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sur 80 notes
Le premier tome de « La dernière terre » de Magali Villeneuve est l'amorce d'une série Fantasy fascinante et très prometteuse. On y retrouve quelques inspirations extérieures, certes facilement identifiables, mais remaniées de manière à donner naissance à un récit innovant et captivant ! Ce premier opus possède des qualités remarquables et suscite une grande curiosité. A peine achevé, on souhaite ardemment découvrir la suite de ce récit prenant ! « L'enfant Merehdian » pose l'intrigue, présente différents protagonistes, peint les décors et instaure un climat lourd et mystérieux.

Cahir est un jeune Arpenteur, chétif, fragile, et garde le Rempart, aussi nommé « La Dernière Terre » – immense ceinture de pierre qui entoure et protège les Basses-Terres (cela ne vous rappelle rien ?!). Issu des Giddires – un peuple vivant à l'extérieur du Rempart, isolé et méprisé par les autres territoires – il essaie de construire son avenir au sein des Arpenteurs, malgré le dégoût, le mépris et les avanies qu'il suscite chez ses confrères. Sa présence parmi les Arpenteurs discorde, il est sombre et amer, son sang de Giddire est source d'une grande solitude. Alors qu'il tente de tisser le début d'une amitié avec Ghent, le fils du Haut-Capitaine, un événement bouleversant et dramatique remet en cause tout ce que sa persévérance avait bâti.

Le style très ampoulé de Magali Villeneuve nuit à la lisibilité du récit et peut gêner le début de la lecture. Mais quelques chapitres plus loin, ce détail est oublié ! La profondeur et la consistance des personnages éludent la prose affectée de l'auteur. L'action est lente et le récit gravite autour des personnalités très prononcées des principaux protagonistes. Ce premier tome est axé sur les relations humaines, il prend le temps de dresser des portraits saisissants, d'évoquer leurs multiples interactions et d'aller au coeur des émotions, des sentiments et des réflexions de chacun d'entre eux. Introspective, sensible et latente, cette Fantasy charme par son réalisme et son audace !

L'univers sombre et menaçant créé par l'auteur est sans conteste une des plus grandes réussites de ce roman. Un gigantesque Mur de pierre et des brumes inquiétantes génèrent un climat oppressant digne de Game of Thrones. Qu'est ce qui se dissimule sournoisement à l'ombre des Brumes ? Quelle sorte de menace abritent-elles ? Il ne reste plus qu'à lire le deuxième tome pour le découvrir !
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C'est long, c'est lent à se mettre en place (même si dans un roman de fantasy, il y a le monde à installer, ça peut se faire de manière dynamique et pas seulement descriptive...). Malgré une volonté affichée de soigner le texte par l'emploi de vocabulaire recherché, de nombreuses phrases ou expressions me semblent incorrectes : "brillanter" son arme (brillanter ne veut pas dire rendre brillant, mais couvrir de pierres précieuses...), une "giboulée" d'applaudissements, "il sentait une appréhension mâtinée d'excitation vrombir dans son for intérieur", "elle n'avait jamais été autre chose qu'un magnifique rayon de fougue venu éblouir les rigidités de son éducation dans les pures moeurs agrevines", "de ces jours quand, où que les regards se posent, le bonheur qu'ils rencontrent est sans limites"... Il y a des phrases que j'ai dû relire plusieurs fois pour en comprendre le sens !! Ca m'a gênée dans la lecture alors même que je m'ennuyais à cause du manque de rythme.
Pour ces raisons, j'ai décidé de ne pas aller au-delà de la 140è page, et tant pis si je loupe ainsi une histoire qui tient la route, que certains blogueurs ont porté au pinacle, que l'éditeur annonce d'un talent rare et prévue en 6 tomes. le fond ne doit pas, de mon point de vue, l'emporter sur la forme. Dommage !!! mais d'autres romans m'attendent sur ma PAL.
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Partis explorer les confins de la Dernière Terre, lieux aussi désertiques, sauvages et inhospitaliers qu'il se puisse imaginer, Akil et ses trois compagnons d'infortune sont si épuisés et si affamés qu'ils ne peuvent plus mettre un pied devant l'autre et se laissent tomber au sol, attendant la mort... A Tileh Agrevina, capitale et principale place forte du Pays Agrevin, se prépare la Grande Relève, importante cérémonie organisée chaque printemps, rassemblant les quatre peuples alliés, Agrevins, Endérins, Gamarides et Tilhians. Il s'agit de procéder au passage en revue des troupes et à la présentation des nouvelles recrues destinées à rejoindre les rangs des prestigieux Arpenteurs. Parmi ceux-ci, Ghent et Esaïg, Agrevins de haut lignage et Cahir, simple Giddir, donc issu d'une peuplade rejetée et méprisée. Cahir n'a sa place ni à Tileh Agrevina ni parmi les Arpenteurs dont la mission est de veiller sur les remparts et d'interdire tout accès à un éventuel intrus. D'où vient-il ? Quel sera son destin ?
Ce premier tome de la saga de fantaisie « La Dernière Terre » ne brille ni par son rythme ni par son originalité en dépit d'une couverture somptueuse et d'un travail éditorial de toute beauté. L'éditeur, « L'homme sans nom », a même poussé le luxe jusqu'à offrir en bonus une petite brochure intitulée « Visions de la Dernière Terre » où neuf artistes, dont Magali Villeneuve et Alexandre Dainche, les deux auteurs, graphistes de tout premier plan, proposent de forts alléchantes illustrations de cet univers. Tout cela est très accrocheur et très vendeur. Dommage que cela ne corresponde que de loin à ce que propose vraiment ce livre lent et un peu ennuyeux. C'est qu'il ne se passe pas grand chose, tout au long de ces 464 pages descriptives et répétitives qui auraient gagné à être réduites à une petite centaine. Il faut déjà attendre 150 pages pour qu'un semblant d'action se dessine puis une centaine de plus pour que l'unique événement (que l'on ne déflorera pas) se produise et pour terminer sur une fin ouverte. Il s'agit de « fidéliser » le lecteur pour qu'il « s'abonne » et pour que la machine éditoriale tire le plus de profit possible ! Dans le cas présent, l'affaire n'est pas gagnée car il y a également à redire au niveau du style. Mme Villeneuve l'a semble-t-il voulu élégant et sophistiqué grâce à un emploi important de termes recherchés et de tournures de phrases qu'elle croit précieuses et qui ne sont souvent qu'alambiquées voire filandreuses. Pire, on relève au passage quelques barbarismes ou néologismes (hautainerie, nitescent ou chigner), des anglicismes indigestes (comme sentence pour phrase) sans parler des erreurs de conjugaison (si elle aurait...) ou de syntaxe (atermoyer le moment... dur avec un verbe intransitif !). A trop vouloir épater, on ne fait que fâcher les amoureux du beau langage. Nul doute cependant qu'un tel ouvrage puisse plaire aux aficionados du genre qui se laisseront séduire par le décor. Rendez-vous dans le tome 2 pour voir si on passe enfin à la vitesse supérieure, c'est à dire à une vraie histoire bien écrite.
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Bonjour à tous,

Je me suis récemment attelé à la lecture de « La Dernière Terre, l'Enfant Merehdian », de Magali Villeneuve, et ce, avec peu d'enthousiasme, il faut bien le reconnaître. Disons que le lectorat, féminin en majeure partie, me laissait grandement perplexe. Désolé mesdemoiselles, mesdames, ne voyez nullement en mes propos une quelconque forme de misogynie ou de machisme.
La quatrième de couverture ne m'a pas laissé en reste…dans le mauvais sens du terme. «…, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux moeurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale… ». Voilà, ça empeste le livre pour adolescents (et surtout adolescentes). Après tout, ma réaction résulte peut-être tout simplement de l'approche de mes 28 ans… Ou pas.
Tout ceci à un parfum d'énième récit sur le parcours initiatique d'un gamin en qui personne ne croit : le mal aimé de service, le vilain petit canard, le mouton noir, la brebis galeuse,… En même temps, à part ce genre de truc, et le fameux : « C'est l'Elu, la prophétie disait vraie ! », je me demande où est l'originalité revendiquée par plusieurs lecteurs(trices). Quoi qu'il en soit, de nos jours, faire quelque chose d'original est impossible, tant il y a déjà eu de choses avant (et ceci est valable dans bien d'autres domaines).
Ce que je reproche à ce livre ? Un peu près tout ce que je reproche aux livres de fantasy (sauf à de rares exceptions légendaires). le livre est un ramassis de problèmes d'ados (et oui ! encore un beau ciblage du lectorat !), mais, bien sûr, transposé dans un monde inventé de toute pièce par l'auteur…C'est à ce moment que j'éclate de rire. En effet, en parlant du monde, j'ai pu voir bon nombre de cartes dans des livres de fantasy et je dois bien dire qu'il s'agit de la pire de toutes. Elle est absolument infâme, pour ne pas dire inutile. En effet, ce torchon servant de carte contient seulement une vingtaine de noms. Pourquoi tant de haine ?
Rien que le nom de la chose sent le vu et revu : « Les Cinq Territoires ». Pourquoi toujours mettre un chiffre (ou un nombre) allié à un mot du genre : royaume, principauté, territoire ? Sérieusement, et je suis bien placé pour le savoir, ce n'est guère compliqué d'inventer des noms, où alors il faut arrêter d'écrire de la fantasy. Sinon, où se situent vraiment ces Cinq Territoires ? Où est le reste du monde ? Ce n'est tout de même pas que ça ? Si la réponse est OUI, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde.
Sincèrement, j'ai lu plusieurs commentaires et la grande majorité d'entre eux relève du paroxysme des aberrations. Franchement, comment certains, certaines, peuvent affirmer sans aucune honte que ce monde possède une grande richesse ? Personnellement, je n'ai jamais rien vu d'aussi pauvre, à part peut-être un clodo vivant dans la rue depuis une bonne décennie. Voyez par vous-même, la carte et le glossaire sont des preuves irréfutables de ce que j'avance. Lectrices (et peut-être lecteurs) de la Dernière Terre, soyez sérieux juste cinq petites minutes. Vous n'avez jamais lu le Hobbit, le Seigneur des Anneaux, le Silmarillon ? Là, sans aucune contestation, on peut parler d'un monde RICHE. Ce qui n'est pas du tout le cas de la Dernière Terre, ni dans quasiment aucun livre d'ailleurs, et surtout pas dans ceux provenant d'auteurs français.
Exemple : Pages 12/13 : « Traduction de la berceuse merehdiane » « Sasn'mereihde ni nölsteen ».
Là encore, tous les auteurs fonctionnent sur un model identique. Parler de manière fugace de certaines choses sans approfondir réellement, voire même pas du tout. L'exemple ci-dessus en est une preuve concrète. D'où sort cette berceuse merehdiane ? Par qui a-t-elle été écrite ? A quelle époque ?....Aucune réponse. L'auteur essaye tout de même d'enrichir la chose en ajoutant le mot « traduction », puis, ajoute une phrase dans une langue inventée. Bien qu'au final il n'y ait pas grand-chose autour de cette pseudo langue. Mouais…bon, rien d'étonnant.
Depuis des années maintenant, et encore plus depuis le début des années 2000, les auteurs ont bien comprit une chose : la fantasy est devenu (malheureusement pour les puristes) un phénomène de mode et les textes qui en résultent sont dans 95% (voire plus) des cas, parfaitement pitoyables. En effet, tous ces auteurs se contentent de créer une histoire… et c'est tout. Pourquoi donc s'emmerder la vie à faire comme le Saint Patron du genre, J.R.R. Tolkien ? ->La perfection. Je rappel juste que l'écriture du Seigneur des Anneaux s'est étalée sur 12 ans, et celle du Silmarillon, sur une cinquantaine d'années, pour être finalement publié à titre posthume. Dans les écrits de Tolkien tout est lié et forme une cosmogonie parfaite. Qui peut-en dire autant ? Personne ! Même le Trône de Fer (qui pourtant compte sûrement plus de personnages que chez Tolkien) ne peut en dire autant. (D'ailleurs, même si je ne suis pas du tout un fan du Trône de Fer, je respecte la manière d'écrire de G.R.R. Martin (sauf parfois le langage ordurier des ses personnages), car il est selon moi, un des rares, peut-être même le seul auteur actuels qui sorte du lot parmi tous les affreux qui sévices…).
Voilà pourquoi, depuis Tolkien, les auteurs se contentent de créer une histoire, des personnages et, éventuellement une carte (souvent dérisoire). Cette facilité me dégoute profondément et je suis vraiment inquiet pour l'avenir de ce genre littéraire…A moins que quelqu'un trouve le courage de lui redonner ses lettres de noblesse…
Autre point important : L'auteur passe un temps fou à détailler tout et n'importe quoi, et ce, à outrance. Et plus particulièrement les moindres faits et gestes des personnages. Exemple, page 49 : « -Je ne t'ai pas félicité pour la démonstration de ce matin, dit Ghent.
L'abaissement des sourcils de Chair trahit une fugace incompréhension, remplacée par un faible sourire, vierge de toute vanité. Quelques fois, la fraîcheur de ses mimiques évoquait celle d'un enfant.
-Ton père est meilleur instructeur que l'homme Laenden. ».

Je n'ai rien contre les détails, mais là, c'est trop ! le moindre pet est décortiqué de haut en bas et de long en large. Autre exemple, toujours page 49 : « Cahir se retourna pour soulever le loquet. Il gratifia la stridence des gons d'un froncement de nez. »… Non mais sérieusement… Ca me rappel un extrait d'un bouquin de Marc Levi, lu par un acteur dans une émission de télé. Ce passage racontait, avec une pléthore de détails, l'histoire trépidante et rocambolesque d'un personnage en train de préparer un café…le tout sur une trentaine de lignes…
Quoi d'autre ? Ah oui ! Pourquoi les auteurs ne se donnent plus la peine d'inclure une table des matières ? Est-ce vraiment de la paresse ? Ou peut-être, pour faire comme tout le monde et ainsi suivre, et faire perdurer ces abominables effets de mode…

Quelques exemples me laissant sceptique :
-Page 15 : « électrisait les échines ». Rapport à l'électricité. Pas d'électricité dans ce monde ? Donc, anachronisme…
-Page 42 « singea la moue sévère… ». -> A savoir que « singer » vient de « singe » : pas sûr qu'il y ait des singes dans le « monde » inventé par l'auteur. Donc, incohérence.
-Page 43 : « fusilla du regarde ». Pas de fusil dans ce monde là ? Donc…Donc, anachronisme !
-Le chapitre « La fille de Tihl », où j'ai pu assister, complètement impuissant, à 7/8 pages de dialogues et de descriptions sur une histoire d'achat de tissu….
-Page 68 : « Maroquinerie » : A savoir que « Maroquin » : nom masculin, vient de Maroc. (Peau de chèvre tannée au moyen de produits végétaux,…..). Encore une fois, y-a-t-il un quelconque rapport avec le Maroc dans ce livre ? Je ne crois pas…
-Page 71 : « dit-elle en griffonnant une note rapide sur le calepin… ». Est-ce que les stylos à bille existent, ou est-ce que le personnage se balade en permanence avec une plume et un encrier ? Ou un crayon de papier peut-être ?
-Page 78 ; « impérieux ». La notion d' « empire » existe-t-elle dans ce monde ?
Il est 01h06 du matin et, il y a quelques minutes, j'ai enfin pu refermer ce livre définitivement… A la page 114. Pourtant cela faisait plus de deux mois que je n'y avais pas touché et je pensais (ou pas) pouvoir reprendre la lecture. Au final, je n'ai pas supporté plus de quatre pages.
Bref, je ne recommande ce livre à personne (ou peut-être juste à mon pire ennemi, et encore). En effet, l'auteur ferait bien d'arrêter de passer son temps à créer des objets dérivés (mugs, set de tables, oreillers, et j'en passe) et de se concentrer sur un travail littéraire bien plus sérieux et moins puéril, mais surtout, de créer un monde complet et vraiment riche. Voilà enfin une décision qui serait bien utile pour l'avenir de la fantasy…
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Gros coup de coeur

C'est un roman de dark fantasy qu'il me tient à coeur de vous présenter aujourd'hui. J'ai passé un excellent moment avec cette lecture, et l'avoir adoré me fait d'autant plus plaisir que Magali et Alex sont vraiment très sympathiques.

Cahir a quitté les Hautes-Blanches, un territoire en dehors de la Dernière Terre, afin de rejoindre la capitale. On le retrouve quelques temps plus tard à Tileh Agrevina, capitale des Cinq Territoires, où se déroule une grande parade militaire à laquelle il participe avec les quatrième année. C'est là qu'on rencontre Ghent, fils du Haut-Capitaine, qui lui est un deuxième année et coéquipier de Cahir. On suit leur quotidien entre leurs familles et leurs patrouilles jusqu'au jour où un événement vient perturber cette tranquille routine.

Magali développe dans ce livre une société complète. Une grosse première partie permet de planter le décor, de présenter les nombreux personnages, et de nous familiariser avec le monde que Magali a créé. Tout cela est décrit dans les moindres détails bien que je soupçonne de nombreuses surprises à venir dans les prochains tomes.

Du côté des personnages, Esaig m'a insupporté, tout comme Nelgoth de Tilh. Ils sont intolérants, détestables… Au contraire, j'aime beaucoup Cahir. Il fait son maximum pour s'intégrer dans cette société même s'il a des principes un peu rigide (ce que je comprends très bien). Il vient d'un territoire en marge de cette société et, de fait, se retrouve plus ou moins exclu. Malgré l'animosité de certaines personnes face à sa différence, il ne se laisse pas impressionner. Mais, ce n'est pas lui mon chouchou. Il s'agit de Reghia, la fille de Nelgoth. Elle est tout l'inverse de son père, et bien qu'elle craigne la réaction de celui-ci, elle n'hésite pas à avoir une relation très intime avec Cahir. Elle est courageuse et surtout d'une fidélité à toute épreuve. Enfin, je terminerais par Ghent. J'ai du mal à me décider si je l'apprécie ou pas. Je pense que je ne me ferais un avis définitif à son sujet qu'après avoir lu le deuxième tome. Et il y a bien d'autres protagonistes dont je ne parle pas ici, mais qui sont intéressants : Feor (un jeune fermier), Melgar (le tuteur de Cahir), Gayle (la soeur de Ghent), Solgar (le père de Ghent)…

Autre point que j'ai bien aimé : il n'y a pas de grande bataille ou de lutte violente pour le pouvoir. Il n'y a à priori pas d'ennemis extérieurs et ça change. Même si ça viendra peut être dans les tomes suivants, ça fait du bien d'enfin lire une fantasy sans guerre meurtrière. Ne vous attendez pas non plus à y trouver des dragons, des sorciers, des gobelins, et autres créatures magiques, il n'y en a pas !

La fin est pleine de promesses pour la suite. Il reste de nombreuses interrogations sur la suite des événements et pour cause, il y a encore cinq volumes. J'ai hâte de découvrir le deuxième opus qui m'attends d'ors et déjà dans ma bibliothèque.

Enfin, j'ai énormément apprécié les différentes annexes. La hiérarchie militaire et le glossaire permettent de ne pas se perdre dans les différents grades, les termes spécifiques à ce monde ou dans les nombreux protagonistes. J'ai ainsi pu profiter pleinement de ma lecture. Il y a également une préquelle qui raconte la rencontre entre Cahir et Melgar, son tuteur. Je n'en dirais pas plus là-dessus car cette préquelle va être adaptée en bande dessinée.

En résumé, cet ouvrage est un gros coup de coeur. Et je vais terminer par un dernier point très positif : la couverture. Elle est tout simplement sublime. C'est sûrement évident, mais je vous recommande vivement de découvrir cette série.
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Autant l'annoncer tout de suite, énorme coup de coeur pour ce roman !
J'ai été prise aux tripes par la plume de Magali Villeneuve dès les premiers chapitres, par l'ambiance, par l'histoire, par les personnages. Une plume toujours profonde, aussi bien dans la narration :

Puis, en une nuit, aujourd'hui était devenu hier, demain s'était mué en jamais. Kehlak allait se consumer enveloppé dans son avenir perdu : le drap qui aurait couvert sa couche nuptiale.

que dans les dialogues :

- Il faut le laisser se reposer.
- Mais...
- Mais il est convalescent, tu l'as entendu comme moi. Puis c'est assez pour aujourd'hui. Assez pour lui et assez pour toi. N'incendie pas le pont que tu bâtis de tes propres mains.

J'ai vécu pendant trois jours dans ce monde créé par l'auteur, maudissant les obligations qui m'éloignaient de mon livre. Mais si mes pieds étaient sur Terre, je peux vous dire que mon esprit et mon coeur restaient accrochés aux Cinq Territoires, entourés de la Dernière Terre. Pourquoi dernière ? Parce qu'elle n'est constituée que de brumes éternelles, mortelles. Quatre Territoires forment les Basses-Terres et sont protégées des brumes par une gigantesque muraille surmontée de remparts. Tandis que le dernier, loin au nord ( en Tranh ), ses montagnes sont tellement hautes, le climat tellement rude, que sa protection est naturelle : c'est Merehde, les Hautes-Blanches.

Cinq territoires donc, avec cinq peuples différents. Ils ont chacun leurs particularités, qu'elles découlent de leur physique ou de leurs traditions liées aux différences géographiques, climatiques, etc. Mais si l'entente entre les habitants des Basses-Terres se passe bien, il n'en va pas de même avec ceux de Tranh, ces Merehdians qu'ils surnomment Giddires, comme on cracherait une insulte. Ces derniers sont incompris, donc craints, mais surtout méprisés. On va ainsi aborder toutes les facettes du racisme.

Et l'on va suivre Cahir, cet enfant Merehdian, adopté à l'âge de dix ans dans des conditions mystérieuses par le Haut-Garde Melgar qui va le ramener chez lui, à Tileh Agrevina, la capitale des Cinq Territoires. Cahir a grandi puis intégré la prestigieuse armée des Arpenteurs. Ceux qui ont l'insigne honneur d'effectuer des rondes afin que les remparts soient gardés sans interruption. Enfin, intégré c'est un bien grand mot, car aux yeux de presque tous, il reste le Giddire : le paria.

Magali Villeneuve campe des personnages d'une profondeur extrême. J'ai développé une empathie énorme pour presque tous, quant aux méchants je les haïs du fond du coeur.
Cahir bien sûr, d'autant plus que rien ne lui sera épargné à ce pauvre gamin. Dieu que j'ai souffert pour lui ! Des envies de sévices contre l'auteur m'ont animées plus d'une fois...
Mais aussi tous ceux qui gravitent autour de lui. Son ami Ghent, son amante dont je tairais le nom car ce serait spoiler le début du roman, Solgar le père de Ghent, et surtout le si froid Melgar. Ce dernier va prendre de l'ampleur tout du long de cet opus. Ce sont les personnages principaux, mais il n'y a pas qu'eux. Bien d'autres interviennent aussi, ils sont passionnants et fort bien décortiqués même si, pour certains comme Feor et Ved, on ne sait pas encore leur rôle. L'écriture de l'auteur est tellement prenante que les pages défilent, on les savoure toutes, même celles qu'on ne comprend pas. Nul doute que l'on saura plus tard.

J'ai adoré également la vision de la dynastie régnante de ce monde. L'Igilh, chef suprême, Haut-Commandeur des Cinq Territoires, est un jeune adolescent. Il régnera jusqu'à ses trente ans, âge auquel il devra abdiquer en faveur de son fils qui aura été préparé à cette lourde tâche depuis son plus jeune âge, comme lui. Il deviendra alors simple conseiller, comme son père, son grand-père, etc. Encore faut-il qu'il ait un fils, et rapidement !

J'ai adoré ce monde qui se déroulait sous mes yeux grâce aux descriptions fabuleuses de Magali Villeneuve. On sent véritablement derrière la plume, l'artiste avec ses crayons, ses couleurs, son sens des détails mais aussi des paysages grandioses. À l'image de la couverture magnifique créée par Alexandre Dainche. Même si dans ce premier opus on ne découvre pas tout de ce monde, les bases sont posées, les repères pris et on est avide de poursuivre plus avant cette saga.

Oui, j'ai tout aimé dans ce premier volume, même si le dernier chapitre m'a arraché de vraies grosses larmes. Je pressens une suite qui va aller crescendo. Il y a encore tant de mystères, tant de points d'interrogations, tant de choses à découvrir encore. Il y a surtout tous ces personnages que je ne veux plus quitter. le tome 2 est déjà entre mes mains et ce ne sera pas pour bientôt comme je dis souvent, mais pour maintenant. Tout de suite !

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[...] Pour conclure, "L'Enfant Merehdian", premier tome de la Dernière Terre par Magali Villeneuve me laisse à la fois frustrée et curieuse. Frustrée car je n'ai pas réussi à situer l'intrigue et à comprendre l'univers, mais curieuse car Cahir est un personnage vraiment attachant et intrigant.
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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Je n'ai vraiment pas accroché à cette lecture. Je conçois que certains l'ont apprécié, c'est d'ailleurs après avoir vu toutes les bonnes critiques que je me suis penchée sur son cas. Mais, non, rien à faire, malgré toute ma bonne volonté, je suis restée complètement imperméable à l'histoire qui se déroulait au fil des mots, sous mes yeux ennuyés.

J'ai eu du mal à finir ma lecture (à vrai dire je l'ai même mise de côté pendant près de deux mois…). Je n'ai pas trouvé ce que je cherchai dans ce livre, qui peut se résumer en un mot (ou 3, m'enfin c'est façon de dire) : de l'action que diable ! Bon, il me manque également quelques autres trucs superflus du genre : des personnages attachants, la puissance d'une quête grandiloquente (et hypothétiquement sans espoir), des batailles héroïques, des créatures mystiques badass, et surtout, SURTOUT, du langage de paysan.(c'est le détail qui a toute son importance). C'est un peu trop propre. le niveau de langue des citadins instruits est le même que celui du paysan sorti du fin fond de sa campagne (tout le monde parle pareil et avec des beaux mots et des longues phrases et joue de l'implicite –pas comme moi quoi). Crédibilité : 0 pointé.

Mon gros problème, c'est que ni l'univers, ni les personnages, ne m'ont plus. Et pourtant, il y en a pléthore de personnages et puis, on ne peut pas dire qu'ils ne soient pas développés, ni que l'univers soit incomplet. Car c'est bien le contraire, tout est hyper travaillé, construit en profondeur. Seulement voilà, je n'ai pas été émue, touchée, transportée. Et c'est un peu ce que j'attends d'une histoire.

Malgré un univers riche et un style d'écriture recherché, ce livre a été une déception pour moi.

Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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Je dois dire que je commençais ce livre avec quelques appréhensions : on m'avait prévenue qu'il s'agissait d'un tome essentiellement descriptif, centré surtout sur la description plutôt que sur l'action. Et ça me faisait vraiment peur, puisque c'est précisément pour cette raison que je n'ai jamais réussi à lire le Seigneur des Anneaux (et pourtant Dieu sait que j'ai essayé !) Mais je me suis quand même lancée, vaillamment, et il s'est avéré que j'avais eu peur pour rien, finalement.

Bon, je mentirais en disant que ça a été facile dès le début. Dans les premiers chapitres, j'ai eu un peu de mal à assimiler tous ces personnages, leurs fonctions, leurs relations, etc. D'ailleurs même à la fin, j'avais parfois encore quelques difficultés à resituer certains personnages secondaires. Mais rien de bien grave. En plus, il y a même un petit glossaire pour s'y retrouver (sauf qu'il est à la fin du livre, du coup je n'ai découvert son existence qu'à la fin de ma lecture et il ne m'a pas servi à grand-chose. Mais il est là quand même, c'est important de le noter).
Les longues descriptions en revanche ne m'ont posé aucun problème, pourtant je suis loin d'en être fan habituellement. Mais le premier métier de Magali Villeneuve est illustratrice, et ça se ressent dans sa façon d'écrire : ses descriptions sont si imagées et d'une telle minutie qu'on a vraiment l'impression d'avoir les lieux, les objets ou les personnages devant les yeux. C'est une plume qui vous envoûte et vous transporte dans son univers doucement mais sûrement, sans même que vous ne le réalisiez. Je ne me suis rendue compte que j'étais sous le charme que vers le tiers du roman, au moment où un personnage frôle la mort et où je me suis dit « Hein mais non mais c'est pas possible, JE VEUX PAS QU'IL MEURE !! » Mais je pense que le charme avait opéré bien avant déjà, il l'avait juste fait à mon insu.

Je pense qu'il vaut mieux se glisser dans L'enfant Merehdian en en sachant le moins possible sur la trame de l'histoire, c'est pourquoi je ne vais pas m'appesantir dessus. Juste, en quelques mots : nous nous trouvons dans un univers découpé en cinq territoires : les Endérines, les Gamarides, le plateau Agrevin, les plaines de Tilh et les Giddires. Tous ces territoires, à l'exception du dernier sont protégés par des remparts contres les hostiles brumes extérieures. Ce sont les Arpenteurs qui sont chargés d'assurer des tours de garde sur ces remparts. de quoi protègent-ils exactement, on n'en sait rien, puisque les brumes ne sont pas une menace à proprement parler, mais quoi qu'il en soit, devenir Arpenteur est le moyen le plus rapide pour monter dans l'échelle sociale. Parmi les hommes occupant cette fonction, on trouve Cahir, seul Giddire en territoire Agrevin, constamment victime du racisme et de brimades en raison de son apparence et de son état d'esprit très différent de celui des locaux. Néanmoins, il développe une forme d'amitié avec Ghent, le fils du Haut-Capitaine (la plus haute position militaire).

Ce premier tome est essentiellement consacré aux portraits psychologiques des personnages et au développement des relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres. C'est un énorme travail qu'a fourni là l'auteure. Tous les personnages sont fouillés en profondeur, autant dans leurs bons côtés que dans leur noirceur. Et c'est aussi ça que j'ai apprécié, le fait qu'aucun ne soit tout blanc ou tout noir.
Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, mais si je ne devais en retenir que quelques uns, il y aurait sans aucun doute Cahir, qui m'a plu pour son côté rebelle et sauvage mais qui m'a également beaucoup touchée par la fragilité qu'on ressent même s'il essaie de la dissimuler. Apprécier Cahir m'a fait du même coup apprécier Melgar Cenerianh, le Haut-Garde qui l'a recueilli quand il était enfant, puisque la relation entre les deux est vraiment très belle et très touchante. Je nommerai également Reghia dans la liste des personnages que je retiens, cette fille d'un riche et puissant marchand des plaines de Tilh est beaucoup plus forte et a beaucoup plus de caractère que ce qu'il n'y paraît au premier abord. Enfin, j'accorderais aussi une place à Feor, un paysan Gamaride dont le rôle dans l'histoire est encore flou mais dont le caractère m'a beaucoup plu et m'a beaucoup fait sourire.

L'enfant Merehdian n'est pas un roman qui se lit vite, puisqu'à aucun moment vous n'êtes emporté par l'action, mais c'est un roman qu'on prend plaisir à lire lentement, en savourant chaque ligne. Si le début a été un peu difficile, ça vaut vraiment le coup de s'accrocher dans les premiers chapitres, le temps que le charme opère. D'ailleurs, ces petites difficultés initiales ne m'empêcheront pas d'accorder la mention coup de coeur à ce roman qui m'a transportée et m'a laissé un petit sentiment de vide une fois refermé. Et maintenant que les présentations sont faites, ce ne devrait être que pur plaisir de lire les tomes suivants (qui, si je ne dis pas de bêtises, seront au nombre de cinq).


Je vous le recommande si : vous êtes amateur de fantasy et si les longues descriptions et l'absence d'action ne vous font pas peur.
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Cette saga est juste géniale !
Je viens à peine de finir ce premier tome et je n'ai qu'une envie, être à demain pour entamer le suivant !
Nous suivons dans celui-ci la vie de Cahir, un jeune homme rebelle et peu enclin à accepter les obligations et les ordres qui incombent à son statut d'Arpenteur de la cité. Celui-ci, récupéré par un haut-gradé alors qu'il était enfant, reste rejeté par tous à cause de ses origines Giddires, si différentes des leurs. Mais, nous y faisons aussi la connaissance d'autres personnages qui vont jouer un rôle prépondérant dans cette histoire surprenante, notamment Ghent, le fils du Haut-Capitaine qui va peu à peu se rapprocher de lui. Mais, des évènements tragiques vont tout à coup bouleverser cet ordre bien établi...
Tout d'abord, cette saga m'a interpellée dès sa sortie fin 2012, et depuis tout ce temps, je ne l'oubliais pas, et ne démordais pas de l'envie de me la procurer. Et merci à mon intuition pour cette sublime découverte. Un pur bonheur que de lire ce roman!
Je vais essayer de vous expliquer tout ce que j'ai ressenti. J'ai commencé ma lecture, pas forcément fluide au début du fait du type de langage utilisé et de la richesse des personnages. En effet, le début du roman sert à les décrire et à les asseoir dans le récit. Je me disais donc que c'était super bien écrit mais qu'il me manquait un peu d'action quand... énorme bouleversement, je ne l'ai pas vu venir celui-ci, et là, je me suis demandée, mais mon dieu, c'est bien l'histoire de folie que je m'attendais à découvrir ici ! Et pourtant, rien dans le résumé ne le laissait présumer. C'est donc au bord de l'hystérie et coupée en pleine lecture par un appel impromptu, que j'ai dû soulager ma crise auprès des auteurs (lol) et ensuite me replonger avec avidité dans ce récit qui venait de déclencher tant d'interrogations et de possibilités dans mon esprit...
De plus, je me suis vraiment attachée à certains personnages, il en faut des bons et mauvais pour que ceux-ci ressortent, et ils sont tous dépeints admirablement bien. Je suis totalement fan de Reghia et de Cahir pour l'instant, j'ai pleuré à la fin bien sûr, pour Ghent je reste encore dubitative, ne sachant de quel côté il va tourner, et Feor est prometteur... Enfin bref, que du bon, du très bon, j'ai du mal à trouver ce qui a pu me gêner, peut-être un descriptif un peu longuet les 100 premières pages, mais en même temps, je ne vois pas d'autres possibilités d'installer l'histoire et ses protagonistes autrement.
Une magnifique histoire d'amour, d'amitié, d'honneur, de fierté, de fantastique, de dépassement de soi, de non-dits et de mystères, qui nous entraîne irrémédiablement vers la lecture immédiate du second tome! Un énorme coup de coeur donc!! Merci à Magali et Alexandre pour ce petit bijou! :)
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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