Thomas Vinau prône une poésie de l'infime, du quotidien dans lequel il ne se passe pas grand-chose si ce n'est une femme qu'on aime, un enfant qui s'amuse et la pluie qui tombe sur le monde et sur nos espoirs et désillusions.
« Je défends une poésie sans chichi, sans lyrisme excessif, une poésie du présent. » (p. 271)
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« Beaucoup de choses
Se bousculent en moi
Beaucoup de colère
Et d'amour
De la peur aussi
Bien sûr
Cette tendresse
De prédateur
Cette impression de vivre
Comme un ciel d'orage
Orange
Balafré de soleil. » (p. 24
Recyclage
« Je me sers
D'un toboggan d'enfant
Comme chaise longue
Je me sers
De l'herbe haute
Comme déodorant
Je me sers
Du ciel foutraque
Comme cahier de brouillon. » (p. 147)
Mais il est très difficile de dire l'infime, et quelquefois un éclat de magie transparait entre les lignes, mais quelquefois aussi le poème tombe à plat, trop banal pour être noté.
A flirter avec la simplicité, on risque de rencontrer la médiocrité, tant la frontière est ténue.
Un recueil que je qualifierais donc d'inégal, je n'ai pas été totalement charmée par cette poésie chantre de la simplicité.
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