La beauté protège des sentiments négatifs que suscitent le rejet et la solitude.
La discrétion est la meilleure des vertus.
Il l'attira contre son épaule et pressa sa joue contre les cheveux de la jeune femme. Curieux monde, où une mère devait se retenir de pleurer la mort de sa fille pour ne pas incommoder autrui.
— Vous croyez en Dieu ?
— Non. Je suis une païenne. Je crois aux forces de la nature. Adorer le soleil est logique. Adorer une entité invisible ne rime à rien.
— Jésus-Christ n'était pas invisible.
— Ce n'était pas un dieu non plus, répliqua son interlocutrice avec un haussement d'épaules. C'était un prophète [...].
Peter Crew avait son cabinet au centre de Southampton, dans une rue truffée d’agences immobilières. Signe des temps, songea Roz en passant devant les vitrines, la plupart étaient vides. La crise avait gagné là aussi, comme une épidémie.
Peter Crew était un grand type maigre et sans âge, les yeux ternes, le crâne couvert d’une perruque blonde séparée par une raie sur le côté. Des mèches jaunâtres, naturelles celles-là, s’en échappaient, formant une auréole de paille flétrie. De temps à autre, il glissait un doigt dans un interstice pour se gratter la tête. Et ce geste inconsidéré relevait invariablement la moumoute sur son front. Cela lui donnait l’air, se dit Roz, d’avoir un poulet perché sur la tête. Elle n’était pas loin de partager le mépris d’Olive Martin.
Elle ressemblait à un personnage de caricature, immense paquet de chair boursouflée d'où tête, bras et jambes dépassaient, ridiculement petits, comme des pièces rapportées. Ses cheveux d'un blond sale, luisants et clairsemés, collaient à son crâne et ses aisselles dessinaient des cernes brunâtres.
Vous me reprochez de présumer de sa culpabilité sans en avoir la certitude, alors que ce que vous faites est bien pire. Vous présumez de son innocence en dépit des faits.
Il suffisait de la voir arriver pour en être saisi de dégoût. Elle ressemblait à un personnage de caricature, immense paquet de chair boursouflée d'où t^te, bras et jambes dépassaient, ridiculement petits, comme des pièces rapportées. Ses cheveux d'un blond sale, luisants et clairsemés, collaient à son crâne et ses aisselles dessinaient des cernes brunâtres. Elle marchait avec peine, d'un pas traînant, les pieds rentrés, les jambes contraintes à l'écart par la masse des cuisses frottant l'une contre l'autre, si bien qu'elle devait lutter pour garder l'équilibre. A chacun de ses mouvements, même les plus infimes, le poids écrasant de son corps, roulant d'un côté à l'autre, semblait près de faire craquer les coutures de sa robe. Sa physionomie aurait pu racheter le reste. Mais même ses yeux, d'un bleu vif, n'échappaient pas à cet étalage de laideur, perdus dans les replis de graisse blafarde semée de petite vérole.
J'ai ouvert le tiroir et pris le rouleau à pâtisserie. Je lui en ai flanqué un coup pour la calmer un peu, puis un autre lorsqu'elle s'est mise à hurler. J'aurais dû m'arrêter, mais Ambre s'est mise à hurler à son tour. J'ai été obligée de la frapper elle aussi. J'ai toujours eu horreur des cris.
Pour peu qu'une personne soit séduisante, cette séduction ne s'arrête pas à la surface. Quant à savoir laquelle vient en premier, de la beauté apparente ou de la beauté intérieure. Elles ont tendance à aller de paire.