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sur 14683 notes


“Il faut cultiver notre jardin” ce sont les derniers mots de Candide et les plus connus. C'est la conclusion à laquelle parvient Candide le bien nommé après avoir parcouru le monde et rencontré toutes sortes de gens dont beaucoup de religieux, anabaptiste, membres de l'Inquisition, cordelier, jésuite, socinien, manichéen, théatin... Tous occupés, hors l'anabaptiste, à se disputer pour les plus pacifistes d'entre eux et sinon à enfermer, pendre ou brûler leur prochain. Voltaire se moque bien sûr de tous ces hommes qui professent une pensée et n'agissent que pour la faire connaître et supplanter les autres, non pour la vivre. “Tu aimeras ton prochain comme toi même.”. Ceux qui ne sont pas sur le chemin du héros tel les jansénistes reçoivent quand même leur coup d'épingle.

Né des amours clandestines d'une jeune noble qui ne voulait pas épouser son amant ne pouvant exciper que de 71 quartiers de noblesse, Candide est persuadé par son précepteur Pangloss qu'il vit dans le meilleur château qui soit dans le meilleur des mondes. Mais parce que la belle Cunégonde qu'il admire le trouve à son goût le voilà chassé du paradis.

Tout au long de son périple il connaît bien des malheurs, et ses compagnons également. Ce qui ne l'empêche pas de toujours revenir à la philosophie de son maître ”Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.“

Le destin se jouera de lui, lui faisant retrouver et perdre tour à tour Pangloss, la belle Cunégonde, le frère de celle-ci.


J'aime beaucoup Voltaire, et ce n'est pas cette satire qui pourrait me faire changer d'avis. Je me suis beaucoup amusée et ait quelque peu réfléchi, même si à plus de cinquante ans mon avis est fait sur la recherche du bonheur. L'obligation d'épanouissement qui est la valeur que véhiculent magazines et médias est l'une des plus grande source d'insatisfaction voire de chagrin.
L'attaque contre la religion va de soi dans ce siècle des Lumières qui veut justement se libérer des doctrines pour penser par lui même.

Mon édition comprend de nombreuses notes en bas de pages qui m'ont apporté le confort de savoir sans faire de recherches qu'elle était l'allusion ou ce qu'est par exemple un théatin.


Défi 18e siècle
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Comme pour beaucoup d'entre vous, il s'agit d'un souvenir de collège.
Contrairement à la plupart de mes lectures de collège, il s'agit d'un bon souvenir de lecture.

Des quatre contes philosophiques de Voltaire qu'il m'a été donné de lire, "Micromégas", "l'Ingénu", "Zadig" et "Candide", j'en ai apprécié la moitié, les deux derniers.

C'est sans doute grâce à mon naturel optimiste que "Candide" m'a favorablement marquée. J'y ai retrouvé un ton et une audace d'expression qui m'avait déjà interpellée dans "L'île des esclaves" de Marivaux (pièce écrite plus de trente ans auparavant).

Candide est un jeune homme plein de naturel et de bon sens, non corrompu par la société, en un mot innocent (ou naïf ?). L'amour qu'il éprouve pour Cunégonde, sa cousine, va déclencher une série d'aventures fracassantes et invraisemblables qui lui feront parcourir le monde et serviront à Voltaire à illustrer ses thèses philosophiques en contradiction avec la pensée leibnizienne alors en vogue.

Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si seulement je n'étais pas aussi ignare et barbare et si, plutôt que de m'intéresser à la seule beauté du style littéraire d'un des plus grands écrivains français, je prenais la peine de réfléchir aux allusions et aux idées qui transparaissent entre ses lignes... Mais voilà, ainsi suis-je faite, j'ai toujours été plus "liseuse" que "penseuse".

Ceci dit, j'aime beaucoup cultiver mon jardin, moi aussi.
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"Candide" de Voltaire. L'un de mes livres de chevet.
A chaque fois que vous vous étonnez de l'absurdité du monde, lisez Candide.
Il n'y a rien de nouveau mais Voltaire le dépeint avec une ironie, plaçant son héros dans de telles situations, qu'on ne peut qu'en rire.
Sachant qu'à la fin, bien sûr, on revient aux fondamentaux. Vous ne sauverez pas le monde, mais vous pouvez travailler à l'améliorer à votre niveau : "Il faut cultiver notre jardin".
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Ce conte philosophique est une vraie révélation pour moi .C'est une attaque très bien illustrée cotre le fatalisme et l'existence du mal que prônait Leibniz. Candide, jeune Allemand à l'esprit simple naïf, est l'élève de Pangloss, un philosophe partisan du leibnizisme « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Cette doctrine et sa candeur , font de lui un optimiste sans borne. Surpris par le baron entrain de baiser la main de sa fille cunégonde . il le chassa du château .
accompagné de plusieurs personnages philosophiques notamment(cacambo , martin , vieille ) candide fait un long périple qui le mène a Westphalie (Allemagne) . Hollande . Lisbonne (Portugal) . Cadix (Espagne) . Buenos Aires (Argentine) . Paraguay . Eldorado (Pérou) . Suriname . Bordeaux . Paris . Angleterre . Venise Constantinople (Turquie) , cherchant sa bien aimée et fuyant les représailles, candide y endure et découvre l'amertume de la vie des gens . Selon pangloss ; le malheur n'est que l'apparence d'une cause qui est bonne ! mais il y a trop de malheur pour qu'il en produise du bien ?.
Voltaire dénonce l'esclavagisme( Suriname) . le fatalisme religieux , l'autorité excessive de l'église , la vanité de la noblesse , l'intolérance .la superstition, l'absolutisme ...
Dans l'étape de l'eldorado candide découvre qu'il n' y a pas un monde idéal sur terre ou tout fonctionne a la perfection , toutefois il faut travailler pour un monde meilleur et ne pas sombrer dans le pessimisme que voulait lui inculquer martin , c'est ça le message de voltaire.
Dans sa quête pour trouver un model procurant le bonheur candide découvre un turc qui vit paisiblement de la sueur de son front en labourant sa terre et en chérissant sa famille . candide et pangloss avaient compris que le travail est le bonheur . "Il faut cultiver notre jardin".
Bien qu'il contienne 132 pages le livre est condensé d'idées , chaque page est garnie d'une nouveauté .les chapitres sont courts , précis et bien détaillés , un autre auteur aurait mis 300 pages, ou plus .


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Un livre que je relis souvent, pas seulement dans le cadre du soutien scolaire mais parce que j'apprécie ce conte dit « philosophique ».
Je viens de m'apercevoir que je n'avais écrit aucun commentaire sur cette oeuvre. A notre prochaine réunion du club littéraire, le thème de la soirée « Humour sous toutes ses formes ».
Humour anglais, humour noir, décapant, grivois… Je n'ai pas conservé en mémoire un titre de livre consacré à des histoires amusantes, des blagues drôles qui déclenchent le rire tonitruant, spontané. Ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection.. Donc casse-tête.
Peut- être quelques BD, le dernier Astérix par exemple mais qui n'a pas entraîné de crises de fou rire inextinguibles .
Mais, en revanche, j'ai en tête beaucoup de passages de lectures où fleurit l'humour, ils font naitre un sourire occasionné par un clin d'oeil facétieux, un décalage inattendue entre le récit et la narration, par les jeux de mots, les inventions langagières.
Plutôt que de choisir une oeuvre en particulier, je vais donc présenter plusieurs extraits de différents livres, qui à mon avis sont de petits chefs-d'oeuvre d'humour.
L'humour c'est aussi de raconter un évènement tragique, une réalité horrible avec un vocabulaire atténué, et dans ce domaine, le maître incontesté pour décrire des scènes épouvantables avec une profusion de détails infamants où l'humour prend le dessus c'est Voltaire dans Candide.
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Un livre éternel
Relire "Candide" est toujours un plaisir. Avec ses allures de philosophie de comptoir le conte manipule pourtant des discours hautement polémiques et explosifs. le style est léger et taquin, mais en effet au service d'une ironie mordante, une claque à l'ordre établi et aux idées reçues qui fit alors scandale.
L'écriture est éblouissante et limpide, il n'y a pas une ligne de trop, les personnages sont truculents et les niveaux d'interprétations sont innombrables.
Une oeuvre magnifique de Voltaire, qui fait beaucoup réfléchir sur la place du bien et du mal dans la société.
Candide, un petit traité du bonheur.
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Bonjour, لسٌَلامُ عَلَيْكُمْ, Здравствуйте, 您好, καλημέρ, 👋 !

Tant de langues ont traversé l'Humanité. Certaines ont été englouties par le temps et prennent les poussières dans les archives du monde. Elles sont rangées au grenier des mots, à disposition des spécialistes. Elles ont été supplantées par d'autres que tout un chacun connaît: c'est-à-dire les langues vivantes, celles qui se taillent actuellement la part belle du gâteau avant de se faire renvoyer, à leur tour un jour, dans les tréfonds de l'Histoire par d'autres nouvelles manières de communiquer. le progrès est partout, même dans les langues. Pour le meilleur et pour le pire.

Une illustre chaîne de télévision franco-allemande diffusait l'autre jour un documentaire où l'on voyait une expérience de dictée au Japon. Des personnes de tout âge devaient écouter un orateur prononcer différents mots, elles devaient, ensuite, les écrire de manière cursive sur un morceau de papier. Résultat ? La plupart d'entre eux connaissaient le mot, savaient le définir, le taper sur un smartphone ou un ordinateur mais étaient incapables de l'écrire à l'aide d'un stylo. Ce genre d'expérience en dit long sur l'avenir de la communication qui sera, me semble-t-il, un langage globalisé, compris du plus grand nombre et intimement lié à l'informatique.

Malgré tout, je reste convaincu que l'histoire d'une langue ne doit pas finir aux oubliettes et que chaque étape de sa construction doit nous aider à mieux comprendre d'où nous venons, qui nous sommes, ainsi que des pistes de réflexion pour l'avenir. Candide de Voltaire est un de ces classiques qui remplit cette mission et que je passe à la moulinette d'une petite analyse.

Le contexte et l'histoire

Quand, en 1758, Voltaire se met à rédiger ce conte qui deviendra rapidement un incontournable de la littérature française, l'écrivain a l'expérience d'un homme de 64 ans et doute des thèses providentialistes qui affirmaient que “tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles” alors que le réel montrait exactement le contraire de cet optimisme béat. Voltaire vit la brutalité du monde sous toutes ses coutures: du tremblement de terre qui ravagea entièrement Lisbonne à la cruauté de la guerre de Sept Ans, le meilleur des mondes s'écroulait comme un château de cartes, et l'écrivain français entendit bien tailler le portrait à cette philosophie de l'illusion à travers un conte sarcastique, qu'il nomma … Candide ou l'Optimisme.

L'histoire est celle d'un jeune homme qui vit dans le meilleur des mondes en Westphalie, où tout est pour le mieux: un château comme logis, un précepteur (Pangloss) qui l'initie à la philosophie, ainsi que Cunégonde, sa promise dont il tombe amoureux jusqu'au jour où le père de celle-ci expulse le jeune héros — Candide vous l'aurez devinez — hors du château. La confrontation face à la réalité sera sévère et amènera le jeune homme à parcourir le monde, à s'extirper des embûches les plus atroces, dans le but de retrouver sa dulcinée et d'acter la célèbre citation populaire “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants”. Il n'en sera rien, que du contraire !

De l'optimisme à la désillusion

Dès le premier chapitre du conte, l'ironie et les sarcasmes se lisent en filigrane de l'oeuvre. Voltaire se fiche royalement du conte classique ainsi que de l'optimisme qui rend aveugle. En prenant une plume faussement naïve, Voltaire se moque des croyances de son époque. Il grossit le trait jusqu'à tourner en ridicule ce qu'il dénonce à travers le personnage de Pangloss, un philosophe optimiste jusqu'à en devenir absurde :

“ Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes,aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé : et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. “

Cet optimisme à toute épreuve accompagne le jeune Candide lors de ses mésaventures. Les évènements qui lui tombent sur le coin du visage ont beau être d'une cruauté sans nom, le héros tente de se convaincre que le monde est parfait. Chacune de ses expériences brutales laissent, malgré tout, des traces chez Candide et finiront par fissurer son insouciance au point d'en devenir, à la fin du conte, un personnage désillusionné de la vie.

Dans chacun des trente chapitres de ce conte, Voltaire crée volontairement un saisissant écart entre la naïveté romanesque de Candide et la réalité violente. Les réactions du héros sont à ce point surréalistes qu'il ne peut y avoir de doute possible sur le côté ironique de l'oeuvre.

Le siècle des Lumières

Candide ou l'Optimisme est aussi une critique en règle de l'intolérance et du fanatisme religieux puisque la plupart des événements brutaux, dont il est question dans ce conte, mettent le héros au coeur d'une foule d'exemples tels que les exactions de l'Inquisition, le pouvoir excessif de l'autorité religieuse, la guerre, l'esclavage et la colonisation.

Voltaire utilise le sarcasme et l'ironie pour mettre en exergue les fléaux qui ont jalonné le XVIIIe siècle plus communément appelé le siècle des Lumières dont l'écrivain français fut un des plus dignes représentants puisqu'il plaida contre les calamités dont il est question dans ce conte philosophique.

Conclusion

Trente chapitres pour une centaine de pages seulement, Candide est un texte dense où l'optimisme côtoie la violence et l'absurde flirte avec le surréalisme. Ce conte, qui ne se lit pas au premier degré, dévoile toute la finesse voltairienne et rend compte de ce qu'était la réalité du siècle des Lumières en se moquant ouvertement de la philosophie de Leibniz et de son meilleur des mondes possibles. Candide ou l'Optimisme est on ne peut plus actuel dans notre époque où la bien-pensance se complait à donner ses leçons sur ce qui est bien ou mal, alors que la confrontation face à la réalité montre que cette manière de penser est simplificatrice voire pathétique.

À bientôt,
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Candide ou l'optimisme est l'un des textes les plus célèbres De Voltaire, toujours très étudié, en particulier dans le secondaire. le texte a été publié pour la première fois en 1759 à Genève, une version augmentée est parue en 1761. L'ouvrage est donné comme une traduction de l'allemand, l'original aurait été écrit par un certain docteur Ralph, sans que cela ait semblé tromper qui que ce soit.

La visée philosophique apparaît dès le titre : l'optimisme était en effet à l'époque un terme philosophique. Il se réfère à l'idée d'un optimum, ce qui arrive est ce qui peut arriver de mieux. Cette vision de l'existence s'inspire de la philosophie de Leibnitz, et tout particulièrement son Théodicée, dans lequel il tente de résoudre le problème de l'existence du mal, en admettant l'existence d'un Dieu bon et tout puissant. Il en arrive à la conclusion que le monde que nous connaissons est le meilleur possible. C'est une conception que Voltaire va attaquer dans son conte, en simplifiant beaucoup la pensée de Leibnitz. Il va mettre la théorie à l'épreuve des faits, pour conclure apparemment à son insuffisance.

Le personnage principal, Candide, est un bâtard, ce qui le met d'emblée en dehors de la société. Il coule toutefois des jours heureux dans le château de son oncle le baron en Westphalie. Il y reçoit l'éducation de Pangloss, précepteur et philosophe qui professe l'opinion que notre monde est le meilleur des mondes possibles, ce à quoi adhère pleinement et avec enthousiasme son élève. Mais Candide est chassé de ce paradis, car son oncle le surprend en train d'embrasser sa cousine, Cunégonde. Il va aller de vicissitude en vicissitude, être enrôlé de force, maltraité, mis en prison etc. Et surtout, il va assister au tremblement de terre de Lisbonne, pendant lequel des dizaines de milliers de personnes sont mortes. Après la violence de la nature, il va constater la violence des hommes : des autodafés se multiplient, il pense y lasser la vie, et croit voir la mort de Pangloss qu'il a retrouvé. Il fuit en Amérique avec Cunégonde, qu'il va perdre en route. Il découvrira Eldorado, mais le quittera pour tenter de retrouver sa bien-aimée. Tous les personnages finiront par se retrouver en Turquie, où Candide, revenu de l'enseignement philosophique qui lui a été donné, prône « qu'il faut cultiver son jardin ».

C'est donc un récit d'apprentissage : Candide devra confronter les leçons de son maître à l'expérience du monde, ce qui remettra complètement en cause sa vision des choses. le récit, comme en général chez Voltaire, est rapide, léger, l'auteur passe d'une péripétie à une autre sans s'appesantir. Il n'y a ni analyses psychologiques, ni digressions. Malgré cette légèreté apparente, Candide va d'horreur en horreur : la guerre et ses cruauté, les persécutions religieuses, la malhonnêteté, la violence. le summum étant le tremblement de terre dévastateur, mal qui ne rend pas les hommes meilleurs, car ils s'empressent d'aller condamner et brûler leurs congénères. Toutes ces expériences qu'il traversent ne sont pas vraiment compatibles avec l'idée que le monde tel qu'il est est le meilleur des mondes possibles : il serait même difficile d'en imaginer un qui soit pire. Comme dans Zadig, le héros est confronté au scandale du mal qui sévit dans le monde, et à la question de savoir comment trouver sa place et être heureux dans tout cet immense gâchis.

La réponse que semble donner Voltaire (il faut cultiver son jardin) a été diversement interprétée. Certains y ont vu un repli sur soi, d'autant plus que Voltaire à l'époque de la parution de Candide s'était réfugié en Suisse, où il coulait des jours confortables de propriétaire terrien. Mais on peut aussi, d'une manière plus optimiste, si je puis dire, y voir l'idée que chacun à son niveau peut transformer le monde par son travail, par son action, même si ces derniers peuvent paraître modestes et peu spectaculaires. Plutôt que de donner des explications théoriques brillantes, mais qui ne servent au final à pas grand-chose dans la vraie vie, autant consacrer ses jours à un labeur à sa mesure, qui permet de donner un certain confort à soi-même, à ses proches, voire à d'autres personnes, et à transformer le monde en quelque chose d'un tout petit peu meilleur.

La vision très caricaturale de la philosophie de Leibnitz n'est pas non plus forcément à prendre au premier degré : c'est la vision de Pangloss, personnage de prétendu philosophe ridicule. Sa manière d'exprimer la satisfaction devant le vie qu'il mène au château du baron en Westphalie (« le meilleur des châteaux possibles ») peut s'interpréter comme une approbation du monde existant, sans surtout vouloir questionner ni remettre en cause quoi que ce soit, dans une manière de conformisme béat. Voltaire semble poser,qu'à l'inverse, il faut questionner ce qui existe, ne pas accepter trop facilement les choses telles qu'elles sont, mais garder une force d'indignation et de refus de l'inacceptable, sinon rien ne changera jamais. Mais au-delà, il faut aussi essayer de construire, aussi modestement que ce soit.

Relire Voltaire est toujours une bonne idée.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

"Candide" De Voltaire

Je me rappelle cette chanson chantée par l'enfant Gavroche
le ramasseur de cartouches sur les barricades à Paris lors de la manifestation révolutionnaire des 5 et 6 juin 1832
que Victor Hugo écrivit dans "Les misérables "


On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à...

Bon cela n'est pas une contine c'est la misère du peuple qui
se déroule à Paris.
Ici dans "Candide" De Voltaire c'est un conte philosophique ,
Une histoire hallucinante et incroyable sur l'absurdité du monde
que Voltaire dépeint avec ironie ou le personnage principal "Candide "est un jeune homme
naif au plus haut des points
que l'on en rit souvent , mais derrière se cache beaucoup plus de réalisme "
L'auteur critique la morale des nobles en montrant leur penchant pour le libertinage,
la religion est intolérante,il trone pour une monarchie tolérante et modéré.
Au tout début ,le professeur de Candide, lui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie ».
Une phrase pompeuse et idiote pour désigner une (pseudo) science qui l'est tout autant.
Son principe : il n'y a pas d'effet sans cause, il suffit d'utiliser un raisonnement finaliste
pour expliquer toutes les choses de la nature : évènements heureux ou tragiques, rencontres, découvertes…
En fait si on s'occupe que de soit ;on améliore la marche du monde "il faut cultiver son jardin"
N'oublions pas que c'est un conte et qu'il y a bien sur des aventures et des situations les plus
désopilantes: des morts , des résurections , des voyages à ne plus finir
à la recherche de Sa Dulciné "Cunégonde" .
Je ne vous en dis pas plus ,cette oeuvre se lit bien ,le style est léger, agréable.
Peut être que vous n'aimerez pas ou bien oui ! pourquoi pas .
Je lirai plus tard Rousseau que diantre !! pour le moment :"Je ne cultive plus mon jardin '"
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Relire Candide... Un "certain nombre" d'années après l'avoir passé pour le bac de français. Et oui, texte on ne peut plus classique pour passer le bac, et pourtant, je me souviens avoir été une des très rares à en avoir apprécié la lecture. Et je pense pouvoir affirmer que la seconde lecture m'a plu encore davantage !

Bien sûr j'ai adoré retrouvé l'ironie parfois très grinçante De Voltaire et son ses de la formule. Et pour cette relecture, j'ai choisi l'édition llustrée par Quentin Blake. On est certes loin de l'univers de Roald Dahl qu'il accompagne actuellement, mais ce "rafraîchissement graphique" a, à mon sens, le mérite de faire ressortir le regard hyperbolique de l'Européen privilégié et instruit de ce personnage du 18ème. Un personnage qui n'a construit son savoir et ses opinions que par la répétition de l'enseignement biaisé de son maître et non grâce à son expérience.
" Heureusement " pour le lecteur la plume de la Destinée Narration le mène dans un voyage à travers le monde au cours duquel le trop bien nommé Candide apprend à ses dépends la valeurs de certaines choses et surtout l'importance de relativiser.

Cette quête, qu'on peut trouver comique à l'adolescence a une saveur bien différente pour le lecteur adulte... Faire le tour du monde à la recherche de l'amour, du "bonheur et de la vertu", une grande ambition propre à chaque être humain, et ne nous sommes-nous pas tous demandé si tout cela n'était que des chimères ?

J'ai retrouvé dans ce roman un mini réquisitoire contre la guerre, contre le fanatisme et le dogmatisme des religions, la perversité de la nature humaine et la pédanterie de l'Instruction Toute Puissante ; où le travail et le dépassement de oi s'opposent à l'intellectualisation à outrance. Comme l'auteur malmène ses personnages philosophes qui prônent absolument tout et le contraire de tout sans jamais trouver de réelle solution satisfaisante!

Beaucoup d'éléments de font penser maintenant que Candide , s'il nous vient du 18ème siècle, reste cruellement d'actualité à plusieurs égards et nous montre que les épreuves de la vie n'ont de sens que si on leur en donne.



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