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3,62

sur 609 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'aime beaucoup l'efficacité du trait de Bastien Vivès, épuré, en noir et blanc, au pinceau, avec les nuance en lavis, comme une prise de note rapide, qui va directement à l'essentiel, il est expressif, ce sont les postures du corps et non les expressions du visage qui racontent les émotions. C'est une caractéristique de l'oeuvre de Bastien Vivès, et ça, j'aime beaucoup. L'histoire est intimiste, elle raconte les émois de jeunes vacanciers, Antoine, 13 ans et Hélène, 16 ans vont découvrir la transgression, les interdits, la sexualité. L'histoire est bien menée, les personnalités des personnages sont particulièrement bien soignées. Mais il y a un aspect qui m'a gêné, il dénonce d'une certaine manière l'accès de la pornographie chez les jeunes, et en même temps, il s'en fait le complice : la beauté et la sensualité des dessins apportent une force érotique très nette dans les représentations d'Hélène et rend le lecteur complice de son voyeurisme, hors ce n'est pas une histoire de Lolita, Bastien Vivès nous entraine dans une dérive malsaine, l'histoire de l'émancipation de jeunes ados devient alors une histoire pour amateurs de Lolitas. C'est évident qu'il y a une volonté de provocation de la part de Bastien Vivès, et franchement, ça ne m'intéresse pas, l'histoire aurait pu être belle, émouvante, sans ce jeu pervers.
C'est par la représentation graphique qui semble "faite d'après modèle" qui fait basculer son propos, il se positionne ouvertement en tant que voyeur sur les scènes de cette histoire, on est pas dans une représentation idéalisée, caricaturée ou expressive, il revendique un réalisme naturaliste, et nous en rend complice.
À la question “Peut-on raconter une histoire de sexualité chez les jeunes ?”, oui bien sûr, c'est un sujet comme un autre, mais Bastien Vivès joue sur la limite avec la pédopornographie, mais avec quelle volonté ? celle de faire le buzz, celle de faire parler de lui ? le propos initial est alors trahi pour un sujet plus tapageur, plus provoquant.
Dans ses autres oeuvres, il y a toujours un jeu avec l'acceptable, il recherche toujours l'ambiguïté, cela devient un procédé de fabrication, ça passe, comme dans “Polina” et même “14 juillet” (pourtant très ambigu) ou ça casse, comme ici ou dans “Le chemisier”. Désolé, pour moi la provocation ne fait pas une oeuvre d'art.
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Pour moi, Bastien Vivès est un homme pourvu d'un grand talent. Il arrive a faire passer une émotion profonde en quelques traits et rend, avec une économie de moyen, une attitude avec une très grande justesse.
Il maîtrise parfaitement les différentes techniques picturales et les utilise à propos.
Ici, le dessin est en noir et blanc, agrémenté d'un camaïeu de gris, et se limite souvent à de simples traits minimalistes et expressifs. C'est très bon quoique parfois un peu plus approximatif que ce qu'il nous avait offert dans Polina par exemple.
L'histoire en elle même me laisse un peu plus dubitative. La narration est très bonne, avec une approche psychologique des personnages et une finesse dans l'approche des relations des personnages que j'ai trouvées vraiment remarquables.
J'ai par contre moins accroché au propos lui même. le thème de la sexualité n'est pas nouveau dans l'oeuvre de Vivès mais l'âge des personnages conjugué à l'aspect très cru de certaines scènes m'a mise mal à l'aise. Je dois être vieux-jeu...
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Des vacances familiales en bord de mer qui vont se transformer en vacances de rencontres à l'adolescence entre Antoine, passionné de dessin et Hélène, un peu plus âgée, plus mature, qui séjourne pendant quelques jours dans la maison.

C'est pour Antoine l'époque de l'éveil aux sensations, aux émotions et Hélène va devenir à la fois une amie, une soeur mais aussi une initiatrice aux plaisirs de toutes sortes.....

J'ai été très gênée par ses visages sans yeux, si importants pour moi dans l'expression, l'histoire est assez conventionnelle (crue parfois). La chute finale donne un peu de tension et surprend car tout le récit de ces vacances de passage à presque l'âge adulte est sans surprise et attendu.

Ma découverte des romans graphiques et BD m'a permis de commencer à connaître le style que j'aime (et qui rejoint ce que j'aime dans la vie), je ne dis pas non pour sortir de ma zone de prédilection, parfois cela marche, parfois non et là .....

Je ne suis pas plus emballée que cela : c'est mon premier roman graphique de cet auteur et je ne sais pas si je renouvellerai l'expérience..... Mais si il ne faut jamais dire jamais !
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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J'aime bien le graphisme épuré de Bastien Vivès et c'est peut-être bien pour ça que je lui donne de nouveau sa chance en prenant cette histoire. Après avoir été dubitative sur le Chemisier, me voilà fermant cette BD. Alors que le propos d'origine était orienté autour de la fausse couche, on dérive sur 2 frères arrivant à leur maison de vacances et rencontrant une jeune ado de 16 ans, assez libre et rebelle. Une fille qui pourrait être leur soeur ? Pas vraiment. Notre lecture avance et au fur et à mesure, elle me semble être du voyeurisme sur des mineurs s'adonnant à l'alcool et le sexe. Mais sur quoi je suis tombée encore ? Je crois bien que cette fois-ci, je vais devoir ne plus donner sa chance à l'auteur.. à moins que vous ayez autre chose à me conseiller de lui ?
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Bastien Vivès me frustre. Ses ouvrages sont plein de qualités tant graphiques que narratives, mais il ne parvient jamais à réellement me toucher. Trop de déchets, de tics, de cases bâclées au milieu de dessins magnifiques. de même, la récurrence de certains thèmes obsessionnels commence à fatiguer. « Une soeur » est un roman graphique qui s'intéresse à un ado de 13 ans qui va découvrir ses premiers émois sexuels avec une ado de 16 ans. Un amour de vacances. le tout est pèse 200 pages et est publié chez Casterman.

Je préfère préciser immédiatement que les critiques qui sont faites à Vivès sur le fait de dessiner des ados en train de se masturber (ou de se faire masturber) ne sont pas vraiment pertinentes. C'est le sujet même du livre. Bien sûr on peut se poser des questions sur les obsessions de l'auteur sur ces sujets, mais cela ne rentre pas en compte dans l'appréciation de l'histoire. D'ailleurs, la « soeur » en question n'a aucun lien de parenté avec son « frère ». Bastien Vivès s'amuse à mettre une forme d'inceste là où il n'y en a pas… Curieux quand même.

Ce sont donc les amours de vacances, à l'adolescence, et l'éclosion de la sexualité qui est abordée. Antoine se retrouve ainsi avec une jeune fille de 16 ans qui passe les vacances avec lui et dort dans sa chambre… Voilà de quoi perturber un collégien ! Hélas, on croit peu à cette histoire. Beaucoup de scènes semblent forcées (lorsqu'elles ne sont pas inutiles). Ainsi, la BD met du temps à démarrer. C'est le syndrome du roman graphique : on s'égare, on prend son temps. Mais c'est surtout dans la sexualité des ados qu'on tique un peu. Cela ressemble à un catalogue de fantasmes. On n'y croit pas, simplement. Ne serait-ce que le fait que la jeune fille passe son temps à se déshabiller devant tout le monde…

Ainsi, il faut surtout se rabattre sur les moments plus intimes pour y trouver du sens. Alors, certes, les relations entre cette jeune fille qui n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à boire, fumer, passer sa soirée avec des mecs et Antoine qui hésite, plus jeune, encore enfant est assez juste. Mais la multiplication des scènes du genre fatigue. Finalement, c'est quand les deux ados sont seuls que Bastien Vivès maîtrise le mieux son sujet. Hélène, plus âgée, s'amuse avec Antoine, attaque son intimité, le pousse à grandir plus vite.

Au niveau du dessin, c'est du Bastien Vivès pur jus. Un talent indéniable dans le trait, mais une flemmardise évidente. À force de ne pas dessiner les yeux, on perd sacrément en émotion. Et si l'art de la composition des cases, de la narration est indéniable, l'inégalité dans le dessin est frustrante. Certaines cases sont magnifiques, d'autres semblent tirées d'un storyboard, griffonnée à la va-vite. Même chose pour la colorisation en gris, qui manque d'éclat

« Une soeur » raconte une romance entre deux ados. On peut trouver cela poétique, touchant ou quoi que ce soit, mais l'histoire traîne en longueur. Sans rebondissement, sans surprise non plus, le lecteur y cherchera de l'émotion dans l'a contemplation du corps d'Hélène. On ne compte plus les cases qui la sexualise en permanence. Ses seins, ses fesses, ses jambes, ses cheveux… Si bien que l'ouvrage ressemble avant tout à un prétexte à Bastien Vivès à dessiner des corps, son obsession de toujours. Quand il dessinait « Polina », il le faisait dans un cadre plus pertinent que cette amourette de vacances, creuse et sans enjeux. Mais Bastien Vivès a ses adorateurs et la remise en question semble hélas bien loin de ses préoccupations.

Lien : http://blogbrother.fr/une-so..
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Je ne sais pas trop quoi vous dire à vrai dire ! C'est bien la première fois que cela m'arrive.

En quelques mots : Antoine, un adolescent de 13 ans, est en vacances avec ses parents et son petit frère Titi, un garçon de 10 ans qui est assez agaçant sur les bords. Des amis de la famille les rejoignent (suite à une fausse couche) avec leur fille Hélène, âgée de 16 ans. Antoine et elle vont connaître les premiers émois de la sexualité.

Je n'ai pas accroché avec les illustrations (les yeux sont très rarement dessinés) ; néanmoins, j'ai bien aimé qu'elles soient en noir et blanc.

Je pense que je n'ai pas accroché par rapport à mon âge, peut être plus adaptée à un public plus jeune quoique certaines scènes sont assez « choquantes ».

Connaissez-vous cette bande dessinée ?

Bon dimanche 🤍
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Une histoire de vacances entre deux ados... ou comment un garçon découvre le sexe avant de découvrir l'amour. Une histoire vide et sans intérêt, si ce n'est le graphisme saisissant de réalité dans le physique des personnages féminins, si chers à Bastien Vivès. Sans doute ne suis-je pas le public cible du dessinateur ni de cette BD.
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Suite à la polémique de Vivés lors du dernier festival d'angoulème en 2023, je me suis laissé tenter par ces romans graphiques.

J'ai commencé par celui-ci. Et bien que ce soit bien réalisé globalement. Que les sujets sont maitrisés et présentés avec douceur : l'amour, les premiers bisoux, la fausse couche, la découverte du monde des adultes, etc... Il y a quelque chose qui m'embête.

Le protagoniste a l'air intouchable, presque sans émotion et réaction... Et cela a géné ma lecture au fil des pages.
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