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Welcome to Dragon Abbey.

Très bon roman satyrique de la société victorienne à la downton abbey en effet. Les plus riches deviennent plus riche à la fin et font de bons mariages et eurent beaucoup d'enfants. Les serfs se font éliminées lorsqu'ils sont trop faibles pour réguler la population. Les prêtres trahissent leur foi, s'ouvrent à d'anciennes croyances, brisent leurs voeux.

Nous suivons donc l'histoire de Bon Argornin, le père de famille qui décède et se confesse auprès de son fils prêtre, Penn.
Ses enfants viennent se recueillir sur sa carcasse et prélever leur dû, l'héritage qui leur revient de droit, selon les dernières volontés de leur père. Cependant, le mari d'une des filles décident qu'il en sera autrement et prélève en priorité pour ses enfants, sa femme et lui même beaucoup plus que prévu. Les enfants de Bon sont défavorisés, et ne pourront jamais revenir sur ce dû.
Une terrible guerre se prépare en sourdine...

Tout le roman suit donc le destin des trois filles et deux garçons du Bon Argornin dans leur accession au pouvoir, mariage et bien sûr richesse.

Ils vécurent heureux et centenaires dans leur hypocrisie.

Très bon roman qui en effet, n'aurait pas le même engouement sans ses dragons !
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Le Digne Bon Agornin vient de mourir. Il souhaite léguer son trésor à ses trois plus jeunes enfants, vu que les deux aîné.e.s sont bien installé.e.s dans la vie : Penn est prêtre et Berend a épousé un Illustre, lui et elle n'ont pas vraiment besoin d'or. Mais il n'a pas été assez précis concernant sa dépouille : doit-elle être dévorée à part égale entre chaque héritier et héritière ou alors elle aussi réservée aux plus jeunes, pour leur transmettre la force donnée par la dégustation de viande de dragon ?

Ah oui, les personnages du roman sont des dragons et des dragonnes. Mais à part le fait qu'ils se dévorent entre eux et qu'ils volent, ils se comportent en tout point comme dans un roman victorien.
L'histoire en regroupe d'ailleurs les thèmes principaux : les problèmes d'héritage, les dragonnelles à marier, l'importance du statut social… de pique-nique en réception, les demandes en mariage et les péripéties s'enchaînent, pour mon plus grand plaisir.

Si ma lecture a été agréable tout au long du roman, c'est vraiment à la fin que j'ai réalisé que j'étais vraiment embarquée : j'étais frustrée de devoir lâcher ma lecture ! C'est un signe qui ne trompe pas : ne pas pouvoir lâcher un livre et vouloir s'y replonger dès que possible, c'est pour moi la preuve d'un très grand talent de conteuse.
Entre clins d'oeil à la littérature victorienne et touches d'humour, ce roman fantasy original s'avère léger et immersif, bref : un roman parfait par les temps qui courent !
Ça ne m'aurait clairement pas dérangée que ce soit le premier tome d'une trilogie : je lui trouve un petit côté Chronique des Bridgerton loin d'être désagréable et plutôt addictif !

Un roman que je vous recommande chaudement : que vous lisiez ou non de la fantasy, vous serez conquis.e par son originalité pleine de charme.
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Les griffes et les crocs est un livre qui sort de l'ordinaire. Une histoire de dragons voyez vous. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'un ovni mais il est indéniablement appart. Avez vous déjà vu un synopsis résumer moins de dix pages d'un roman ? Sachez que celui-ci fait partie de cette catégorie. Très vite je me suis donc demandé quelle sera l'intrigue. C'était une lecture menant vers l'inconnu. Chaque page tournée est un pas de plus dans ce monde peuplé de dragons.

Ce monde décrit pendant seulement 400 pages m'a paru très vaste et très complexe. C'est une véritable société qu'a créé Jo Walton. Un présent avec ses règles et ses convenances et un passé pour chaque dragonnet. Une vraie fantasy à part entière. J'ai adoré me plonger dans cet univers et toutes ses règles et ses convenances. Moi qui déteste cela chez les hommes d'une époque lointaine, j'étais tout ouïe pour celles des dragons.

Comme toute fantasy qui se respecte, beaucoup de personnages sont présents ou simplement cités. Si au début du roman il était difficile de s'y retrouver et de différencier les dragons les uns des autres, puisque toute la famille Agornin est présente en même temps, on y parvient plus facilement quand ils se séparent pour reprendre le cours de leurs vies. Chaque enfant du vieux Bon Agornin a droit à ses chapitres, apportant un nouveau flot de dragons, mais il est plus aisé de les distinguer parce qu'on les associe à une situation donnée.

J'ai aimé pratiquement chaque dragon décrit dans ce roman. J'étais fasciné par ma lecture, j'ai tourné chaque page avec l'envie d'en savoir plus sur ce monde, pas seulement l'intrigue. J'ai aimé le choix de l'auteur d'avoir greffer à l'intrigue principale, une multitude de petites intrigues qui concernent chaque personnage. Aucune de ces histoires n'était en dessous d'une autre en terme d'intérêt. Au final, tout était lié et tout était utile pour la fin majestueuse de ce récit.

Les griffes et les crocs est un coup de coeur. Une excellente fantasy qui fera aimer les dragons à n'importe qui. Une narration fluide et rapide, avec un fin en apothéose.
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Toute la famille de Bon Agornin est réunie dans la résidence familiale pour assister à ses derniers instants. Ses deux fils, Penn, un prêtre, et Avan, qui travaille à l'agende planification, ses trois filles, Selendra, Haner et Berendt, ainsi que l'Illustre Daverak, le mari de cette dernière qui héritera du domaine. le décès du patriarche marque le début de ces chroniques familiales à la sauce victorienne, où les traditions et coutumes prédominent dans une société où la noblesse, la bonne société, dicte ses règles. Ah oui j'ai oublié de vous dire que les Agornin étaient des dragons, comme toute la société d'ailleurs. Et l'une des coutumes qui lancent l'intrique permet aux descendant d'un dragon décédé de se partager sa dépouille pour le dévorer.


« Les griffes et les crocs » est grâce à ce point de vue très original. L'idée d'une société de dragons parodiant les plus pures sociétés de l'époque victorienne est vraiment bien exploitée et intéressante à suivre. Les dragons adoptent des comportements et attitudes très semblables à ceux des hommes tout en conservant leurs particularités propres, aussi bien gastronomiques que pécuniaires – ils aiment tout particulièrement dormir sur leur tas d'or. L'univers des dragons est très détaillé et passionnant à découvrir et les personnages très attachants chacun avec son caractère, ses préoccupations et ses particularités. Jo Walton parvient à chaque livre à se renouveler et à explorer des univers totalement différents, c'est une des choses qui en font une autrice de grande qualité à mes yeux.
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Si tu aimes Downton Abbey, l'époque victorienne et les comédies d'Oscar Wilde et que tu t'es déjà dit que « c'est bien sympa mais ça manque drôlement de cannibalisme », alors tu ne pouvais pas mieux tomber. Parce qu'ici, on est sur du roman victorien, avec intrigues amoureuses et jeux de pouvoir, mais tous les personnages sont des dragons !

Alors évidemment, la première chose qui m'a ravie en lisant ce livre, c'était les images mentales de dragons avec des chapeaux extravagants, des perruques et des manières de haute société. Il fallait oser, et c'est un pari qui a totalement fonctionné sur moi. Au niveau de l'histoire, on est sur un scénario relativement classique et attendu (mais pas désagréable), en pimentant le tout avec un tas de détails relatifs aux dragons, comme le cannibalisme, le fait de voler, et d'autres caractéristiques imaginées par Jo pour servir l'histoire.

Je dis servir l'histoire, mais effectivement, pourquoi avoir voulu mettre des dragons là au milieu ? Eh bien ça peut paraître plutôt absurde à la base, mais il faut reconnaître que c'est un moyen très efficace d'exagérer les critiques qu'on peut faire sur la société victorienne. C'est bien simple, grâce aux dragons, tout est transposé au premier degré : le décalage impressionnant entre pauvres et riches, et l'exploitation des premiers par les seconds ? Les dragons nobles attachent les ailes de leurs serviteurs pour les empêcher de s'enfuir et mangent les enfants des paysans pour devenir plus forts. La femme considérée comme extension de l'homme et capable de ne tomber amoureuse qu'une seule fois ? Les dragonelles ont les écailles qui virent au rouge lorsqu'elles sont en contact rapproché avec un dragon (et c'est donc une honte ultime d'être une dragonelle rouge et encore célibataire). Les hommes soi-disant plus forts que les femmes ? Seuls les dragons mâles ont des griffes, alors que les femelles ont des pattes qui leur permettent d'écrire. Bref, tu as compris le principe.

Au-delà de la première lecture loufoque et parodique, ce roman est aussi féministe. On y voit des dragonelles qui remettent en question le système en place, qui s'interrogent sur l'esclavagisme et qui voudraient être capables d'épouser qui elles veulent sans s'inquiéter des familles ou de la fortune des uns et des autres. Alors ça reste une lecture légère, sympathique et un peu déjantée, mais c'est agréable de voir qu'elle est un peu plus qu'un simple vaudeville.

Le principal problème qui peut se poser pour bien apprécier ce livre, c'est l'anthropomorphisme. Eh oui, ça peut être troublant d'imaginer des dragons se comporter comme des humains, et malheureusement, si on ne parvient pas à se représenter la chose, on risque de passer un mauvais moment. Personnellement, je sais que c'est le genre de gymnastique neuronale qui ne me dérange pas, j'ai été à bonne école avec La guerre des Clans, Silverwing et surtout La Cité des livres qui rêvent (qui met aussi en scène un dragon), et l'immersion dans cette histoire s'est fait sans aucun problème.

Bref, je ne pense pas que ce soit une lecture mémorable, qui me suivra pendant des années, mais je l'ai trouvée délicieusement divertissante. Certaines scènes sont très comiques (comme la scène du jugement, avec l'avocat qui doit alterner entre les perruques selon quelle partie de son argumentation il entame), on a plein de petites blagues par-ci par-là (Jo interpelle le lecteur, les titres de chapitre tiennent le compte du nombre de propositions de mariage, …) et le tout respire le second degré, ce qui fait beaucoup de bien. Mais ce qui me ravit le plus, c'est ce contraste entre la délicatesse, la coquetterie de cette noblesse draconienne et la barbarie de leurs traditions.

Au final, j'y retrouve le côté malicieux de Jo Walton (qui fait le charme de ses interviews), avec l'intelligence de sa plume et son féminisme qui s'exprime sous des formes plutôt inattendues. C'est un roman à part, un petit bonbon à savourer sans se prendre la tête, et je n'ai pas fini de rire en imaginant ces dragons endimanchés !

Chronique plus complète sur mon blog :
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Je n'ai découvert qu'en ouvrant le livre qu'il s'agissait d'un hommage quelque peu moqueur aux romans victoriens. Etant donné que je ne connais pas cette branche littéraire, ça ne m'a pas aidé à apprécier l'ouvrage. Souvent, la satire est suffisamment évidente pour qu'on puisse s'en amuser (même quand on ne connait pas les romans victoriens) et elle parvient heureusement à donner du piquant à l'histoire. Parce que sinon, il s'agit essentiellement de suivre les jeunes adultes d'une famille de la haute société qui doivent réclamer leur héritage et/ou se marier. C'est tout. J'ai du mal à y trouver mon compte. Heureusement que l'écriture de Jo Walton est toujours aussi agréable et efficace, d'une part, et qu'on peut s'amuser du côté grotesque (voulu) de la transposition des personnages sous forme de dragons.
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Je viens de terminer Les Griffes et les crocs de Jo Walton. Et malheureusement je dois dire que je suis un peu déçue ! J'en attendais sûrement trop et surtout je m'attendais à une autre histoire.

Dans ce roman de fantasy, nous découvrons la famille de Bon Agornin. le dragon vient de mourir et ses enfants doivent se partager l'argent, le domaine et... le corps du père qu'il est coutume de manger !
Mais le mari d'une des filles de Bon est bien décidé à prendre plus que sa part... Après cet épisode déclencheur, on suit les différents enfants qui poursuivent leur vie brusquement bouleversée.

J'ai aimé cet univers entièrement peuplé de dragons. J'ai apprécié également le contexte victorien de l'histoire. Un cadre qui permet de faire réfléchir sur la situation de la femme. Les dragonelles ont peu de libertés, doivent préserver leur pureté avant d'être soumises à leur mari... Un roman qui dénonce également le servage. Seul hic tout cela passe finalement au second plan. Tout comme l'idée de l'ancienne religion interdite. J'aurais vraiment aimé qu'on se centre davantage sur le procès et ces trois aspects plus que sur les histoires d'amour, notamment celle de Selendra.

Si j'ai apprécié la quasi totalité des personnages, attachants, parfois un peu caricaturaux à la manière d'un roman victorien, Selendra m'a agacée. Elle ne fait que pleurer alors que son sort est franchement préférable à celui de sa soeur Haner. J'ai largement préféré cette dernière, moins centrée sur elle-même. Plus intéressante, elle se pose des questions sur les injustices de ce monde.

J'ai néanmoins passé un très bon moment. La plume de l'autrice est très agréable à lire. Si l'histoire avait un chouya plus de profondeur, cela aurait été parfait.
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Deuxième livre de Jo Walton que je lis et deuxième coup de coeur. Ce livre est pourtant très différent de Morwenna, mon premier coup de coeur, mais il est tout aussi génial !

Le livre peut se résumer très simplement : c'est du Jane Austen, mais les personnages sont tous des dragons ! (si après cette première phrase vous n'être pas déjà convaincu je ne peux plus rien pour vous !) J'ai trouvé le concept vraiment génial, bien mené et le livre est malgré tout intelligent comme un Jane Austen. Jo Walton se moque un peu, transposant certaines particularités de l'époque à la race des dragons, mais elle se moque gentiment. Pour être respectable, une dragonne non mariée doit avoir les écailles dorées, si elle a les écailles roses, elle a déjà été courtisée et c'est très souvent le scandale ! Les dragons portent tous des chapeaux, ils ont des domestiques, le rang est très important dans la haute société (il y a tellement de titres différents que je me suis perdue !), il y a plein de petits détails vraiment géniaux, c'est si bien pensé.

Nous allons suivre les péripéties de la famille Agornin et plus particulièrement des deux dernières dragonnes à marier qui vont se retrouver en difficulté après la mort de leur père Bon. Haner va devenir la protégée de la famille de sa soeur Berend, dont le mari est un tyran et Selendra va aller dans la famille de son frère Penn qui est le pasteur du domaine des Benandi. Vous vous en doutez, comme dans chaque Jane Austen, rien ne va se passer comme prévu, il va y avoir de nombreux rebondissements, de nombreuses histoires d'amour, des dragons qui vont s'entretuer mais tout va bien finir !

Comme dans les Jane Austen, ce livre est également une critique de la société. Jo Walton parle de religion, des problèmes que pose la différence de rang, de la condition des domestiques, tant de choses que l'on peut aisément retransposer à notre propre société d'humains.

Non, vraiment, ce livre est une pépite. Il est à la fois drôle, intelligent et si amusant à lire ! C'est un mélange parfait de ce que j'aime : la fantasy et Jane Austen. Je ne pensais jamais voir ces deux mots dans une même phrase un jour, mais Jo Walton l'a fait et c'est génial !
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En voilà une excellente façon de présenter la société victorienne : suffisait de penser à humaniser des dragons ou à dragonniser des humains !
Le mélange est drôle et cependant frappant : les dragons associent la cruauté de leur espèce (cannibalisme, sélection des petits à la naissance, cupidité) et les traditions victoriennes (les mariages arrangés, la sauvegarde des apparences avant tout, la course à la dot, la dépendance des jeunes femmes aux hommes de leur famille...). le contraste est saisissant et en même temps fait bien craquer le vernis de la société victorienne.
Délicieusement satirique.
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Les romans de Jo Walton ne ressemblent à aucun que je connaisse en fantasy. Et c𠆞st ce qui fait son charme, en plus de ses qualités d’écriture.
Pour décrire celui-ci sans rien divulgacher, je dirai que c𠆞st un genre de Jane Austen sauce dragon ou une histoire de dragons façon Jane Austen.
J𠆚i passé un très bon moment : ces deux genres ou thèmes me plaisent à la base, séparément.
Je n𠆚urai pas songé à les réunir mais Jo Walton l𠆚 osé, et avec talent.
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