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Citations sur Un soir de décembre (172)

Sur le papier Sara fait entendre sa voix, livre sa partition, elle trace une ligne qui annule le temps, s'insinue au plus profond, là où il n'est jamais revenu.
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Un livre est comme un amour blessé, lacunaire, il contient en lui ce qu'il aurait pu être et qu'il n'a pas été, cet impossible retour en arrière, ce qu'on aurait dû dire, ce qu'on aurait dû taire, il porte en lui la douleur d'avoir été abandonné.
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Dans les bars , on trouve deux catégories d’hommes. Je peux vous le dire, Monsieur, car il y a longtemps que je fréquente ce genre d’endroits. Et j’observe. Les premiers sont seuls comme des chiens errants, rien ne les attend, ni ici, ni ailleurs. Parfois, ils ont perdu quelque chose ou quelqu’un, parfois ils n’ont rien connu d’autre que cet abîme originel qui les enchaîne au comptoir. Les autres, c’est différent ; les autres, ils s’arrêtent un soir, et puis deux, et puis tous les soirs parce qu’ils n’ont pas envie de rentrer chez eux. Ils ont besoin de boire. Autant que les premiers. Ils ont besoin de ça pour pousser la porte de leur immeuble. Ils ne sont pas malheureux. Ils ont une femme et des enfants, un canapé et une télévision, ils ne manquent de rien. Je ne crois pas. Ils vieillissent et ils ont peur.
- Et les femmes, les femmes dans les bars ?
- Les femmes, c’est une autre affaire. Les femmes, elles attendent. (...)
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J'aimerais savoir où vont ces gens, la nuit, dans les métros. D'où ils reviennent. J'aimerais savoir où dorment les pigeons, et s'ils ferment les yeux.
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Quand on aime on s'accroche, on s'incruste, on s'agrippe, on se cramponne, monsieur, on rampe, parce qu'alors il n'y a pas de limites, il n'y a pas de choix.
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On abrite tous une perte ou un manque, quelque chose en creux qu'on a fini par apprivoiser.
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Et puis j’ai acheté le livre. Je l’ai glissé dans mon sac à main pour qu’il s’use un peu, qu’il se patine. J’ai fini par m’y plonger.
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Je suis immobile. Il m'arrive de penser que je suis l'immobilité même. Je conjugue le verbe attendre, j'en épuise les sens, sur tous les modes, sur tous les tons. J'attends le bus, j'attends mon heure, j'attends que tu viennes, j'attends mon tour, attends-moi, attends que je t'y reprenne, j'attends que jeunesse se passe, j'attends de pied ferme, j'attends le bon moment, tout vient à point à qui sait attendre, le train n'attendra pas, j'attends qu'il revienne, je l'attends comme le messie, ça attendra demain, qu'attends-tu de moi, je t'attendrai le jour et la nuit, j'attendrai toujours, je n'attends pas après toi, je n'attends pas d'enfant, j'attends qu'il m'appelle, j'attends qu'il me parle, en attendant mieux, je ne m'y attendais pas, surtout ne m'attends pas.
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C'est l'histoire d'une femme qui écrit à un homme qui écrit, une femme sans contours, venue de nulle part, qu'il a peut-être oubliée, qui peu à peu se dessine, refait surface, cherche de l'air. Un air plus doux, apaisé.
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Les jours se ressemblent et se fondent dans une même coulée, les jours se répandent à ses pieds sans pourtant s'additionner.
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