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4,17

sur 639 notes
Nouveau roman de la rentrée littéraire de chez Gallmeister. Et quel roman, je l'ai complètement dévoré, plus de 600 pages en deux jours. J'ai totalement adoré, il y avait très longtemps que je n'avais pas été autant pris par un livre. Que cela fait du bien !

Les voleurs d'innocence ou l'histoire de la famille Chapel que dis-je la malédiction de la famille Chapel. J'ai complètement été happé par cette histoire. Tout commence avec Sylvia Wren au Nouveau-Mexique, une femme qui cache un lourd secret sur son passé. Poussée par une journaliste, elle va écrire dans des petits carnets bleus sa vie, elle va nous la raconter avec ses souvenirs, ses mots et toutes ses émotions. J'ai vraiment aimé le choix de l'autrice de faire en sorte que sa narratrice nous raconte son histoire avec un recul, une sagesse et une sorte d'urgence de tout révéler.

J'ai vraiment tout aimé dans ce roman, l'ambiance des années 1950, encore marquées par la guerre, le lieu où se déroule une majorité de l'histoire, la maison des Chapel, une bâtisse Victorienne que les filles surnomment « le gâteau de mariage », les six soeurs bien évidemment qui fonctionnent en duo, la mère Belinda, clairvoyante ou peut-être folle et tellement d'autres choses. C'est un roman très féministe que nous propose Sarai Walker avec ces six soeurs aux prénoms de fleurs, toutes différentes toutes liées par un destin commun mais avec toutes l'envie de le déjouer. C'est un roman qui montre également le côté néfaste des hommes, mais ici, il ne s'agit pas de faire du mal intentionnellement à la femme. L'autrice met en avant le pouvoir qu'ont les hommes en faisant d'eux quasiment le seul espoir pour une femme de s'émanciper de ses parents et de lui offrir une vie qu'elle considère meilleure.

Qu'est-ce que j'ai aimé lire cette histoire, j'ai aimé les émotions qu'elle m'a procuré. Vivre les mêmes sentiments que les filles, espérance et tristesse. Ce roman m'a rappelé l'ambiance d'anciennes lectures telles que Les quatre filles du Docteur March ou Jane Eyre (qui est plusieurs fois cité). En plus il y a beaucoup de poésie avec plusieurs citations d'Emily Dickinson, poétesse que j'adore. Ce roman parle aussi de peintures, de nature, de corps, par moment même, tout s'entrecroise, c'est vraiment excellent.

Vraiment gros gros coup de coeur pour ce roman de la rentrée littéraire de Gallmeister. Encore une pépite qu'ils nous ont dénichée pour notre plus grand plaisir. Il sort le 24 août, j'espère que vous tomberez également sous son charme, j'ai hâte d'en parler avec vous.
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Voleurs d'Innocence ?
"C'est un roman dont je guettais la sortie poche depuis longtemps. La belle couverture, les excellents avis que j'ai pu lire dessus, l'ambiance gothique promise... de plus, je suis amoureuse de la collection Totem de Gallmeister mais là, ils se sont surpassés et je suis ravie d'avoir pu recevoir ce livre."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dans les années 50, une petite ville près de New-York, une maison victorienne surnommée le gâteau de mariage, une fortune acquise dans le sang, un père absent, une mère folle et six filles aux noms de fleurs et au destin tragique. C'est la famille Chapel..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"C'est le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps. Gros coup de coeur ! Il rassemble 100% des éléments qui font d'un roman un excellent roman. C'est vraiment très bien écrit, et bien traduit, c'est joli, c'est fluide mais surtout, c'est envoûtant. En nous donnant dès les premières pages les éléments tragiques principaux de l'intrigue, l'autrice nous happe dans son histoire et personnellement, je n'arrivais plus à le lâcher. On sait que quelque chose d'horrible va se passer, on ne veut pas regarder mais on ne peut pas s'en empêcher. On aimerait que les évènements s'accélèrent et on tourne les pages de plus en plus vite. La construction est sans faille, l'ambiance, pesante, le décompte des filles Chapel, terrible. Pour les premières, c'est la fascination qui domine, pour les deux suivantes, les regrets arrivent, l'incompréhension, un sentiment de gâchis... Mais le pire, c'est sans hésitation pour la dernière, la tristesse nous submerge, avec un sentiment d'urgence aussi pour Iris. Ils viennent te chercher Iris, fuit !"

Et comment cela s'est-il fini ?
"Vous n'imaginez pas à quel point je ne voulais pas quitter l'héroïne. J'aurais voulu rester encore un peu avec elle, en savoir plus sur la suite mais je sais également que cette fin est parfaite comme elle est. Et je ne raterai pas les futures publications de Sarai Walker, c'est certain."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Sylvia Wren, une célèbre peintre vivant au Nouveau-Mexique avec sa compagne est contactée par une journaliste qui a retrouvé sa véritable identité : Iris Chapel la fille d'un fabricant d'armes très célèbre. Sylvia, Iris, décide donc d'écrire son histoire. Une histoire tragique. Puisque ses cinq soeurs sont toutes mortes avant l'âge de vingt-cinq ans. Tout commence lors des préparatifs du mariage de la soeur aînée Aster. Leur mère, qui s'est mariée par obligation et qui a été profondément en marquée par la mort en couche de sa propre mère, prédit que si sa fille se marie, sa mort surviendra très rapidement. Malheureusement, Aster décède deux jours après son mariage et c'est le début de l'histoire tragique des soeurs Chapel. Un beau roman féministe même si la qualité de l'intrigue est inégale.
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Voici un livre qui bouscule qui questionne qui fait réfléchir !
Un gothic poétique mélancolique.
Dur de le diagnostiquer tant il est spécial, chacun y verra son péché, ou sa vertu mais il est impossible d'en ressortir indemne.
Le côté malédiction et cartésien fonctionne à merveille jusqu'à la fin où il sème le lecteur à sa croyance et dans un doute irrationnel.
Un livre qui prends le temps d'être lu pour ne perdre aucun détail tant ils sont appréciables.
Un côté lugubre, je ne peut qu'être spectatrice de ce terrible pugilat entre la vie et la mort, entre le tangible et les superstitions, seuls les personnages décident de leur sort.
Un manège parfaitement orchestré, le destin gagne toujours contre la volonté d'être celui que l'on est pas, la musique continue jusqu'à la fin inévitable !
Machiavélique à souhait !
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La famille Chapel
Belinda, la mère. Henry, le père.
& leurs six filles : Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel (Zellie).
Qui habitent un gigantesque gâteau de mariage.
Un doux parfum de fleurs flotte dans l'air...
Mais attention aux roses !

Pourtant une ritournelle, comme un mauvais présage :
« Les soeurs Chapel :
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées »

C'est d'abord l'aînée, Aster, qui va se marier en premier... pour mourir mystérieusement le lendemain de ses noces. Une tension monte entre les membres de cette famille. le gâteau de mariage serait-il un véritable huis clos ? Pourtant Belinda les avait prévenu, l'odeur de rose ne pardonne pas. Mais l'expérience va se répéter pour finir par disséminer cette grande fratrie... Iris, la narratrice, va t-elle réussir à survivre à cette tragédie ?

Un coup de coeur phénoménal pour les voleurs d'innocence. Sarai Walker sait captiver son auditoire, ne laissant aucun répit, pendant près de 600 pages. Cette apnée dans cette famille bourgeoise des années 50, avec son lot de secrets, de convenances, et d'arrangements ne laissent pas de marbre. Un récit qui flirte avec le fantastique et le roman gothique, en faisant, à mon avis une lecture incontournable du genre !

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Je suis dithyrambique sur ce magnifique roman qui propose une intrigue provocante à l'écriture enchanteresse. Une atmosphère enivrante d'un bouquet de fleurs colorées. Une saga familiale touchée par une étrange malédiction intergénérationnelle Une fresque grandiose dessinée dans une ambiance gothique. Une pépite féministe doublée d'une sororité attachiante. le tout dans un décor victorien aux sonorité d'une Émily Dickinson.
L'histoire :
Dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – vivent avec leurs parents dans l'opulence d'une grande bâtisse victorienne. Mais le malheur pèse sur les Chapel. Belinda, la mère à l'esprit torturé, semble pouvoir prédire leur funeste destin.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la soeur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. La troisième puis la quatrième vont bientôt les rejoindre dans le cimetière familial.

Ce conte fou d'originalité porte un regard acerbe sur le pouvoir masculin qui enferme les femmes pour mieux les priver de liberté.
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Bienvenue dans une histoire de malédiction, de fantômes et de destinées funestes pour les filles de la famille.
Ici, dans ce conte gothique les filles Chapel cherchent à fuir cette famille oppressante avec cette mère si différente des autres, ce père absent et invisible et cette maison hantée. En fuyant cette vie c'est aussi aller à la rencontre de leur destin funeste car en perdant leur innocence c'est leurs vies qu'elles perdent.

« Les soeurs Chapel :
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées »

Les voleurs d'innocence est imprégné de cette aura de macabre et de tragique et diffusé tout au long des pages à travers cette maison qui ressemble à un gâteau de mariage empoisonné et de la galerie des personnages torturés.
Cette maison qui semble sortie d'un conte de fée ensorcelé, entourée de bois et de forêt, de prés et de jardins où aucune rose ne poussent, où les fantômes des morts tués par les armes porteuses du nom Chapel se promènent dans les couloirs et et rendent visite à Belinda, la mère. Si l'extérieur semble magique et vivant mais déjà empreint d'une ombre avec la présence de ce cimetière familial qui grandira lentement prêt à absorber toute vie existante dans cette maison, l'intérieur devient sombre et étouffant avec ces couloirs et ces pièces sombres d'où aucun souffle d'air ne semble circuler, où les chambres des 6 filles Chapel sont les représentantes de leurs propriétaires avec ces fleurs correspondant à chacune des jeunes filles sont peintes aux murs.


Les créatures qui vivent dans cette maison sont elles aussi empreintes d'un charme qui attire à elles le malheur car en pensant fuir une maison et une famille maudite c'est leur destin qu'elles rencontrent de manière involontaire ou tout à fait consciente.
C'est cette innocence, cette pensée que rien n'est véridique, que ce qui est arrivé aux autres n'était qu'une série d'évènements malencontreux.
Chacune de ces 6 jeunes filles possède son caractère et sa propre volonté. Ainsi, si les deux ainées acceptent volontiers le destin imposé avec le conformisme qui est demandé aux jeunes filles de bonnes familles de cette époque avec le mariage, la famille ; les deux cadettes réagissent elles différemment avec une volonté d'aller au devant de sa destinée en provoquant sa mort en perdant son innocence ou en s'abandonnant totalement ; quant aux deux dernières seule une survivra en échappant à son destin.
Consciente de ce destin funeste pour ces filles, Belinda sera écartée car considérée comme folle aussi bien par ces propres filles que par son mari, isolée de l'extérieur mais enfermée en elle-même de sa propre volonté ou par la prise contrainte de médicaments, elle sera finalement éloignée à jamais de sa famille pour éviter tout déshonneur au nom de la famille.


Dans Les voleurs d'innocence, les hommes n'ont pas leurs places, ils agissent de manière invisible ou en force brute. Coincés dans des rôles de second plan ils n'en sont pas pour autant moins nocifs et acteurs du destin des jeunes femmes qu'ils côtoient. Parfois pris au piège ou modelés par les valeurs morales de la société de l'époque, parfois eux-même manipulant ou manipulés par les soeurs Chapel, refusant de croire ce qu'ils voient, ils préfèrent croire en la folie ou en ce qui leur est dicté mais ils apparaissent comme la main du destin.
Si invisible soit-il le père des soeurs Chapel et époux de Belinda il n'en reste pas moins le maitre et le responsable de nombreux évènements entrainant les destinées funestes de ces propres enfants.


Dans ce roman envoutant et féministe Sarai Walker nous conte la bonne société américaine puritaine et moralisatrice post Seconde Guerre Mondiale et les femmes.
Epoque souvent idéalisée et remodelée dans notre imaginaire Sarai Walker rappelle la triste réalité de la place des femmes dans cette société où elles ne peuvent être que fille puis épouse et mère, où seul le mariage pour une femme semble être la seule option pour s'échapper d'une famille ; où désirer être libre, pouvoir choisir sa sexualité, qui aimer et comment n'est pas concevable dans l'esprit des individus ; où l'homme contrôle tout et en l'occurence les femmes de la famille en imposant ses choix de vie.
J'ai été happée et ensorcelé par ce roman où l'art est omniprésent sous toutes ses formes qu'il s'agisse de peinture, de littérature, de musique et permettant de véhiculer les sentiments qui habitent les jeunes filles de la maison ; par ces 6 soeurs innocentes et coincées dans des valeurs qui leurs correspondaient ou non et leurs volontés de les transgresser ou non.

Il est difficile de se libérer de cette lecture, le destin de ces 6 jeunes filles poursuit le lecteur même après la dernière page tournée.
Les voleurs d'innocence est bluffant et on ne ressort pas totalement indemne de sa lecture. Un magnifique coup de ❤ pour ce roman de la rentrée littéraire.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Connecticut, dans les années 50, une famille aisée « Les Chapel » vit dans un énorme bâtisse victorienne « Le Gâteau de Mariage ».
Le Père est fabricant d'armes et s'occupe que de ses affaires.
La Mère Belinda donne naissance à 6 filles, toutes portent un nom de fleurs.
Le passé de Belinda est plutôt sombre, car toutes les femmes de la famille sont décédées en couche, sauf elle…
Dans cette demeure, Belinda a un comportement étrange, elle a des visions, des prémonitions.
La Malédiction est de retour et le sort des filles Chapel tourne au drame, car aussitôt mariées, elles meurent le lendemain.
Iris, la cinquième fille, la narratrice refuse ce destin.

Quel Roman!

En entrant dans ce bouquin, preparez-vous a une ambiance gothique, aux accents féministes et un soupçon de surnaturel !

L'auteure pointé du doigt la condition de la femme de l'époque avec pour seul échappatoire, se marier, faire des enfants et s'occuper de son foyer.

L'histoire est tragique pour les filles Chapel et ne cesse de se répéter.
Pour la part, j'ai particulièrement aimé le personnage de Belinda, cette mère absente, négligente qui vit entre folie et lucidité. Elle m'a touché et j'ai eu de la peine pour elle.
J'ai adoré suivre cette histoire avec les yeux d'iris, seule rescapée.

Bref, ce roman m'a beaucoup ému, je le garderais longtemps en mémoire !
C'est une excellente lecture, on frôle le coup de coeur (quelques petites longueurs à un moment donné)

C'est un récit poignant, marquant !
Un sacré bouquet de fleurs!

Compte Instagram @jejebouquine
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Les voleurs d'innocence. Un titre qui en dis long. Ce roman est une belle découverte, un réelle plaisir de lecture.
Plein de sens ,de message sur le mariage et la place des femmes dans les années 50.

Belinda Chapel, fille d'une mère morte en couche, elle même fille d'une mère morte en couche, et on remonte à on ne sais quelle génération jusqu'à elle: Belinda. Mariée à Henry Chapel, un homme qu'elle exécre plus que tout.
Elle lui donnera 6 filles. Aster, Rosalind, Calla, Daphné, Iris et Hazel.
Toutes rêvent d'une chose.
Quitter la bâtisse familial.
Loin du joug patriarcal,
mais surtout loin de leur folle de mère .
Une malédiction peut en amener une autre.
Malgré les mises en garde de Belinda, le mariage n'ammenera le bonheur que pour quelques heures.
Lorsqu'une fille Chapel se marie , elle meurt.

Lorsqu'une femme se marie ne meurt elle pas en partie ?


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Je termine ce livre à regret tant j'ai passé de bons moments de lecture en sa compagnie. "Peut-on vivre sans amour ?". Là est le coeur de ce livre et je le dis sans rien divulgâcher.
Des six filles Chapel, cinq auront un destin tragique, une courte vie (dans les années 50), et c'est à la seule qui sera restée, Iris, qu'il appartiendra de nous conter leur histoire, un peu malgré elle. le roman commence par la fin du parcours de Iris devenue Sylvia et on se retrouve vite entraîner dans un tourbillon. Loin d'être un roman à l'eau de roses, - malgré l'importance des fleurs qui ont une certaine importance :), il se lit très facilement, propose de belles scènes, un soupçon d'humour... bref j'ai beaucoup, beaucoup aimé !
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