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3,77

sur 352 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec ce livre j'ai découvert Sarah WATERS, une auteure avec une belle écriture, facile à lire. Elle a su me mettre dans l'ambiance d'après guerre, dans cette petite ville anglaise et surtout me mettre dans l'atmosphère si particulière émanée par cette demeure mystérieuse.
J'ai très vite été prise dans l'histoire de la famille AYRES et du docteur FARADAY, la tension monte très vite avec le comportement bizarre de Roderick. Mais il est vrai qu'entre deux phénomènes il y a quelques longueurs, je pense que le livre aurait pu être réduit de quelques pages l'action n'en aurait été que plus intense.
La fin m'a laissé un peu pantoise, je n'en dirai pas plus...
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Un roman dans la pure tradition de gothique avec une maison lugubre, des personnages aux portes de la folie et un narrateur à la fois raisonnable et trouble... On s'immerge complètement dans ce monde décalé où le charme désuet côtoie l'horreur. Les sentiments du narrateur, Faraday ne sont jamais très clairs (honnêtement quand on lit la description de sa première opinion sur Caroline, on se demande comment ses sentiments ont pu évoluer ainsi...) Pour le reste, l'angoisse est bien présente et l'auteure sait faire monter la pression petit à petit. Les personnages sont bien décrits et intéressants. Quand à la maison, c'est un modèle du genre ! Elle est particulièrement bien décrite et on l'imagine parfaitement tout en étant fasciné...


Ce que j'aime : l'ambiance gothique, la maison, la montée graduelle de l'angoisse, l'ambivalence des sentiments du narrateur


Ce que j'aime moins : pour Caroline, je me demande si ce n'est pas un personnage de chair qu'elle a vu...


En bref : Un excellent roman dans la lignée gothique !


Ma note


7,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Lorsque le Dr Faraday franchit les grilles de Hundreds Hall, il se souvint de sa visite durant son enfance quand sa mère y était nurse. A l'époque, il fut fasciné par le faste, la somptuosité de cette demeure. Il trouve les lieux bien changés. Tout semble se déliter, se dégrader. Les châtelains, les Ayres, ne sont plus qu'au nombre de trois : Mrs Ayres, que le docteur avait rencontré enfant et qui est la matriarche, Roderick, le fils revenu de la seconde Guerre Mondiale avec des séquelles, et Caroline, l'aînée peu intéressée par les apparences et ne cherchant pas à plaire. le Dr Faraday devient petit à petit un habitué de la famille, s'attachant aussi bien à ses membres qu'à la maison. Les Ayres sont désargentés et peinent à entretenir leur domaine. L'ambiance n'est cependant pas morose. Tour change lors d'une soirée où le sage et bonhomme chien de la maison défigure une enfant. Suite à cet évènement inexplicable, d'autre phénomènes se produisent à Hundreds Hall. La demeure serait-elle possédée ?

Sarah Waters reprend ici les codes des romans gothiques victoriens. L'histoire a pour cadre un domaine imposant et une maison inquiétante et délabrée. Ce lieu est le personnage central du roman, l'intrigue entière s'y déroule et le destin de la famille Ayres s'y noue. Sarah Waters installe très progressivement son atmosphère sombre et lugubre typique du genre : "Ce fut par une soirée pluvieuse, venteuse, sans lune et sans étoiles, que je me rendis de nouveau à Hundreds. Je ne sais pas s'il faut en imputer la faute à la pluie et à l'obscurité, ou bien si j'avais oublié à quel point la maison était négligée, délabrée : mais quand je pénétrai dans le hall, sa tristesse, sa froideur me tombèrent sur les épaules. Certaines ampoules avaient claqué sur les appliques, et l'escalier s'élevait dans la pénombre, tout comme le soir de la fameuse réception, l'effet, à présent, était étrangement pesant, comme si la nuit hostile avait réussi à se glisser par des interstices dans la maçonnerie, et demeurait là, planant comme une fumée ou un brouillard, au coeur même de la maison. Il faisait également un froid perçant." le surnaturel apparait par petites touches : des tâches noires sur les plafonds et les murs, des graffitis derrière les meubles, des portes se verrouillant toute seules. Rien de très spectaculaire, juste de quoi faire monter l'inquiétude, la tension à la manière du film de Robert Wise "La maison du diable" où l'angoisse naissait uniquement des sons.

Mais Hundreds Hall est-elle véritablement hantée ? Sarah Waters laisse toujours planer l'ambiguïté et se sert de son narrateur, le Dr Farraday, pour cela. Il reste du côté de la raison, de l'explication rationnelle. En tant que scientifique, il cherche des réponses et ne peut qu'envisager des problèmes psychiques pour comprendre ce qui se passe à Hundreds. Un autre médecin l'expliquera par la fin d'une classe sociale, la fin du monde des Ayres et de leur manière de vivre. le domaine et ses habitants sombrent alors dans une ruine et une déréliction totales.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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« Schizophrénie familiale ou fantômes ? »

Sarah Waters nous emmène dans la campagne anglaise, à la fin des années 40. Là vit ce qui reste d'une famille aristocratique. Les Ayres.
Ils ont tout perdu. Seule subsiste cette fastueuse demeure où ils vivent comme reclus.
L'auteure va jouer avec nous pendant tout ce (gros) roman. À savoir, après la décrépitude, le déclassement social, est-ce que la folie va finalement briser pour de bon cette famille ?

Nos yeux voient par Faraday, le médecin de famille épris de la fille de la châtelaine. C'est lui qui nous conte l'histoire.
Ce n'est pas le héros type, c'est le moins que l'on puisse dire. Lui qui vient du peuple, son statut de médecin a de l'importance. Condescendant avec les humbles, suffisant avec ses pairs, et plutôt obséquieux avec les nobles.
Il assiste impuissant à l'anéantissement de cette famille sans ne rien pouvoir faire, lui qui rêvait d'y appartenir.
Des épisodes tous plus troublants les uns que les autres déciment les Ayres.
Sans jamais nous dévoiler explicitement le fond du mystère, Sarah Waters nous montre tout. Chaque évènement mystérieux est décrit. Mais le talent de l'auteur est d'instiller le doute. Jusqu'à l'identité même de l'éventuel fantôme ou du supposé commanditaire. Par qui passe le fluide ?

Tout à fait dans la trame des romans gothiques anglais du XIXe, nous pouvons reconnaître des oeuvres d'Edgard Poe, Henry James, Oscar Wilde et d'autres dans ce beau roman classique, situé après la deuxième guerre mondiale comme pour acter la fin de la noblesse et le début d'un monde nouveau (auquel nous avons du mal à croire malgré tout). À part dans l'oeuvre de l'auteure, connue pour d'autres thèmes.
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Une découverte ! Je ne connaissais pas bien cette auteur, et encore moins ce livre. Belle ambiance de l'Angleterre d'une certaine époque. A la fois classique et contemporain. Je recommande ce livre !
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C'est un très bon livre avec un suspense qui tient en haleine. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait un peu de longueurs et j'ai été déçue de rester avec des questions à la fin.
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J'ai beaucoup aimé ce livre très différent des autres romans de Sarah Waters. Il est de facture classique mais sa lecture est agréable même si la fin est assez prévisible.
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Dans son roman fleuve de près de 700 pages, Sarah Waters décrit les affres d'une famille bourgeoise en plein déclin après la fin de la seconde guerre mondiale. En reprenant les codes des grands auteurs du XIXe siècle, elle explore les moindres recoins de Hundreds, imposante demeure que les propriétaires quasi ruinés tentent de sauver, la rendant ainsi familière, presque vivante. L'auteur va lentement distiller une dose d'étrangeté à son récit et laisser peu à peu planer le doute sur les causes réelles de ces tourments…
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Dans son roman fleuve de près de 700 pages, Sarah Waters décrit les affres d'une famille bourgeoise en plein déclin après la fin de la seconde guerre mondiale. En reprenant les codes des grands auteurs du XIXe siècle, elle explore les moindres recoins de Hundreds, imposante demeure que les propriétaires quasi ruinés tentent de sauver, la rendant ainsi familière, presque vivante. L'auteur va lentement distiller une dose d'étrangeté à son récit et laisser peu à peu planer le doute sur les causes réelles de ces tourments…
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