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3,78

sur 303 notes
Bien que la quatrième de couverture annonce une histoire prometteuse, digne d'un polar nordique (rien que ça), ce livre s'avère malheureusement bien décevant.

Avec un problème de rythme, certaines longueurs au début et une fin où tout s'enchaîne bien trop vite, l'histoire manque un peu de tenue : le narrateur en dit plus qu'il n'en montre. Certains points comme des moments clés de la vie du tueur et certaines relations entre les personnages auraient pu être davantage détaillés. D'ailleurs, les personnages sont caricaturaux, si ce n'est stéréotypés : Andreas Auer, l'inspecteur viril aux santiags qui ne fume que des cigares et qui doit toujours avoir le dernier mot (ses relations avec le procureur en sont au stade de celui qui pissera le plus loin), le tueur qui, après un de ses crimes, se masturbe pour qu'il puisse rentrer dans la catégorie des tueurs en série… et j'en passe. En règle générale, les personnages manquent cruellement de profondeur, ce qui dessert grandement l'histoire qui au final sonne plutôt faux.

Ensuite, il y a le style que j'ai trouvé scolaire. Les descriptions sont plus que sommaires et le vocabulaire peu recherché, pour ne pas dire pauvre. Dommage qu'il n'y ait eu plus de poésie dans la description des paysages des Alpes vaudoises ! Par ailleurs, je n'ai pas toujours compris l'intérêt de devoir tout justifier (notamment en ce qui concerne la médecine légale) surtout quand cela ne sert aucunement le récit. C'est comme si l'auteur se sentait obligé de faire le bon élève et de nous montrer qu'il avait bien fait des recherches en la matière.

Pour finir, j'ai vu que les origines suédoises de l'auteur ont souvent été mises en avant. J'ajouterai que l'on peut être en partie suédois, mais que cela ne fait pas de vous un excellent auteur de polar, voire un auteur de polar tout court.
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Gryon est un paisible village de montagne où se côtoient des paysans enracinés dans ces alpages depuis des générations et des propriétaires de résidences secondaires parfois originaires de l'autre bout du monde. Parmi les habitants de Gryon, il y a aussi des personnes qui travaillent en ville, dans la vallée, à Monthey ou à Bex, voire à Lausanne, comme Andreas Auer, inspecteur de police tombé sous le charme de ce coin tranquille où il est installé depuis peu, avec son compagnon, Mickaël, un journaliste indépendant.

Mais une fois n'est pas coutume, le village est secoué par un événement dramatique, puisqu'un crime atroce vient d'être commis. Erica, pasteure protestante du village, se rend au temple, en ce dimanche matin radieux de septembre 2012. Elle découvre un cadavre allongé sur la table de communion, installé dans la pose du Christ crucifié, nu, les jambes croisées. Un énorme couteau est planté dans le coeur du malheureux, les orbites sont privées de leurs yeux. Pour seul indice, un morceau de papier attaché par un petit lien au couteau porte une inscription qui reproduit un verset biblique.

L'enquête démarre doucement, le verset étant difficile à interpréter. Andreas est aidé par Karine, une collègue de Lausanne qui se demande si elle a bien fait de sacrifier sa vie personnelle pour son métier et par Mickaël, son compagnon, un as des recherches en tous genres qui se retrouve à fouiller les archives communales. Ce dernier envisageait justement d'écrire un polar ayant pour cadre le romantique village de Gryon, mais il n'imaginait pas un instant que la réalité puisse le devancer ! Il sera d'autant plus utile dans cette enquête qu'il est diplômé de théologie, et que le meurtrier prendra un malin plaisir à semer des versets bibliques sur son passage…

Pour son premier roman, Marc Voltenauer nous offre un « page-turner » qui n'a rien à envier aux plus sombres polars scandinaves, notamment pour ce qui est des meurtres sordides qui y sont perpétrés. L'auteur, qui est helvético-suédois, est d'ailleurs un fan de polars scandinaves. Mais on est loin de l'ambiance glauque de certains d'entre eux. A Gryon, la qualité de la vie n'est pas un vain mot, la lumière de septembre baigne le pays de sa douceur automnale, et pourtant… ! Ce décalage entre l'apparence et la réalité fait le charme du « Dragon du Muveran », qui nous promène sans arrêt entre la noirceur de l'âme humaine et la beauté à la fois éclatante et sereine du paysage.

Certes, « le dragon de Muveran » comporte quelques coïncidences un peu trop flagrantes qui pourraient déplaire aux grands lecteurs de polars, mais à côté de cela, il y a de nombreux points positifs : le suspense maintenu jusqu'au bout, l'écriture fluide, les retours en arrière dans les années 60 et 70 où l'on apprend à connaître « celui qui n'était pas un meurtrier » sans découvrir de qui il s'agit, ainsi que la présence permanente du meurtrier qui observe le déroulement de l'enquête et les réactions des villageois.

Les personnages sont attachants, et notamment l'enquêteur principal, Andreas, un flic intelligent qui aime profiter de la vie mais sans excès : enfin, un policier qui ne sombre pas dans l'alcool … ! Avec son compagnon Mickaël, ils se détendent en dégustant un verre ou de bons petits plats sur leur terrasse, face à un paysage somptueux. Par moments, on s'y croirait… L'auteur restitue à merveille l'atmosphère de ces villages de montagne, où l'on a l'impression d'être au paradis, mais où la trop grande beauté des lieux ne fait que cacher la face obscure des sentiments humains…

Lien : http://lelivredapres.wordpre..
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Trois narrations pour une histoire complexe, un polar suisse, sorte de huis clos dans des paysages grandioses.
Andréas, enquêteur de son état, habite le village où un meurtre aux allures rituelles met la communauté protestante locale en émoi. Aidé de sa partenaire, il va aller au devant de cette « micro » société où tous les travers de ce qu'on a l'habitude d'appeler notre civilisation sont représentés et interpellent les bas instincts de l'humanité.
Certes le sujet de l'enfance maltraitée et de la vengeance ont déjà été traités mais le style de l'auteur avec une bonne dose de dépaysement pour les citadins lecteurs, en fait un roman très agréable à lire, même si l'exégèse des textes bibliques pèse parfois sur le rythme.
Les personnages principaux sont attachants et ambigus, quant à la galerie des seconds rôles elle est le fruit de la dureté de l'environnement et des influences politico-économiques. Les lecteurs seront heureux de retrouver Andréas et Mikaël dans une suite « Qui a tué Heidi ?»
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La Suisse, la montagne, le présent et le passé quarante ans auparavant. L'histoire consiste à découvrir les humiliations subies par un enfant et les conséquences sur ses bourreaux longtemps après. Les deux premiers tiers s'étirent un peu en longueur, heureusement c'est bien écrit, j'aurais préféré moins de détails mais ce n'est que mon avis.
L'histoire est bien écrite, bien construite, les personnages intéressants et bien décrits, l'environnement donne envie de visiter la région. Un très bon premier roman qui donne envie d'en lire d'autres de l'auteur.
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Consternant. Mon fils de 8 ans écrit mieux!
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Ce roman est, si je ne me trompe, le premier de Marc Voltenauer. Mon retour sera un peu mitigé. Si j'ai bien aimé le décor d'un petit village de Suisse et l'enquêteur atypique, j'ai été un peu gênée par les invraisemblances (il y a quelques ficelles qui tiennent un peu du gros cordage :/ ) et quelques longueurs (le roman fait presque 600 pages, une intrigue un peu plus ramassée aurait gagné en intensité). Toutefois, un premier roman comporte souvent des maladresses et tout ceci ne m'a pas poussée à abandonner le roman. Je donnerai certainement une deuxième chance à l'auteur, afin de mieux pouvoir juger si ses écrits me plaisent.
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Agréable plongée au coeur des Alpes suisses, le dragon du Muveran est un polar sympathique avec l'avantage de présenter, malgré ses 400 pages, un rythme soutenu jusqu'à la fin du roman. Ça se lit vite et bien, tout est bien ficelé et cohérent. Les crimes sont abjects, les suspects se comptent pas dizaines et l'enquête démarre sur les chapeaux de roue.

Adrian, l'enquêteur, trentenaire compliqué, intellectuel et sujet à de constants questionnements existentiels, m'a un peu agacée au début puis j'ai appris à m'y attacher. J'ai aimé le couple qu'il forme avec Mickaël, les connaissances de ce dernier qui leur permettent d'avancer dans l'enquête, leur vie au coeur du village ainsi que la dynamique de l'équipe de policiers, notamment Karine dont le personnage secondaire devient plus consistant au fil des pages. Eh puis, j'ai aimé découvrir les motivations du tueur au cours de fréquents retours en arrière.

Ça aurait presque pu être un excellent moment de lecture si je n'avais pas souffert d'un style un peu brouillon et de dialogues légèrement surfaits. Les descriptions répétitives des vêtements, styles et autres marques de cigares ne sont pas ma tasse de thé même s'ils permettent de se faire une meilleure image des protagonistes. Ce sont les seules défauts que je déplore.

Ce premier tome 1 est une jolie découverte. Je lirai la suite avec plaisir.
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Village de Gryon, Alpes vaudoises, Septembre 2012. Andreas Auer est inspecteur, il a bientôt 40 ans et vit en couple avec Mikaël Achard qui est journaliste. L'histoire commence quand la pasteure de Gryon, Erica Ferraud, entre dans le temple et découvre un cadavre nu à l'image du christ avec un couteau planté dans le coeur, les orbites vides et un message: "Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !" (extrait de la Bible). Il s'agit d'Alain Gautier le responsable de l'agence immobilière du village. Une mise en scène morbide qui délivre un message mais lequel? Pour qui et pourquoi?
L'enquête commence. Andreas est dépêché sur les lieux avec sa collègue et amie Karine Joubert. Une enquête qui va s'avérer difficile car Alain Gautier n'était pas un modèle de vertu et il cachait bien des secrets..."Une enquête, c'est comme une fourmilière. Si l'on y plonge une branche, toutes les fourmis autour commencent à s'agiter." Les langues vont-elles se délier? Qui est l'assassin? D'interrogatoires en fausses pistes, l'enquête va nous mener sur les traces du tueur. Oeuvre d'un fou ou pure vengeance? Les choses ne vont pas s'arrêter là car le tueur poursuit son oeuvre suivant toujours le même schéma. Il va falloir qu'Andreas trouve le lien qui unit toutes ces personnes.

Nous avons des retours dans le passé (début des années 1970) afin de mieux comprendre l'histoire ainsi que les pensées et agissements du tueur que l'auteur nomme "l'homme qui n'était pas un meurtrier" et qui favorise l'empathie. Les chapitres sont courts pour un rythme assez soutenu, un chapitre est sur un lieu ce qui permet aux lecteurs de suivre l'enquête pas à pas. La psychologie des personnages est recherchée notamment pour Andreas et le meurtrier. Malgré quelques clichés du "flic", on suit avec avidité cette enquête. J'ai aussi beaucoup aimé le réalisme des lieux qui existent bel et bien (voir photos ci-dessous) Bref, pour un premier roman, l'auteur a su me tenir en haleine jusqu'à la dernière page et je découvrirai avec plaisir "Qui a tué Heidi?" qui remet en selle l'inspecteur Auer.
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Gryon, petit village des Alpes Vaudoises, son temple, son église, sa fontaine et un cadavre !
Et deux histoires qui se mêlent, l'enquête d'Andréas Auer et la vie de celui qui n'était pas un meurtrier.

Bien loin des polars avec des flics torturés qui tirent à tout va et castagnent tout ce qui bouge, Marc Voltenauer a créé un personnage très réfléchi, cultivé, qui mène une vie sereine avec son compagnon et son chien. Il nous entraîne sur les traces d'un tueur au sang froid au coeur d'un village qui pourrait paraître sans histoires...Plus on avance dans la lecture et plus l'enquête monte en intensité et on ne peut plus lâcher ce dragon jusqu'au final.

Et là, on se prend à espérer retrouver tous ses personnages dans une autre aventure aussi palpitante ....
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Un polar que j'ai beaucoup aimé.
Une intrigue qui m'a tenu tout du long avec des retours arrières savamment distillés, des personnages complexes et bien décrits.
De plus cela se passe dans un région que j'aime beaucoup et du coup cela m'a donné envie de retourner visiter Gryon (j'ai plutôt l'habitude d'aller à Villars...).
Un enchainement de chapitres courts, écrits dans une écriture fluide sans fioritures, qui permettent de passer d'une situation à l'autre, et ainsi suivre bien en parrallèle les différents protagonistes et l'avancement de l'enquête.
Seul bémol, les quelques descriptions sur l'art de fumer un cigare ou de boire un whisky, qui résonnent pour moi comme un coup de pub pour ces produits et qui détonnent un peu dans le paysage !

En résumé, un excellent premier roman de Marc Voltenauer que le Dragon du Muveran, que je recommande vivement - oui c'est bien un coup de pub ;-)
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