La grande forêt

LA GRANDE FORÊT de ROBERT PENN WARREN
Été 1863, Adam Rosenzweig, juif, quitte sa Bavière natale pour rejoindre les États Unis. Il veut reprendre le flambeau de son père décédé, nourri d'idées révolutionnaires. Il veut rejoindre les Yankees pour La Défense de la liberté et l'abolition de l'esclavage. Sur place il trouvera momentanément l'aide d'un riche ami de son père qui lui permettra de rejoindre le théâtre des opérations mais il ne sera pas au bout de ses peines. Personne ne veut l'engager( il est affligé d'un pied-bot) et il va découvrir cette guerre de sécession dont il s'était fait de grandioses et fausses idées, en pataugeant dans la boue, passant des jours et des semaines à attendre sans qu'il se passe quoi que ce soit. Et il s'interroge bien sûr, car les militaires qu'il côtoie ne ressemblent que bien peu à la noble idée qu'il s'en faisait. Ce ne sont que des hommes tout simplement, mus par des besoins basiques, souvent racistes à des lieues des attentes d'Adam. Alors oui il s'interroge, se demandant si son but est juste, lui qui de participant actif s'est vu reléguer à la périphérie, si la liberté n'est pas une chimère et si finalement son père n'avait pas raison, lui qui à la toute fin de sa vie avait renié ses aspirations révolutionnaires qu'Adam avait repris à son compte.
Un de ces livres puissants dans leur réflexion, au style un peu laborieux mais qui se concentre sur l'essentiel, la notion de liberté, jusqu'où?