Samedi 14 Novembre

L'écriture de Vincent Villeminot est toujours aussi addictive et ce quelque soit le sujet qu'il aborde. Ici, il a décidé de s'attaquer à un sujet difficile, à peine un an après les faits, quand tout est encore frais, peut être un peu trop, dans les esprits.
Les paragraphes sont courts, les chapitres tout autant, parfois juste une demi-page. du coup, même si le texte en lui-même ne comporte guère d'action, cette construction donne un sentiment d'urgence. Ce n'est pas un livre qu'on pose facilement. En ce qui me concerne, je ne l'ai pas posé et l'ai lu en 2h à peu près.
Son personnage principal, B., est à la fois une victime des attentats et un membre de la famille d'une victime. Sur place lors d'une des attaques, il n'a été que légèrement blessé mais à vu son frère aîné tomber sous les balles des terroristes. Ce choix est un pari risqué car la manière de traiter le personnage peut être mal perçu par les victimes et familles des victimes.

En dehors de l'histoire principale qui suit B., passant du rôle de victime à celui d'agresseur, presque malgré lui, il ya les entractes qui sont comme des flashes sur les personnes qui entourent ou croisent B.
B. agit sous le coup du choc, de la colère, de la rage. Son frère est mort. Il a du mal à réaliser mais à chaque fois qu'il réalise la rage reprend le dessus. Il va commettre des actes qu'il n'aurait jamais commis en temps normal. Et même si certaines de ses actions sont choquantes, on a du mal à lui en vouloir.
Vincent Villeminot, à travers ces actes que commet le jeune homme déboussolé, fait passer un message comme le risque d'amalgame : non tous les musulman ne sont pas des terroristes, voile ne veut pas dire intégrisme, et important aussi, les familles des intégristes ne sont pas toujours complices.
Du coté des victimes, un autre message passe : ne sont pas victimes que ceux qui sont tombés sous les balles : leurs familles, leurs amis, les familles et amis des survivants traumatisés sont autant de victimes collatérales qui n'ont pas été recensées par les médias mais qui ont bel et bien été touchés par ces attentats.
Ce livre est une vrai claque, les dialogues sont parfois, souvent, surtout au début, violents et même choquants, mais c'est un choix de ne pas édulcorer « l'après ». Parce que « après » les gens étaient choqués et violents, en pensées sinon en actes.
Ce roman assez court (un peu plus de 200 pages) peut servir de base pour ouvrir le dialogue sur le sujet avec de jeunes adolescents qui n'ont peut être pas eu la possibilité de s'exprimer sur ce sujet délicat.
Il n'y a plus qu'à espérer que des professeurs intelligents le donnent à lire à leurs élèves. Et que si ce n'est pas le cas, ce soit les parents qui s'en chargent !

Roman dur mais juste sur les lendemains des attentats du 13 novembre, sur le désir de vengeance.
Les phrases sont courtes, percutantes.
La fin toutefois nous donne un message d'espoir !

L'auteur a réussi à écrire un roman fascinant qui sous ses airs de thriller violent est en réalité un livre porteur de messages de tolérance et d'espoir mais aussi de réflexion sur la haine, la violence et la vengeance. Un véritable page-turner.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..

Quand on a vu écrit presque partout qu'il allait falloir beaucoup d'amour, peut-être que certains se sont dit « oui forcément, mais comment ? ».

« En écrivant » est une réponse. Pour moi, en tout cas. En inventant une histoire, avec une envie d'exorciser des démons, de s'approprier les attentats pour apporter des réponses. À soi, aux autres, à ceux qui suivent.

J'vais la faire courte parce que je suis super mal à l'aise, j'ai pas les foutus mots et ça bloque beaucoup dans le capiton.
Je crois que c'est encore trop frais pour être objectif, pour me la jouer sale gosse comme d'habitude et faire deux trois blagues bien lourdes histoire d'vous donner envie de lire un peu.

Non. Je vais saluer le courage de l'auteur, d'arriver à avaler les boules dans la gorge, de contrer les yeux qui s'embuent, de pas être égoïste et d'imaginer ce qu'on cherche souvent à éloigner le plus possible. du courage ouais, et une très grande humanité.

Faites ce que vous voulez, moi j'ai voulu croire que j'allais y arriver, que j'étais assez fort pour bouffer ce roman. J'ai du faire beaucoup de pauses, cracher deux trois sanglots et même là encore à écrire, ça fait monter les larmes aux yeux. Si y'en a qui doutent encore de la puissance que peut avoir un livre, vous pourriez commencer par celui-ci pour vous faire changer d'avis.

Vincent a beaucoup beaucoup d'amour, parce qu'au final, on peut pas la laisser gagner, la Haine. C'est surtout ça qui en découle, de l'amour. le vrai, le pur, celui dont chacun devrait s'attribuer la même dose.

Merci Sarbac' d'avoir soutenu ce très joli projet.
(mais quand même vous m'devez un paquet de kleenex à la chrolo..chlroho. un putain de paquet de mouchoir à la menthe ! Je retiens pour la prochaine critique d'un de vos romans !)
Lien : https://www.instagram.com/lo..

Vincent Villeminot est un auteur de littérature jeunesse (plutôt pour adolescents) que j'ai découvert à l'époque avec la trilogie fantastique, Instinct. J'avais trouvé génial et plein d'inventivité cet univers fantastique et je m'étais complètement laissé prendre au jeu en mettant de côté à raison, les à priori que je pouvais avoir sur la littérature jeunesse. En croisant à nouveau cet auteur à l'occasion d'une interview sur le réseau social dédié à la littérature jeunesse « kibookin », j'ai eu envie de lire celui-ci.

Le sujet est difficile et l'auteur décide de le traiter sous la forme d'un huis clos qui fait monter la tension chez le lecteur. Vincent Villeminot mêle habilement dialogues et actions autour d'un rythme soutenu. On retrouve des traits caractéristiques avec l'écriture ciselée qui va droit au but, les chapitres (avec le canevas d'une pièce de théâtre) courts, voire très courts, et enfin des questionnements chez les jeunes personnages que je trouve très bien pensés (la place de la famille, le rapport à la mort, le rapport à la religion, le vécu d'un tel événement lorsque l'on est jeune). Ce livre est une mine pour se poser des questions et échanger sur les attentats, mais pas uniquement. Les thèmes sont multiples. J'ai pu lire à la fin qu'il avait été écrit à la suite d'un échange avec une classe de BTS notamment. Et c'est vrai que je le vois très bien circuler dans les classes au collège ou au lycée pour en discuter, comprendre, relire des passages à plusieurs.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..

En début d'année, j'ai lu U4 Stéphane de Vincent Villeminot et j'avais beaucoup apprécié sa plume alors quand j'ai vu qu'un autre de ses livres était dans la sélection du Défi Babelio, je n'ai pas hésité plus longtemps !

Au vu du résumé et du sujet, j'ai eu peur. Syndrome de l'autruche ? Non, je ne pense pas, plutôt une envie de ne pas retourner dans l'enfer qui ont suivi ces jours.

C'est difficile de savoir par où commencer cette chronique car les thématiques abordées dans ce livre ne sont pas simples et douloureuses.

Dans ce livre, on aborde le sujet de la victime qui devient bourreau. C'est horrible et dur. Mais rassurez-vous, ça reste jeunesse et ce n'est pas aussi trash que si cela avait été pour adulte. Il faut quand même avoir le coeur bien accroché !

Je pense que c'est un livre à lire mais il faut avoir un certain recul sur les événements et la situation pour se lancer dedans. de plus, c'est un roman qui nous fait poser des questions et dont il est mieux d'avoir un échange par la suite avec d'autres personnes.

Pour ce qui est du personnage principal, B., on ne peut pas s'attacher à lui (encore heureux !) mais cela ne nous empêche pas de l'apprécier car c'est un personnage complexe, très bien construit, et dont les actions et les pensées nous font nous interroger.

L'ambiance, vous l'aurez compris, est oppressante, violente. On se sent mal à l'aise du début à la fin. Ce livre est construit à la façon d'un thriller ce qui conforte cette impression.

C'est un roman court, deux cents pages, et les chapitres d'une ou deux pages se lisent très vite ! Et ce rythme renforce encore plus l'ambiance glauque et lourde de l'histoire. Cependant, même si les chapitres sont courts, il n'y a pas trop d'action.

Et bien entendu, on retrouve la magnifique plume de Vincent Villeminot, ici, très incisive.

Petit bémol cependant sur la fin (promis aucun spoil), j'ai été déçue, c'est une fin ouverte, bien qu'en soit ça ne me dérange pas, c'est surtout l'aspect cliché qui m'a laissé un goût amer.

J'ai aussi moins apprécié les chapitres avec les autres personnages qui sont très secondaires au final dans le déroulement de l'histoire.

Bref, un livre coup de poing sur les attentats, court à lire mais très poignant ! Si vous êtes prêt pour ce type de lecture, je vous la conseille car quoi qu'il soit, on n'en ressort pas indemne.
Laura

B. était aux terrasses le soir du 13 novembre 2015 lors des attentats qui ont eu lieu à Paris et qui ont fait 130 morts.

Ce livre m'a plu car il parle de faits de notre histoire proche qui nous ont marqués et qui m'a marqué plus personnellement car j'étais présent au Stade de France lors des explosions. Il s'agit d'un roman en cinq actes à la manière d'une tragédie. Ce livre est autant réaliste que surréaliste, il parle d'événements réels tout en gardant une dose fictive grâce à de multiples interrogations et de multiples fins envisageables.  

Le personnnage principal s'appelle B.. le lendemain de ce terrible drame, il n'est pas lui-même, il n'est pas entier. Il lui manque la part d'humanité qu'on lui a arrachée la veille. La veille où son frère est mort à une terrasse, en trinquant avec lui.
B. circule dans cet état . En montant dans une rame de métro, il reconnaît l'un des terroristes de la veille...
Il suit ce jeune homme jusqu'à un appartement. Là, il apparaît face au terroriste. Face à lui et face à la fille qui habite là : Layla.
Il n'a rien décidé de ce qu'il allait faire...
Ce roman puise donc dans l'actualité la plus actuelle : il reflète notre angoisse actuelle.

Léo Ferreira, lycée Bonaparte, Toulon 

C'est un homme qui se prénommait B., un soir du Samedi 13 Novembre 2015, B et son frère décidèrent d'aller boire un verre dans Paris. C'est à cette soirée, que la vie de B allait être bouleversée. Ils étaient en terrasse, quand soudain des terroristes tirent sur des passants innocents. Malheureusement, le frère de B meurt, quant à lui, il est légèrement blessé. le lendemain matin, B quitte l'hôpital et décide de prendre le métro, quand soudain, son regard croise celui d'un homme qu'il avait déjà aperçu. Il se rend compte que c'était celui d'un terroriste de la veille, qui était resté dans la voiture sans tirer. Il décide alors de le suivre jusque chez lui pour avoir quelques réponses à ses questions.

J'ai beaucoup aimé ce livre car en ce moment, il y a de nombreux attentas à travers le monde. Ce livre parle notamment de l'attentat au Bataclan à Paris le 13 Novembre 2015. Ce livre ne nous décrit pas la scène de l'attentat mais se déroule le lendemain du drame. Ainsi, ça nous permet de savoir comment les gens qui ont perdu des proches se « ressaisissent ». Je conseille à tous les personnes ayant perdus des proches de lire ce livre car c'est un livre simple et passionnant.

Sarah

Un attentat à Paris sur une terrasse un 13 novembre à 21h25 va faire basculer la vie de Benjamin, le personnage principal, un jeune adulte de vingt ans qui était sur les lieux avec son frère Pierre, décédé, blessé par les balles des terroristes. Le lendemain de ce drame Benjamin croise dans le métro le seul terroriste survivant, aperçu la veille lors de l'événement et décide de le suivre…
Ce roman ne raconte pas l’attentat en lui-même mais plutôt le lendemain qui a trouvé les Français dans la peur, le silence et l’effroi.
La situation du personnage nous replonge dans le drame par la violence des mots employés mais aussi des actes.
Le roman nous tient en haleine et transmet de nombreuses émotions : colère, dégout, rage, espoir…
Le but du roman est de sensibiliser les lecteurs au bouleversement qui se produit dans la vie des personnes qui ont perdu un proche dans des circonstances dramatiques.
J’ai beaucoup aimé ce livre, seule la fin m’a déçue car elle manque de crédibilité. Je recommande donc ce roman à ceux qui aiment les histoires dramatiques.

Léa R

Samedi 14 novembre,

Ce livre parle d'un jeune garçon qui en rentrant chez lui va croiser l'un des terroristes qui ont attaqué les personnes présentes sur la terrasse d'un restaurant (y compris lui). Il va décider de le suivre et vivre une aventure unique.

J'ai bien aimé ce livre car le thème parle à beaucoup de personnes qui ont vécu les attentats du vendredi 13 novembre 2015. Je conseille ce livre à des lecteurs matures qui s'intéressent aux actualités. Je conseille ce livre à partir de 14 ans.

Alicia

La documentaliste a dévoré ce petit roman qui nous plonge dans l'esprit d'une des victimes des attentats de Paris. Va-t-il chercher à se venger lorsqu'il reconnait un des terroristes ? Une très bonne psychologie des personnages, des actions qui s'enchaînent sans temps mort, et peut-être une histoire d'amour au fond !