Citations sur Le souffleur de rêves (13)
Si certains soirs le sommeil peine à venir,
sache que, tout près de Venise, quelqu'un souffle toujours des rêves.
Et que pour les faire venir à toi, il te suffit de songer fort à lui.
À force de persévérance, son souffle devint si délicat et si précis qu'il s'étira comme un soupir.
Au nord de Venise, cernée par la lagune, s'étendait l'île de Murano. On ne comptait plus ses somptueux palais bordés de jardins dans lesquels la bonne société aimait se promener, grisée par les parfums du jasmin et des bosquets d'orangers.
Les gens venaient du monde entier, car on y soufflait aussi le verre. Dans la chaleur des flammes, les maîtres verriers rivalisaient d'adresse pour façonner au bout de leurs sarbacanes, appelées "cannes à vent", des vases et des bijoux étonnants.
Alors, si certains soirs le sommeil peine à venir,
sache que, tout près de Venise, quelqu'un souffle toujours des rêves.
Et que pour les faire venir à toi, il te suffit de songer fort à lui.
Puis une fois la nuit tombée,
Zorzi s'en allait souffler les rêves que les vents et les courants d'air dispersaient dans les chambres des enfants.
Des rêves colorés selon le voeu de chacun.
Des rêves bleus, que l'on voulait précieux,
des rêves roses ou des rêves vermeils qui,
paraît-il, étaient de pures merveilles !
Quand il eut l'aspect d'une pâte rougeoyante, il y planta sa sarbacane et souffla. Une bulle perla, aussi fragile et insaisissable qu'un rêve d'enfant.
Quand il eut l'aspect d'une pâte rougeoyante, il y planta sa sarbacane et souffla.
Une bulle perla, aussi fragile et insaisissable qu'un rêve d'enfant.
Puis poussée par un courant d'air, elle se détacha.
Giacomo resta sans voix.
La bulle glissa jusqu'à lui et éclata, sans bruit.
Une fine poussière irisée de reflets azurés s'en échappa.
Et aussitôt l'enfant s'endormit.
si certains soirs le sommeil peine à venir,
sache que, tout près de Venise, quelqu'un souffle toujours des rêves.
Et que pour les faire venir à toi, il te suffit de songer fort à lui.
À force de persévérance, son souffle devint si délicat et si précis qu'il s'étira comme un soupir.
Puis une fois la nuit tombée,
Zorzi s'en allait souffler les rêves que les vents et les courants d'air dispersaient dans les chambres des enfants.
Des rêves colorés selon le vœu de chacun.
Des rêves bleus, que l'on voulait précieux,
des rêves roses ou des rêves vermeils qui,
paraît-il, étaient de pures merveilles !