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4,23

sur 80 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je vais essayer de ne pas être totalement enthousiaste. Parce qu'après, les gens qui n'ont pas lu le livre, avec tout ces avis passionnés, ils vont dire qu'ont nous a payé pour.

Que nenni!

Le tome 1 de la dernière terre nous transporte dans un univers complet, étriqué par les moeurs agrevines et par un mur qui ceint tout le monde "civilisé".
On nous présente de nombreux personnages, tous très profonds. J'ai rarement vu des personnages aussi humains et aussi bien rendus. C'est la grande grande force du récit. Je ne ferais pas le détail parce qu'ils m'ont tous tour à tour émue, énervée, fait rire. (allez, j'avoue quand même un amour certain pour Melgar et un léger rejet de Ghent)
Le style de l'auteur rend tout précisément, en peu de mots mais en mots percutants et ma foi, assez poétiques en soi.

S'il est vrai qu'il ne se passe pas grand chose, découvrir les liens entre tous devient passionnant. Bien que certains ne se soient pas encore rencontrés et dont on ne voit pas forcément la place.

Et le manque d'action pure ne signifie pas manque d'histoire, car en fond se trament des événements graves et mon dieu, qu'est-ce que ça m'intrigue! Les infos ne sont pas données mais distillées.

Je ne suis qu'impatience pour la suite.
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L'enfant Merehdian est un coup de coeur comme je n'en avais pas eu depuis un grand moment. Il fait d'ailleurs une entrée fracassante dans mon top 6 des livres à emporter sur une ile déserte, entre Terre Natale de Salvatore et Légende de Gemmell. J'ai su que j'étais conquise dès la lecture du prologue.

Ce roman est qualifié de Trône de Fer français et je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu réducteur. Non pas envers la saga, que j'adooore, mais je trouve juste que le roman de Magali Villeneuve devrait se suffire à lui même, il n'a besoin d'aucune comparaison. Bon d'accord, j'abuse un peu, « Le Trône de Fer français » c'est un beau compliment, surtout quand on est une des illustratrices de la firme, entre autres !

Aussi, L'enfant Merehdian est le premier tome d'une saga qui en comportera six. Puisqu'on en parle, ne vous attendez pas à un remake du Trône de Fer en ce qui concerne le temps d'attente entre les romans. Sur le site de la Dernière Terre, les dates des tomes suivants sont déjà annoncées ! Ce sera donc un tome par an, même si, après la lecture du premier tome, ça me semble déjà beaucoup !

C'est d'ailleurs complétement injuste envers ma lecture suivante, qui m'a semblé bien fade en comparaison. Il n'y a pas à dire, le style de l'auteur, c'est important. Et celui de Magali Villeneuve est parfait. Elle ne décrit pas les paysages, ni les personnages : elle les peint. Les mots s'enchainent si bien qu'on ne peut qu'être captivé. Et quand, en plus, c'est pour servir une si belle histoire...

J'avais vu quelques critiques qui reprochaient au roman quelques longueurs, ou qui trouvaient que l'action n'avançait pas assez vite... Et je crois que nous n'avons pas dû lire le même roman. Tout est si fluide ! Je n'ai pu que le lire en un jour ...et une nuit. Je ne pouvais décemment pas dormir sans avoir terminé ce livre et j'ai été horrifiée de ne pas avoir le second tome sous la main pour enchainer aussitôt, car si je l'avais eu, je l'aurais fait, tout six heures du matin qu'il était !

Il faut comprendre que c'est un premier tome sur six, alors certes, il est un peu descriptif, mais c'est loin d'être dérangeant, bien au contraire. Il nous présente les moeurs et les lois qui régissent la ville de Tileh Agrevina, en pays Agrevin, qui fait partie des quatre pays protégés de la Dernière Terre par un immense rempart, appelé la Cuirasse. Mais protégés de quoi ? Les jeunes Arpenteurs qui veillent sur la Cuirasse semblent se le demander autant que nous. Les Arpenteurs sont donc de jeunes hommes qui surveillent le fameux rempart, et qui n'aspirent qu'à monter en grade. À la fin du roman se trouve un descriptif détaillé des grades en question que je vous laisse découvrir. En quelques mots, le novice devient Arpenteur, lequel peut devenir Aguerri après cinq années. On peut rester Aguerri à vie, mais on peut aussi devenir Haut-Garde, et enfin, il reste une seule place pour le Haut-Capitaine. Seuls quatre des pays sur les Cinq Territoires se trouvent du bon coté du rempart. le pays Giddire doit se débrouiller seul face à la menace discrète de la Dernière Terre. Les Giddires sont un peuple plus que méprisé, surtout en terre agrevine où se déroule l'action principale.

On suit donc principalement deux jeunes Arpenteurs que tout oppose : Ghent, fils du Haut-Capitaine, beau jeune homme apprécié et respecté de tous, et Cahir, seul Giddire au sein des Arpenteurs, seul Giddire de Tileh Agrevina. Si vous avez suivi, vous comprendrez que la vie de ce dernier n'est pas facile, et qu'il souffre d'un racisme constant de la part du peuple agrevin. Il est assez renfermé sur lui même, un peu agressif et peu enclin à entrer dans le moule de perfection et de rigueur agrevine. Mais peut-on le lui reprocher, quand son quotidien se compose d'oeillades assassines et répulsion constante ? Malgré tout, il semble trouver chez Ghent un compagnon agréable et, peut-être même, un ami...

Si le jeune Giddire vit de l'autre coté du rempart, c'est parce que Melgar Cenerianh l'y a emmené, lorsqu'il l'a trouvé, enfant, abandonné. Melgar est un Haut-Garde pour qui le mot rigueur semble avoir été inventé. Tout semble l'opposer à Cahir, et leur relation est d'ailleurs troublante bien qu'extrêmement touchante, et j'en ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois. Okay, je mens, j'en ai pleuré à chaudes larmes.

Tous les personnages, qu'ils soient secondaires ou principaux, sont fouillés et tout en nuances. S'il y a bien une chose que je n'apprécie pas, c'est un personnage parfait en tout point. Pas de risque, ici, de trouver un cliché quelconque.

Il y a donc Melgar, qui nous touche malgré sa froideur, qui agit et ne parle que quand il le faut vraiment. Et c'est pourtant celui qui m'a arraché le plus de larmes. Elle est douée, Magali Villeneuve, très douée...

Il y a aussi Solgar, Haut-Capitaine et père de Ghent, qu'on découvre à la fois comme père de famille et mari comblé et comme homme de pouvoir. Lui, tout comme sa femme, sont des amis de Melgar. Ils forment un couple attachant auquel on ne peut pas reprocher grand chose. Il y a peu à dire sur Gayle, la soeur de Ghent, et en même temps je ne peux pas croire qu'elle soit si présente sans être importante.

Je ne me suis pas attardée sur Nelgoth de Tilh, ni sur sa fille Reghia, parce que j'avais peur de trop en dire. Les dernières phrases du livre les concernant m'ont tout simplement fait oublier de respirer. Je pense que ça en dit assez long comme ça !

Et puis il y Feor que j'attendais désespérément. C'est celui qu'Alexandre Dainche, co-scénariste et illustrateur du roman, a choisi de représenter sur la dédicace de mon exemplaire. Apparemment écarté de la trame principale, on sent bien qu'il sera plus présent par la suite. J'attends de voir avec impatience ! (pourquoiiiiiiiii j'ai pas le tome deuuuux)

Aussi, il y a très peu de place accordé à la romance dans ce tome un. Souvent en fantasy, les auteurs aiment à parler d'honneur et d'amour toutes les deux pages. Ici, il n'y a véritablement qu'une histoire qui importe, touchante, mesurée, qui faisait trembler mes mains alors que je tournais les pages. Je ne vous en dis pas plus, ça vaut le coup d'être découvert au cours de la lecture, et c'est tellement bien fait !

Un petit mot sur l'illustration, magnifique, qui rend ce roman aussi beau que son contenu et qui m'a attiré en premier lieu. C'est le travail d'Alexandre Dainche, qui n'est pas seulement illustrateur, mais bien co-scénariste, comme je l'ai déjà dit plus haut. C'est donc, si j'ai bien compris, leur histoire à tout les deux, où Magali écrit et Alexandre illustre. Et c'est un duo qui fonctionne ! Magali Villeneuve et Alexandre Dainche sont modestes, gentils et abordables. N'hésitez pas à leur faire plaisir en leur faisant savoir que vous avez apprécié leur travail, ou en leur offrant un fanart. Couple d'illustrateurs, ils en seront très touchés.

Et si je peux me permettre un conseil, n'hésitez pas à rejoindre la page Facebook du livre. Vous y trouverez des illustrations qui complèteront le travail réalisé dans le petit livret d'illustrations fourni avec le livre, ainsi que des bonus plus qu'appréciables et parfois même très drôles !

Enfin, vous l'aurez compris, L'enfant Merehdian est un coup de coeur. Je sais que j'en ai dit beaucoup sans pour autant trop en dire, et c'est volontaire. Parce qu'il y a encore tant à dire ! J'espère que vous serez aussi charmés que moi. Si vous aimez la dark fantasy, n'hésitez pas une seule seconde. Si vous aimez la fantasy, vous adorerez. Si c'est pas du tout votre style, lisez le quand même, il vous fera changer d'avis.

J'ajouterais, pour finir, que Magali Villeneuve est donc aussi illustratrice, et une des meilleures que je connaisse. Je vous conseille donc d'aller visiter ses différents sites pour en apprendre plus sur ses deux activités. J'ai quelques unes de ses illustrations (dédicacées, allez, je me la pète) sur papier glacé et ça vaut vraiment le coup !

Ce livre m'a donc emportée bien plus loin que vers les « confins du rêve », comme le disait Magali sur sa dédicace, et ce n'est que le début.
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Premier tome d'une saga qui en comportera six, L'Enfant Merehdian est un des rares titres (de fantasy ou non) m'ayant réellement touchée. le dernier en date remonte à plusieurs années maintenant et m'avait fait verser quelques larmes ; je parle bien sûr (pour ceux qui me suivent depuis quelques temps) du magnifique des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Un point commun entre ces deux livres de genres complètement différents ? le réalisme du (ou des) personnage(s) conduisant à une immense empathie pour lui (ou eux).
Ici, ne vous attendez pas à suivre une communauté de créatures merveilleuses partie dans une quête pour combattre le « Mal » ou à des dizaines de combats héroïques entre deux camps… non. L'Enfant Merehdian nous offre une plongée dans le quotidien de ses nombreux personnages (principaux ou non), qui, riches d'une histoire respective, deviennent de véritables camarades de lecture qu'il est difficile de laisser partir lorsque l'on tourne la dernière page…

En ouvrant ce premier tome, je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais certainement pas à ce que j'ai trouvé. Quand on me dit fantasy, j'ai tendance à imaginer un remake du Seigneur des Anneaux avec des oreilles pointues, des pieds poilus et une armée de gros méchants qu'un magicien avec une longue barbe parvient à repousser in extremis (je sais, c'est assez réducteur). Mais, ici, contre toute attente, point d'elfes, de nains ou autres hobbits joufflus… non. Juste des humains, différents d'une région à l'autre, mais humains tout de même. Tous (ou presque) vivant à l'intérieur du rempart qui délimite le monde « civilisé » d'un pays de brumes assez mystérieux… Je ne vous cache pas qu'il semble s'y passer des choses malgré ce que l'on essaye de faire croire à la population… Voilà un des premiers points d'intérêt de cette saga et si le lecteur touche du doigt une ou deux révélations dans ce premier opus (avec la scène de l'attaque et ce qui en découle), sa curiosité est loin d'être assouvie… il me tarde tant d'en apprendre plus dans les tomes suivants !
Le lecteur entre donc dans une société humaine très hiérarchisée, notamment dans la capitale qu'est Tileh Agrevina. C'est dans cette ville installée au bord du rempart que l'on passe le plus de temps. On découvre, dès le premier chapitre, le grand évènement du pays : la Grande Relève qui marque le début d'une « nouvelle année » pour les « militaires ». Les aspirants ayant réussi la présélection deviennent novices pendant une année puis intègrent la première année des Arpenteurs… Au bout de cinq ans, ceux-ci deviennent des « Aguerris » et peuvent continuer à monter en grade (mais les places sont rares et chères). Tout ce petit monde (et ça en fait pas mal !) sont chargés de protéger la capitale (et le reste du pays puisque l'on comprend que l'armée est présente dans chaque ville)… mais de quoi ? de ce qui pourrait surgir des brumes au-delà du rempart ? C'est ainsi que, chaque jour et chaque nuit, des Arpenteurs arpentent (hehe, logique !) le rempart… et tout semble tranquille depuis un très long moment… jusqu'au jour où trois jeunes gens sont attaqués par… un loup ? Mais est-ce vraiment un loup ? Ah ah… telle est la question !

Deux de ces jeunes hommes font partie des personnages principaux de notre histoire : Ghent, le fils prodige du Haut-Capitaine Solgar (le plus haut grade avant l'Igilh, celui qui fait office de « roi ») et Cahir, le jeune étranger mal-aimé, seul Giddire vivant dans la capitale. Mais, malgré tout ce qui les sépare (jusque dans le physique), ces deux-là semblent avoir lié une certaine amitié… qui n'est pas pour plaire à tout le monde à Tileh Agrevina.
Ce ne sont pas moins d'une dizaine de personnages « secondaires » qui gravitent autour de ces deux principaux. Mais, malgré le nombre, tous sont brillamment croqués et offrent un petit quelque chose d'unique et de marquant. Ghent vit donc avec son père Solgar (le Haut-Capitaine), sa mère la lumineuse Dorgah et sa soeur aînée, la très timide et réservée Gayle. Très apprécié de ses camarades Arpenteurs, il passe beaucoup de temps avec Esaig, un jeune homme qui aime jouer les séducteurs… et qui ne se gêne pas pour montrer que la présence de Cahir dans sa cité ne lui plaît pas. Et comme le beau Ghent est un parti intéressant, il a été choisi par Nelgoth (le commerçant le plus riche de la ville) pour son unique fille, Reghia. Au début uniquement présentée à travers les yeux du jeune premier qui ne l'apprécie pas, la jeune fille semble assez antipathique et puis, le lecteur apprend à la connaître au fil des pages et comprend vite qu'elle mène une vie secrète… Si Ghent est bien entouré et apprécié de tous (sauf de sa promise), ce n'est pas du tout le cas du jeune Cahir, très isolé dans cette ville qui n'est pas la sienne.
Recueilli par Melgar (un Haut-Garde, meilleur ami de Solgar) alors qu'il n'était qu'un enfant abandonné à la frontière du pays Giddire ; il ne parvient pas à s'intégrer aux autres agrevins, malgré toutes les années passées parmi eux et son talent en tant qu'Arpenteur. Différent à tout point de vue, Cahir ne souhaite adopter ni le physique de la caste à laquelle il appartient (cheveux courts, habits impeccables), ni les façons de faire à Tileh Agrevina. Parce que sous ses airs revêches, Cahir brûle de se rapprocher de son ami Ghent ou de son « tuteur » Melgar, parce que dans son lointain pays, on serre ceux qu'on aime dans ses bras et on sourit largement à ceux qui nous font face. Mais dans la capitale aux rues impeccables, les hommes sont de marbre et aucune émotion ne doit transparaître. Et lorsqu'un problème survient, rien ne doit se savoir, tout doit être étouffé dans l'oeuf. Cahir étouffe dans cette capitale qui brime tous ses habitants… heureusement, il a trouvé une personne qui le comprend et qui semble partager quelques traits de son caractère ; mais vous vous doutez bien qu'il s'agit évidemment de la dernière personne qu'il devrait approcher !
Je n'oublie pas de vous citer deux autres personnages que l'on rencontre assez tardivement dans la lecture (aux alentours de la page 200). Au départ, je n'avais pas envie de faire leur connaissance parce que je voyais seulement que leurs aventures sur le plateau des Gamarides, m'empêchaient de retrouver Cahir et compagnie à Tileh Agrevina (et je peux vous dire qu'on les rencontre à un moment clef, en plus !). Et puis finalement, j'ai adoré le personnage de Feor, jeune homme solitaire bourré d'humour, travailleur infatigable qui doit supporter un meilleur ami un peu fainéant, Ved. Dans les derniers chapitres, il lui arrive une aventure assez… étrange. Et qui n'est pas, à mon avis, sans lien avec ce qui s'est passé sur le rempart à Tileh Agrevina… mais j'imagine que j'en saurai plus dans le tome suivant !

Je pourrais vous parler encore des heures de chaque personnage et des liens qui les unissent… mais je vais m'arrêter là en répétant que la force de ce premier tome, ce sont eux. Parce qu'ils sont si bien croqués, parce qu'ils sont présentés avec tant de réalisme, qu'on ne peut s'empêcher de suivre leurs aventures à leurs côtés. Je me suis surprise plus d'une fois à me croire dans les rues ou sur le rempart de Tileh Agrevina, près de Cahir, à ressentir exactement ce qu'il pouvait ressentir, lui. Tout ce qui lui arrive a donc eu beaucoup de prises sur moi et je ne peux m'empêcher de souligner l'émotion d'une des dernières scènes du texte, celle qui met en scène un Melgar insoupçonné (parce que derrière le Haut-Garde de marbre, se cache un homme sensible et finalement très attaché à Cahir). Merci à Magali Villeneuve pour cette scène furtive mais d'une grande émotion. J'ai bien failli verser ma petite larme en découvrant le geste de Melgar (qui signifie tant…).
Derrière cette dizaine de personnages, c'est tout un réseau de liens qui se créé. Tous sont liés d'une façon ou d'une autre : ils sont amis, ils font partie de la même famille, ils sont amants… mais les habitants de Tileh Agrevina ont une telle façon de concevoir les liens entre humains que chaque relation a un sens bien particulier et ne peut qu'être intense. Et le simple fait d'écrire ces mots aujourd'hui, quelques jours après ma lecture, me rappellent toutes les émotions fortes ressenties lorsque je tournais les pages ; et j'en suis encore toute chamboulée.

Vous l'aurez compris, mon immersion dans ce premier tome a été totale. Et intense. Grâce aux personnages évidemment, mais ils ne seraient rien sans la plume précise et maîtrisée de l'auteure. Les descriptions sont détaillées, toujours justes et percutantes. On sent que Magali Villeneuve est avant tout illustratrice. C'est très visuel, perceptible voire palpable.
Et je fais une petite comparaison avec ma lecture précédente - La Liste de Siobhan Vivian - publiée chez un « grand » éditeur, qui souffrait non seulement de défauts sur le fond (mais ça, c'est subjectif) mais surtout de gros problèmes sur la forme (concordance des temps pour la traduction, nombreuses grosses coquilles…)… et je peux vous assurer que si, comme moi, vous êtes tatillons, vous pouvez vous jeter sur La Dernière Terre (ou sur un autre titre de L'Homme Sans Nom). Il reste certes une ou deux coquilles mais que ce soit sur le fond ou sur la forme, les textes sont travaillés jusqu'au bout. L'équipe est passionnée par ce qu'elle fait et croit en ce qu'elle publie ; ça se sent et ça ne peut être que positif pour la lecture.

Je conclurai par ceci : j'avais peur de ce premier tome qui semblait assez « contemplatif » et qui, selon certains lecteurs, manquait parfois d'un peu d'actions… et oui, c'est vrai, l'accent est mis sur la psychologie des personnages. Mais pas n'importe quels personnages… je les ai tellement adorés (surtout Cahir) que les quitter à la dernière page a été un déchirement ! Je me suis attachée à eux et aux liens qui les unissent et il me tarde très sincèrement de les retrouver dans le deuxième tome ! Il me tarde également d'en apprendre plus sur cette créature surgit des brumes… mais que se passe-t-il derrière le rempart ?!
Lien : http://bazardelalitterature...
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Je ne m'imaginai pas connaitre un tel engouement pour une saga avant de commencer ce petit chef d'oeuvre. Comment dire… je n'ai pas lu L.D.T, je l'ai littéralement englouti !

Comprenez bien que ce roman est le premier tome d'une saga qui doit compter six volumes, les deux premiers sont d'ores et déjà publiés et le troisième est prévu pour courant 2015. Ce qui est le plus difficile quand on apprécie autant une saga c'est l'attente entre les tomes ! Pour ma part je n'ai pas encore ce problème car le tome 2 m'attend bien sagement dans ma PAL, mais pour la suite ça risque d'être plus compliqué o_O

Tout d'abord je voudrais mettre l'accent sur l'univers, j'ai eu la chance de me procurer l'un des exemplaires vendu avec son livret et j'avoue que les illustrations à elles toutes seules m'ont déjà sérieusement donné envie de plonger dans le livre ! du coup, je suis allée fouiner sur le net et j'adooore tout particulièrement le coup de crayon de Magali Villeneuve, il se dégage quelque chose de profondément humain de ses personnages. Leurs expressions, le regard, l'attitude, la finesse des traits (quasi photographique) est absolument magique. J'ai tellement aimé contempler les personnages que je me suis attachée à eux avant même d'entamer le premier chapitre, c'est pour dire !!

À l'instar de nombreux autres premier tome, cet opus est avant tout introductif, il nous permet de prendre le temps de nous familiariser avec ce nouvel univers. En gros : Ce monde est constitué de cinq territoires, les Endérines, les plaines de Tilh, et les plateaux des Gamarides et d'Agrevin qui sont tous les quatre ceinturés par une immense muraille (la Cuirasse) surveillée nuit et jour par les Arpenteurs. Derrière cette Cuirasse, s'étend le cinquième territoire : le pays Giddire.
Mais pourquoi ce pays est-il seul derrière ces remparts ?
Et de quoi les Arpenteurs protègent-ils si ardemment leur contrée ? Même eux semblent l'ignorer.
Et pourquoi les quatre autres terres méprisent-ils tant le peuple Giddire qui vit au-delà de la Cuirasse ? Que craignent-ils ?

L'univers crée par l'auteure est tout bonnement addictif ! Il fourmille d'éléments, de détails, tout est construit, structuré, très complexe également, et qu'est-ce-que j'ai aimé m'y plonger ! L'action se déroule principalement à Tileh Agrevina là où sont formés les Arpenteurs. L'on comprend également que ces derniers ont un rôle très important au sein de cette civilisation. Tout tourne autour de cette corporation de militaire. Ces arpenteurs novices ou aguerris qui se sont engagés pour protéger les quatre territoires encerclés par la Cuirasse. D'ailleurs, à plusieurs degrés hiérarchiques, la plupart des personnages de ce premier opus sont des Arpenteurs.

L'action n'est pas omniprésente, loin de là. Et l'intrigue met un peu de temps à apparaître et même après (une fois que LE truc est arrivé), l'on sent plus une espèce de menace latente qu'une série d'action au sens propre du terme. Nous sentons qu'il se passe quelque chose d'anormal, et qu'il faudrait prendre peur, mais de quoi exactement ?! Pour ma part, j'ai été bien plus préoccupée par le sort de certains personnages plutôt que par LA chose qui a provoqué LE truc !!! (D'accord vous n'y comprenez rien, mais vous savez ce qu'il vous reste à faire, hein !!)

Donc vous l'aurez compris, l'auteure prend le temps de nous présenter ses personnages et son univers. Mais c'est aussi ce que j'ai aimé ; prendre le temps… Et nous prenons plaisir à faire connaissance avec les différents individus qui peuplent cette saga. Chaque personnage est brillamment dépeint, on apprend à les aimer ou à les détester, d'autre nous font découvrir des facettes insoupçonnées et se dévoilent brusquement. Mais si je devais nommer LE personnage de ce roman, pour moi ce serait Cahir. Ce jeune homme auquel je me suis attachée dès les premières lignes, l'effronterie dont il use à volonté, son intelligence, sa solitude, sa bravoure, l'hostilité dont il est la victime de part ses origines et son physique… et plus nous nous enfonçons dans cette histoire et plus nous nous lions à ce personnage qui derrière son audace, est pourvu d'une fragilité désarmante. J'aime son humour, même lorsqu'il est sur le point de tout perdre, sa force et sa volonté, sa manière de paraitre détaché de tout alors qu'en faite le moindre regard malveillant le trouble. Cahir m'a énormément ému et sa relation avec Melgar n'en est pas en reste… (Mais c'est qui Melgar ?! Ah !! Pour le savoir, encore une fois vous savez ce qu'il vous reste à faire…)

S'il vous fallait parler d'un deuxième personnage ce serait Ghent Ildorne. Ghent, parfait modèle Agrevin, guère loquace, droit, peu démonstratif, et destiné à suivre les traces de son père (le Haut Capitaine). Et pourtant, il est aussi le seul Agrevin qui se fend d'amitié avec le Giddire et ce, malgré ce que pense les autres. Si je l'ai aimé les trois quart du roman, je dois aussi avouer que la fin m'a assez chamboulé, j'ai eu envie de lui tordre le cou et de le secouer férocement !!!!

Quant à la plume de l'auteure…. soutenue, riche, poétique… bref je me suis laissée porter par les mots qui sans conteste sont d'une qualité exceptionnelle !

En bref : Vous appréciez la dark fantasy ? Vous adorez les univers foisonnant de détails, complexe et addictif ? Vous êtes sensible aux intrigues bien construites ? Vous chérissez les histoires où les personnages sont si beaux, profonds, tout en relief et si bien décrits qu'il vous poursuivent jusque dans vos rêves ? Vous aimez les illustrations ? Alors, vous kifferez La Dernière Terre !

Euh ?! Vous attendez quoi pour le lire ???
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/la-d..
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A la vraiment extrême limite du coup de coeur, il ne m'a vraiment pas manqué grand chose.

En tout cas, une plume magistrale à découvrir absolument !



Par où vais-je commencer... J'ai mis plusieurs heures à me décider à écrire cette chronique, parce que les mots ne semblaient pas venir. Je veux vous montrer que j'ai vraiment adoré ce livre, et en même temps j'ai des choses à dire sur ce qui m'a moins plu, c'est hyper paradoxal.

Bref, attendez-vous à une chronique un peu bordélique... (Qui a dit "ça ne changera pas de d'habitude" ?! Faites gaffe hein, j'ai vos noms, là bas dans le fond !)

Alors !

Commençons par le principal, j'ai adoré ce roman fantasy, en particulier l'excellentissime plume de Magali Villeneuve qui, pour moi, porte ce livre dans le très fermé cercle des "déchire son slip niveau style" dès ce premier opus. Magali a une écriture extrêmement fluide tout en étant très recherchée, travaillée, dense, intense... Je n'aurais pas changé un seul minuscule bout de phrase dans tout le texte, et vous savez comme ça m'arrive rarement... Chaque mot est choisi, pesé, sous-pesé, comparé, pour être juste parfait à cet endroit-là. Et malgré cela (car cela pourrait rendre les choses bien peu naturelles) ça coule exactement comme les dialogues d'un film fantasy, facilement, de façon très fluide et sans aucun accroc... C'est comme le saumon fumé, ça passe tout seul. Par contre, la médaille a un revers, si vous êtes habitués aux livres "faciles" d'aujourd'hui, sachez que vous mettrez un peu plus longtemps à lire celui-ci. 480 pages de Magali Villeneuve, ça ne vaut pas 500 pages d'un young-adult, croyez-moi. Ca demande un minimum de concentration, c'est beaucoup plus dense et réfléchi, on ne lit pas 4 pages par minute. (bon c'est pas non plus un essai philosophique dont on ne voit jamais le bout hein, c'est super agréable à lire !)

Une histoire bien construite, des persos charismatiques, un talent certain pour raconter tout cela, et une ambiance un peu Game of thrones, tout y est pour emballer les lecteurs, même novices en matière de fantasy.
Certes au début, beaucoup de personnages et des noms pas forcément faciles à retenir, qui se ressemblent en plus un peu tous, je ne dis pas qu'on comprend tout dès la première ligne. Mais, et c'est là un des talents indéniables de l'auteure, on n'est pas perdu non plus. La hierarchie, les familles, on suit beaucoup de petites intriguettes qui se mettent en place autour de la principale, avec des noms qui nous sont totalement étrangers. Un auteur moins doué se serait, au pire, carrément emmelé les pinceaux dans son propre monde, au mieux aurait perdu son lecteur dans les méandres explicatifs pas nets. Magali, non. Magali explique exactement ce qu'il faut savoir pour ne pas perdre le fil, sans nous noyer sous une mutitude de détails qui non seulement ne nous auraient pas aidé à mieux comprendre, mais nous auraient carrément largué dans une brume qui ne se serait plus levée ensuite.

Alors on a la sensation que oui, c'est complexe, mais que ça va, qu'on gère à peu près les persos et leurs liens, plus ou moins, et que quand c'est moins, ça va venir, sans trop de problème.

Et puis on est tellement happé dans l'histoire, dans toutes les choses qu'il y a à découvrir dans cette mystérieuse cité d'albâtre aux cinq territoires, par les révélations qui arrivent, qu'au final, on ne s'en fait pas de risquer de confondre un haut-régent avec un haut-garde, un Solgar avec un Melgar, un arpenteur avec un haut-capitaine, un guiddire avec un agrevin, on sent qu'on sera vite ramené dans la bonne voie, et on se sent aidé, porté dans cet univers et non catapulté là sans explications, comme savent bien le faire certains auteurs.

Alors que m'a-t-il manqué pour faire de cet excellent roman un réel coup de coeur ? Vraiment peu de choses en vérité. Peut-être un chouïa plus d'action ? Il est vrai que ce tome me semble plus introductif, et je suis bien persuadée que j'aurai tout mon content d'action dans le suivant. Cela étant, c'est vraiment une excellente introduction, absolument ni trop longue, ni lassante et on se régale du début à la fin. Il m'a manqué peut-être aussi une réelle empathie, voire un sérieux "crush" pour l'un des personnages.

Au début de ma lecture, on m'avait dit qu'il y avait toutes les chances pour que Cahir, l'un de nos héros un peu sauvageon, un jeune homme ténébreux et mystérieux à souhaits, puisse supplanter dans mon coeur l'amour de ma vie littéraire (Artus, chez Rose Morte, une autre saga phare de l'éditeur). Eh bien, ce ne fut pas le cas. Je l'ai adoré, attention, mais sans avoir le petit pincement, celui dont on se demande comment il est possible de ressentir ça pour un personnage fictif lol. Pire même, rien que dans ce livre, je lui en ai préféré un autre, dès le début, et mon avis n'a pas changé en cours de lecture. En effet, je me sens plus d'affinités avec le caractère droit et fidèle de Ghent. (décidément, je ne kiffe jamais les mêmes que les autres lecteurs, déjà dans Rose Morte, nous étions peu nombreuses à préférer Artus à son frère Adelphe... :p ) Cela étant, chaque personnage est parfaitement construit, très intéressant, bien démarqué des autres au niveau du caractère, il y en a forcément au moins un dans le lot qui vous fera un minimum craquer.
Mais bouh, pas de big love pour moi pour cette fois. Mais là encore, je pense que ça pourrait venir avec le tome 2, je n'abandonne donc pas ^^.

J'ai trouvé toutes les idées de Magali fort judicieuses, dans la construction de son univers, de ses personnages, dans la poursuite de l'intrigue, je n'aurais rien aimé de différent, ce livre m'a plu exactement comme il est.

(Oui je sais, comme d'habitude, je ne révèle pratiquement rien de l'histoire, ça devient ma marque de fabrique, mes chroniques, faut les lire deux fois, une fois avant de lire le livre, et re une fois après, pour la comprendre :p lol)

Et si nous passions aux détails ?

- La couverture : Sublime ! Je ne suis pas forcément fan des couvertures très orientées fantasy portant d'habitude, mais alors je dois dire que cette illustration ne m'a pas quittée de toute la lecture, ainsi que celles qu'on peut trouver à l'intérieur. C'est Alexandre Dinche qui l'a réalisée et j'aime vraiment beaucoup sa "patte". Très sûre, très pro, très visuelle, et super super esthétique. Bref, bravo pour cette couverture, à l'illustrateur ainsi qu'à l'éditeur qui l'a validée, parce que c'est vraiment un excellent choix pour attirer le lecteur, elle est juste splendide.

- le style : Une merveille !! Il nous entraîne dans un univers pour lequel il est parfaitement adpaté. Une vie un peu médiévale, avec ses pauvres et sa noblesse, mais un grand respect du langage qu'on s'imaginerait utiliser. C'est beau, c'est raffiné, c'est travaillé, c'est pur bonheur. Là j'avoue, c'est THE gros point fort pour moi, j'espère lire autre chose de Magali parce que si je dois mettre un "coup de coeur" quelque part, c'est au moins pour son écriture délicieuse.

- Les personnages : Comme je le disais, je ne suis pas tombée amoureuse dans ce livre. Mais peu importe, tous les personnages n'en restent pas moins hyper intéressants, certains attachants, certains mystérieux, d'autres un peu détestables. Chacun son histoire, chacun sa personnalité...Je les ai tous apprécié pour leur historique, leur caractère, leur individualité. Magali n'a fait que de bons choix pour ses persos qui sont tous vraiment agréables à suivre.

Et dans le prochain tome, m'est avis que la bataille Cahir / Ghent pour toucher mon coeur va reprendre de plus belle ;)

- L'histoire : Introductive mais pas moins passionnante pour autant, beaucoup de bases à découvrir, d'intrigues à poser, de mystères à jalonner. On n'est pas au summum de l'action mais ça ne change rien à la frénésie avec laquelle on tourne les pages. Et j'ai d'ores et déjà super hâte de trouver un boulot rien que pour m'offrir le tome 2 et savoir ce qui va se passer maintenant pour nos personnages, que j'avoue avoir du mal à quitter. J'ai particulièrement apprécié la première annexe, qui conte un bout de l'histoire sur lequel on se pose pas mal de question durant la lecture, et c'est un soulagement de savoir, vraiment.

Une fantasy pas trop dark, comme je les aime, accessible aux afficionados comme aux novices, Un monde à la hierarchie construite, travaillée, aux moeurs détaillées, aux décors imposants qui peuvent paraître à la fois sombres et lumineux, très bizarrement. On sait qu'on a encore bien des choses à découvrir et des secrets à élucider, et c'est vraiment super de savoir que ce n'est pas fini, et qu'on retrouvera ce petit monde dès que possible.

- L'édition : Rien à redire, 4ème ouvrage de chez L'homme sans nom que je lis, 4ème grosse grosse réussite. La qualité littéraire est vraiment évidente (purée, faudrait vraiment être difficile pour ne pas l'avouer !), l'objet-livre est magnifique, c'est un plaisir sans nom que de l'avoir entre les mains et de lire ligne après ligne sans relever une faute, d'orthographe ou de style, tout y est parfait. (je crois bien n'avoir vu qu'une lettre manquante sur 480 pages de texte, franchement, chapeau pour le score !)

En résumé, un premier tome que je vous conseille grandement, amateurs de vraie qualité, car vous ne serez déçus en rien. Je commence vraiment à me dire que cet éditeur nous déniche vraiment des talents incroyables, et je pense que je vais lui faire confiance sur l'ensemble des ouvrages proposés les yeux fermés (faut juste que je garnisse un peu mon portefeuille lol)

Si vous avez La dernière terre dans votre PAL, sortez-le rapidement, il vaut vraiment le coup, et s'il n'y est pas encore, ben... Vous attendez quoi ? :D

Cali
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Coup de coeur pour le premier tome de cette saga !!
C'est très bien écrit ,l'univers est riche et original ,les personnages vraiment bien étudiés. Ce tome introduit l'univers et les personnages principalement même si il se déroule un événement très intriguant pour la suite .
C'est pour moi une grande réussite que ce premier tome et je vais très vite lire le second tome .Ensuite il faudra attendre puisque six tomes sont prévus au moins.
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Un véritable coup de coeur !!!

J'ai adoré cette lecture, mais à un moment donné j'ai su qu'il s'agirait d'un coup de coeur, vous savez, ce moment, où vous ne pensez plus qu'à reprendre votre lecture. Puis d'autres moments, quand le dernier passage lu vous reste en tête, que les mots de l'auteur vous font frissonner ou vous donnent les larmes aux yeux. Que vous refermer le livre en vous disant, mais pourquoi j'ai pas le Tome 2 devant moi pour enchainer ???

Le prologue vous happe dans un monde étrange, froid et désolé. 4 compagnons se sont enchainés pour ne pas se perdre dans les brumes. Ils ont quitté la chaleur des foyers et la sécurité de leur lieu, pour découvrir enfin ce qu'il se cache derrière les murs. Mais la faim, l'errance et la solitude mènent doucement à leur perte, à la folie… Ce prologue est superbe, il immerge dans un monde nouveau, il intrigue et surtout, il m'est resté en tête toute ma lecture. Il pose tellement de questions dont on cherche les réponses tout le long du récit. Des pistes nous sont données dans ce premier tome mais il faudra très certainement toute la série pour lever complètement le voile sur les mystères de la Dernière Terre.

Changement de décor ensuite, le lecteur découvre des lieux, notamment, Tileh Agrevina, sur le plateau Agrevin, capitale toute désignée, et progressivement les 5 territoires et le Rempart. Afin de se protéger des dangers de mort et des Brumes de la Dernière Terre, ont été construit de très hauts remparts (la Cuirasse) protégeant les territoires. Seuls 4 territoires sur 5 sont encerclés par les remparts : les Gamarides, les Endérines, le plateau Agrevin et les plaines de Tilh. le pays Giddhire en est exclu, rejeté par les autres, il se garde bien de tout lien avec eux.

Puis le lecteur apprend les fondements et l'organisation de ce "monde derrière la Cuirasse", des Arpenteurs (enseignements sur plusieurs années), des Aguerris, quelques hauts-gardes, et un haut-capitaine, pour la protection des Remparts et des territoires (hiérarchisation militaire complexe mais une fois assimilée (merci le Glossaire) plus de soucis de compréhension); un dirigeant assez jeune mais puissant et incontesté : l'Igilh Nolath, les peuples cultivateurs ou marchants, etc.

Mais surtout, le lecteur découvre progressivement, les personnages qui seront l'essence du récit de Magali Villeneuve. Et des personnages, il y en a (moi plus en a, plus j'adore ça!) de tout type et de tout caractère. 2 principaux nous apparaissent au début, Ghent Ildorne et Cahir. Un peu comme, le jour et la nuit (mais dans quel ordre?)…
Cahir est un Giddire, des hautes terres blanches, le seul territoire qui n'est pas compris dans les Remparts, dont la paix avec le reste des territoires est fragile. Il est Arpenteur, à un niveau plus avancé que Ghent mais ils ont pourtant le même âge. Il cache des choses qui nous seront révélés au fur et à mesure de la lecture. On découvrira aussi ses liens avec d'autres membres de la cité. On découvre peu à peu que de très grandes différences de physique, de caractère et de pensées existent entre Cahir et Ghent. Cahir est le seul Giddire de Tileh Agrevina, sa vie est faite de solitude et de regard en biais. Les Agrevins l'évitent, le toisent ou le méprisent. Il faut dire qu'il n'y a pas peuple plus fier, plus froid et plus d'apparence insensible que les Agrevins. Cahir sort son épingle du jeu en ne se laissant pas marcher sur les pieds, en rentrant "dans le moule" sans pour autant perdre ses valeurs, son système de pensées… Ce qui fait évidemment grincer des dents chez les Agrevins. Pourtant quand plus on en apprend sur Cahir, sur sa façon de penser et d'agir, plus on s'attache à lui, qui est rejeté. Plus on découvre un peuple Agrevin qui a peur de la différence, des étrangers, de ce qui ne rentrent pas dans le moule de la rigueur et de la tradition présent depuis tellement d'années. Plus on se concentre sur Cahir, plus on met en relief les peuples des 5 territoires les uns par rapport aux autres.

Ghent, lui, est un jeune homme, fils du Haut-Capitaine qui nous apparait intelligent et droit. Il montre peu ses émotions, éduqué de la façon rigide des Agrevins, il est réservé, peu bavard et peu démonstratif (à l'image des Agrevins). Il ne semble pas orgueilleux mais son éducation et son maintien frôle la perfection. Il est entouré d'amis (un surtout) qui contrastent beaucoup avec lui. Plus le récit avance, plus on trouve Ghent lise, parfait, trop parfait… On a d'abord l'impression qu'il va nous surprendre, mais finalement, il est tellement englué dans la tradition, l'apparence, … qu'il ne fait pas les choix que le lecteur attendrait de lui. Il devient agaçant de perfection, de fierté, on le sent buté. Et on aimerait qu'il fasse d'autres choix surtout à la fin (mais on a encore 5 tomes… il changera peut-être?).

Cahir et Ghent ont en commun le devoir de leur fonction d'Arpenteur mais ils s'opposent sur l'attachement des Agrevins à la tradition et à l'apparence, prenant le pas sur la défense et la notion de danger. Depuis longtemps, les Arpenteurs sont instruits par les Hauts-Gardes et avec les Aguerris, ils protègent leurs territoires, sur les Remparts, mais contre quoi ? Cela fait bien longtemps qu'aucun danger n'est survenu. A quoi servent-ils encore ?

Les premiers chapitres permettent vraiment de poser le décor, le contexte, les personnages, les tensions entre les peuples ou entre protagonistes. Magali Villeneuve prend son temps pour construire les bases d'un monde différent, travaillé, rempli de personnages complexes. Nul doute que dans le récit, rien n'est laissé au hasard. Alors oui, l'intrigue ne fait pas d'énormes bonds en avant toutes les 50 pages mais les événements sont savamment amenés, dosés pour entretenir le mystère. Ce premier tome est nécessaire à cette construction d'un récit sur la durée, d'un univers riche, complexe, structuré, construit, abouti. Il fourmille de détails qui prendront leurs sens soit à la fin de ce tome soit dans les précédents. Même si le rythme d'action est donc en conséquence moins rapide quand dans d'autres romans, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Et au contraire, je trouve souvent que les choses vont trop vite, que tout se passe dans un délai trop court pour être cohérent, qu'on ne nous amène pas suffisamment dans la vie des personnages et bien là, je suis vraiment ravie parce qu'on a ici très peu de raccourcis, l'action prend son temps.
Puis, comme vous vous en doutez, il se passe quelque chose dans la cité, un événement qui ne sera pas sans être lourds de conséquences. Mystères, doutes, questions assaillent alors le lecteur.

Bien sur, il n'y a pas que Cahir et Ghent pour nous accompagner dans cette histoire, on découvre des personnages complexes, qui se révèlent souvent très différents de la première impression qu'ils donnent. Par exemple, on découvre une jeune fille Réghia de Tilh, fille du plus riche négociant des 5 territoires. Elle est de prime abord, rigide, agaçante et hautaine. Et puis, au fur et à mesure que l'on apprend ce qu'elle vit, les liens entre elle et les autres personnages, on découvre une toute autre personne (mieux ? pire ? Je vous laisse découvrir). Autre exemple, son père Nelgoth, voilà un personnage que j'ai détesté du départ, riche, calculateur, froid et que j'ai continué à détester même en apprenant des choses sur lui ! le Haut-Garde Cenerianh, est un personnage qui a beaucoup d'importance, même si on le voit moins que d'autres. Il a su me toucher. Magali Villeneuve nous présente aucun des personnages détachés de l'intrigue principale (en dehors de la capitale) Feor et Ved par exemple, ces introductions permettent de faire naitre de nouvelles intrigues, de nouvelles questions… On a envie de les suivre, de savoir pourquoi ils apparaissent,…

Ce récit est marqué par les oppositions et le masque des apparences, trompeuses, bien entendu ! le peuple qui semble parfait, fier, droit, s'oppose aux barbares, aux rejetés, mais finalement, auxquels des deux souhaiteriez-vous appartenir ? En fond de récit c'est bien les questions sur la différence et l'acceptation des autres qui apparaissent et font réfléchir et bouleversent le lecteur. Ce récit fait également la part belle aux thèmes de l'honneur, de l'amour, du devoir, du refus des émotions, de l'espoir, …

Ce premier tome, c'est aussi, le point de départ de nombreuses questions, de mystères qu'on a hâte de découvrir, pourquoi certaines choses se passe ? Que vont nous révéler les personnages ? la suite des événements ? le début d'une grande saga !!!

L'écriture de Magali enchante. Au début, j'avoue, j'ai trouvé certaines tournures de phrases malhabiles mais c'est vraiment le seul défaut que je trouverai au roman (et encore, c'est peut-être moi qui n'était pas bien réveillée !). Ensuite dès que l'on est rentré dans l'univers, qu'on a assimilé les fonctions, les lieux et les petites originalités comme les points cardinaux différents, c'est que du bonheur ! (oui, cela ne se dit pas, j'm'en fout :p). le style s'affirme, l'écriture se fluidifie au fur et à mesure. Les descriptions sont très belles, lumineuses, très visuelles, je n'ai eu aucun mal à faire marcher mon imagination ! Il faut rappeler que Magali est une illustratrice de talent et que son 1er métier déteint certainement sur sa façon d'écrire, c'est accrocheur, captivant, fantastique !!!

Mais je crois vraiment que ce que j'ai préféré, ce qui m'a épaté, laissé complètement sans voix, c'est la puissance des caractères. Non seulement les personnages sont croqués de manière fine et précise mais ils ont ce qui manque parfois dans certains romans : de la consistance ! Magali comment faites-vous pour créer des personnages si aboutis, si présents, qu'ils en semblent réels ! Personne ne se ressemble, tous ont un charisme impressionnant qu'on les apprécie ou non. Une palette de caractères et de personnages qui ne manqueront pas de toucher le lecteur. Et c'est encore plus plaisant, une fois le livre terminé d'aller voir les personnage tels que vous vous les représentez. On joue alors aux jeux des différences : moi je le voyais comme ça, comme çi, ou complètement comme vous !
Et avec les caractères, une avalanche de sentiments ressentis par les personnages. Et pas uniquement, moi j'en ai ressenti tellement les même qu'eux ou différents, j'en ai même versé quelques larmes !

Une chose est sure, je poursuivrai l'aventure aux confins de ce monde travaillé, complexe et mystérieux. Qui nous réserve, je pense, des surprises !

Dernier point, comme toujours avec les Éditions de l'Homme Sans Nom, un livre-objet superbe, une couverture à tomber signée Alexandre Dainche. Bravo pour ce travail de qualité !
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Un premier tome envoûtant, à commencer par son univers. Riche et soigné, il a pour moi été source de fascination. C'est un ensemble dense et très réfléchi qui nous est ici offert. Il est travaillé dans toutes ses civilisations. Et si ce volume est essentiellement introductif, présentant l'univers, les personnages ainsi que l'élément perturbateur de cet ordre bien établi, il n'y a aucune lassitude à le découvrir. C'est un opus qui touche par ce qu'il développe au delà de l'intrigue. Les personnages, notamment, ont été autant de dards que je me suis pris en plein coeur. Criants de réalisme et de relief, travaillés, ils sont devenus de véritables compagnons que j'ai eu bien du mal à se sortir de la tête une fois le livre refermé. Ce sont eux qui font toute la beauté du roman et l'imprègnent d'une émotion et d'une profondeur incontestables. Ils sont de ceux qui vous rendent impatient de les retrouver, juste pour une fois de plus les voir s'animer.
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Gros coup de coeur

C'est un roman de dark fantasy qu'il me tient à coeur de vous présenter aujourd'hui. J'ai passé un excellent moment avec cette lecture, et l'avoir adoré me fait d'autant plus plaisir que Magali et Alex sont vraiment très sympathiques.

Cahir a quitté les Hautes-Blanches, un territoire en dehors de la Dernière Terre, afin de rejoindre la capitale. On le retrouve quelques temps plus tard à Tileh Agrevina, capitale des Cinq Territoires, où se déroule une grande parade militaire à laquelle il participe avec les quatrième année. C'est là qu'on rencontre Ghent, fils du Haut-Capitaine, qui lui est un deuxième année et coéquipier de Cahir. On suit leur quotidien entre leurs familles et leurs patrouilles jusqu'au jour où un événement vient perturber cette tranquille routine.

Magali développe dans ce livre une société complète. Une grosse première partie permet de planter le décor, de présenter les nombreux personnages, et de nous familiariser avec le monde que Magali a créé. Tout cela est décrit dans les moindres détails bien que je soupçonne de nombreuses surprises à venir dans les prochains tomes.

Du côté des personnages, Esaig m'a insupporté, tout comme Nelgoth de Tilh. Ils sont intolérants, détestables… Au contraire, j'aime beaucoup Cahir. Il fait son maximum pour s'intégrer dans cette société même s'il a des principes un peu rigide (ce que je comprends très bien). Il vient d'un territoire en marge de cette société et, de fait, se retrouve plus ou moins exclu. Malgré l'animosité de certaines personnes face à sa différence, il ne se laisse pas impressionner. Mais, ce n'est pas lui mon chouchou. Il s'agit de Reghia, la fille de Nelgoth. Elle est tout l'inverse de son père, et bien qu'elle craigne la réaction de celui-ci, elle n'hésite pas à avoir une relation très intime avec Cahir. Elle est courageuse et surtout d'une fidélité à toute épreuve. Enfin, je terminerais par Ghent. J'ai du mal à me décider si je l'apprécie ou pas. Je pense que je ne me ferais un avis définitif à son sujet qu'après avoir lu le deuxième tome. Et il y a bien d'autres protagonistes dont je ne parle pas ici, mais qui sont intéressants : Feor (un jeune fermier), Melgar (le tuteur de Cahir), Gayle (la soeur de Ghent), Solgar (le père de Ghent)…

Autre point que j'ai bien aimé : il n'y a pas de grande bataille ou de lutte violente pour le pouvoir. Il n'y a à priori pas d'ennemis extérieurs et ça change. Même si ça viendra peut être dans les tomes suivants, ça fait du bien d'enfin lire une fantasy sans guerre meurtrière. Ne vous attendez pas non plus à y trouver des dragons, des sorciers, des gobelins, et autres créatures magiques, il n'y en a pas !

La fin est pleine de promesses pour la suite. Il reste de nombreuses interrogations sur la suite des événements et pour cause, il y a encore cinq volumes. J'ai hâte de découvrir le deuxième opus qui m'attends d'ors et déjà dans ma bibliothèque.

Enfin, j'ai énormément apprécié les différentes annexes. La hiérarchie militaire et le glossaire permettent de ne pas se perdre dans les différents grades, les termes spécifiques à ce monde ou dans les nombreux protagonistes. J'ai ainsi pu profiter pleinement de ma lecture. Il y a également une préquelle qui raconte la rencontre entre Cahir et Melgar, son tuteur. Je n'en dirais pas plus là-dessus car cette préquelle va être adaptée en bande dessinée.

En résumé, cet ouvrage est un gros coup de coeur. Et je vais terminer par un dernier point très positif : la couverture. Elle est tout simplement sublime. C'est sûrement évident, mais je vous recommande vivement de découvrir cette série.
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Autant l'annoncer tout de suite, énorme coup de coeur pour ce roman !
J'ai été prise aux tripes par la plume de Magali Villeneuve dès les premiers chapitres, par l'ambiance, par l'histoire, par les personnages. Une plume toujours profonde, aussi bien dans la narration :

Puis, en une nuit, aujourd'hui était devenu hier, demain s'était mué en jamais. Kehlak allait se consumer enveloppé dans son avenir perdu : le drap qui aurait couvert sa couche nuptiale.

que dans les dialogues :

- Il faut le laisser se reposer.
- Mais...
- Mais il est convalescent, tu l'as entendu comme moi. Puis c'est assez pour aujourd'hui. Assez pour lui et assez pour toi. N'incendie pas le pont que tu bâtis de tes propres mains.

J'ai vécu pendant trois jours dans ce monde créé par l'auteur, maudissant les obligations qui m'éloignaient de mon livre. Mais si mes pieds étaient sur Terre, je peux vous dire que mon esprit et mon coeur restaient accrochés aux Cinq Territoires, entourés de la Dernière Terre. Pourquoi dernière ? Parce qu'elle n'est constituée que de brumes éternelles, mortelles. Quatre Territoires forment les Basses-Terres et sont protégées des brumes par une gigantesque muraille surmontée de remparts. Tandis que le dernier, loin au nord ( en Tranh ), ses montagnes sont tellement hautes, le climat tellement rude, que sa protection est naturelle : c'est Merehde, les Hautes-Blanches.

Cinq territoires donc, avec cinq peuples différents. Ils ont chacun leurs particularités, qu'elles découlent de leur physique ou de leurs traditions liées aux différences géographiques, climatiques, etc. Mais si l'entente entre les habitants des Basses-Terres se passe bien, il n'en va pas de même avec ceux de Tranh, ces Merehdians qu'ils surnomment Giddires, comme on cracherait une insulte. Ces derniers sont incompris, donc craints, mais surtout méprisés. On va ainsi aborder toutes les facettes du racisme.

Et l'on va suivre Cahir, cet enfant Merehdian, adopté à l'âge de dix ans dans des conditions mystérieuses par le Haut-Garde Melgar qui va le ramener chez lui, à Tileh Agrevina, la capitale des Cinq Territoires. Cahir a grandi puis intégré la prestigieuse armée des Arpenteurs. Ceux qui ont l'insigne honneur d'effectuer des rondes afin que les remparts soient gardés sans interruption. Enfin, intégré c'est un bien grand mot, car aux yeux de presque tous, il reste le Giddire : le paria.

Magali Villeneuve campe des personnages d'une profondeur extrême. J'ai développé une empathie énorme pour presque tous, quant aux méchants je les haïs du fond du coeur.
Cahir bien sûr, d'autant plus que rien ne lui sera épargné à ce pauvre gamin. Dieu que j'ai souffert pour lui ! Des envies de sévices contre l'auteur m'ont animées plus d'une fois...
Mais aussi tous ceux qui gravitent autour de lui. Son ami Ghent, son amante dont je tairais le nom car ce serait spoiler le début du roman, Solgar le père de Ghent, et surtout le si froid Melgar. Ce dernier va prendre de l'ampleur tout du long de cet opus. Ce sont les personnages principaux, mais il n'y a pas qu'eux. Bien d'autres interviennent aussi, ils sont passionnants et fort bien décortiqués même si, pour certains comme Feor et Ved, on ne sait pas encore leur rôle. L'écriture de l'auteur est tellement prenante que les pages défilent, on les savoure toutes, même celles qu'on ne comprend pas. Nul doute que l'on saura plus tard.

J'ai adoré également la vision de la dynastie régnante de ce monde. L'Igilh, chef suprême, Haut-Commandeur des Cinq Territoires, est un jeune adolescent. Il régnera jusqu'à ses trente ans, âge auquel il devra abdiquer en faveur de son fils qui aura été préparé à cette lourde tâche depuis son plus jeune âge, comme lui. Il deviendra alors simple conseiller, comme son père, son grand-père, etc. Encore faut-il qu'il ait un fils, et rapidement !

J'ai adoré ce monde qui se déroulait sous mes yeux grâce aux descriptions fabuleuses de Magali Villeneuve. On sent véritablement derrière la plume, l'artiste avec ses crayons, ses couleurs, son sens des détails mais aussi des paysages grandioses. À l'image de la couverture magnifique créée par Alexandre Dainche. Même si dans ce premier opus on ne découvre pas tout de ce monde, les bases sont posées, les repères pris et on est avide de poursuivre plus avant cette saga.

Oui, j'ai tout aimé dans ce premier volume, même si le dernier chapitre m'a arraché de vraies grosses larmes. Je pressens une suite qui va aller crescendo. Il y a encore tant de mystères, tant de points d'interrogations, tant de choses à découvrir encore. Il y a surtout tous ces personnages que je ne veux plus quitter. le tome 2 est déjà entre mes mains et ce ne sera pas pour bientôt comme je dis souvent, mais pour maintenant. Tout de suite !

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