"Aucun secret n'est en sécurité. Jamais. A moins de ne se confier à personne. C'était évident. [...]
Je suis consciente qu'on a tous besoin des autres. On a besoin de leur faire confiance et on cherche tous l'amour, non ? A côté de ça, je ne peux pas ignorer ce qu'il y a dans ma tête. A partir du moment où j'accorde ma confiance à quelqu'un, à partir du moment où vous accordez votre confiance à quelqu'un, il peut vous trahir un jour. Peu importe qui est cette personne, et si elle le fait exprès ou non. Vos amis. Votre mari. Votre femme. Vos frères et sœurs. Votre enfant. Même vos parents. Certains trahissent leurs proches sans aucun scrupule. Ils n'hésitent pas un instant. D'autres le font, mais ils se justifient dans leur tête pour qu'on ne puisse rien leur reprocher. Ils ont leurs raisons.
Vous comprenez ce que je veux dire ?"
Abby acquiesça prudemment.
"C'est pour ça que ce genre de loyauté est vulnérable. Parce qu'un secret n'est jamais à l'abri et la personne à qui vous accordez votre confiance vous trahira un jour."
Aucun secret n'est en sécurité. Jamais. A moins de ne se confier à personne.
J'aime mieux vivre deux fois moins longtemps et me sentir vivante que vivre deux fois plus longtemps en me sentant déjà à moitié morte.
J'ai donc passé une bonne partie de la nuit à réfléchir à la mort. Personne n'en est revenu pour nous dire ce que ça faisait. Mais je pense que ça doit faire mal, même si ça ne dure qu'une fraction de seconde. Même si on vous coupe la tête ou qu'on vous tire une balle dans le coeur. La vie est trop puissante en nous pour se retirer sans aucune souffrance.
Plus on aimait, plus on avait à perdre.
Mme Martin a un interrupteur. Il s'éteint ou s'allume en fonction de ce qu'elle ressent pour vous. Si vous l'adorez, si vous êtes de son côté, si vous la flattez ou si vous la valorisez aux yeux des autres, elle vous fait confiance et vous aime. Si vous représentez une menace, si vous êtes en concurrence avec elle, si vous risquez de lui prendre ce qu'elle désire ou ce dont elle a besoin, elle vous méprisera et s'appliquera à vous détruire. Entre les deux, il y a une position neutre. C'est l'indifférence.
"J'ai beaucoup réfléchi à la notion de loyauté. Je pense qu'elle peut se fonder sur trois choses. La première, c'est la reconnaissance. Si j'ai l'impression d'avoir une dette envers vous. Par exemple, vous m'avez sauvé la vie, je vous serai peut-être éternellement reconnaissante. La solidité et la durée de la loyauté dépendent de l'importance du service rendu."
[...] " La deuxième, c'est l'argent. Si vous me payez pour être loyale, alors je le serai tant que j'aurai besoin de cet argent."
[...] " La troisième chose, ce sont les secrets. Si vous gardez mes secrets, je garderai les vôtres en échange. C'est la forme de loyauté la plus pure, me semble-t-il. Mais comme tout ce qui est pur, c'est aussi la plus vulnérable."
Les gens croient ce qu'ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu'ils ont besoin de croire. Peut-être n'y a-t-il aucune différence entre les deux ?
Les gens croient ce qu'ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu'ils ont besoin de croire. Peut-être n'y a-t-il aucune différence entre les deux.
Mais il se passe un truc, quand on prend quelqu'un dans ses bras ou qu'il nous prend dans ses bras. Ça soulage. Ça chasse le sentiment de ne rien valoir du tout.