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4,16

sur 562 notes
Eh bien, eh bien, eh bien. On me l'a vendu comme addictif et impossible à lâcher. C'est vrai ! Franchement, j'ai dévoré le roman, c'était si bien.

J'ai absolument tout aimé :

- l'ambiance gothique (c'est un peu l'argument principal du roman) qui est vraiment bien rendue
- les personnages de cette famille, avec chacun une personnalité propre
- l'intrigue qui arrive à tenir en haleine alors qu'on SAIT ce qu'il va se passer
- la plume de l'autrice qui amène modernité et mordant au style gothique, avec une bonne dose d'humour cynique et de féminisme
- l'importance des fleurs, des poisons, de l'art, des thématiques qui me passionnent personnellement

Dans ce roman, le véritable tour de force est de maintenir le lecteur pris alors qu'on sait dès le départ la fin. Qui dit roman gothique dit un immense manoir et une sorte de malédiction, qui touche les 6 soeurs et que seule l'une d'entre elles prend au sérieux, lorsque leur mère "folle" pressent l'horreur. 6 soeurs avec chacune un nom de fleur. 6 soeurs et filles d'une femme quasi fantomatique et d'un père qui a fait sa fortune dans les armes à feu, la guerre, la mort.

Cette malédiction, c'est la mort de chaque fille à chaque fois qu'elle se marie, dans des circonstances étranges. Sauf que dans cette société des années 50, au sein d'une riche famille bourgeoise, seul le mariage permet à une femme de vraiment s'émanciper. C'est là que la dose de féminisme vient influencer le roman de manière intelligente. Comment survivre à une malédiction qui touche à la seule porte de sortie ?

Bref, j'ai aimé, adoré, peut-être la fin un peu longuette, mais je pardonne tout. C'était vraiment génial.
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Voici un livre qui bouscule qui questionne qui fait réfléchir !
Un gothic poétique mélancolique.
Dur de le diagnostiquer tant il est spécial, chacun y verra son péché, ou sa vertu mais il est impossible d'en ressortir indemne.
Le côté malédiction et cartésien fonctionne à merveille jusqu'à la fin où il sème le lecteur à sa croyance et dans un doute irrationnel.
Un livre qui prends le temps d'être lu pour ne perdre aucun détail tant ils sont appréciables.
Un côté lugubre, je ne peut qu'être spectatrice de ce terrible pugilat entre la vie et la mort, entre le tangible et les superstitions, seuls les personnages décident de leur sort.
Un manège parfaitement orchestré, le destin gagne toujours contre la volonté d'être celui que l'on est pas, la musique continue jusqu'à la fin inévitable !
Machiavélique à souhait !
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J'ai été attiré par la couverture puis par la quatrième de couverture et je l'ai mis sur ma liste de cadeaux de noël / anniversaire.
La plupart des critiques que j'ai lu étaient très positives et je dois avouer ne pas comprendre.
Le livre se lit bien mais ils souffrent de tellement de longueurs. Beaucoup de descriptions du moindre détails de chaque journée, chaque préparatif de mariage… et c'est long et parfois ennuyeux.
L'ambiance mystique peut amener quelque chose mais je dois avouer sentir un goût d'inachevé à la fin du livre comme si nous n'avions pas résolu l'énigme ?
Je ne sais même pas si ce livre se veut féministe : là plupart des soeurs se pâmant devant le premier homme qu'elles rencontrent ? La liberté de vivre une passion avec une femme?
Honnêtement beaucoup de sentiments partagés et pas vraiment convaincue pour ma part.
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Voici un roman délicieusement fleuri, comme le nom des six jeunes filles qui composent son bouquet. Seulement voilà : ce sont des fleurs vénéneuses, pourries par une malédiction qui les enterre le jour de leurs noces.

🥀 « Les soeurs Chapel
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées. »🥀

L'une d'entre elles, Iris, écoute les voix des morts et entend les prières de leur mère qui les supplie de ne pas se marier. Mais comment croire ce qui ressemble à de la folie? Comment résister au rêve d'un ménage heureux? Comment lutter contre la pression sociale? Comment renoncer au bonheur?

Quand le parfum des roses se fait trop prégnant, peut-être vaut-il mieux le fuir…
« La mariée sans tête s'avança à mon chevet, puis se baissa vers moi, qui tremblais de peur. Elle plaça l'espace vide où aurait dû se trouver sa tête et sa bouche juste à côté de mon oreille et murmura tout doucement :
Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? »

Si le début du roman a des allures romantiques et accuse quelques longueurs ( délicieuses, au demeurant), je défie quiconque d'abandonner sa lecture. L'ambiance gothique vient s'immiscer doucement dans les allées du manoir de la famille Chapel. Un air saturé de parfums capiteux et de couleurs macabres prend possession des lieux. Il devient alors impossible d'échapper à la malédiction qui frappe cette famille autant qu'elle nous happe.

Je ne saurais dire à quel genre de roman on a à faire. Car finalement, une fois qu'on s'est débarrassés de ces personnages attachants et de cette ambiance poisseuse et élégante à souhait, il reste une vision très intéressante d'une société basée sur les valeurs patriarcales et traditionnelles des années 50, et un questionnement sur la place des femmes, posé de manière intelligente.
Et puis cette sororité merveilleuse qui nous tient la main, tout en étant le véritable rayon de soleil du roman.
Un coup de coeur, forcément. 🖤
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Elles sont six soeurs en ce début des années 50, filles d'une grande famille de fabricants d'armes, vivant au Connecticut dans une maison ressemblant à un gâteau de mariage. Elles ont toutes un prénom de fleur, nommées ainsi par leur mère Belinda, une femme malheureuse, mariée et mère par obligation sociale, considérée comme un peu folle pour ses visions de spectres. En cette année 1950, Belinda prévient Iris, son avant-dernière fille, et la narratrice de l'histoire, que sa soeur aînée Aster va mourir si elle se marie. Convaincue par sa mère, Iris tente de repousser le mariage, mais ne parvient qu'à être interdite de noce. La nuit même, le marié ramène une Aster quasi comateuse dans la maison familiale où elle décède…Iris raconte la tragédie que va connaître sa famille.
Tout est dit dès l'introduction, il n'y a pour ainsi dire aucun suspense ni surprise. Mais qui sont réellement ces voleurs d'innocence, les hommes en général ? Et pourquoi ? Il manque des clés à ce joli roman.
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MAGNÉTIQUE & FASCINANT ! 🥀

Dans les années 1950, six jeunes filles aux noms de fleurs (Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel) vivent avec leur parents dans une belle bâtisse victorienne. Mais, loin d'un compte de fées, l'histoire de cette famille est celle d'une malédiction...
Belinda, mère torturée, envahie par ses fantômes semble prédire le funeste destin de ses filles. Et effectivement, aussitôt mariée, la première soeur meurt. Puis la seconde connaît le même sort...

Encore une fois les éditions Gallmeister nous livrent une véritable pépite avec ce délicieux roman aux accents gothiques. Un récit d'une grande puissance porté par une ambiance absolument incroyable. le parfum des roses est omniprésent et on ressent davantage leurs épines que leurs doux effluves.

L'histoire de cette lignée de femmes et de ces six soeurs - sublimement incarnées - est fascinante. Confrontées aux hommes et à la malédiction, elles vont n'en être que davantage féministes. Face à ceux qui voient en elles des mères ou des épouses plutôt que des femmes, les soeurs Chapel vont déployer une certaines fureur. Car qui sont les voleurs d'innocence? Indéniablement les époux de chacune d'entre elles...

Avec poésie, l'une des soeurs nous narre l'histoire de sa famille et j'ai été subjuguée. À l'image du sort qui s'est abattu sur les Chapel, j'ai eu le sentiment que l'autrice Sarai Walker m'en avait jeté un. J'ai savouré chaque page de ce merveilleux roman, comme prisonnière d'un piège mortel. Une pépite qui me restera en mémoire longtemps et un livre que j'ai refermé avec un certain vague à l'âme, emportée par la mélancolie et imprégnée de cette atmosphère inoubliable.

J'ai frolé le coup de coeur et je recommande ABSOLUMENT ! ❤️
Alors... tenté.e.s?
& vous, qu'en avez-vous pensé?
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❤️ÉNORME COUP DE COEUR❤️
Magnifique hommage aux romans gothiques, Les Voleurs d'innocence est une oeuvre féministe magistrale. Si vous aimez Emily Dickinson, Georgia O'Keeffe et les fleurs autant que moi vous allez adorer !

Tout dans ce roman m'a embarqué, des thématiques qui me sont chères évidemment ; famille dysfonctionnelle voire dévastatrice, des mémoires intergénérationnelles sous emprise, des fantômes oppressants, une fresque familiale puissante et graphique, des destins contrariés, des réflexions pertinantes sur la femme et son statut d'artiste...; à l'écriture fluide et poétique.

Au coeur des années 50, une malédiction étrange pèse sur six soeurs aux prénoms de fleurs. Ce sont les filles Chapel, pleines de vie, d'espoir et d'amour qui vivent dans l'immense manoir familial, surnommé le gâteau de mariage, au côté d'une mère hantée et un père magnat de l'armement américain. Nous ne sommes pas dans un conte mièvre de princesses riches mais bien dans une tragédie épique aux inspirations victoriennes.

Ce roman parle avant tout d'amours inconditionnels pour l'autre, pour la liberté, pour soi…je vous mets au défi de ne pas pleurer à sa lecture…

La force de ce roman tient aux liens que nous créons en tant que lectrices et lecteurs avec le manoir et tous les personnages, sans exception. Personnellement, je me suis terriblement attachée à Belinda… Sarai Walker, avec beaucoup de délicatesse, réussit à rendre la lecture très immersive, je pense aux descriptions des fresques murales, des objets, des habits et plus encore des très très nombreux repas…(j'ai presque envie de relire le roman tout de suite pour noter tous les mets cités...)

Si vous avez adoré « La Maison aux esprits » d'Isabelle Allende, « Wuthering Heights » d'Emily Brönte, « La Séquestrée » (Yellow Wallpaper) de Charlotte Perkins Gilman, foncez immédiatement en librairie (indépendante autant que possible évidemment) vous procurer ce chef d'oeuvre !
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Dans les années 50, à Bellflower Village dans le Connecticut, vivait la famille Chapel : les parents et leurs six jeunes filles. Alors que le père a fait fortune grâce à sa manufacture d'armes à feu, la mère - Belinda - est quant à elle assez instable. Hantée par les fantômes de son passé, elle vit presque recluse dans une partie de la grande demeure familiale et ne semble porter que peu d'intérêt à son entourage et à la réalité en général. Ainsi, les six soeurs évolue dans un univers ouaté, protégée par l'opulence et les bons soins des deux gouvernantes de la maison. Heureuses et soudées, leur destin va pourtant basculer le jour où l'aînée, Aster, annonce ses noces prochaines. Alors que Belinda énonce haut et fort que cette alliance signera son arrêt de mort, les tensions familiales enflent jusqu'au grand jour d'Aster. Mais, lorsque celle-ci meurt mystérieusement quelques heures après son mariage, c'est toute la famille qui est en état de choc … quand un an plus tard, Rosalind, se marie à son tour et meurt subitement, il semble peu à peu évident pour les soeurs Chapel qu'elles sont victimes d'une horrible malédiction qui les fera courir à leur perte. Au fil des pages, Iris - la narratrice et l'une des soeurs Chapel - se remémore son enfance et son adolescence jusqu'à ce jour fatidique où, pour sauver sa peau, elle a dû prendre une décision radicale, lourde de conséquences.

Récit aux allures de conte gothique, « Les voleurs d'innocence » offre une fresque familiale captivante et angoissante qui interroge sur la place des femmes, le pouvoir des hommes, l'asservissement et ces tours d'ivoire qui trop souvent empêchent et emprisonnent petit à petit. Conte noir et macabre dans lequel les jeunes femmes perdent leur vie après avoir offert leur virginité, ce roman se lit comme un véritable page-turner dans lequel le lecteur est happé jusqu'à la dernière page. Résolument féministe et interrogeant le sens même de la folie, le roman de Sarai Walker est une véritable réussite !
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La couverture magnifique, à elle seule ma tout de suite donné envie de me plonger dans ce petit pavé de la rentrée littéraire, des fleurs autour d'un serpent.

Les fleurs, se sont les soeurs Chapel, issues de la seule femme de la lignée à n'avoir pas perdue la vie en enfantant, mais vivant une existence de souffrance et de voix infernales dans sa tête.

La malédiction féminine familiale va se transformer, puisque les soeurs vont perdre la vie en se mariant. Sauf Iris, la narratrice qui a fuit quand elle le pouvait encore.

Le style et l'ambiance m'ont beaucoup fait penser à Jane Austen, même si l'histoire prend place dans un contexte plus récent (les années cinquante et au delà). Cette autrice ainsi que les soeurs Brontë sont d'ailleurs citées à plusieurs reprises.

L'issue est presque inéluctable et pourtant on se surprend à espérer qu'elle soit autre.

Iris est un personnage remarquable, torturée mais également d'une résilience impressionnante (mais à quel prix ? ). Elle accepte ses intuitions, sa part de « folie » face au pragmatisme ambiant.

C'est un roman tragique et plein d'espoir malgré tout. Néanmoins, je l'ai trouvé parfois long et descriptif, manquant un peu de rythme.

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J' avoue, j' ai d'abord craqué pour ce roman à cause de sa couverture. C'est léger, j' ai honte.
Mais bien sûr, ce roman va bien au-delà de ces jolies fleurs colorées.
L' ambiance est incroyablement décrite, avec son petit côté gothique qui flirte avec le fantastique, mais aussi son côté petite ville américaine où tout le monde sait tout et vous étouffe.
La narratrice et ses soeurs ont chacune leur caractère, leurs aspirations, ce qui évite de tomber dans la répétition (quoique... C'est là mon premier petit bémol, mais je ne voudrais pas trop en dire).
Mon autre petit bémol tient au rôle dévolu aux personnages masculins. Clairement, le roman est féministe, l' auteure aussi je suppose, mais un peu de nuances entre les genres l'aurait perfectionné.
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