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EAN : 9782266339216
504 pages
Pocket (14/03/2024)
3.88/5   79 notes
Résumé :
Le grand retour de Marc Voltenauer !

Un corps démembré est retrouvé flottant dans le lac Léman. Bientôt un deuxième, puis un troisième. Des cadavres de femmes, atrocement mutilées, dont il ne reste que le tronc. Les victimes sont inidentifiables. Alors, trouver le coupable...
L'inspecteur Andreas Auer et son équipe de la brigade criminelle de Lausanne sont immédiatement chargés de l'enquête. Parallèlement, un Albanais, Sokol Hoti arrive en Suis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec grand plaisir que je retrouve Marc Voltenauer dans Cendres ardentes, son nouveau polar. Après le Dragon du Muveran, Qui a tué Heidi ?, L'aigle de sang et Les Protégés de Sainte Kinga, je l'attendais impatiemment.
Une fois de plus, je n'ai pas été déçu. J'ai encore été impressionné par son souci de la précision, du moindre détail, tant dans les descriptions de ses personnages que dans celle des lieux où l'histoire m'emmène. Par contre, j'ajouterai un petit bémol plus tard.
Pour l'instant, pas d'inspecteur Andreas Auer, héros des précédents polars. Je vais donc patienter mais mon angoisse monte vite avec, dès le prologue, cette femme qui vient nager chaque matin dans le lac Léman et rencontre ce jour-là, un sac poubelle très lourd.
Aussitôt, voici le thème principal de Cendres ardentes : l'Albanie. Marc Voltenauer a bien fait de s'attacher à ce pays européen fort méconnu mais dont beaucoup de ressortissants sont venus vivre en Suisse pour fuir la dictature d'Enver Hoxha qui dirigea le pays de 1945 à 1985.
Mirjan Hoti (63 ans) revient au Monténégro trente-sept ans après avoir émigré en Suisse car Janina, son épouse, vient de mourir d'un cancer. Mirjan a atterri à Podgorica, capitale du Monténégro, ville qui s'appelait Titograd pendant la dictature communiste yougoslave.
Mirjan se rend au cimetière, près de Skorać où Janina va être enterrée. C'est là que le couple avait habité après avoir fui la dictature albanaise. Mais…
Tout au long de ma lecture, j'apprends quantité d'informations sur la vie en Albanie et dans le Monténégro voisin, sur cette Sigurimi, police politique impitoyable. Dans ce régime criminel, la dénonciation était la règle. Mirjan en fut victime et fut interné dans un camp pendant dix années d'un véritable enfer.
Entre alors en scène Hubert Pittier, né sourd, qui s'exprime dans la langue des signes mais sait lire sur les lèvres car, dans son enfance, la langue des signes était interdite à l'école, en Suisse. Avec son chien, Sherlock, il jouera un rôle intéressant dans l'histoire où apparaît enfin Andreas Auer puisque nous sommes revenus à Bex. Avec Karine Joubert, son adjointe, son amie, sa confidente, ils sont justement sur la plage de la Maladaire où le sac découvert par la nageuse a été sorti de l'eau et contient… un cadavre, enfin, plutôt, un tronc, sans bras, sans jambes…
Je laisse l'enquête démarrer pour revenir au premier chapitre qui propose une épigraphe qui m'intrigue beaucoup, d'autant plus qu'il y en aura d'autres, toutes extraites du Kanun de Lekë Dukagjini. Elles annoncent un chapitre consacré aux deux familles albanaises qui s'opposent : celle de Mirjan, la famille Hoti, et celle d'Halim Hakimi. Un lourd contentieux les oppose. Faut-il pardonner ou continuer à s'enfoncer dans une vendetta interminable et meurtrière ?
Côté Hoti, Sokol est pour le pardon alors que Skënder, son neveu, qui trafique et s'enrichit grâce aux stupéfiants et à la prostitution, veut tuer, éliminer. C'est là qu'intervient le fameux Kanun qui est sujet à interprétation. Marc Voltenauer m'apprend en plus le phénomène de la vierge jurée, la burrnesha qui permettait à une famille de survivre, une fille accomplissant des tâches réservées aux hommes. Les explications de l'auteur sont claires et essentielles pour son polar.
Pendant que les Albanais d'origine tentent de régler leurs problèmes, la police ne reste pas inactive car deux autres troncs humains ont été découverts dans le lac. Marc Voltenauer détaille tout le processus de recherche, les divers examens, les interventions de spécialistes indispensables afin de tenter d'identifier les victimes.
Cendres ardentes monte alors en tension, en suspense mais pourquoi faire autant intervenir la religion avec cette soeur Laura, très efficace tout de même, plus de longues lignes sur ce Dieu en lequel on croit ou pas ? Personnellement, j'ai trouvé cela un peu lourd et pas vraiment utile à l'intrigue, même si je sais que Marc Voltenauer a étudié la théologie et sait de quoi il parle.
Volontairement, je laisse de côté quantité de détails et de rebondissements saluant le talent de l'auteur qui, sans tomber dans le sordide, montre l'extrême cruauté dont certains humains sont capables. le mariage entre Andreas et Mickaël, en fin d'ouvrage, apporte un rayon de soleil fort bien venu et me donne envie de retrouver Gryon, sur les hauteurs du district d'Aigle, plus tard, et de remercier chaleureusement Marc Voltenauer pour sa confiance sans oublier les éditions Slatkine.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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L'avantage de l'été est que le repos du corps et de l'esprit est propice à l'indulgence, à voir le verre à moitié plein plutôt que l'inverse, et c'est exactement ce qui a guidé ma lecture de Cendres ardentes de Marc Voltenauer, un auteur suisse de polar jusque-là inconnu chez moi (merci Vleel).

Après le chaos déclenché par le régime albanais dans les années 80, la famille Horti s'est divisée entre ceux restés au pays et ceux (le plus grand nombre) ayant migré vers la Suisse voisine. Mais tous ont continué à perpétuer le kanun.

Le kanun, c'est ce droit coutumier et ancestral de l'Albanie, ces tables de la loi claniques qui régissent le code des familles et se substituent au droit légal, ce qui se fait et ne se fait pas, et notamment la façon de réparer les outrages, le sang appelant le sang.

Opposée depuis plusieurs générations à la famille Hakami, les assassinats vengeurs se sont succédé des deux côtés avec la famille Horti mais pour certains de ses membres, le chef de famille Sokol ou la jeune génération, il est temps de s'adapter et de faire cesser le sang.

Sauf que Skënder Horti, le mafieux de la famille, ne l'entend pas vraiment ainsi et lorsque le lac Léman commence à faire remonter à la surface des morceaux de femmes enfermés dans des sacs poubelles, la vendetta semble s'intensifier…

Faisant mener l'enquête à son personnage récurrent, l'inspecteur principal Andreas Auer, Marc Voltenauer nous embarque dans un polar classique mais plutôt bien troussé, où son intrigue se complète de contenus historiques, scientifiques, sociétaux et religieux qui témoignent d'un grand travail de recherche.

Et dans ce cas, tout est une question d'équilibre. En d'autres temps, j'aurais trouvé qu'ils prenaient ici un peu trop d'importance digressive, sans toujours de lien direct avec la trame. Mais c'est l'été alors je n'ai gardé que le plaisir d'un pageturner agréable et instructif, ce qui en cette saison, me convient parfaitement !
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Après un passage par la littérature pour ados, Marc Voltenauer revient cette année avec un récit vraiment glaçant dont certains passages où il faudra avoir l'estomac bien accroché pour supporter certaines descriptions cliniques comme ces actes particulièrement abominables dont je ne vous dis rien de plus.
A travers ce roman c'est également l'histoire de l'Albanie que l'auteur nous raconte. L'histoire de la diaspora qui vit en Suisse comme celle restée au pays. Un État longtemps resté refermé sur lui-même pendant la dictature communiste et qui utilise encore quelques règles coutumières dictées par un certain «Kanun » Il est censé représenter un code de conduite ancestral pour les familles albanaises qu'elles soient situées en Europe ou dans le Monde.
C'est notamment le cas de la famille Hoti disséminée entre la Suisse, l'Albanie et le Monténégro. L'un des membres de la famille vient de se faire tuer en Albanie alors qu'il était venu enterrer son épouse. Un meurtre attribué sans doute possible au clan Hakani avec qui les Hoti ont des relations conflictuelles depuis l'arrivée au pouvoir du dictateur Hoxha après la deuxième guerre mondiale. Si Sokol, le chef du clan Hoti est partisan de stopper la spirale funeste qui relie les deux familles régie par le Kanun, son neveu Skënder souhaite se venger en éliminant l'un des membres de la famille Hakani habitant en Suisse. Les deux positions semblent irréconciliables d'autant que Skënder, qui a développé divers trafics, souhaite en profiter pour éliminer un concurrent.
Quelques mois plus tard, on retrouve l'inspecteur principal Auer aux prises avec une sombre affaire de membres humains découverts dans le Lac Léman. Plusieurs fouilles sous-marines vont permettre de déterminer que d'autres membres se trouvent encore au fond du lac puis qu'ils appartiennent à plusieurs femmes d'âges différents. Leur examen détaillé par le légiste va par la suite mettre en lumière quelques morceaux de chair manquants comme s'ils avaient été découpés après la mort des victimes. Dans quel but ? Pour quel rituel ? L'équipe de la Brigade Criminelle, dirigée par Andreas Auer n'est pas au bout de ses (mauvaises) surprises.
Vous êtes prévenu : ce nouveau roman de l'auteur suisse ne fait pas dans la dentelle et nous fait basculer dans ce récit hors-norme sans aucun filtre. Plusieurs histoires se déroulent en parallèle dont on présume qu'elles finiront bien par se chevaucher à un moment : l'enquête de police dirigée par l'inspecteur principal Auer qui doit identifier les restes humains et tenter de trouver une piste lui permettant de remonter vers ceux qui ont commis ces crimes ; les pérégrinations de la famille Hoti et parmi elle , celles du sulfureux Skënder et de Sokol qui vient de disparaître ; la troisième histoire est l'enquête que mène officieusement Hubert, sourd-muet mais dont les autres sens sont très affûtés, qui cherche la trace de son ami Sokol en compagnie de la soeur Laura, une religieuse qui ne recule devant aucun sacrifice pour faire jaillir la vérité, aussi sombre soit-elle.
Comme à l'habitude Marc nous gratifie d'une écriture fluide qui vous embarque instantanément. Côté scénario, si le début vous semblera peut être manquer de rythme , gardez de l'énergie pour un final hallucinant.
Les autres retrouverons avec plaisir un Andreas Auer qui prépare un bel événement d'ordre privé même s'il doit garder la tête froide pour élucider une enquête aux multiples rebondissements.
Enfin concernant les personnages vous allez découvrir une fratrie albanaise en pleine turbulence, tiraillée entre les coutumes ancestrales et leur vie à l'occidentale.





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Encore un écrivain dont je n'avais pas entendu parler avant que quelques amis babeliotes ne publient des critiques de ses livres. J'ai tenté ces Cendres ardentes un peu par hasard, essentiellement parce que c'était l'ouvrage le plus récent (2023) de cet auteur suisse de polars.

Les principaux personnages, à commencer par l'inspecteur Andreas Auer, reviennent de livres en livres, mais cet aspect ne gêne absolument pas la compréhension de cet épisode. Les thèmes sont rapidement exposés, et dans le détail. Car Voltenauer abuse d'un syndrome que je définirais comme celui du romancier qui a patiemment constitué une documentation, interrogé des spécialistes, et veut maintenant replacer l'intégralité de ses recherches dans son roman. Ce qui donne un côté fourre-tout à de longues explications dans des dialogues avec les professionnels de la médecine légale sur les temps de décomposition des cadavres dans l'eau et sur la terre ferme, ou avec des membres de la communauté albanaise autour du Kanun, cet ensemble de règles codifiées qui règlent chaque moment de la vie (et de la mort) à base de vengeance et de sens de l'honneur. Les vendettas familiales s'étalent sur des générations et perdurent aujourd'hui dans le milieu albanais.

Alors évidement, tout part d'un tronc humain repêché dans les eaux du lac Léman, emballé dans du plastique. Première remontée des profondeurs qui va être suivie de deux autres. Les corps ont été découpés très professionnellement. Des organes sont même manquants...
Dans le même temps, une famille albanaise installée en Suisse se déchire autour du meurtre « rituel » commis là-bas en Albanie du chef de famille, Mirjan, qui était revenu au pays pour enterrer son épouse. Faut-il se venger comme le réclame Skënder, le caïd du clan, qui fait dans les stups et la prostitution, ou au contraire chercher un arrangement comme le promeut Sokol, un oncle venu pour l'occasion de Tirana ?

Le déploiement d'informations sur l'Albanie (ou plus tard dans le livre sur un sujet terrifiant) fait très artificiel et rend un peu lourde l'intrigue. Il y a là un louable souci de vraisemblance, mais le livre serait plus réussi et l'action plus tendue si ces explications se limitaient à ce qui est franchement utile à l'enquête.

Les chapitres s'enchaînent, mais sans déclencher franchement une envie d'avancer dans l'intrigue. C'est un peu poussif. le choix de conclure autour d'un nouveau sujet, horrible et comme les précédents expliqué dans les moindres détails, vient en plus un peu casser l'histoire en la menant vers un final spectaculaire, mais un peu inutile, l'essentiel ayant été dit précédemment.

Cette lecture laisse donc un sentiment mitigé. Voltenauer est un auteur sérieux, qui se documente et cherche à coller à la réalité en instruisant son lecteur. Mais la répétitivité des informations finit par nuire à cette intention.
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Mirjan, un Albanais qui vit en Suisse depuis trente ans retourne au pays pour enterrer son épouse, mais il se fait assassiner au cimetière par Halim. Leurs deux pères avaient conclu une trève, mais Halim la refuse et reprend à son compte la vendetta qui oppose les deux familles depuis des décennies. Après ce crime, Sokol, frère ainé de Mirjam vient en Suisse pour reprendre les rennes de la famille. Il désire mettre fin à ces massacres et refuse de commettre un nouveau meurtre pour venger son frère. Son neveu Skänder un trafiquant de drogue notoire veut absolument laver l'honneur de la famille et s'oppose fortement à son oncle.

Une baigneuse trouve un gros sac d'ordures dans le lac Léman, elle le ramène sur la berge pour le jeter dans une poubelle, mais un torse humain putréfié se trouve à l'intérieur. Andreas Auer et sa brigade sont appelés sur les lieux de cette macabre découverte, dans les jours suivants ils recherchent les autres parties du corps et les mauvaises surprises s'enchaînent.

Nous suivons ces deux intrigues en parallèle qui nous feront découvrir les méthodes de la police scientifique et les arcanes de la diaspora albanaise en Suisse. L'auteur insiste sur l'intégration de cette communauté, soulignant que Skänder, qui occupe une place centrale dans le roman est l'exception qui confirme la règle. La grande majorité des Albanais vit et travaille selon les habitudes suisses malgré les préjugés qui leur collent à la peau, même si la situation s'est améliorée depuis les années 1990. En Albanie aussi les mentalités se sont ouvertes, le pays a connu une terrible dictature et à sa chute une situation d'anarchie qui a largement profité au crime organisé, les habitudes de corruption perdurent mais l'Etat, qui est candidat à l'UE fait un gros effort pour lutter contre ses démons depuis 2014. Deux des personnages du roman font un voyage dans ce pays, ce qui est l'occasion de nous expliquer son histoire récente et son évolution.

Tous les chapitres commencent par une citation d'un ouvrage traditionnel albanais qui était le code de conduite autrefois, en particulier sur l'honneur. Sokol et Skänder incarnent les deux visions de cette tradition, le premier veut n'en garder que l'esprit, il refuse la vendetta aveugle sur des générations alors que son neveu désire l'appliquer au pied de la lettre et ce d'autant plus que c'est un vrai psychopathe comme nous le découvrirons au fil de l'intrigue. Même si ce personnage est très noir, je pense que cette tension entre modernité et tradition traverse réellement la communauté albanaise, tout comme d'autres communautés immigrées. L'auteur nous permet de la découvrir dans une optique de tolérance et de reconnaissance réciproque. On retrouve sa générosité et son esprit de tolérance.

On retrouve également l'érudition qui caractérise les polars de Marc Voltenauer. Les personnages sont très travaillés et réalistes, ils ont une vraie épaisseur et on a l'impression qu'on pourrait vraiment les croiser dans les rues d'Aigle. L'auteur ne laisse rien au hasard et son roman est très documenté. On retrouve aussi les thèmes qui lui sont chers, la tolérance, la foi et l'homosexualité. J'ai aussi beaucoup aimé la réflexion sur les traditions albanaises et bibliques, sur l'importance de l'esprit contre la lettre. Sans compter les informations scientifiques, maintenant je sais comment immerger un cadavre dans le lac et l'empêcher de remonter ! J'ai aussi retrouvé avec plaisir Erica à la fin du roman, l'héroïne de son premier livre, le dragon du Muveran. C'est toujours un grand plaisir de découvrir une nouvelle aventure d'Andreas.

Un grand merci à Delphine des Editions Slatkine pour ce roman que j'ai eu la chance de lire en avant première. Et aussi à l'auteur qui me l'a dédicacé. C'est toujours une joie de recevoir un livre en service de presse mais c'est exceptionnel d'y trouver une dédicace personnelle, c'est un geste généreux, qualité dominante dans l'oeuvre de l'auteur qui nous permet de découvrir à travers ses intrigues différentes communautés suisses, qu'il s'agisse des agriculteurs (Qui a tué Heidi?) ou des immigrés polonais (Les protégés de Sainte Kinga) ou albanais ici. J'ai aimé tous les polars de l'auteur et je vous invite vivement à les découvrir.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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critiques presse (2)
Culturebox
27 mars 2023
L'auteur nous raconte comment une famille installée en Suisse depuis longtemps, est profondément marquée, voire dévastée par le passé. L’histoire de ce petit pays il n y a pas si longtemps complètement fermé sur lui ; ensuite son ouverture chaotique au monde, la corruption, les divers trafics et surtout les crimes de sang : des vengeances que l’on traîne parfois de génération en génération.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaTribuneDeGeneve
07 mars 2023
Avec «Cendres ardentes», le Suédois de Gryon embarque pour l’Albanie, cinquième étape pour l’inspecteur Auer.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La vendetta moderne était devenue une justification pour commettre des actes violents tout en passant sous silence les lois traditionnelles du vivre-ensemble pacifique. Car le Kanun, c’était bien ça : un livre de lois et de règles coutumières qui régissaient tous les comportements de la vie privée, familiale et tribale de la société albanaise. La vengeance par le sang, la gjakmarrja, il n’en est question que dans un seul et unique chapitre sur les cent cinquante-neuf que comprend le Kanun.
(page 62)
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L’albanité était bien plus qu’une forme de tolérance religieuse, d’ailleurs universelle en Albanie. C’était plutôt la capacité d’un peuple à s’accepter, à se reconnaître et à s’unir autour d’une histoire et d’une adversité communes. Le symbole de cette unité était l’aigle. Le roi des oiseaux albanais avait une particularité : il était bicéphale. D’origine byzantine, l’emblème avait été repris sur toutes les variantes du drapeau albanais par les différents régimes politiques qui s’étaient succédé à la tête du pays.
(pages 124-125)
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Julian lui avait expliqué que le racisme envers les Albanais en Suisse n’était pas seulement le fait de l’attitude personnelle de certains, mais structurel, à savoir qu’il s’était intégré durablement autant dans les structures privées que publiques et qu’il émanait de l’organisation même de la société. Bien que la situation s’améliorât, les Albanais étaient, depuis le début des années 90, victimes de discriminations dans leur vie quotidienne en raison de leur origine. Les inégalités se faisaient ressentir au niveau social, économique et politique.
(page 184)
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Après la chute du régime, les croyants de toutes les confessions avaient reconstruit leurs lieux de culte endommagés ou détruits. Sokol était attristé de voir à quel point la religion était au cœur des conflits dans le monde. En Albanie, la liberté de religion était un fait acquis, mais en plus il y avait aussi une réelle tolérance, une ouverture à l’autre. Les mariages interreligieux étaient d’ailleurs très fréquents. Sokol se disait que beaucoup de gens auraient à apprendre de l’expérience de l’Albanie en matière de respect, de liberté de pensée, de conscience et de croyance.
(page 93)
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Le degré le plus élevé dans la réalisation du fantasme de possession de l’autre, voire de fusion, est son appropriation absolue grâce à l’ingestion. L’anthropophagie est une pulsion enfouie représentant l’un des tabous les plus forts. Il est très présent sur le plan imaginaire dans les mythes, fables et légendes.
(page 307)
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Vidéo de Marc Voltenauer
VLEEL 235 Rencontre littéraire avec Marc Voltenauer, Cendres ardentes, Éditions Slatkine & Cie
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