AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 254 notes
Dans l'ensemble, c'est un bon thriller, mais je dois avouer que je suis un peu passée à côté, sans pour autant dire que j'en suis déçue. Je n'ai simplement pas été emballée plus que ça, alors que je n'ai pas grand chose à en redire...

Dans ce thriller, on suit trois enquêtes en même temps : la mort d'une jeune femme, assassinée brutalement mais sans traces d'effraction, de vol, ou de défense ; un tueur en série qui refait surface sept après son dernier meurtre ; un mystérieux danger qui en veut très personnellement au commandant Rebecca...

Et on suit ces trois enquêtes en même temps, puisque tout se déroule en même temps. D'un côté, ça rend l'intrigue assez réaliste : les personnages ne vivent pas uniquement pour l'enquête principale en cours, ils vivent des choses en dehors et on voit l'impact que ça a sur leur quotidien. D'un autre, je pense que c'est ce qui m'a empêchée d'être vraiment dans l'histoire. J'ai souvent eu l'impression que les différentes intrigues n'étaient pas assez développées. Elles ont bien un début, un milieu, une fin mais, par moments, surtout au niveau du dénouement, tout s'enchainait rapidement, d'un seul coup et j'avais cette impression de rester sur ma faim alors qu'il n'y avait pas lieu puisque tout a été éclairci.
Toutefois, la révélation finale m'a beaucoup surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. Il n'y avait aucun élément qui nous permettait d'en arriver à cette conclusion et ça a été très agréable ! Et encore, les toutes dernières lignes pourraient nous faire croire qu'il y a eu un quiproquo et qu'une suite pourrait voir le jour... Je ne sais pas si ça sera le cas, mais la fin est très mystérieuse.
Un autre point fort : les explications. Des termes spécifiques sont employés, tels que "transgenre", "transsexuel" (et bien d'autres), et l'auteure a bien fait en sorte que l'on comprenne de quoi elle parlait réellement, tout en l'intégrant naturellement dans le récit. J'ai beaucoup aimé cette façon de faire, pas de malentendus possibles.

Je ne me suis pas réellement attachée à aucun des personnages. J'ai bien aimé Mélina, elle est assez mystérieuse, "dans son coin" et j'aurai aimé la découvrir davantage. En ce qui concerne, Rebecca, j'ai eu un peu de mal parce que je la voyais toujours bien plus jeune que son âge réel, donc dès qu'il était mentionné, je me retrouvais perturbée... Et c'est aussi ce qui fait que je ne me suis pas spécialement attachée à elle.
Les personnages secondaires sont nombreux et tous développés au même stade. On en sait peu sur tout le monde, juste la surface.

Les personnages sont un peu le bémol de ce thriller mais ce n'est pas pour autant que ça gâche quoi que ce soit, puisque l'auteure a bien maîtrisé son (ses) intrigue(s). Si on suit trois enquêtes en parallèle, elles n'ont pas forcément toutes un lien entre elles et l'auteure ne s'est pas mélangé les pinceaux pour autant. Tout est clair et tout se lit facilement et rapidement. Sans parler d'un final vraiment surprenant qui nous confirme que l'on a passé un bon moment malgré tout.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          50
" Mauvais genre commence par une scène assez violente, à la limite du soutenable. Hugo assiste au lynchage de sa mère. Son père est une personne qui ne faut en aucun cas décevoir. Il faut être un homme et non pas une mauviette mais Hugo préfère être auprès de sa mère. le foot ça ne l'intéresse pas par contre préparer des gâteaux le mercredi est un vrai plaisir.

" Hugo se tient devant l'évier de la cuisine, ses grands yeux verts rivés à la fenêtre. Ce petit gamin de de 12 ans, à l'apparence un peu fragile et au regard triste, n'a pas beaucoup d'amis. Dans la cour de récréation, il est la plupart du temps exclu des groupes de garçons, n'étant pas vraiment attiré par le foot, les billes et la castagne. "

Son père est furieux de ne pas voir son fils sur le terrain de foot. Il le fait savoir, s'installe alors les coups violents sur sa propre femme, Coralie.

Vingt-trois ans plus tard, le commandant Rebecca de Lost enquête sur le cadavre d'une femme sauvagement poignardée dans son appartement mais aucune trace d'effraction. Tout porte à croire que la victime connaissait son assassin.

" le mode opératoire le plus fréquent dans les homicides volontaires devant l'arme à feu. Pas de mari, pas d'enfants. Une vie sans histoire à première vue. On attend les résultats des réquisitions téléphoniques. "

Si deux enquêtes sont abordées dans ce roman, vous allez comprendre de suite que ces dernières vont s'imbriquer. Mais comment et de quelle manière?


Rebecca de Lost et ses coéquipiers se trouvent devant une affaire assez complexe.
Ce qui est intéressant dans " Mauvais genre" c'est la manière dont l'auteure crée ses différentes intrigues. Isabelle Villain décortique minutieusement les scènes en utilisant les méthodes policières à la perfection.

L' intrigue prend aussi une toute autre tournure; le commandant Rebecca de Lost reçoit des appels et courriers anonymes.
Là tu te dis deux enquêtes en cours c'est déjà pas mal et une troisième se greffe par la suite.
J'ai senti un malaise, je me suis posée la question pourquoi avoir mêlé cette troisième histoire! J'avais peur de perdre les aboutissants des précédentes affaires.
Certains personnages auraient pu être plus approfondis. Mais l'écriture est superbe et captivante avec un rythme effréné. L' ambiance est noire parfois pesante et le suspense est intenable.

Quant à la fin, elle est bluffante, je ne m'attendais pas à ça même si je l'ai trouvée vite expédiée. J' en suis restée sur ma faim. Cependant les thèmes cités comme la violence, la condition de la femme et l'enfance y sont bien décrits.

" Mauvais genre" est une lecture très noire et prenante. La fin laisse présager de nouvelles aventures du commandant Rebecca.
"Mauvais genre " est le troisième volet des enquêtes de Rebecca. le lecteur peut retrouver cette équipe policière dans " Peine capitale" et "Âmes perdues"
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Comment réussir à captiver le lecteur rompu de thriller ?
Comment se retrouver dans la masse des parutions du genre pour trouver des perles, sortir du lot, entrevoir des coups de coeur, de nouvelles révélations et continuer d'en éprouver des sensations, des vertiges au fil des pages jusqu'au dénouement ?

En prenant des risques, en découvrant par exemple la plume d'une auteure comme Isabelle Villain avec son nouveau roman, Mauvais genre, sa maîtrise de l'intrigue et du rythme, des personnages intenses et sa capacité à installer une atmosphère propice à rendre accro, tous ces fils qu'il faut arriver à contenir, telle l'araignée, patiemment, tisser sa toile, semer des leurres pour tromper et manipuler, pour surprendre et finalement convaincre que les signes annonciateurs attendus seront à la hauteur de l'attente.

Dans sa politique de publier des livres axés Science-fiction, Fantastique, Thriller & Policier, les éditions Taurnada poursuivent un travail remarquable pour mettre en lumière des auteurs d'abord, des histoires originales pour faire frissonner, pour réfléchir et le plus important, prendre du plaisir à la lecture !

Même si plaisir pourrait paraître saugrenu voire déplacé de l'affecter dans le contexte souvent révolté des thrillers, comme dans Mauvais genre, une histoire édifiante, une enquête, une deuxième enquête, tous les ingrédients sont réunis pour vous bousculer et peut-être sentir le froid à l'intérieur de votre esprit, le mal rôde, l'enfer existe, les démons sont tapis dans l'ombre, toute la question est de savoir à quel moment aura lieu les nombreux rebondissements qui traversent le livre, subrepticement, ce qui est miraculeux ici est ce nuage délétère qui ne cesse de planer au-dessus de la tête des protagonistes, sournoise, une intrigue qui sait tromper et parsemer des fausses pistes, faire augmenter le palpitant, répandre les graines du doute, souvent ce n'est pas tant de savoir qui est le coupable derrière une série de meurtres ritualisés qui priment, même si cela reste le fil conducteur dans tout thriller ou polar, Mauvais Genre n'y échappe pas, c'est tout la construction et le chemin que vont emprunter les personnages pour en découdre, pour refluer les énergies qu'ils devront contrôler, laisser échapper, apprendre à faire fi de toutes les conventions pour s'approcher de l'objectif, il existe des zones de tous les dangers, le commandant Rebecca de Lost, la protagoniste, va très vite devoir s'accommoder des us et coutumes intrinsèquement liés à la bonne marche d'une enquête policière, traquer la moindre parcelle d'indices, le plus petit dénominateur commun, faire remuer et combiner tous les atouts de sa petite équipe, appréhender toutes les variables et constantes, décortiquer toutes les connexions, de l'araignée à la fourmi, le travail ne fait que commencer ...

Cette ambiance troublante, tous les thrillers ont leur touche personnelle, s'impliquer dans la peau de chacun, dans leur fébrilité comme dans leur volonté commune de mener à bien les investigations d'une enquête plus complexe que ne laisser paraître les premières constatations, laisser envahir son espace induit de partager, d'être prêt à changer ses habitudes, Mauvais genre aborde des thèmes importants dans la vie, le droit à la liberté et à la différence, le deuil, l'amour du travail, l'amour, le temps qui passe avec ses questionnements existentiels, tout participe pour rendre un récit prenant dans la contemporanéité de ses moeurs et quotidiens, cette proximité avec les personnages participe à la cohérence et insuffle une marque de crédibilité inhérente à l'empathie des personnages.

Le poids du passé et des effluves incoercibles qui reviennent souvent hanter les vivants, le poids des regrets et de la culpabilité adjacente, j'ai été particulièrement sensible à la voix des victimes, à cette détresse qui habite leur âme, dans leur désespoir sans fin, dans toutes les strates de ces vies brisés, creuser dans la psyché, la profondeur des mots de l'auteur m'a touché, dans cette correspondance invisible entre la vie et la mort, les blessures intarissables, ce pont qui sépare l'avant et l'après, actes et conséquences, prendre la mesure de l'absence et des séquelles subies, en quelques phrases subliment tournées, j'ai su que Mauvaise genre allait être une belle révélation.

Dans tous les romans à suspense, il est impossible d'échapper à la violence et surtout à la psychologie à l'épreuve du feu de l'action, celle-ci vous pousse dans vos derniers retranchements, une suspense qui monte à crescendo, des révélations percutantes pour faire remuer les tripes, quitte tout reprendre dans vos acquis et convictions, la volonté de trouver des boucs émissaires, des raisons valables de justifier des déchaînements de fureur, de défendre la veuve et l'orphelin, de colmater les brèches et tracer la voie de la guérison, inutile de tergiverser, il est parfois presque nécessaire de prendre des raccourcis pour nager à contre-courant, traduire le désarroi des personnages devant l'impuissance à changer le cours de l'existence, la force des caractères puise dans le vécu et l'expérience emmagasinés au fil du temps, la fragilité des sentiments se dessinent et perforent la paroi surfaces, est-ce que toute la brigade criminelle du 36 des Orfèvres à l'oeuvre dans cette terrible traque et réunie notamment autour de Rebecca de Lost sera à la hauteur de toute la panique qui envenime progressivement le tout Paris ?

Volonté d'accorder les violons, distiller le minimum d'éléments de l'histoire qui vous tend les bras, autant de ne pas tourner autour du pot, Mauvais genre d' Isabelle Massare Villain réussit à combiner tous les fondamentaux que l'on est en droit d'attendre dans un thriller, le drame humain est touchant, la psychopathologie a fait l'objet d'un travail de recherche minutieux et se fondant dans le décor, sans avoir eu l'opportunité de lire les précédents romans mettant déjà en verve Rebecca de Lost et toute son équipe, c'est une lecture captivante qui m'a fait rebondir plus d'une fois, dans ce tourbillon des mots, dans cette spirale imprévisible des événements qui se succèdent, une précision d'horlogerie pour rendre un réalisme des plus plausibles sans tomber dans l'impasse ou l'improbable, quand les souvenirs du passé se heurtent au présent, le temps vacille et peut basculer dans sa dimension la plus noire, l'abjecte se confond avec les sombres desseins des esprits les plus retors, la liberté a un prix, tomber dans les cordes de l'arène n'est que le commencement, attention aux traumatismes et autres reflets ténébreux, vous risquez de réagir impulsivement et de rester sur le bord de la route, les apparences visibles ne sont que de la poudre aux yeux, préparez-vous au pire de l'instinct humain, le prédateur et sa proie, que le rideau se lève ...

Je remercie la maison d'édition niçoise, Taurnada et Joël Maïssa pour leur confiance de m'avoir permis cette lecture, Isabelle Villain est une auteure à surveiller, je prédis une belle continuation en nous procurant encore d'autres belles sensations fortes, d'autres histoires qui promettent et de fouiller toujours davantage dans les abysses torturés de ses personnages, une très belle surprise pour un pitch de départ qui a tenu toutes ses promesses de bout en bout, d'un genre rôdé à Mauvais genre, le vent tourne vite, soyez prêt, vibrez dans la zone !
❤️
Commenter  J’apprécie          51
Première découverte de l'univers d'Isabelle Villain.
Le roman débute par un chapitre très fort, qui relate une scène de violence conjugale dans laquelle (nous sommes en 1993) le jeune Hugo va assister aux insultes et aux coups portés par son père sur sa mère.
Mauvais genre est le cinquième roman de l'auteure et le troisième roman avec le Commandant Rebecca de Lost.
Son équipe enquête sur le meurtre d'une jeune femme, Angélique Lesueur, retrouvée inanimée à son domicile parisien. La veille, dans un bar, elle s'est disputée avec son petit ami ...
Il est inutile d'en dire plus pour ne rien spoiler mais ce roman se dévore littéralement !
Les chapitres sont courts, il n'y a pas de temps morts. J'ai beaucoup aimé ce roman policier plutôt réaliste, avec ses personnages terriblement humains, faillibles, qu'ils soient policiers ou non. La narration se fait au présent et permet à Isabelle Villain d'étoffer ses personnages, de fouiller leur fonctionnement psychologique.
Ici, pas de super flics, pas de surenchère dans les meurtres, mais la construction de l'intrigue est bien maîtrisée, le suspense est au rendez-vous. J'ai beaucoup aimé les personnages principaux, le commandant Rebecca de Lost en tête bien sûr, la quarantaine bien tassée, veuve depuis quelques années mais qui sort avec un collègue commandant une autre unité depuis quelques temps. Il y a aussi ses collaborateurs, Cyril, Richard et Mélina, dernière recrue, et Antoine, son meilleur ami, passé aux stups.
Voilà un bon, même très bon polar que je vais pouvoir conseiller à mes lecteurs et dont je vous recommande la lecture !
Commenter  J’apprécie          51
Un début de roman percutant, Hugo est un petit garçon assiste à un drame violent....
23 ans plus tard, Rebecca de Lost mène son équipe d'enquêteurs avec fermeté. Veuve quinquagénaire, c'est une femme au fort caractère dont la vie personnelle vacille entre hésitation et vulnérabilité. Son couple avec son collègue Tom n'est pas des plus facile, lui étant marié de son côté avec deux enfants, elle peine à lui faire une vraie place dans sa vie.
Le mythique quai des orfèvres a déménagé dans les nouveaux locaux, et c'est là que plusieurs affaires aboutissent sur le bureau du commandant :
- une jeune kiné, Angélique, est assassinée dans son appartement
- des crimes odieux sont commis portant la signature d'un tueur en série censé être sous les verrous... "le tueur au marteau"

Entourée d'une équipe bien rodée qui fonctionne parfaitement avec ses caractères particuliers, ses forces et ses faiblesses, Rebecca se lance à corps perdu .dans des investigations complexes sans prêter attention aux lettres de menace qu'elle reçoit et l'on est vite embarqué dans cette histoire à la trame parfaitement échafaudée qui ménage suspense, fausses pistes et rebondissements. Il est question de violence, d'identité, de famille, de couple..... des thèmes forts et sensibles.

Un polar mené tambour battant, sans temps mort, avec de nombreuses surprises. L'écriture est minimaliste, sans fioriture. Les phrases sont courtes, concises et vont à l'essentiel. C'est direct, quasi sans description, rien n'est suggéré, tout est posé, énoncé. Cela donne un polar nerveux au rythme soutenu, d'un réalisme cru.

J'ai beaucoup aimé l'équilibre entre les enquêtes et la vie personnelle des personnages qui ont une vraie épaisseur et qu'on ne ménage pas, mais j'ai vraiment regretté, à ce propos, de ne pas avoir lu les deux précédents ouvrages de l'auteur. de nombreuses références y renvoient et j'ai eu l'impression, sans pour autant être gênée sur la trame même de l'intrigue, de louper une dimension plus intime avec chaque protagoniste...

La fin s'ouvre vers une suite directe, il reste des questions non résolues, impossible de ne pas avoir envie de plonger dans le prochain de la série !

Un grand merci aux Editions Taurnada et à Joël Maïssa
pour cette jolie découverte : une lecture prenante sur des thèmes forts. .

Lien : https://chezbookinette.blogs..
Commenter  J’apprécie          50
Angélique, a été retrouvée assassinée chez elle à l'arme blanche. Pour l'équipe du commandant Rebecca, c'est le début de l'enquête du côté des proches de cette kiné trentenaire, et un chamboulement des apparences trop souvent trompeuses...

Isabelle Villain nous sert un thriller percutant et addictif. Sur plusieurs fronts, elle nous trouble et distrait notre attention comme une pro. On assiste ici à une intrigue policière multiple auquel s'ajoute la vie perso des flics de la brigade.

On est totalement imprégné par l'ambiance "busy", polyvalente et complexe de la crim. Rebecca est une héroïne pugnace et imparfaite comme on les aime. On apprécie ses humeurs, ses faiblesses qui la rendent résolument humaine. Impulsive, secrète, intuitive, elle paye ici de ses erreurs.

L'écriture est nerveuse, fébrile. On vibre ici et on vit avec nos préoccupations qui s'agitent, nos convictions hasardeuses et le temps qui défile à toute vitesse. Les personnages sont difficiles à cerner et montrent consciencieusement autre chose à voir. Ce tourbillon nous entraîne vers quelque chose de tendu et précipité. La machine s'enraye, nos héros sont incontrôlables, et nous à leur merci !

On y parle de souffrance et d'identité. Les jeux de dupes sont redoutables et ne manquent pas un jour, d'être saignants. Mais je ne vous ai rien dit...
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
Commenter  J’apprécie          51
Je remercie Joel des éditions Taurnada de m'avoir proposé ce livre qui vraiment a été pour moi une excellente découverte. J'ai découvert une plume et un style percutant et addictif que j'apprécie tant dans les polars. J'ai littéralement dévoré ce livre.
L'auteur a fait le choix de thèmes très actuels et malheureusement encore tabou voir incompris comme la violence conjugale et la transsexualité, par certaines personnes.
L'auteur a choisit de commencer son roman avec un prologue dur , touchant, poignant, triste mais très réaliste.
On assiste impuissant avec le jeune Hugo au tabassage de sa mère par son père ( J'avais réellement envie de défoncer cet ignoble individu). Mais ce jour là, il a tapé plus fort et la maman de Hugo en est morte.
Des années plus tard, une jeune femme est retrouvée assassinée dans son appartement. Pas de vol , pas d'effraction, l'équipe du commandant de Lost est dépêchée sur l'enquête. Que s'est il passé? Qui et pourquoi as t on tué cette jeune femme?
J'ai vraiment adoré la construction intelligente de ce polar, l'intrigue ou plutôt les intrigues bien choisis, bien amenées. C'est rythmé, addictif, concis, pas de temps mort, un très bon polar passionnant comme je les aime avec des personnages bien campés, qui ont du corps et notamment une équipe de police bien soudée à laquelle on s'attache facilement et je dirai même que cela se fait automatiquement.
Lien : https://chapitrealire.wordpr..
Commenter  J’apprécie          51
Je suis toujours enthousiaste à l'idée de découvrir les publications de cette maison d'édition qui ne m'a pas (encore ?) déçue ! Puis les thrillers, en automne-hiver, c'est complètement ma came. Bref, j'ai foncé dès qu'on m'a proposé de le lire !

Tout d'abord, j'ai adoré les thématiques et les messages passés à travers les enquêtes. Sans spoiler, on va causer identité, féminisme, violences (faites aux femmes bien souvent), d'où ma publication de cette chronique aujourd'hui ( #NousToutes ). Evidemment, en tant que nana (et plus généralement en tant qu'être humain), ce sont des thèmes qui me parlent, et j'ai adoré les voir ici. L'autrice fait très clairement passer son point de vue et il faudrait avoir de sacrées oeillères pour ne pas le comprendre. C'est encore trop rarement abordé, et encore moins de manière si frontale, donc big up à toi Isabelle Villain (j'adore faire genre je tutoie les auteurs dans mes chroniques, alors qu'en vrai, c'est genre impossible que ça arrive... Brefons) !

Faut dire que Rebecca, son personnage principal envoie déjà du lourd. On a affaire à un commandant de la Brigade Criminelle au niveau de badasserie pas piqué des hannetons. Mais attention, c'est pas parce qu'elle envoie du pâté en croûte, qu'elle a toute une équipe soudée sous ses ordres, une vie professionnelle accomplie qu'elle est exempte de doutes ou de défauts. On n'est clairement pas en face d'une espèce de WonderWoman sous stéroïdes. Juste d'un être humain capable d'encaisser des coups durs, mais qui peut aussi se révéler vulnérable. Une personne intelligente et compétente, mais qui peut parfois se planter dans les grandes largeurs. Et c'est là que réside la vraie force de ce personnage et ce qui va en faire tout le charisme.

Finalement, le petit défaut que je peux pointer du doigt, c'est l'abondance d'enquêtes (ou amorces de) que l'on va retrouver ici. Deux, pourquoi pas, ça peut même être très bien, mais trois, c'était un peu trop pour moi. En tout cas, ça a un peu fait passer l'enquête au sujet du meurtre d'Angélique (par laquelle commence notre rencontre avec l'équipe de de Lost) au second plan dans mon esprit, alors que c'était pour moi celle qui renvoyait les messages les plus forts.

Par contre, on va retrouver des thématiques un peu similaires, ou en tout cas qui se complètent bien avec les deux autres... Sans parler d'une fin digne d'une fin de saison de votre série préférée, quand vous vous dites que vous pourrez jamais attendre 8 mois la suite, alors qu'en fait si.
Niveau tension et suspense, si j'avais vu certaines choses arriver, j'ai pu être surprise par d'autres éléments, donc c'est plutôt pas mal. Certains passages deviennent même complètement malaisants à la lecture, ce qui est aussi un bon point pour moi. Par contre, je ne me rongeais pas non plus les sangs, mais il faut dire qu'il m'en faut pour que ça arrive en terme d'intensité comme de situations (j'ai un niveau de résistance au cracra assez important, faut croire, alors que je suis infoutue de regarder / lire un film ou livre horrifique, allez comprendre).
'Fin vous aurez compris que cette lecture et moi, ça l'a carrément fait. Je vous encourage vivement à découvrir tout ça, mais vous êtes prévenus : certains passages sont réservés à un public averti, en particulier si vous êtes sensibles à la violence.
Lien : https://delaplumeauclic.blog..
Commenter  J’apprécie          52
Une équipe de la crim', un tueur en série qui sévit de nouveau après sept ans d'absence et la chef harcelé par on ne sait qui et…

C'est un cocktail détonnant et explosif que nous propose Isabelle Villain dans ce thriller. Pour ma part, c'est un coup de coeur 💝💝💝 ! Une première et magnifique découverte ! Tous les ingrédients sont là, maniés à la perfection pour un résultat qui fait plaisir à lire. Oh oui, un vrai page turner ! Et des thèmes sérieux peu commun malheureusement encore à ce jour, mis en valeur de belle manière ! Chapeau l'artiste !

Pour tout vous dire, mon cher lecteur, ma chère lectrice, nous avons plusieurs histoires en parallèle. Mais tout cela a un sens ! On se prend aux jeux de recherches, d'essayer de comprendre et…

Nous voici auprès de Hugo, jeune garçon qui reste un petit peu trop dans les jupes de sa mère au grand désarroi colérique de son père. Ce cher Monsieur va donc rentrer dans une rage noire une fois de trop, sa mère est rouée de coups, et le petit Hugo décide qu'il est grand temps que ça s'arrête…

Nous débarquons au 36, quai des orfèvres, Paris, vingt-trois ans plus tard, dans l'équipe du commandant de Lost. Une femme plein de charisme qui a su s'entourer d'une équipe au top. On fait la connaissance de ces équipiers, tous aussi différents les uns des autres et une chose les animent d'une même énergie, combattre le crime auprès du commandant de Lost.

Rebecca de Lost approche la cinquantaine, mais peu importe, elle vieillie, oui, mais elle a vécu. Aujourd'hui, ce qui l'importe c'est son travail, son équipe et son amant comme elle, elle le souhaite. Après avoir perdu son mari il y a quelques années, elle a du mal à rouvrir la porte de son coeur. Mais le beau Tom va peut-être réussir à faire basculer son coeur ? Hum… A voir, à lire 😉

Comme je vous le disais, d'autres histoires en parallèle… (Oui, nous sommes dans un thriller quand même !) Notamment Angélique, une belle kiné, plantureuse la trentaine s'est disputée avec son petit ami dans la soirée et est retrouvé assassinée chez elle. C'est l'équipe du commandant de Lost qui est chargée de l'affaire. En parallèle, Rebecca reçoit des appels anonymes et des lettres de menaces… Un peu plus loin, on retrouve une femme assassinée, les mains broyées, en position foetale, avec un tatouage… le « tueur au marteau » est revenu après sept ans de silence radio…

Oh génial, un gros sac de noeuds, dans une ambiance chaleureuse, amicale, mais oppressante et inquiétante. On voit défiler dans ce livre, toutes les émotions prenantes de la vie, intrigue comprise. Autant du côté de l'amour et de l'amitié, que l'agacement et la révulsion de certains personnages qui finissent en prison ou pas d'ailleurs !

Le mélange, ainsi que l'histoire sont savamment dosés pour nous entraîner dans les confins de chaque personnage, de chaque histoire. L'auteure sait aborder avec finesse des sujets comme la transsexualité (transvestisme, transgenre, transsexualisme). Elle nous en donne la définition dans les grandes lignes pour bien faire la différence, tout ça fondu dans le décor et l'histoire. J'aime beaucoup cette approche qui désacralise un peu cette « différence » prise comme telle. Mal ou non comprise encore de nos jours et qui en révulsent encore beaucoup ! Elle nous met le pied à l'étrier en parlant des femmes sans enfants qui ont préférées faire carrière, d'autres qui n'aiment pas les hommes et qui veulent des enfants, bref, un sacré bon mélange de tous les sujets bien d'actualité ! Avec bien évidemment les crimes, l'amour, l'amitié, l'attachement à une équipe, etc. Et moi, j'adore, j'adhère complètement, d'autant plus que c'est fait de manière subtile, sans lourdeur, sans martèlement. Juste une présence dans la vie…

Ce que j'ai apprécié également dans ce livre c'est la psychologie qui y est glissée. Les personnages sont en place, ils évoluent et chaque chapitre apporte une pierre à l'édifice de chacun. Isabelle Villain sait maintenir une ambiance toute en suspense. Elle ne lâche pas le morceau facilement et elle nous bluffe. En tout cas, moi j'ai été bluffé ! J'ai émis des doutes à certains moments, mais j'ai été surprise, agréablement.

Le style d'écriture de l'auteure est entraînant et rythmé. Elle sait approfondir les sujets, sans en faire trop. Elle sait instiguer les mystères ou les idées dans l'imagination du lecteur sans jamais en dévoiler le contenu trop rapidement. Elle nous pousse à la réflexion, elle nous harponne dans son histoire et nous laisse prendre goût au jeu du chat et de la souris pour finir en explosivité.

Les personnages sont très bien dessinés et on s'accroche à eux ou au contraire, on les déteste. Certains nous choquent et d'autres nous attendrissent. En tout cas, aucun ne vous laissera de marbre !

Donc mon cher lecteur, ma chère lectrice après toutes ces palabres, oui, oui et oui je vous recommande ce livre sans aucune hésitation. Pour moi, c'est un coup de coeur pour l'écriture, l'histoire et les personnages. Vous y trouverez tous les meilleurs ingrédients d'un super thriller. Vous passerez, j'en suis sûr, un sacré moment ! N'hésitez pas, foncez, vous allez vous régaler !
Lien : https://linstantdeslecteurs...
Commenter  J’apprécie          51
C'est avec grand plaisir que j'ai découvert la plume de l'auteure. Je regrette d'ailleurs de ne pas l'avoir fait avant car cet ouvrage est vraiment très bon. Difficile d'ailleurs de vous en parler sans vous le spoiler.

Dès les premières lignes, on se retrouve embarqué dans l'histoire. On est profondément touché par ce petit garçon. Hugo, qui a eu le cran de dénoncer son père après la perte de sa maman. Mais cela n'est alors qu'un retour vers le passé afin de nous livrer les prémisses de l'histoire….

Une jeune femme est retrouvée assassinée. On ne voit alors pas où est le lien avec Hugo et il faudra attendre que le commandant Rebecca de Lost avance dans son enquête pour le découvrir. Là-dessus, je dois dire que l'auteure a fait fort car je ne m'attendais pas du tout à une telle révélation.

A travers la victime même de ce crime, elle va s'attaquer à un sujet fort délicat et assez tabou encore de nos jours. Je ne vous dirais bien sûr pas lequel mais je peux vous assurer qu'elle l'a très bien traité et que j'ai appris de nombreuses choses.

A côté de l'intrigue principale, le commandant voit un assassin qu'elle croyait avoir mis derrière les barreaux reprendre du service. Un coup dur pour son équipe. Un nouveau crime à travers lequel il lui laisse un message. Mais aussi, comme si elle n'avait pas déjà assez à faire, elle fait elle-même l'objet de menaces. Elle aurait voulu cacher ces dernières mais ses proches vont en prendre connaissance et vite se rendre compte qu'elle est véritablement en danger.

Plusieurs intrigues donc qui nous offre un récit prenant et palpitant. le danger plane et s'est sur la toute fin que les choses vont enfin s'éclaircir. Une dernière partie sous haute tension où l'auteure ne va pas ménager ses protagonistes.

Un livre qui se lit d'une traite tant l'intrigue est bien construite et terriblement prenante.

Une auteure que je vais suivre
Lien : http://mespassionsmesenviesl..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (490) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}