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sur 609 notes
Dans la voiture qui les emmène pour des vacances en Bretagne, Antoine et son petit frère, Titi, jouent à la console. Sur la route, leur maman reçoit un appel de son amie, Sylvie, qui lui annonce qu'elle vient de faire une fausse couche à 3 mois de grossesse. C'est là que les enfants apprennent que leur maman en a fait une aussi, juste avant la naissance d'Antoine. Arrivée à bon port, toute la petite famille prend possession des lieux. le frigo hors-service, le papa n'a plus qu'à le réparer. Dès le lendemain, les enfants filent à la plage pendant que les parents vont au marché. Sur la route du retour, ils se font chamailler par trois jeunes qui ont volé un Pokémon à Titi. Durant la bagarre, l'un d'eux a fait tomber une liasse de billets. Pas moins de 60€ que les enfants décident de se partager en secret des parents. le lendemain, au réveil, Antoine est surpris de découvrir, dans l'un des lits de la chambre, une jeune fille en train de dormir. Il s'agit d'Hélène, la fille de Sylvie. Toutes les deux sont venues passer quelques jours en Bretagne afin que cette dernière puisse se reposer ...


Ah, les premiers émois amoureux... Il est certain que le jeune Antoine, à tout juste 13 ans, n'oubliera jamais ses vacances. Dans la maison de famille, en Bretagne, l'adolescent va nouer une amitié singulière avec la belle et troublante Hélène, de 3 ans son aînée. Bien qu'un peu distante au premier abord, la jeune fille va se rapprocher de lui et lui faire découvrir bien des choses. Alcool, cigarette, pétard et sexe ! Tout un programme pour Antoine, tout juste sorti des jupons de sa maman ! Bastien Vivès dépeint avec justesse les premiers émois d'un adolescent. L'auteur joue sur l'ambigüité des rapports : amour fraternel ou amourette ? À la fois drôle, touchant, cru parfois, ce roman graphique doux-amer nous plonge dans une atmosphère languissante où l'on prend le temps de vivre et de découvrir. Graphiquement, le trait est épuré et va à l'essentiel, les visages étant parfois esquissés. Un album touchant...
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Quand une semaine de vacances d'un jeune adolescent se transforme en moment inoubliable, l'éveil à l'autre, les interdits que l'on brave, l'impression que les heures passent comme des minutes, des émotions inconnues, "Une soeur" parle de ces moments avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Il y a une tendresse évidente chez Bastien Vivès pour ses personnages qui cueille le lecteur des les premières pages. le dessin lui est des plus réussit, il y a une forme de fragilité qui force l'admiration. Une très belle parenthèse amoureuse avec un final imprévu. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, merci Bastien Vivès.
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Comme tous les étés, Titi (dix ans), Antoine (treize ans) et leurs parents vont passer deux mois dans une maison de famille sur la côte bretonne.
Cette année, les vacances s'annoncent un peu différentes. On accueille quelques jours une amie et sa fille de seize ans, Hélène.
Ado boudeuse et insolente avec sa mère, Hélène se sent tout de suite proche des deux garçons. Loin de les snober, elle discute et joue avec eux de bon coeur.
Antoine va connaître ses premiers émois sensuels avec cette « grande soeur un peu incestueuse, quand elle veut », comme dirait le chanteur entre gris clair et gris foncé. Comme toute jeune fille de cet âge, Hélène a éperdument besoin de douceur, de tendresse, de câlins - bref, de preuves d'affection...
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Cet album me laisse perplexe.
Le graphisme est superbe, très fin, très doux, rendant les visages particulièrement expressifs et harmonieux. Montrant bien, également, le mélange de candeur enfantine et d'expressions plus adultes de l'adolescence.
Rien à redire sur la trame générale non plus, la tension va crescendo, car Hélène flirte avec le danger, parfois, et entraîne avec elle Antoine qui ne veut pas montrer ses craintes de gamin face à l'aventure.
Ce qui m'a dérangée, c'est l'insouciance parentale, frôlant l'irresponsabilité - deux jeunes garçons à la plage sans adulte, le petit de dix ans qui est chargé d'allumer seul un barbecue, l'ado de treize ans qui traîne tard le soir avec une fille à peine plus âgée... Tout semble en place pour un drame.
Autre réticence : je trouve gênant d'assister à la sexualité de jeunes gens. Et, alors qu'on entend beaucoup parler d'actes de pédophilie impunis (sans doute pas plus fréquents qu'avant, mais davantage évoqués par les victimes et plus relatés dans les médias), les quelques scènes sensuelles de l'album me mettent aussi mal à l'aise que des photos racoleuses de David Hamilton. Je n'avais pas ressenti un tel embarras en lisant le magnifique 'Blankets', de Craig Thompson.
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Pour toutes ces raisons (intérêt et réticences), je trouve ce roman graphique plus approprié aux ados à partir de treize ans qu'aux adultes...
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J'aime beaucoup l'efficacité du trait de Bastien Vivès, épuré, en noir et blanc, au pinceau, avec les nuance en lavis, comme une prise de note rapide, qui va directement à l'essentiel, il est expressif, ce sont les postures du corps et non les expressions du visage qui racontent les émotions. C'est une caractéristique de l'oeuvre de Bastien Vivès, et ça, j'aime beaucoup. L'histoire est intimiste, elle raconte les émois de jeunes vacanciers, Antoine, 13 ans et Hélène, 16 ans vont découvrir la transgression, les interdits, la sexualité. L'histoire est bien menée, les personnalités des personnages sont particulièrement bien soignées. Mais il y a un aspect qui m'a gêné, il dénonce d'une certaine manière l'accès de la pornographie chez les jeunes, et en même temps, il s'en fait le complice : la beauté et la sensualité des dessins apportent une force érotique très nette dans les représentations d'Hélène et rend le lecteur complice de son voyeurisme, hors ce n'est pas une histoire de Lolita, Bastien Vivès nous entraine dans une dérive malsaine, l'histoire de l'émancipation de jeunes ados devient alors une histoire pour amateurs de Lolitas. C'est évident qu'il y a une volonté de provocation de la part de Bastien Vivès, et franchement, ça ne m'intéresse pas, l'histoire aurait pu être belle, émouvante, sans ce jeu pervers.
C'est par la représentation graphique qui semble "faite d'après modèle" qui fait basculer son propos, il se positionne ouvertement en tant que voyeur sur les scènes de cette histoire, on est pas dans une représentation idéalisée, caricaturée ou expressive, il revendique un réalisme naturaliste, et nous en rend complice.
À la question “Peut-on raconter une histoire de sexualité chez les jeunes ?”, oui bien sûr, c'est un sujet comme un autre, mais Bastien Vivès joue sur la limite avec la pédopornographie, mais avec quelle volonté ? celle de faire le buzz, celle de faire parler de lui ? le propos initial est alors trahi pour un sujet plus tapageur, plus provoquant.
Dans ses autres oeuvres, il y a toujours un jeu avec l'acceptable, il recherche toujours l'ambiguïté, cela devient un procédé de fabrication, ça passe, comme dans “Polina” et même “14 juillet” (pourtant très ambigu) ou ça casse, comme ici ou dans “Le chemisier”. Désolé, pour moi la provocation ne fait pas une oeuvre d'art.
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Ce sont les premiers émois de deux jeunes adolescents qui passent les vacances d'été dans la même maison de famille en Bretagne. Une rencontre inattendue et ce sont toutes ces premières fois que l'on n'oublie jamais avec l'attendrissant petit frère Titi dans les pattes, et qui resteront à jamais dans leurs mémoires.
Une BD aux dessins un peu flous et aux teintes pales, à l'image de l'intrigue un peu simpliste mais charmante. Les deux personnages sont assez caricaturaux, la ravissante jeune fille dégourdie et entreprenante et le jeune artiste en herbe assez timide. Rien de bien nouveau, mais une histoire touchante qui n'édulcore pas les dangers auxquels ils sont confrontés (alcool, cigarette, vidéos pornos sur internet).
Une soeur, ou plutôt l'âme soeur le temps d'un été…
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Je découvre Bastien Vivès avec cette bande-dessinée et j'ai beaucoup aimé, autant l'histoire que les dessins, tout en nuances de noir et blanc qui sont épurés au point que les visages semblent parfois juste esquissés. Ce style minimaliste est néanmoins très expressif, traduisant avec justesse les émotions du jeunes Antoine.

Car le livre nous raconte les vacances au bord de la mer d'Antoine, 13 ans, avec ses parents et son petit frère. Ils sont rejoints dans la petite maison bretonne par une amie de sa mère et sa fille Hélène, 16 ans. Ces vacances marquent la fin de l'enfance pour Antoine qui vit ses premiers émois amoureux et sexuels avec Hélène qui est à peu près tout sauf une soeur pour le jeune adolescents. Ils partagent une amitié trouble, poussant peu à peu l'exploration de leurs corps et du plaisir, du moins lorsque le petit frère envahissant n'est pas dans les parages...

Bastien Vivès raconte avec sensibilité et sensualité cette période délicate à l'orée de l'adolescence où Antoine n'est plus vraiment un enfant, même si tout le monde le voit encore comme tel, sauf Hélène.

J'ai beaucoup aimé Une Soeur et j'ai bien l'intention de lire d'autres livres de l'auteur.
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J'aime beaucoup Bastien Vives ( que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors d'un salon du livre) ; son regard sur l'enfance et l'adolescence est toujours tellement juste et sensible.
Dans Une soeur, il nous dépeint l'éveil sentimental d'un pré-ado, Antoine, au cours d'un été passé en Bretagne avec ses parents et son petit frère Titi.
L'arrivée d'une amie de la famille , Sylvie, et de sa fille Hélène, va bousculer l'été d'Antoine . Sylvie , qui vient de faire une fausse couche, accapare l'attention des parents et ne voit plus sa fille. A la recherche d'attention, cette dernière, enfant unique, envie la relation de fratrie des deux garçons et va se rapprocher d'Antoine.
Tout est juste dans ce roman graphique, les rapports entre filles et garçons, entre adultes et enfants, la fin de l'enfance et l'entrée dans le monde des grands, les cachotteries des ados, leurs petites bêtises, leur désir de transgression, d'être aimés, leurs premiers émois amoureux, l'ennui qui pointe parfois lors des vacances, entre parties de Scrabble et sorties obligées avec les parents.
Le noir et blanc du dessin, rehaussé de lavis, les cadrages serrés, les traits des visages volontairement simplifiés, mettent en avant les sentiments, les situations ; point de surcharge et beaucoup de délicatesse dans cette bd dans laquelle Bastien Vives a mis beaucoup de ses propres souvenirs d'enfant réservé et sensible.
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Pour moi, Bastien Vivès est un homme pourvu d'un grand talent. Il arrive a faire passer une émotion profonde en quelques traits et rend, avec une économie de moyen, une attitude avec une très grande justesse.
Il maîtrise parfaitement les différentes techniques picturales et les utilise à propos.
Ici, le dessin est en noir et blanc, agrémenté d'un camaïeu de gris, et se limite souvent à de simples traits minimalistes et expressifs. C'est très bon quoique parfois un peu plus approximatif que ce qu'il nous avait offert dans Polina par exemple.
L'histoire en elle même me laisse un peu plus dubitative. La narration est très bonne, avec une approche psychologique des personnages et une finesse dans l'approche des relations des personnages que j'ai trouvées vraiment remarquables.
J'ai par contre moins accroché au propos lui même. le thème de la sexualité n'est pas nouveau dans l'oeuvre de Vivès mais l'âge des personnages conjugué à l'aspect très cru de certaines scènes m'a mise mal à l'aise. Je dois être vieux-jeu...
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L'été, les vacances, les premiers amours, le premier pétard, le premier alcool. le tout en fraîcheur, sensibilité et tendresse, comme toujours chez Bastien Vivès. Des dessins net, propre, qui vont à l'essentiel. Un plaisir à ne pas se refuser.
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Pour les enfants et les adolescents, les vacances sur la côte sont un moment privilégié pour faire des découvertes. C'est encore plus vrai quand les parents sont accaparés par leurs propres occupations et plutôt permissifs.
Les aventures peuvent être heureuses, ou malheureuses… Car à treize ou quatorze ans, la curiosité de se découvrir et de connaître le monde peut annihiler tout sens critique.

L'histoire est a priori banale mais elle restitue particulièrement bien la manière dont des adolescents s'ouvrent au monde des adultes, entre soif de grandir et insouciance de la jeunesse.

Le graphisme, en noir et blanc, est particulièrement fin, ce qui contribue à une lecture fluide et agréable.
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