La sultane scandinave

La femme qu’il lui faisait face était d’une beauté saisissante. Une de ces rares beautés qui marquait les esprits. Son visage parfait, ses pommettes hautes, ses lèvres en forme de cœur rehaussaient la beauté de la jeune femme. Mais son regard qu’il capta avec cette lueur de défi lui fit un choc. Ses yeux en amande couleur chocolat adoucissaient son visage qui tranchait avec sa peau et ses cheveux châtains foncés.Il en eut le souffle coupé, il sentit une brusque montée de désir le foudroyer. Cette soudaine réaction le surprit et le chagrina à la fois mais il chassa rapidement ce sentiment. Elles n’étaient pas d’ici.

Sarriya étudiait l’homme qui s’avançait vers elle. Son instinct la mettait en garde contre cet homme. Il dépassait largement Sarriya et Farah. Son corps tout en muscle portait une cote de maille et des longues bottes de fourrure. Ses cheveux roux lui descendaient jusqu’aux épaules et la cicatrice qui barrait son visage ajoutait une note de dureté sur son visage accentué par le regard méchant qu’ils lançaient aux jeunes femmes.

Elle devait réfléchir à son avenir et à ce qu’elle allait devenir après tout. Si étant enfant, il semblait leprétendant parfait, adulte aujourd’hui, elle ne le voyait plus sous ce même angle. Le fait qu’ils se connaissent depuis l’enfance n’était pas une raison suffisante pour lier leur destin.Elle aspirait à plus. A quoi ? Elle n’en avait aucune idée.

« Il était froid et dangereux comme le temps de ce pays », se dit la jeune femme. L’énergie qu’il dégageait en cet instant ressemblait à celle d’une meute de loup prêt à fondre sur sa proie et elle avait la désagréable impression d’être cette proie sous la colère de Fenrir. Il semblait si différent de l’homme qu’elle avait rencontré la veille.

Nous nous connaissons depuis que nous sommes enfants. Mais avec nos vies et ton éloignement, nous devons, à nouveau, apprendre à nous connaître, dit-il en prenant la main de la jeune fille. Nous nous respectons, nous avons des intérêts communs. Je suis certain que nous pourrons construire quelque chose de solide.