Roman très court et très dense qui fait penser à Matin brun de F. Pavloff par son intensité et les messages implicites qu'il véhicule.
Nour, 14 ans, vit à Satmine, un lieu bordé par un fleuve soi-disant toxique que les habitants n'ont pas le droit de franchir. Ils sont condamnés à rester confinés dans leur ville et obéissent aux ordres du tout-puissant bourgmestre qui décide du travail à effectuer, des fêtes surprises, de la publication des ouvrages, du contenu du journal officiel, de la propagande scolaire, du contrôle de la natalité, des mesures de confinement.
Heureusement que Nour, jeune fille différente des autres immatures, car artiste dans l'âme et curieuse, va se rendre compte qu'on les manipule et organiser sa fuite.
Cet endroit où les adultes se droguent au rexaltium et sont obnubilés par leurs écrans pendant qu'on exécute des vieillards dissidents et qu'on laisse mourir des femmes enceintes fait étonnamment écho aux ouvrages de
G. Orwell. Il présente le mérite d'être très court et pourra plaire à un public adolescent.