No et moi

J'ai lu ce livre pour mon cours de français. Je précise que je suis en 3ème, et la prof nous avait indiqué ce livre dont nous allons avoir dans moins de deux semaines un contrôle dessus ^^
J'ai donc acheté ce roman sans trop savoir si j'allais accrocher ou pas (en général, les oeuvres à lire pour le scolaire ne nous font pas trop rêver, donc j'appréhendais un peu sur le fait que je n'allais pas aimer...). Ce n'est typiquement pas un roman vers lequel j'irai de moi-même, et pourtant, ça m'a surpris mais j'ai bien aimé ! Contrairement à plusieurs personnes de ma classe qui m'avaient donné leur avis en me disant qu'ils n'avaient pas du tout accroché, j'ai personnellement plutôt bien apprécié l'histoire !

Nous suivons Lou, 13 ans -il me semble-, jeune fille précoce en classe de Seconde. Elle fait la rencontre de No, une jeune SDF de quelques années de + qu'elle, et nous suivons le point de vue de Lou tout au long de l'histoire.

Le fait que ce soit écrit au présent nous donne cette sensation que le texte est très vivant. Les phrases étaient écrites simplement mais j'ai bien aimé ce style d'écriture. C'était joliment écrit et je me suis attachée au personnage de Lou comme à celui de Nolwenn -No.
Je trouve que c'est une jolie histoire, bien que le sujet abordé n'est pas facile et la fin un peu frustrante. Pourtant, l'auteure a réussi à y mettre une touche de poésie dans sa manière de raconter, et j'ai trouvé que ça a comme donné une petite impression de légèreté sur le texte.

Certains m'ont dit que le livre était triste et déprimant. Je ne l'ai pas du tout trouvé comme tel ! certes le roman nous fait voir le réalisme de la situation des SDF, mais la manière de raconter n'est je trouve pas brutale et l'histoire en elle-même pas déprimante, du moins de mon point de vue.

Malgré le fait que la fin m'a un peu déçu et surtout frustré sur le moment, j'ai trouvé que c'était une belle découverte ! :)

Vu que je ne fais pas souvent les choses dans le bon ordre, c'est après avoir lu D'Après une histoire vraie que je fais plus ample connaissance avec Delphine de Vigan.

Lou a 14 ans, deux ans d'avance, elle est en seconde et a un petit faible pour Lucas. Lorsque son professeur de SES lui demande quel exposé elle va présenté, elle bafouille, invente et décide de faire une interview d'une jeune femme SDF.

En effet, elle a rencontré No, qui a 18 ans et traîne un peu partout, vers la gare, bref, une jeune fille mystérieuse et farouche. Lou va alors apprivoiser No, tout d'abord pour son exposé, mais ensuite les deux jeunes filles se prendront d'amitié l'une pour l'autre et Lou fera tout ce qu'elle peut pour l'aider à se sortir de cette impasse.

Même si les personnages sont adolescents (le roman est d'ailleurs souvent conseillé en lycée), il peut très bien être lu par des adultes, le sujet concerne chacun d'entre nous. Il y a assez peu de personnages secondaires, mais j'ai aimé la façon dont leurs portraits étaient brossés, qu'il s'agisse de Lucas, des parents de Lou ou encore du professeur Martin, le prof de SES.

La sensibilité d'une jeune adolescente face à la vie dans ses plus durs aspects est quelque chose d'émouvant et l'écriture et très juste. Contrairement à son dernier roman, Delphine de Vigan ne traîne pas en longueur, elle va droit au but et ce roman se dévore tout en donnant à réfléchir !

Vous l'avez déjà lu ? En avez-vous lu d'autres de Delphine de Vigan ?
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..

Lou Bertignac, 13 ans, vit à Paris avec ses parents. Un peu repliée sur elle-même suite à un drame familial qui a fait sombrer sa mère dans la dépression, Lou est une enfant solitaire et qui plus est, précoce. Elève au lycée, elle dénote au milieu des camarades de sa classe de Seconde par son physique menu et sa maturité intellectuelle, sa naïveté et sa lucidité. Lors de son cours de Sciences économiques et sociales, elle décide de choisir comme sujet d’exposé le thème des sans-abri. A la gare d’Austerlitz où elle vient régulièrement regarder les gens et les trains partir, Lou croise une jeune SDF, No. A partir d’une simple interview, Lou va poursuivre sa relation avec No avec qui elle devient amie. En découvrant le monde impitoyable où vit la jeune sans-abri, Lou n’a plus qu’une idée en tête : la tirer hors de cette vie dans la rue.

Ce roman, malgré le thème grave des SDF qui est abordé, offre une jolie et touchante histoire. Les personnages sont extrêmement attachants et le trio des trois solitaires Lou-No-Lucas, plein de vie et de bons sentiments, fonctionne à merveille. Certes, on retrouve quelques clichés qui circulent dans les nombreux livres pour adolescents : l’intello solitaire et effacée qui finit par séduire le beau-gosse de la classe, l’amitié improbable entre deux jeunes filles que tout oppose. Et pourtant, Delphine de Vigan a su employer les mots pour faire de ce récit une aventure humaine à la fois légère et grave. Elle mêle habilement des registres différents – le drame avec le deuil de la perte d’un enfant, l’histoire sentimentale avec les émois amoureux de Lou, l’étude sociologique avec le thème des SDF – qui ne sont que le reflet de nos vies si diverses. Enfin, si le cours de l’histoire peut sembler un peu trop enjolivé, la fin nous montre qu’il ne s’agit pas ici d’un conte pour enfant.

Pour terminer, « No et moi » se lit facilement, avec plaisir, et on a beaucoup de mal à lâcher cette histoire en cours de lecture. L’adaptation du livre au cinéma est très réussie selon les propres termes de l’auteur que j’ai eu le plaisir de rencontrer il y a quelques années.
Un bon duo, à lire et à voir.

Etant donné le thème abordé par le livre, je ne pensais pas avoir de coup de coeur. En plus, je crois que j'avais des préjugés sur l'auteur, sans trop savoir pourquoi.
Je reçois une belle leçon: le livre est super, prenant, l'histoire est bien menée et l'écriture fait mouche.
Je ne ferai pas d'énième résumé du livre, d'autres l'ont fait, je les en remercie.
Je retiendrai un tableau de la vie cruel mais si réaliste. Le désarroi de cette jeune ado, déjà à l'écart car à 13 ans elle est en seconde et mesure 30cm de moins que les autres, et qui subit encore les épreuves de la vie avec le décès d'une petite soeur et des parents qui ne s'en remettent pas..., bref, le désarroi de Lou sonne juste.
Il n'y a pas d'empathie pour les personnages, c'est ce qui rend le texte si fort, car il est réaliste. D'ailleurs, c'est Lou qui raconte, et elle sait que la vie n'est pas tendre et peut être injuste.
Lou va se lier d'amitié avec No, une SDF de 18ans. Là encore, les liens qui vont unir les deux jeunes filles et leurs sentiments d'amitié sont très bien dépeints.
Pour finir, ce livre est une pépite. Il est dur, il fait mal, mais il est vrai.
Je suis aussi décidée à découvrir d'autres livres de Delphine de Vigan!

Mon premier Delphine de Vigan… et cette question dans ma tête : « Mais pourquoi l'avoir découverte seulement maintenant ?! »

C'est la quatrième de couverture qui a fait que je choisisse ce livre, synopsis court mais qui donne envie de découvrir le personnage de Lou. Cette jeune surdouée est seule. Entre une mère aussi bavarde qu'un mur et l'absence totale d'amis à l'école, Lou passe le plus clair de son temps à poser des hypothèses, élucider des problèmes et multiplie les expériences plus farfelues les unes que les autres. Mais cette morne vie est chamboulée par sa rencontre avec une autre solitude, No.

À peine plus âgée qu'elle, No vit dans la rue, pas de papa, pas de maman, pas de chez soi, seulement quelques sacs qui contiennent de petites affaires. Lou va se prendre d'affection pour cette jeune fille et remuer ciel et terre pour l'aider.

J'aime beaucoup les histoires d'amitié et notamment lorsque ce sont des amitiés auxquelles on ne s'attend pas. Lou et No sont différentes sur plusieurs points mais leur solitude les rapproche et c'est ce qui m'a plus dans cette histoire. Delphine de Vigan a su mettre en valeur ses personnages, je me suis attachée à chacun d'entre eux. Lou est à la fois lucide et naïve, No un agneau derrière sa grande gueule mais également Lucas, le caïd du lycée, qui sera surtout l'ami des deux jeunes filles.

En toile de fond de cette amitié, le livre soulève des questions à propos des sans-abris à travers le regard d'adolescents. J'ai trouvé cela intéressant, il n'y a pas de réponse à la fin mais ce court roman permet de se rendre compte de la vie des SDF, avec des mots simples et clairs pour les adolescents comme pour les plus grands.

Aurais-je autant aimé cette histoire sans la plume de Delphine de Vigan ? Sûrement pas, elle a l'art d'employer les mots justes, le pouvoir de rendre les silences bien bavards.

Ce fut un coup de coeur pour ma part. Et je n'attendrai pas cent ans avant de lire un autre de ses livres.


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Il y a du flair de dire que Lou, ça peut être l'auteure elle-même. On voit qu'elle vit son adolescence d'une manière assez particulière. Cette manie qu'elle a de tout ramener à une source, à une origine, des questionnements aussi pointilleux dont on se réserve d'en poser un peu trop aux adultes par peur de les emmerder. Et voilà, on se replie en soi, on se crée un petit monde à soi avec une imagination débordante. C'est aussi une forme de solitude, avoir une intelligence précoce. Il faut avoir vécu ces moments pour pouvoir le rendre aussi bien avec tant des munis détails, parfois insignifiants mais qu'on sent que ça a de la valeur pour l'auteure, ça lui parle. C'est parler d'où l'on vient. Et cette marque d'humanisme aussi touchante pour une fille de 14 ans, bien éduquée, qui s'adonne à une amitié avec une fille SDF, allant jusqu'à fuguer, c'est le mal être d'une âme assoiffée de justice! Un livre de jeunesse certes, mais qui nous renvoie sur un terrain un peu plus adulte, je pense...ça n'a peut-être pas été un grand moment de lecture mais ça a été un tout petit moment d'escapade!

Lou, une jeune adolescente, fille unique dont les parents se remettent très difficilement du deuil d'un enfant, fait la connaissance de No, dans le cadre d'un exposé qu'elle s'est engagé à faire devant sa classe sur les femmes S.D.F.
Elle s'attache très rapidement à cette jeune femme en marge de la société et s'indigne des regards indifférents des passants.
La puberté et son QI de 160, apportent à sa révolte une sensibilité exacerbée.
J'ai versé quelques larmes grâce au talent de l'auteur qui a su me faire ressentir cette émotion.
Je vous engage à livre ce livre, c'est beau.

c'est vraiment rare mais ce petit livre est un petit bijou, plein d'humanité et de tendresse.
C'est l'histoire de 2 jeunes filles, abimées par la vie de façons différentes qui se rencontrent et qui vivront une belle amitié. Même si on pourrait reprocher au récit de dégouliner de bons sentiments, d'être trop sentimental, cette amitié improbable est pleine de fraîcheur. Lou est jeune adolescente précoce, avec une cellule familiale bouleversée par le décès d'un nourrisson. Différente des autres adolescent de sa classe et marquée par le drame familial, elle a du mal à trouver sa place et un sens à sa vie. Sa mère, plongée en pleine dépression, est un fantôme, incapable de lui montrer de l'intérêt et d'exprimer ses sentiments. Son père tente de maintenir l'équilibre fragile de cette famille, par un optimisme et un amour incommensurable pour les deux femmes de sa vie.
No (Nolwenn), enfant traumatisée par une enfance difficile, tente de survivre dans la rue. Elle essaiera de se raccrocher à Lou, ce petit bout de femme, plein d'espoir et de rêve qui lui tendra la main. Pourtant, malgré l'amitié de Lou, des parents de cette dernière et enfin de Lucas (le petit ami de Lou), No se heurtera à la réinsertion si difficile, implacable pour les plus faibles.
De cette impossible tentative, Lou pourra grandir, parler avec son coeur et pas seulement raisonner. Cette rencontre permettra enfin à sa maman de sortir de son isolement et de retrouver sa fille.

C'est magnifiquement écrit. le ressenti et les pensées de Lou sont très bien décrits, vivants, réels. Cela se lit très facilement et j'ai pu le faire lire à ma fille de 10 ans qui a été aussi très touché par cette histoire.
Je recommande.
Lien : http://toshoedwige.blogspot...

"no et moi " est l'histoire d'une rencontre entre deux jeunes filles que tout oppose.
Lou, 13 ans, d'une maturité précoce, pour qui la vie semble réussir, une scolarité brillante (elle est en seconde et a sauté 2 classes), une enfant désirée, un niveau social plutôt aisé, un confort matériel, et No jeune fille paumée que la vie n'a pas gâtée, née d'un viol et par conséquence rejetée par sa mère, ballottée entre famille d'accueil et internat, se retrouve à 18 ans sans abri, livrée à la précarité de la rue et portant sur elle les stigmates d'une vie douloureuse.
No et Lou ont malgré tout un point commun, elles se sentent seules pour des raisons bien différentes.
No et Lou font connaissance dans une gare à Paris, de cette rencontre va découler une solidarité et amitié poignante.
Lou attendrie par le sort de No décide de l'aider et envisage de la réintégrer à une vie sociale stable.
C'est un nouveau départ pour la jeune sans abri, et Lou usera de toute sa générosité pour sauver son amie. Les débuts sont prometteurs, et No qui a intégré le cocon familial de Lou, semble s'épanouir dans sa nouvelle vie. Mais la vie n'est pas si simple, et No traîne avec elle trop de blessures, son bonheur ne tient qu'à un fil, un fil bien trop fragile pourtant Lou profondément attachée, ne lâchera pas quitte à s'y perdre émotionnellement.
Un roman très touchant sans être larmoyant, doté d'un style d'écriture simple et soutenu, l'histoire est quelque peu utopique surtout pour les lecteurs adultes mais certainement très réalisable pour les jeunes lecteurs. Autant d'innocence dans les yeux de Lou nous procure une délicate culpabilité, il est certain que si nous gardions notre âme d'enfant le monde n'en serait que meilleur.
Cette énergie à vouloir changer le cours des choses nous saisit et Lou apparaît comme un ange au milieu d'une société individualiste.
Pour conclure, Delphine de Vigan traite dans son roman d'un fait de société que sont les sans abris qui perdure inexplicablement au XXIè.

Le monde des adolescents m'a longtemps intéressé et en particulier celui des HP, dits précoces. J'ai, une fois encore , apprécié l'écriture de l'auteur qui, à travers trois jeunes gens, décrit cette période de mal être et de malaise, entre rébellion et révolution, illusion et déception. Ils font bloc, ensemble, pour combler leurs failles, leurs fragilités, leur envie de grandir dans un monde meilleur. Les trois personnages m'ont ému. Par leurs différences. Leurs blessures d'enfance. Leur appétit à s'entraider. A l'âge des grandes amitiés. Celui où tout est possible et paradoxalement impossible.