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3,65

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je commence a beaucoup apprécier Vincent Villeminot depuis que j'ai lu U4 (Instinct m'avait beaucoup moins séduite), il fallait donc absolument que je lise celui-ci, d'autant plus qu'il aborde un sujet qui nous touche tous.

B. fait partie des victimes des attentats du 13 novembre 2015. En sortant de l'hôpital, au petit matin du 14 novembre, il croise dans le métro un des terroriste. Encore sous le choc et fatigué, il décide de le suivre.

Je m'attendais à un livre plein d'émotions, et il l'est, mais pas comme je l'imaginais. Vincent Villeminot n'a pas voulu faire dans le voyeurisme en nous exposant en long en large et en travers comment se sont déroulé les attentats, mais plutôt comment ont réagit les gens après. Pas forcément ceux qui ont été touché directement, mais ceux qui ont eu des proches dans les victimes. Mais ne ne faisant surtout pas dans le « pato ».
Il aborde surtout le sujet de « comment réagirions-nous si nous avions croisé un des terroristes supposé ». B. décide de suivre ce terroriste, il ne sait pas pourquoi au début, ne sait pas ce qu'il va faire au juste, mais il veut le faire, il ne veut pas qu'il s'en sorte et surtout il veut comprendre pourquoi. Un peu comme tout le monde.
L'auteur a décidé de nous montrer que tous, victimes comme terroristes, ont des familles, des proches, accablés par la disparition de certains ou par l'incompréhension des agissements des autres. La vie de toutes ses personnes est changée, profondément, par le chagrin, l'incompréhension ou même la honte.
C'est un sujet délicat, que Vincent Villeminot a décidé d'aborder un peu pour exorciser ce qu'il a ressenti ce samedi, un peu comme nous tous. Un très joli roman, qui peut parfois déranger mais qui est criant de vérité.
Lien : https://mutietseslivres.com/..
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Paru un an après les terribles attentats du 13 novembre 2015, Samedi 14 novembre se déroule au lendemain des événements, alors que la France est plongée dans l'hébétude et la sidération. B., le « héros » de l'histoire, est une des victimes. le hasard l'amène à suivre un des terroristes jusqu'à chez lui. B. a perdu son humanité, il lui faudra cette tragédie en 5 actes pour la reconquérir.
L'écriture de Vincent Villeminot est tranchante et percutante. Phrases et chapitres courts, langage fort et cru, le roman prend aux tripes et nous entraîne dans un improbable et dur huis-clos. La violence est dans les mots mais aussi dans les actes. Poignant, Samedi 14 novembre ne nous laisse pas vraiment indemne car on replonge dans l'ambiance de l'époque.
La fin est utopique, peut-être trop, mais a le mérite de nous laisser croire à une porte de sortie, un moyen de réconcilier l'impossible.
Lien : http://www.lirado.com/samedi..
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B et son frère sont sur la terrasse d'un café lorsque des terroristes ouvrent le feu ce maudit soir des attentats du Bataclan. B est blessé, son frère meurt.
Le lendemain, alors qu'il sort de l'hôpital et emprunte les transports en commun, B aperçoit l'un des terroristes de la veille qu'il reconnaît aussitôt tant son image s'est imprimée dans sa rétine.
Que faire? Crier ? Appeler la police? le tabasser en public? le suivre ?
B choisit la dernière option. Cette filature va le conduire dans un appartement dans lequel il va séquestrer son ennemi et sa soeur.
Jusqu'où ira B? Se fera t il vengeance lui-même ? En sortira-t'il indemne ?
Samedi 14 novembre est un roman court mais condensé, construit autour d'un huis-clos intense qui interroge l'humanité, la violence mais aussi l'altérité. Un roman qui pose la question de l'après et de la douleur des survivants.
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Cela fait un petit moment que je le vois passé sur les réseaux sociaux, avec parcimonie. Les attentats de Novembre 2015 m'ont beaucoup touchée et les livres sur le sujet m'intéresse pour en savoir plus.

Vendredi 13 novembre, B. fête son anniversaire avec son grand frère. Ils sont à la terrasse d'un café. B. voit les tueurs et son frère à terre. le lendemain, dans un état second, il croise un homme dans le métro. C'est l'un d'eux. Il le suit jusque dans le Nord. de là, commence une lutte intérieure et une lutte entre plusieurs idéaux, plusieurs religions, plusieurs points de vues.

Une fiction sur un sujet très dur et très important.

Ma lecture a été rapide tant j'étais happée dans l'histoire. Je suis passée par pas mal d'émotions, je me demandais pourquoi B. faisait ce qu'il faisait. Répondre au mal par le mal… Détruire et punir autrui. Je voyais la réaction du tueur et de sa soeur à lui.

Dans ce livre, c'est vraiment l'histoire qui m'a attiré, qui m'a plu et m'a entraîné de la première à la dernière page.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Le vendredi 13 novembre, B. était à la terrasse d'un café avec son frère Pierre. Ils fêtaient son anniversaire quelques jours en avance. Puis "ils" sont arrivés. "Ils" sont sortis de la voiture et ont tiré. Tiré sur la terrasse. Tiré sur B. et son frère. C'est le chaos. B. est transporté à l'hôpital et le quitte le lendemain matin : samedi 14 novembre. Et dans le métro, il le voit. Un des tueurs. Sans même réfléchir, B. le suit.

J'ai plutôt apprécié ce roman malgré le fait que je le trouve "difficile". Etant donné qu'il parle d'attentats, le sujet n'est pas très joyeux et un peu compliqué à endurer. J'ai trouvé certaines expressions choquantes et je n'ai pas aimé les quelques passages en arabe tout simplement parce que je n'y comprenais rien ! En conséquence, je pense qu'ils sont inutiles. Malgré tout, ce roman permet d'avoir un autre regard sur les évènements qui se sont produits : on n'entend pas seulement les informations qui nous disent qu'il y a eu des attentats, des victimes... on est dans la tête d'une personne ayant vécu ces évènements, on ressent ses sentiments. Enfin, ce roman montre qu'il n'y a pas juste les victimes qui sont "touchées" par les évènements, il y a également toute la ville de Paris, toute la France.

Emma

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J'ai moyennement aimé le livre, car je pense qu'il y avait trop de scènes choquantes. ( Exemple -> quand B. veut que Layla se mette nue tout en la filmant ou quand il la force à manger du porc.) L'histoire était touchante. C'est une histoire pleine de vengeance. Je le conseille aux personnes qui aiment les histoires de vengeance. J'ai été saisie par la transformation de B. tout au long du livre.
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DAVY :
Samedi 14 novembre est un livre qui parle de B. Ce dernier a vu son frère se faire tuer pendant les attentats du 13 Novembre.
Mais lui il s'en sort indemne avec quelques égratignures.
En sortant de l'hôpital, il croise du regard et reconnait l'un des terroristes. Alors sans hésiter il décide de le poursuivre pour pouvoir venger son frère.
La vengeance sera éprouvante.
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Samedi 14 novembre 2015... le lendemain des attentats multiples qui frappèrent Paris et la France tout entière. Hier soir B. était installé à la terrasse d'un café parisien avec son frère Pierre, il fêtait son anniversaire en avance avant que ce dernier ne parte pour l'Angleterre. Puis il a vu la voiture s'arrêter et les hommes descendre et tirer en rafales sur la foule, avant de prendre la fuite. Il a croisé le regard de l'un d'entre eux. Pierre est mort, comme des dizaines d'autres personnes qui prenaient l'apéro, fêtaient le week-end, buvaient un verre ou assistaient à un concert de rock ce soir là. Aujourd'hui B. erre dans le métro, hagard, ébranlé par la tragique réalité, croisant des hommes et des femmes bouleversés. Soudain, dans une rame il reconnaît l'un des assassins de la veille. Sans savoir pourquoi, il décide de le suivre... Cette filature improvisée le conduira jusque dans le nord de la France, au plus profond de son deuil, et le poussera à se questionner sur l'autre, sur la vengeance, sur l'Islam, et sur la tolérance.

Vincent Villeminot offre un récit remarquable et bouleversant du lendemain des attentats, vécu par l'un des rescapés de la tuerie des terrasses. Déployé sur un peu plus de 36h, le roman est bâti en cinq actes, entrecoupés d'entractes, à la manière d'une tragédie dont le destin n'est pourtant pas ici inéluctable ni écrit d'avance. le premier acte se déroule dans la torpeur, le chaos et l'errance des premières heures, B. n'est plus que l'ombre de lui-même alors que défilent les stations de métro, jusqu'à ce qu'il identifie l'assassin et entreprenne de le suivre. Les actes suivants redonneront une identité aux personnages, un corps, une capacité de raisonnement et métamorphoseront progressivement les sentiments, amorçant alors la possibilité de résilience. A l'originalité de la forme s'associe un style impeccable, littéraire, sobre, net, sec et efficace, avec des phrases courtes, incisives, qui suffisent à remuer le traumatisme dans les souvenirs du lecteur. le lyrisme et l'émotion étaient donc effectivement dispensables tant le tragique événement est encore présent dans les esprits.

Le déroulement du récit incarne progressivement les personnages, qui semblent n'être au départ plus que des anonymes au coeur du drame collectif, des âmes errantes, des fantômes en qui la chair et le coeur se sont brisés, déchirés, évaporés et qui doivent se reconstruire. B. redevient Benjamin à mesure que sa haine aveugle s'estompe et qu'il s'ouvre à l'autre. Même « l'Arabe », qui devient ensuite « l'assassin » puis « le lâche », retrouve progressivement son prénom, son identité, à défaut d'humanité. Au delà des trois protagonistes principaux, Villeminot utilise habilement les entractes entre les actes pour évoquer le lendemain de ceux qui n'y étaient pas, les passants, les citadins, les victimes collatérales, qui pourtant vivent aussi la douleur, l'inquiétude et l'incompréhension communes, sont bouleversés, hantés, ressentent le besoin de communiquer, d'en parler avec leurs amis. Il rappelle que c'est tout un peuple qui fut endeuillé, meurtri, qui s'est identifié au drame et qui est un peu mort ce soir là… j'aurais pu y être.

Mais Samedi 14 novembre est aussi un formidable appel à la tolérance, au refus de la tentation raciste et des amalgames entre Islam et terrorisme, une invitation à aller vers l'autre pour mieux le connaître au lieu de le rejeter, de le stigmatiser et de se replier sur soi. B. renoncera à sa pulsion vengeresse à mesure qu'il s'ouvrira à l'autre, qu'il prendra conscience de l'identité et de la présence corporelle des autres, et parviendra à ne pas céder à la haine. Car de la haine et de la barbarie peuvent parfois surgir l'amour et la beauté. le roman s'achève sur l'impérieuse nécessité de continuer, de vivre, partout, pour tous.

Bien que paru dans une collection jeunesse, ce roman puissant, remuant s'adresse plutôt aux grands lecteurs, après quinze ans, et également aux lecteurs adultes. Il ne peut être lu à la légère par de trop jeunes adolescents, car il requiert de la part du lecteur une certaine maturité, une empathie, une mémoire du drame et une capacité à prendre toute la mesure douloureuse de ce récit, à comprendre les différents niveaux de lecture, et à entrevoir les thèmes de réflexion qui s'en dégagent. Sans compter quelques scènes particulièrement dérangeantes de confrontation entre B. et ses otages qui pourraient ne pas être comprises par les jeunes. Il me semble que le prêt aux collégiens devra être parcimonieux et précédé et / ou suivi d'un échange avec un adulte.
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Benjamin était avec son frère Pierre lors des attentats du 13 novembre à Paris à une terrasse de café, il a vu la voiture arriver ainsi que ses occupants. Pierre est mort et lui n'a été que blessé. En grande détresse, il s'enfuit de l'hôpital où il est soigné et dans le métro il voit un des meurtriers, il décide de la suivre.

Un roman qui dénote dans l'univers de Vincent Villeminot, il est réaliste, intimiste, psychologique et au final très violent, il fait planer un malaise qui nous laisse entrevoir chaque homme comme un bourreau potentiel. Il propose au lecteur des pistes de fins possibles qui font réfléchir le lecteur.
Un roman fort, dur à lire absolument.
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B. était sur une terrasse à Paris le 13 novembre avec son frère qu'il a vu mourir pendant que lui était « simplement » blessé. Déboussolé et en état de choc, il s'échappe de l'hôpital où il a été soigné. Dans le métro, il reconnaît l'un des membres du commando ! Sans réfléchir, il le suit. Sa traque l'emmène en Belgique. Une fois repéré le logement du terroriste, il s'y rend et le séquestre avec la soeur de ce dernier, Layla. La colère et la soif de vengeance l'aveuglent. Mais, malgré les tensions, le dialogue s'engage avec Layla.
Le récit de Vincent Villeminot est très maîtrisé. Si le style est haché pour raconter l'attentat et le traumatisme de B., il ralentit quand B. s'aperçoit que sa violence ne le consolera pas et que l'échange avec Layla, en revanche, l'apaise.
L'ouvrage a le grand mérite de nous rappeler que nos destins humains sont liés, quelques soient les origines ou la religion. Et que ce n'est pas en rejetant l'autre qu'une solution sera trouvée au radicalisme. Bien au contraire.
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