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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il fallait bien que cela arrive...

J'ai tout lu de Herbjørg Wassmo, de ses cycles romanesques enracinés dans l'histoire de la Norvège à ses derniers livres plus contemporains, plus personnels également. J'ai aimé ses sagas sombres aux destins de femmes dures à l'ouvrage, et voir l'auteur s'autoriser le partage de sa propre histoire familiale dans des fictions de plus en plus autobiographiques. J'ai aimé découvrir le Nordland, son quotidien âpre et rugueux, ses populations industrieuses et opiniâtres, au labeur tourné vers la mer, la lenteur de la narration des destins individuels créant une ambiance très dépaysante. Au fil de ses livres, le thème récurrent de l'enfance meurtrie se décline à travers des personnages attachants, au parcours souvent dramatique.

Aimer lire Herbjørg Wassmo était donc un postulat acquis, jusqu'à Ces instants là.

Mon cerveau a refusé de faire l'effort, en dépit de ma persévérance. le parti pris d'écriture d'une histoire en demi-mots, laissant des questions sans réponse, des personnages juste esquissés, rendus transparents par leur anonymat, des sentiments exprimés de façon trop lyrique. J'ai eu l'impression d'une course de fond où je devais me maintenir à flot pour accompagner le parcours d'une femme, de l'enfance jusqu'à l'accomplissement adulte. Un parcours découpé en instantanés thématiques, se débarrassant de la narration chronologique. Bien sur, l'écriture est souvent très belle, originale, mais l'émotion m'a semblé sacrifiée à l'élégance stylistique.

Un livre introspectif, habité de l'intérieur, qui se démarque dans la bibliographie de H. Wassmo. le livre sans doute le plus personnel de l'auteur, porté une écriture et un style exigeants, une intimité qui se mérite pour le lecteur.

Me concernant, ce fut un peu une corvée.
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Je remercie Price Minister pour l'envoie de ce livre que j'ai lu dans le cadre de leur opération « Les Match de la rentrée littéraire ». Je découvre ainsi une nouvelle auteure.

Ce livre nous emmène en voyage en Norvège dans la vie d'une jeune fille qu'on voit devenir femme. Un personnage qui à l'air de se chercher, de ne pas se connaître elle-même, qui essaye de trouver un sens à sa vie, qui se bat. Un personnage qui va utiliser la lecture et l'écriture dans sa vie, ce qui fait qu'on retrouve pas mal de références littéraires. L'une des particularités de ce livre est qu'à aucun moment le nom du personnage n'est cité, tout comme son âge qu'on devine plus ou moins, mais qui n'est jamais précisé.

L'autre particularité de ce livre est le style de l'auteur : des phrases très courtes, sûrement pour donner au récit plus de force, pour peut-être faire ressortir la dureté des évènements et du paysage norvégien, des phrases qui se veulent peut-être poétique. Mais des phrases qui n'ont pas eu l'effet escompté sur moi, ma lecture a été rendu plus difficile, plus hachée par ce style, et ses phrases ont fait que je n'ai pu à aucun moment vraiment rentrer dans cette histoire.

Par contre je dois bien avouer que le titre est très bien trouvé, car nous avons vraiment des instants de vie, des instants qui mit bout à bout, nous raconte l'histoire de cette adolescente, devant une jeune fille, puis une femme.

Pour résumé, je ne peux pas dire que ce livre est une déception puisque je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en l'ouvrant, mais la narration à la troisième personne et ce style si particulier a fait que je ne suis pas entrée dans cette histoire, et que je n'ai pas compris ce personnage. Donc je sors de cette lecture avec un goût amer dans la bouche, puisque je vois son potentiel mais je n'ai pas su l'apprécier. Ce livre n'était pas fait pour moi.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Moi qui adore les livres de cette auteure, je suis déçue par cette nouveauté.
De cours chapitres sur la vie d'une femme prise entre l'envie de vivre sa vie d'écrivaine solitaire et la vie familiale "imposée".
Une femme tourmentée. Un livre pesant, sans beaucoup de rythme. Il y a tout de même des passages intéressants et avec beaucoup de mélancolie.
A lirer si vous êtes de bonne humeur :)
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Ces instants-là est un roman dont j'attendais beaucoup, et avec beaucoup d'impatience. Peut-être trop, si bien que la chute a été brutale. Difficile. Douloureuse. Alors que j'ai l'habitude de lire des romans avec de longues phrases rythmant le roman, Ces instants-là est un livre qui représente tout le contraire : des phrases courtes, créant un rythme saccadé qui font parfois peiner le lecteur dans sa lecture. En effet, ici, c'est quitte ou double : vous accrochez, ou vous décrochez. Malheureusement pour moi, j'ai fais partie des rares personnes à avoir décrocher, à ne pas avoir su à m'attacher à cette femme dont on ne sait finalement si peu sinon qu'elle rêve de littérature et d'amour, mais aussi de s'enfuir et de se libérer de ses chaînes invisibles.

Dans ce livre, Herbjørg Wassmo nous offre une histoire pleine de pudeur, mais aussi très abrupte, brutale, et dure. Loin de nous livrer quelque chose de magnifique, elle joue sur nos émotions, et petit à petit, on lit avec l'idée que c'est sa propre histoire que l'auteur nous raconte. Celle d'une femme qui semble subir toute sa vie, qui a tant souffert que l'on se demande comment elle tient encore debout, et que seule l'écriture arrive à sauver d'un monde dans lequel elle ne se retrouve pas, et n'arrive plus à respirer. Étouffer par les responsabilités et les problèmes, cette femme s'enfuie dans les mots qu'elle couche sur le papier et se noie dans sa notoriété pour tenter de survivre à sa vie.

Ce qui est perturbant dans ce roman, c'est le détachement que l'on doit avoir pour le lire. Ici, on ne connait même pas le nom de l'héroïne et les phrases saccadés de l'auteur ne font qu'approfondir ce sentiment de froideur, de malaise que l'on ressent. Elle-même semble détachée de cela, comme si depuis ce drame d'adolescente, elle s'était libérée de ses émotions, et était complètement vide. Pourtant, et chose assez surprenante, Herbjørg Wassmo réussit à ne pas tomber dans le pathos et dans le dramatique. Ponctué de moments mélancoliques, le roman nous transporte dans l'histoire de cette femme, dont on suit l'évolution de l'adolescence à l'âge adulte, mais les problèmes qu'elle traverse ne sont jamais clairement nommée. Ainsi, on découvre petit à petit une femme qui est une héroïne d'un quotidien si différent du notre. Se libérant des conventions, assumant ses erreurs et cherchant à changer ce qu'elle est à et fuir sa vie, cette « Elle » devient une femme forte et indépendante.

Toutefois, le rythme saccadé de l'auteur et la distance qu'elle met dans son personnage m'ont empêché d'adhérer à l'histoire. Si j'ai aimé le fond, je n'ai apprécié la forme et cela ne m'a pas permis d'accrocher au roman en lui-même, alors même qu'il dispose d'un potentiel énorme. Néanmoins, je ne doute pas qu'il plaira à beaucoup de monde, et vous garantis un dépaysement total avec ce roman.
Lien : http://nosfolieslitteraires...
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D'Herbjørg Wassmo je garde un excellent souvenir du Livre de Dina, et de cent ans. M'orienter vers un ouvrage nettement plus personnel allait de soi. Je souhaitais en savoir plus sur elle pour mieux appréhender son oeuvre romanesque.

Ces instants-là s'organise en 3 parties dont on ne saisit pas vraiment ce qui les différentie, ni réellement la thématique de chacune d'elle. Les chapitres sont courts, et s'apparentent à des instantanés de vie sans dates ni repères. le lecteur a juste l'assurance que le les faits sont présentés de manière chronologique.

Ce qui frappe c'est l'écriture. Cette dernière est sèche, rêche, abrupte. Nombreuses sont les phrases tronquées. Tout est dépersonnalisé dans ce récit. L'auteur se définit avec un Elle qui repousse.
C'est le récit d'une femme qui s'est construite dans l'adversité, dans la difficulté, et sous le regard conservateur des autres alors qu'elle n'avait qu'une envie : vivre selon ses propres choix, et suivre sa propre voie, l'écriture.


Ce style, je ne le reconnais pas. En tout cas, ce n'est pas ce qui m'avait séduite dans les précédents romans que j'avais lus et beaucoup aimés.
J'ai d'abord été surprise par cette écriture, puis j'ai cru m'y faire…mais elle a fini par m'assommer tant elle m'a été désagréable à lire. le vécu de l'auteur est passé, à mes yeux, nettement en arrière-plan. A aucun moment, il m'a interpellé, et inspiré une quelconque émotion.

Il n'empêche, je continuerai à lire ses oeuvres de fiction qui semblent plus m'apporter ce que je recherche.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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J'ai découvert Herbjorg Wassmo par son roman « Cent ans » que j'avais très apprécié ! Puis j'ai continué avec « l'héritage de Karna »... et enfin « Ces instants-là ».
Ce dernier a une étonnante traduction, qui à mon ressenti, a été une pénible et une véritable épreuve à la lecture !
Ponctuation irrégulière, phrase tronquée,... qui souvent m'obligeait à des relectures... pour la compréhension de certains passages !
Trahissant le style de H. Wassmo.
J'ai recherché le pourquoi et j'ai découvert qu'il y a eu changement ! une nouvelle traductrice Céline Romand-Monnier qui n'a pas, à mon avis, le style de l'auteur et le charme des deux premiers romans... Dommage !!!
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Voilà donc l'exemple d'une très belle écriture...qui ne m'a pas séduite. Comme j'ai ramé à aller jusqu'aut bout. Et il m'en reste ce Sentiment d'irréel, de gris, de froid, de border-line, non, vraiment pas conquise.
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Je voulais tout d'abord remercier les éditions Gaïa et l'opération Masse critique grace à qui j'ai pu recevoir ce livre.

Connaissant plusieurs personnes qui aimaient beaucoup cet auteur, j'avais voulu essayer de la découvrir également avec « Ces instant là ».
Malheureusement je me suis résolu (pour le moment en tout cas) à arrêter la lecture de ce livre après 130 pages (environ un tiers du roman).

Si le style de l'auteur est très particulier, hâché, presque impersonnel, je ne pense pas qu'il soit ici la cause de mon « arrêt », on notera tout de même (ou moi seulement) – est-ce dû à la traduction ? - qu'il arrive que celui soit plutôt fluide et « agréable » ou en tout cas donne vraiment une ambiance au texte, mais qu'à d'autres, l'émulsion ne se fasse pas et qu'en plus de ne rien apporter il complique la lecture.

Le plus gros problème que j'ai trouvé en lisant ce roman, c'est qu'il ne s'y passe pas grand-chose d'intéressant, rien qui donne envie de poursuivre. On assiste (en tout cas de ce que j'ai lu) à une succession de faits quotidiens, sans grand mystère ni intrigue, sans même vraiment d'émotions exprimées ou ressenties par la narratrice hormis peut-être sa haine constante et viscérale pour son père. Pour le reste, elle semble juste vivre « ces instants là » sans qu'on perçoive vraiment sa psychologie son envie, son implication : on a seulement l'impression qu'elle vit comme par… fatalité ou par procuration peut être, les choses ne font « qu'arriver ».

Il y a bien à deux trois moments, quelques petites « envolées », ou l'auteur « pimente » un peu le récit, notamment un passage où l'on frise un peu le récit fantastique, mais l'envolée retombe bien vite et on retourne à cette sorte de morosité monotone des pages précédentes. Et pour moi s'en fut de trop (ou plutôt pas assez).

Donc voilà, je suis plutôt déçu, qui plus est de ne pas avoir pu découvrir cet auteur, car peut être que la fin du livre se « réveille », mais en tout cas ce roman n'aura pas su m'amener jusqu'à là...
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