Polina

Je suis complètement passée à côté de cette BD pourtant très appréciée.
Les dessins me rebutaient au début mais je suis passée outre car il y a plusieurs bd dont l'histoire à fini par me les faire apprécier, sauf que là je les ai trouvés moches jusqu'à la fin, parfois carrément bizarres et rajoutant à la confusion de certaines scènes.
L'histoire n'est pas mauvaise mais juste sans plus, pas très engageante, je n'y ai trouvé aucune profondeur même pas dans les questionnements de Polina. Parfois on saute d'une situation à l'autre ce qui n'aide pas, et on a du mal à comprendre le temps qui passe pour l'âge ou les années, à part sur les dernières pages où après 3 ans on croirait que 20 ans ont passé.
Et puis des danseurs professionnels (et sollicités) qui fument?

Comme toujours il y a les goûts et les couleurs, et heureusement nous sommes tous différents. Une heure d'ennui et un gros raté pour moi, tant pis.

J'ai bien aimé la thématique de ce roman graphique: la danse classique. C'est un milieu que je connais très peu et il est intéressant de le voir dépeint d'une manière qui semble très réaliste. J'aurais sans doute préféré des dessins plus réalistes et détaillés, par contre. J'ai peu apprécié le fait que les corps des danseurs soient uniquement esquissés sans détails. J'ai toujours également une préférence pour les couleurs... Par contre, le choix des illustrations (ce qui est montré ou non) est presque cinématographique et j'ai beaucoup apprécié. Aussi, l'histoire d'une enfant douée pour la danse classique que l'on voit évoluer en adolescente, puis en jeune adulte est vraiment captivante. On peut suivre ses réflexions, ses remises en questions, ses sacrifices, son travail acharné, son apprentissage diversifié, son parcours non linéaire vers une carrière et une identité propre.

Belle découverte que cette BD que j'ai lue en quelques heures. C'est à vrai dire plus un roman graphique qu'une BD. Les dessins en noir et blanc sont simples mais très expressifs, comme la façon de danser de Polina: tout un art qui ne donne pas à voir le travail d'apprentissage et de pratique ni les humiliations qui font encore partie de la pédagogie en vigueur dans un domaine où il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. J'ai trouvé les personnages très vrais et très touchants et je me suis par moments demandé s'il ne s'agissait pas d'une histoire « vraie » (c'est-à-dire d'une biographie par une danseuse russe vivante ou ayant vécu). En un sens, c'est donc un récit particulièrement bien réussi. J'ai par contre été déçue par la fin, en queue de poisson. Je n'ai rien contre une fin ouverte où l'on peut s'imaginer l'avenir mais je n'ai pas compris la dernière image qui montre — si on ne l'avait pas compris dans les images qui — que Polina est à Paris… mais que signifient ces brouillards qui flottent au-dessus des rues ?

Difficile de faire un résumé efficace d'une histoire qui se déroule sur peut-être une vingtaine d'année. Au coeur de ce récit, c'est d'abord la danse, non pas comme art, mais comme discipline exigeante, qui demande énormément d'efforts qui ne doivent surtout pas se voir. “Il est important que ça paraisse”. Véritable enjeu que cette danse: jusqu'où Polina est-elle prête à pousser son corps et sa tête dans leurs derniers retranchement pour elle? Pourquoi danse-t-elle vraiment? Est-ce vraiment ça, la danse, comme le demandent toutes les filles qui s'effondrent en pleurs après chaque cours de Bojinski? Polina, elle, danse sans trop se poser de questions, essaye de concilier sa vie de pensionnaire avec les autres filles et, bien sûr, les garçons, et les grands projets que Bojinski semble avoir pour elle… Et un jour, elle plaque tout. du carcan de la danse, souvent représenté par les mains qui forcent les muscles de Polina à obéir, les muscles tendus, le trait en noir et blanc qui va droit à l'essentiel, vers l'errance et la bohème, Polina nous entraîne dans un chemin à la fois poétique et pathétique, sans qu'on comprenne vraiment quel en est le but. Solitaire, physiquement capable d'endurer les pires tortures mais si fragile et perdue, Polina m'a énormément touchée. Son trajet, c'est celui qui la rapproche ou qui l'éloigne de son professeur, le controversé Bonjinski, qui lui a tout appris, pour qui elle délaissera beaucoup, dont on voudra la sevrer, qu'elle fuira, qu'elle retrouvera sur son chemin. Son dessin, noyé derrière ses verres blancs et sa barbe noire, m'a beaucoup marquée.
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Une très belle BD, au scénario intéressant, captivant (le destin, la carrière d'une danseuse classique russe à travers l'Europe). le dessin est magnifique, en noir et blanc et gris. Les scènes de danse sont particulièrement réussies. Cet album fait partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême 2012. Peut-être sera-t-il primé ? (janvier 2012)

Un très bel album qui m'a touché, sur un univers qui m'est pourtant totalement étranger : la danse. Ce que j'ai apprécié ici c'est que l'auteur suit le parcours d'une danseuse de l'intérieur. Nous avons son parcours, ses questionnements, ses prises de décisions. le tout raconté avec beaucoup de simplicité et de finesse. Au niveau du dessin la maigreur de Polina, accentuée par la tâche noire sur son nez qui me met plutôt mal à l'aise, m'a perturbé. Mais je sais bien que les danseuses sont faites ainsi (sans la tâche bien entendu), mais la maigreur me met toujours mal à l'aise, c'est ainsi. Sinon, la grâce et la justesse des mouvements, des expressions, des choix m'ont bluffé.

Ce livre est une très belle surprise. Je ne savais pas à quoi m'attendre en l'empruntant à la médiathèque. le dessin était un peu étrange, le sujet pas forcément quelque chose que je connais, et puis j'ai été pris dès les premières pages et je n'ai lâché ce livre que pour le refermer.

Nous suivons le parcours de la jeune Polina Oulinov, qui entre dans l'école de danse de Bojinski, un maître de danse très exigeant et qui voit en elle un grand potentiel. Nous la suivrons pendant son adolescence dans une autre école, puis jeune femme partir à Berlin puis Paris en laissant la danse classique pour des expériences contemporaines et transdisciplinaires, mais sans jamais oublier d'où elle vient.
C'est une très belle quête, la quête d'une jeune femme douée pour la danse mais qui va devoir travailler extrêmement dur et savoir partir et se renouveler pour se trouver et savoir pourquoi elle veut danser.

Côté dessin, avec des visages un peu évanescents, presque esquissés, tout en noir et blanc, il faut se lancer mais ça marche très bien avec l'histoire.
En refermant le livre, on a envie que ce personnage de Bastien Vivès soit réel et pouvoir aller voir l'un de ses spectacles.

Je dois admettre que j'ai hésité avant de l'emprunter à la bibliothèque parce que les dessins me plaisaient moyennement. Cependant, j'adore la danse, je trouve qu'il n'y a rien de plus beau qu'une danseuse classique, et puis, Polina, c'est mon homonyme russe alors je me suis dit que c'était une raison suffisante pour finalement me laisser tenter.

Même s'il m'a fallu un peu de temps pour appréhender l'histoire, je l'ai beaucoup apprécié. On suit Polina à travers toutes ses années d'apprentissages, ses expériences, ses voyages, ses différents spectacles. D'ailleurs on s'attache assez rapidement à son personnage bien qu'on ne sache pas grand chose d'elle à part sa passion dévorante pour la danse. le deuxième, et pour ma part, seul autre personnage marquant de l'histoire, est celui de monsieur Bojinski, le premier vrai professeur de danse de Polina. Même s'il semble très rigide et plutôt effrayant, on réalise au fur et à mesure de l'histoire que dans le fond ce qu'il souhaite c'est simplement de voir ses élèves réussir. On apprend à l'apprécier au fil des pages, bien plus que beaucoup d'autres personnages, qu'ils soient récurrents ou passagers.

Les années s'enchaînent rapidement sans que l'on s'en aperçoive. On vit les bons moments mais on souffre aussi avec Polina dans les moments difficiles, parce qu'à travers ces pages, on réalise vraiment à quel point ce milieu n'est pas facile. Pas facile du tout. La danse demande beaucoup de travail et de rigueur, et je ne sais pas si c'est l'histoire ou les dessins, ou peut-être les deux, mais je trouve que cela se ressent énormément dans cette bande dessinée. J'ai vraiment été transporté dans ce monde. Et c'est aussi pour cela que je reste un peu mitigée sur les dessins. Ils ne me plaisent pas vraiment et en même temps ils dégagent quelque chose de tellement fort, de tellement puissant. C'est léger et gracieux. Je pense que c'est exactement ce qu'il fallait pour retranscrire les émotions et les sentiments de ce récit.

Je vous conseille donc vivement cette bande dessinée. Ne vous laissez pas avoir par les dessins, plongez-vous dans l'histoire et laissez-vous entraîner par la danse de Polina.
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J'ai entendu parler de « Polina » de Bastien Vivès il y a déjà quelques années et le thème de cette bande-dessinée m'attirait, mais son dessin me rebutait. C'est pourquoi j'étais passée à côté jusque là. Alors, quand mon compagnon l'a ramenée de la bibliothèque, l'a lue, aimée et mise entre mes mains, je me suis dit que l'occasion était trop belle pour la rater, et je me suis lancée dans ce récit.

Polina est le nom éponyme du personnage principal, une danseuse talentueuse que le lecteur va suivre tout au long de cette histoire : nous la découvrons à six ans, innocente, pleine d'espoir, de candeur, d'optimisme, nous la voyons devenir jeune fille puis femme, s'épanouir dans sa carrière et nous assistons à sa réussite professionnelle. le plus grand point fort de ce roman graphique est d'être parvenu à offrir à Polina un parcours non linéaire : il est imprévisible, spontané, fait de doutes, de difficultés, et déterminé par ses choix et ses décisions plutôt que par « le destin ». Cela confère à cette oeuvre un aspect hautement réaliste qui m'a comblée. Polina est une jeune fille ordinaire, mais dotée d'un talent qu'elle parvient à exploiter au mieux à force de travail, de répétitions, d'acharnement. A aucun moment la danse n'est présentée comme un don inné et exceptionnel : chez Polina, il s'agit d'une prédisposition qu'elle ne cesse de cultiver et qui finit par porter ses fruits bien mérités.

Véritable roman graphique d'apprentissage, « Polina » est le récit sensible et très humain d'une vie à la fois très ordinaire et extraordinaire. le personnage de Polina ainsi que son évolution ont été soigneusement travaillés : au fil des pages elle grandit, gagne en maturité, en confiance, en sagesse et suscite l'admiration. Nous voyons la petite fille devenir une femme qui s'affirme, et je me suis beaucoup attachée à elle.

De prime abord, le graphisme m'a semblé trop minimaliste, brutal, voire un peu grossier pour le sujet fin et délicat qu'il illustrait, mais ce contraste surprenant qui me paraissait être un défaut s'est estompé à la lecture, puis textes et dessins se sont subtilement mêlés jusqu'à s'harmoniser parfaitement. Bastien Vivès exprime et partage beaucoup d'émotions à travers ses dessins : à la fois durs et gracieux, ils sont une parfaite représentation de la vie de Polina.
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Alors que la performance de Nathalie Portman dans "BlackSwan" m'avait laissée sans voix, voilà que Bastien Vivès, par une heureuse coïncidence, publie "Polina". On y retrouve le même univers (l'aspect fantastique du film en moins), la même tension, la même exigeance et la même beauté de la danse classique. On suit cette fois le parcours de Polina, jeune russe âgée de 6 ans au début du récit, profondément marquée par l'enseignement de son professeur et mentor, le terrible Bojinski. de l'apprentissage long et rigoureux à la consécration, Polina fera l'expérience de la vie, entre espoir et désillusion.
Le trait est vif, épais, avec un effet croquis qui donne au dessin tout son mouvement et sa grâce. le milieu de la dansen décrit avec réalisme, force le respect pour cette profession cruelle et impitoyable, où le don de soi du danseur est fait au profit d'un spectateur esthète mais ignorant.
Un album magnifique et brillant, qui devrait séduire les moins réceptifs à l'univers de la danse.