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sur 192 notes
B et son frère sont sur la terrasse d'un café lorsque des terroristes ouvrent le feu ce maudit soir des attentats du Bataclan. B est blessé, son frère meurt.
Le lendemain, alors qu'il sort de l'hôpital et emprunte les transports en commun, B aperçoit l'un des terroristes de la veille qu'il reconnaît aussitôt tant son image s'est imprimée dans sa rétine.
Que faire? Crier ? Appeler la police? le tabasser en public? le suivre ?
B choisit la dernière option. Cette filature va le conduire dans un appartement dans lequel il va séquestrer son ennemi et sa soeur.
Jusqu'où ira B? Se fera t il vengeance lui-même ? En sortira-t'il indemne ?
Samedi 14 novembre est un roman court mais condensé, construit autour d'un huis-clos intense qui interroge l'humanité, la violence mais aussi l'altérité. Un roman qui pose la question de l'après et de la douleur des survivants.
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En bref, un roman classé jeunesse, mais qui peut se lire à tout âge. le thème des attentats est dur mais particulièrement bien exploité dans si peu de pages.

J'aime beaucoup le travail de Vincent Villeminot et j'ai tendance à lui faire confiance les yeux fermés. Ici, il sort de sa "zone de confort" du fantastique jeunesse pour nous livrer sa vision d'un drame humain qui restera dans toutes les mémoires : les attentats du 13 novembre 2015, à Paris.

J'ai particulièrement apprécié le parti pris de l'auteur de ne pas parler des attentats mais de l'après, les heures et les jours qui ont suivi ce massacre, ce moment de flottement où l'on espère que ce n'est qu'un cauchemar, que ça ne peut pas nous arriver à nous.
Avec différents points de vue, on découvre alors la douleur des victimes "collatérales" : les blessés, les familles endeuillés, les voisins des lieux des fusillades, des soignants qui ont dû gérer un plan blanc sans précédent, mais aussi celui d'un des terroristes.

Ce court roman de moins de 250 pages est avant tout une leçon de vie et d'humanité face à une situation si violente. On y parle de tristesse, de deuil, de vengeance, mais aussi d'incompréhension, de doutes et d'amour. C'est vraiment une de mes lectures les plus marquantes de l'année par la profondeur du récit et la multitude d'émotions que l'on traverse à travers ces lignes.
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Quand on a vu écrit presque partout qu'il allait falloir beaucoup d'amour, peut-être que certains se sont dit « oui forcément, mais comment ? ».

« En écrivant » est une réponse. Pour moi, en tout cas. En inventant une histoire, avec une envie d'exorciser des démons, de s'approprier les attentats pour apporter des réponses. À soi, aux autres, à ceux qui suivent.

J'vais la faire courte parce que je suis super mal à l'aise, j'ai pas les foutus mots et ça bloque beaucoup dans le capiton.
Je crois que c'est encore trop frais pour être objectif, pour me la jouer sale gosse comme d'habitude et faire deux trois blagues bien lourdes histoire d'vous donner envie de lire un peu.

Non. Je vais saluer le courage de l'auteur, d'arriver à avaler les boules dans la gorge, de contrer les yeux qui s'embuent, de pas être égoïste et d'imaginer ce qu'on cherche souvent à éloigner le plus possible. du courage ouais, et une très grande humanité.

Faites ce que vous voulez, moi j'ai voulu croire que j'allais y arriver, que j'étais assez fort pour bouffer ce roman. J'ai du faire beaucoup de pauses, cracher deux trois sanglots et même là encore à écrire, ça fait monter les larmes aux yeux. Si y'en a qui doutent encore de la puissance que peut avoir un livre, vous pourriez commencer par celui-ci pour vous faire changer d'avis.

Vincent a beaucoup beaucoup d'amour, parce qu'au final, on peut pas la laisser gagner, la Haine. C'est surtout ça qui en découle, de l'amour. le vrai, le pur, celui dont chacun devrait s'attribuer la même dose.

Merci Sarbac' d'avoir soutenu ce très joli projet.
(mais quand même vous m'devez un paquet de kleenex à la chrolo..chlroho. un putain de paquet de mouchoir à la menthe ! Je retiens pour la prochaine critique d'un de vos romans !)
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J'en attendais beaucoup de ce bouquin et j'ai légèrement été déçue. Je trouve que l'auteur est allé très loin, mais j'ai beaucoup aimé sa façon de montrer que ces attentats ont touché tout le monde, et pas uniquement les victimes directes.
Par contre, j'ai toujours un peu de mal avec les fictions relatives à des faits réels si graves.
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Quelle claque ce roman ! J'étais intriguée par le synopsis, compte tenu des événements dont on parle, et en dépit du thème très difficile, j'ai trouvé ce roman juste et magnifique. L'écriture est hyper fluide et envoûtante et l'histoire est remplie de suspense. Les larmes étaient bien présentes aussi et ce roman a été dévoré en une soirée tant j'ai été embarquée dans cette histoire.
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Vincent Villeminot est un auteur de littérature jeunesse (plutôt pour adolescents) que j'ai découvert à l'époque avec la trilogie fantastique, Instinct. J'avais trouvé génial et plein d'inventivité cet univers fantastique et je m'étais complètement laissé prendre au jeu en mettant de côté à raison, les à priori que je pouvais avoir sur la littérature jeunesse. En croisant à nouveau cet auteur à l'occasion d'une interview sur le réseau social dédié à la littérature jeunesse « kibookin », j'ai eu envie de lire celui-ci.

Le sujet est difficile et l'auteur décide de le traiter sous la forme d'un huis clos qui fait monter la tension chez le lecteur. Vincent Villeminot mêle habilement dialogues et actions autour d'un rythme soutenu. On retrouve des traits caractéristiques avec l'écriture ciselée qui va droit au but, les chapitres (avec le canevas d'une pièce de théâtre) courts, voire très courts, et enfin des questionnements chez les jeunes personnages que je trouve très bien pensés (la place de la famille, le rapport à la mort, le rapport à la religion, le vécu d'un tel événement lorsque l'on est jeune). Ce livre est une mine pour se poser des questions et échanger sur les attentats, mais pas uniquement. Les thèmes sont multiples. J'ai pu lire à la fin qu'il avait été écrit à la suite d'un échange avec une classe de BTS notamment. Et c'est vrai que je le vois très bien circuler dans les classes au collège ou au lycée pour en discuter, comprendre, relire des passages à plusieurs.
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Ce soir du vendredi 13 novembre, B. et son frère sont à la terrasse d'un café. Des coups de feu retentissent. le lendemain, B. est vivant mais son frère non. En prenant le métro, il reconnait l'un des assaillant, sans réfléchir, il décide de le suivre jusqu'à son appart à Lille. S'en suit une prise d'otage à l'issue incertaine. Mêlant fait réels et fiction, Vincent Villeminot, s'empare d'un sujet sensible, les attentats de novembre 2015, les plus meurtriers de France.
J'avoue ressortir de cette lecture plutôt mitigée. Je reconnais le talent de l'auteur pour son style affuté, peu de mots, pas de fioritures, on rentre directement dans l'action. Cependant, certaines actions de B. envers l'assaillant sont violentes. On peut comprendre que B. est voulu venger la mort de son frère mais à aucun moment ce dernier se repentit de ses actes. Et puis, je trouve que la fin, n'ait pas crédible du tout. Deux personnages ne peuvent pas être ennemis puis devenir amis en moins de 24 h !
Même si l'histoire est maladroite, elle a au moins le mérite d'ouvrir le débat sur le terrorisme et les différentes religions.
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Waouh, quelle lecture ! Je suis passée par tellement de sentiments avec ce roman, un roman étouffant, qui traite d'un sujet d'actualité, un sujet sombre. Mais un roman vraiment très bon. Souvenez-vous, le 13 novembre 2015, la France est frappée par plusieurs attentats. Ce soir-là, attablés en terrasse, B. se trouve avec son frère, Pierre. Pierre qui ne sortira pas vivant de ces attaques. B. qui ne sera alors plus que l'ombre de lui-même, d'où son nom, B, tout simplement. Et puis le lendemain, dans le métro... l'un des terroristes, devant lui. Commence alors une traque contre l'assassin, un désir puissant de vengeance.

Ce roman est fort, perturbant. La victime, qui a perdu son frère, devient à son tour bourreau. Armé, il décide de suivre cet assassin, jusqu'à un appartement. La prise d'otage commence. Entre fiction et réalité, Vincent Villeminot signe un livre perturbant, mais grand. Avec des phrases courtes, efficaces, on suffoque.

Page après page, on est pris dans l'envie de savoir ce que B. va faire. Entre les quatre murs de cet appartement, ce huis-clos angoissant, on attend. Comment cela va-t-il bien pouvoir se finir ? Même si j'avoue avoir moyennement apprécié le dénouement de ce roman, je le trouve quand même percutant, et finalement, profondément humain.

Il est certain que cette lecture n'a pas été simple, totalement prenante mais oppressante. Cependant, j'ai vraiment apprécié le style de l'auteur, la façon dont il nous fait ressentir certaines émotions. Lorsqu'un événement aussi tragique se produit, nous ne préoccupons pas toujours du "et après". Et pourtant, il y en a toujours un.
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Ce roman, on dirait une urgence, une urgence de comprendre, une urgence de crier, d''étouffer, de libérer une colère, une incompréhension. Un attentat qui tue le frère. Une seconde il rit, il blague ; une autre il baigne dans son sang étalé dans le désordre de la terrasse provoqué par la tuerie. le lendemain, Benjamin reconnait et prend en chasse le tueur qui va se réfugier chez sa soeur, qui elle ne savait rien. Ce qui suit est un huis-clos entre le tueur, Abdelkarim, sa soeur Layla et Benjamin.

Vincent Villeminot transpose avec force ce qui se joue entre les trois protagonistes, les réactions des uns vis à vis des autres, nées de la violence et de l'incompréhension qui en suit, du besoin de vengeance aussi, tout en ouvrant une porte, où il est peut-être possible d'envisager le dépassement du sentiment de haine.
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Une histoire de vengeance post attentat du 13 novembre 2015. B (qui devient Benjamin au cours du roman, preuve de sa pseudo-humanisation) est assis à la terrasse d'un café quand les tireurs arrivent, le blessent et tuent son frère Pierre. Il s'enfuit de l'hôpital, tombe par hasard sur un des terroristes, le suit, le séquestre dans l'appartement où le tueur vit avec sa soeur.
Il le séquestre, l'attache, l'humilie ainsi que sa soeur. Dérangeant, glauque, pas réaliste, grotesque, ridicule, nauséeux.
Quelques réflexions intéressantes sur la vengeance, la place du sacré dans nos sociétés occidentales ne sauvent pas l'ensemble.
Une fin presque romantique encore moins crédible. Aucun intérêt.
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