Une nouvelle qui nous plonge au temps du western, celui du futur ! Hein quoi ? Où l'on y croise des personnages connus comme
Calamity Jane, au milieu d'une guerre à caractère cosmico-monstrueuse à la sauce
Lovecraft. Tout un programme.
L'introduction s'ouvre sur l'ouest sauvage de l'Amérique, avec une compagnie de Tuniques bleues encerclés par les Amérindiens, dont l'assaut final est très improbable.
Ça se lit facilement, bien écrit, avec une narration qui passe essentiellement par les dialogues au travers de plusieurs personnages, dont deux protagonistes. Mais je trouve que l'ambiance à la fois sérieuse et drôle se définit mal et les références sont trop appuyées (hey regardez ma référence !) sans donner plus de consistance à celles-ci, puis il y a cette impression que les choses s'eparpillent pour pas grand chose.
L'histoire utilise la mythologie de
Lovecraft avec notamment le fameux ouvrage d'
Abdul Alhazred,
le Necronomicon, qui y prend une place importante.
En tant que lecteur de
Lovecraft, j'ai eu plaisir à retrouver le concept de l'innommable dans une histoire qui n'a à prori aucun rapport avec la mythologie. Et bien que le caractère trop léger de "
Celui qui bave et qui glougloute" ne peut s'accorder avec le mythe créée par
Lovecraft (qui de toute manière en reste le seul et unique signataire), son univers littéralement étranger donne au Necronomicon une émanation littéraire hors du temps, renforçant son aura déjà si insaisissable, proféré par les nouvelles de
Lovecraft.
Cette nouvelle se veut rendre hommage au mythe des Grands Anciens sur fond de western steampunk déjanté. À lire si on connaît bien le Cycle de Cthulhu, sinon ça me paraît dispensable.