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Quel petit livre étrange ! Il s'agit d'une dystopie, d'un récit de science-fiction / anticipation qui décrit une société imaginaire qui pourrait exister dans un monde alternatif.
Nour est une adolescente curieuse et éveillée, marginale dans son environnement, et c'est par son regard qu'on découvre l'Enclave de Satmine, la ville-pays dans laquelle ses semblables sont confinés. S'ensuit la description d'une organisation hiérarchisée avec les hommes qui partent travailler à la mine pour extraire un minerai rare, les femmes qui veillent au fonctionnement de la ville, nettoient, défrichent, cultivent, emmagasinent et distribuent. Et puis un "immature" autorisé par couple qui est éduqué en vue de prendre le relais et perpétuer la vie de cette communauté bien réglée.
Il est rare (je pense) que la dystopie se décline en un si court format mais ça n'en est pas moins efficace même s'il aurait été possible de développer tout l'univers supposé autour (un peu comme le début de "La voix du couteau" de Patrick Ness). L'ambiance est malaisante et le lecteur se laisse prendre dans une sorte de torpeur routinière. C'est très intelligemment construit et permet peut-être de comprendre certains engrenages de systèmes dictatoriaux.
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Ce roman est très court, et s'apparente même à une nouvelle. le texte est parsemé d'extraits d'affiches ou d'articles de journaux qui contiennent des messages officiels de l'autorité, des messages qui puent la propagande. L'ambiance du récit est étouffante, et on est comme hanté par les vapeurs du fleuve, embrumé par cette atmosphère pesante. L'histoire, dont la fin ne nous apprendra pas grand chose, en tout cas pas dans les détails, est surtout un prétexte pour mettre en scène une micro-société où les humains sont instrumentalisés pour le profit, où tout est régi par une autorité toute puissante et débonnaire en apparence, où tout espoir de s'échapper est anéanti ou n'existe pas. C'est inquiétant, et c'est d'autant plus déstabilisant que nous n'avons, en tant que lecteur, que des bribes d'information. le flou est donc très bien rendu, et l'effet escompté est réussi. Mais même si c'est le but, j'aurais quand même bien aimé en savoir un peu plus, ou que la lecture dure un peu plus longtemps...c'est bien sûr la brièveté du texte qui en fait toute la force, mais on reste un peu sur sa faim, il y a encore beaucoup de questions sans réponses à la fin. En tout cas, l'ambiance est tellement collante et malsaine que je m'en souviendrai certainement longtemps. Une façon originale de parler d'un pouvoir tyrannique et de la manipulation des esprits.


A noter : le changement de format de la collection doAdo, plus grand, et à mon sens plus attrayant et reconnaissable pour les ados. Bonne idée !
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Tiens ! Hélène Vignal se lance dans le roman d'anticipation. Et elle a bien raison. C'est un petit livre court, tout en finesse. On assiste à la prise de conscience d'une jeune adolescente qui comprend que la société dans laquelle elle vit depuis sa naissance est basée sur des mensonges. On suit pas à pas son cheminement intérieur, ses pensées, ses doutes, ses inquiétudes. En alternance, l'auteur nous livre des documents émanant de cet Etat totalitaire. Et la confrontation des deux points de vue est très intéressant.
La fin est très ouverte, sur l'espoir…

Très bien pour des adolescents à partir du collège.

Lien : http://francastel.free.fr/bi..
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J'adore ce personnage en questionnement et la brièveté du récit n'empêche pas la profondeur du propos. Cet enfermement est palpable, toujours présent et la scène des miroirs est “flippante”, pleine de folie, une mise en abyme qui nous noie au milieu du récit. Les encarts journalistiques dérangent le récit et nous dérangent par leur froideur, leur rigueur en opposition avec la liberté et l'imaginaire foisonnant, la créativité de ce personnage en huis clos.
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Voila un bien court roman d'anticipation, presque une nouvelle. L'histoire de la Fille sur la rive, écrite par Hélène Vignal, se concentre sur un seul et unique personnage : Nour. Les autres personnages, ne sont évoqués que de très loin : les parents, les enfants, les soldats, la maîtresse. Tout reste vague sauf la personnalité de la jeune fille, que cette dernière sonde elle-même en permanence.
La Fille sur la rive d'Hélène Vignal, c'est l'histoire d'une jeune adolescente qui ne se sent pas inscrite dans le monde dans lequel elle vit, c'est l'histoire d'une ville-prison géante, marquée par le travail dés quinze ans, l'aliénation de la population et la vie réduite au plus ennuyeux : étudier, manger, travailler, dormir... il n'y a pas beaucoup de place pour le loisirs et la réflexion dans cette société qui semble totalitaire.
Mais Nour, elle, se pose des questions, parfois gênantes pour les autorités car à force d'observer le lac, un monstre noir aux yeux de la population, elle ne le trouve pas si terrifiant que cela. Au fil des jours l'idée qu'il serait simplement inoffensif émerge dans son esprit. Elle est en quête de vérité et elle, déjà si décalée, le devient encore plus.
La Fille sur la rive d'Hélène Vignal est un roman assez bref, peut-être trop car l'idée est intéressante et aurait mérité d'être creusée un peu plus, d'où ma tendance à dire qu'il s'agit plus d'une nouvelle que d'un roman. C'est intéressant à lire, sinistre aussi mais il se dégage une atmosphère de ce texte qui fait qu'on ne décroche pas, qu'on souhaite aller jusqu'au bout avec Nour.
La fin est assez attendue car évidente mais au delà de ça, c'est une bonne histoire avec un style qui suggère la tension en intercalant des articles de journaux, de lois, au milieu des pensées de Nour. L'action est quasiment absente même s'il ne se passe pas rien, seulement Nour vit les événements de façon assez passive, à l'image de l'attitude des habitants. Quelques scènes sont horribles à imaginer mais elles sont évoquées de façon très glaciale, symbolisant le monde dans lequel vit Nour. Au final, La Fille sur la rive d'Hélène Vignal est un roman très sombre qui se lit rapidement et dont la taille décevra peut-être certains.
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Fort, dense, poignant et lucide. Un bijou !
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l'envol
la rébellion
ne pas tout accepter
ne pas tout gober

un magnifique court roman
Lien : http://dismoicequetulis.over..
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C'est une dystopie à la française.

Nour est une adolescente qui vit à Satmine au bord d'un fleuve toxique. Les habitants de la ville exploitent la mine proche et nettoient les terres alentours polluées afin de les rendre à nouveau cultivables.
de l'avis général, la vie est agréable car la ville est ravitaillée par des camions militaires (les mêmes qui emmènent les hommes à la ville) et il y a régulièrement des fêtes qui animent la vie locale.
Des règles régissent la vie de chacun : on ne quitte pas la ville, on n'a qu'un seul enfant, on se marie à l'intérieur de la communauté, les tâches de chaque adulte, hommes et femmes séparés, sont déterminées par le gouvernement et les écrits personnels ainsi que les livres sont proscrits.
De temps à autre des gens disparaissent mais ce sont des déséquilibrés ou alors des marginaux, selon la presse locale.

Une marginale, c'est ce qu'est Nour qui porte dès qu'elle sort un casque de moto sur la tête; elle aime aussi passer du temps près du fleuve, pourtant si dangereux, et observe les chats, animaux considérés comme nuisibles. de plus, elle ne se mêle pas aux jeunes de son âge et se pose des questions sur les traditions de sa ville.
Elle va ainsi découvrir que les apparences sont trompeuses et que les autorités dissimulent bien des choses.

Ce roman traite de la différence, de la manipulation des masses et des bienfaits de la curiosité et de la remise en questions des vérités qui nous entourent.
C'est un roman très court comme le sont généralement ceux de cette collection mais il regorge de symboles : les boîtes fermées que fabrique et décore Nour, signe de l'enfermement de cette communauté, la traque des chats, animaux libres et vagabonds, le fait que Nour se coupe du monde illusoire et de la propagande par le casque intégral qu'elle porte et qui l'amène de ce fait à voir une autre réalité...

A la narration à la première personne de Nour se mêlent les affiches officielles, les extraits d'articles de journaux qui présentent la vérité autorisée, bien différente de ce qu'observe la jeune fille.

En résumé, un roman court mais qui questionne.
A partir de 12-13 ans
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Roman très court et très dense qui fait penser à Matin brun de F. Pavloff par son intensité et les messages implicites qu'il véhicule.
Nour, 14 ans, vit à Satmine, un lieu bordé par un fleuve soi-disant toxique que les habitants n'ont pas le droit de franchir. Ils sont condamnés à rester confinés dans leur ville et obéissent aux ordres du tout-puissant bourgmestre qui décide du travail à effectuer, des fêtes surprises, de la publication des ouvrages, du contenu du journal officiel, de la propagande scolaire, du contrôle de la natalité, des mesures de confinement.
Heureusement que Nour, jeune fille différente des autres immatures, car artiste dans l'âme et curieuse, va se rendre compte qu'on les manipule et organiser sa fuite.
Cet endroit où les adultes se droguent au rexaltium et sont obnubilés par leurs écrans pendant qu'on exécute des vieillards dissidents et qu'on laisse mourir des femmes enceintes fait étonnamment écho aux ouvrages de G. Orwell. Il présente le mérite d'être très court et pourra plaire à un public adolescent.
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Nour est une adolescente un peu à part qui vit au coeur d'une ville-forteresse. Autour, il n'y aurait rien de bon: la rivière serait toxique, les environs dangereux. En tout cas, c'est ce que dit l'autorité en place.
Pourtant, Nour se demande: est-ce le vérité? Pourquoi vouloir maintenir les habitants dans la peur des autres et du monde? Est-ce vraiment pour le bien de tous?
Un très court roman assez noir sur le paternalisme, la manipulation des esprits, la propagande et la censure. de quoi faire réfléchir les ados qui ne seront pas rebutés par le nombre de pages, pour une fois! A conseiller.
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