul, elle sait qu'elle aurait peut-être dû….En effet, depuis ce fameux jour, son patron n'est plus le même avec elle. Indifférence, ignorance, mépris, transparence, voilà les nouveaux qualificatifs qui déterminent dorénavant les rapports entre Mathilde et son patron, puis “mystérieusement”, avec tous ses collègues. Dans son entreprise, Mathilde n'existe plus.
En parallèle, Thibault, médecin urgentiste sillonne la capitale pour venir en aide à la détresse humaine, il essaie de soulager les maladies engendrées par la vie moderne. Mathilde et Thibault s'engouffrent chaque matin, lui dans sa voiture et elle dans le métro vers un destin gangréné par la solitude et l'indifférence qu'imposent les cadences infernales des grandes villes.
Mon avis : Delphine de Vigan a écrit un livre magnifique qui dégage beaucoup de force et de gravité et ne peut pas laisser indifférent. La justesse de son regard sur ce problème social est impressionnante. Elle a su donner à ses personnages toute la crédibilité pour décrire le harcèlement moral. En lisant ce livre, l'auteur nous amène à vivre et à ressentir cette violence silencieuse, cette agression transparente, qui ne laisse aucune marque sur le corps mais détruit à petits feux ses victimes avec le consentement de l'entourage. Un roman qui peut nous amener à une certaine réflexion sur nos attitudes et nos comportements. Un roman à méditer.
J'avais déjà lu l'excellent No et moi de cet auteur. Delphine de Vigan est une auteure “à suivre” !
Commenter  J’apprécie          20
Un livre intéressant sur le monde du travail, un peu déçue par la fin ...!
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert Delphine de Vigan avec "No et moi" qui m'avait bcp touchée. Je continue à découvrir son oeuvre avec "Les heures souterraines". La romancière met en parallèle les destins de Thibault, médecin malheureux en amour et de Mathide, mère de famille veuve et victime de harcèlement moral dans le cadre de son travail. On suit avec intérêt les parcours des protagonistes, on compatit, on aimerait une étincelle qui illumine leur vie. le processus du harcèlement moral est fort bien décrit. Par contre , l'épilogue m'a un peu déçue, je suis restée sur ma faim; Je m'attendais à un happy end éclatant et plein d'espoir. Dans ce monde où le travail est à la fois une souffrance et un mal nécessaire, une petite note d'espoir en épilogue à cette histoire n'aurait pas été de trop.
Commenter  J’apprécie          20
Le principe du roman est intéressant: nous suivons Mathilde et Thibaut, deux inconnus l'un pour l'autre, deux personnes malmenées par la vie qui tentent de s'en sortir. Les deux personnages sont attachants, le lecteur les comprend, compatit à leur douleur, et parfois, a envie de les secouer, surtout Mathilde. On est quand même désolé et vaguement agacé, car Thibaut et Mathilde ont joué de malchance depuis longtemps. On dirait que tous deux sont nés sous une mauvaise étoile.

Thibaut souffre, mais il est fort.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (6313) Voir plus



Quiz Voir plus

Delphine de Vigan

Delphine de Vigan a écrit son premier roman "Jours sans faim" sous un pseudonyme. Quel est-il ?

Agnès Dantzig
Lou Delvig
Sara Dliping
Mia Dumrig

10 questions
255 lecteurs ont répondu
Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur ce livre

{* *}