La spiritualité est donc un terme qui définit un ensemble d’expériences singulières à laquelle l’être humain accède naturellement et qui peuvent s’avérer si puissantes qu’elles sont alors de nature à bouleverser son existence. Tandis que la religion risque de restreindre ces expériences spirituelles dans la mesure où elle fait référence à un corpus constitué de croyances et d’aspects culturels et historiques qui peu à peu s’est institutionnalisé. Ces expériences subjectives sont animées d’un processus dynamique important permettant à l’être humain de connaître une réalité qui dépasse le domaine étroit de notre réalité ordinaire.
Certes, et ce à juste titre, nous ne sommes pas prêts à abandonner les apports de la science et de la médecine occidentale que nous considérons comme la meilleure du monde. Il est, je pense, légitime d’utiliser ses apports techniques dans la mesure où ceux-ci restent au service de l’humain.
Il est, par contre, très préjudiciable de succomber à l’utopie d’un post-humain, un être hybride mi-homme, mi-machine en prenant le risque que cette quête d’un homme augmenté ne se transforme, au contraire, en l’émergence d’un être diminué, amputé de son humanité.