AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 352 notes
C'est un micro mini phénomène d'insinifiance émue mais voilà, ce livre est ma millième critique céans. Certes 999 c'était déjà pas mal non plus, mais voilà le bouquin 1000 ème, ça en jette, et c'est quand même plus sympa pour arrondir les chiffres.

Oui donc ce petit livre est un bel objet, deuxième livre que je possède de cette collection soignée, il s'ouvre et s'effeuille avec plaisir. On y suit pas à pas les manoeuvres de l'héroïne pour non pas simplement jouer mais briller, gagner dans une partie de jeu grandeur nature. On navigue en fin de lecture encore dans le brouillard sur toute cette organisation qui permet ce genre d'événements, mais comme c'est le premier livre d'une trilogie je me dis que peut être le lecteur en apprendra plus dans le futur. Et donc, on dévore ces pages avec plaisir. C'est assez plaisant d'y voir un personnage observer, apprendre et s'émanciper dans un jeu où elle n'avait pas forcément le rôle principal au départ.

Néanmoins je n'ai pas non plus kiffé mon oeuf surprise à la salmonelle ni ma pizza à l'escherichia. Déjà parce que petit livre oblige, c'était ma lecture de tram, et que par courtes sessions de quarts d'heure il m'a fallu revenir souvent en arrière pour remettre une carte sur le nom des personnages-non-joueurs (un petit marque page résumé style horde du contrevent, n'aurait pas été du luxe pour ma mémoire en fuite).
Ensuite j'ai dû plusieurs fois relire des phrases car je ne comprenais tout simplement pas ce que j'avais sous les yeux (peut-être l'effet épisodique du tram me direz-vous ou juste ma blondeur intellectuelle).
Enfin j'espère que les deux livres suivront rapidement car de fait, l'histoire est succincte et sans réelle incursion dans l'univers, elle tient plus d'une introduction, d'un plateau de jeu que d'un roman, et je pense que je risque rapidement d'oublier ce que j'ai lu et entre lu au sujet de cette intrigante et inquiétante maison des jeux.

[1000 ème critique]
Commenter  J’apprécie          157
J'aime beaucoup les concepts de Claire North. C'est avec Les quinze premières vies d'Harry August que je l'ai découverte. Devant le succès de la maison des jeux, je n'avais que d'autre choix que de me plonger dans le serpent, le premier tome. Qu'ai-je pensé de cette plongée dans la Venise des jeux ?
Dans la Venise du XVIIe siècle, les guerres de pouvoir font rage. Alors quelle meilleur endroit pour les paris les plus fous ? Thene, jeune femme brillante promise à un avenir sombre au bras d'un ivrogne joueur, découvre la Maison des Jeux, un lieu qui peut lui offrir la liberté dont elle rêve. A condition de faire un pari grandeur nature qui influera fortement sur la politique de la ville. Concept très original et ludique dans tous les sens du terme, ce premier tome de la maison des jeux nous entraîne dans une histoire de manipulation, de stratégie et de quête de pouvoir.

Thene possède un certain nombre de cartes en mains, qui sont littéralement des personnes qui doivent lui obéir. Fille d'une juive, jeune femme à la merci d'un homme plus âgé, c'est son talent au jeu qui lui permet de s'élever. Grâce à sa connaissance fine de la psychologie humaine, elle se tire de situations impossibles face à des adversaires qui semblent à première vue avoir plus d'atouts. Thene est un personnage comme je les aime : une femme débrouillarde capable de tirer le meilleur de ce que le sort lui glisse entre les mains.

Bien que court, le récit permet aussi bien de mener l'intrigue principale que de disposer les premières pièces de la suite. En effet, on sent que ce court livre reste une introduction à un univers que l'on sent plus vaste. L'aspect fantastique est bien dosé, à travers quelques conversations entre Thene et d'autres membres de la maison des jeux. le serpent permet de bien comprendre le fonctionnement de ce lieu, mais sans pour autant aborder le pourquoi, hormis la passion, la fièvre du pari et du jeu. Une affliction très bien décrite, tant tous les sacrifices sont admis.

Le mystère reste d'autant plus entier qu'il est sous-entendu qu'un plus important se joue à une échelle bien supérieure. L'écriture subtile et bien rythmée de Claire North, malgré la narration déstabilisante par le « vous », permet de bien nous immerger dans cet univers empli de duplicité. Même le narrateur, qui nous invite dans ce monde opaque de gens qui ne cessent de parier plus, jusqu'à leur perdre leur propre existence, ne révélera pas son identité. Il n'y a que les joueurs et le jeu, ce qui donne encore plus envie de lire la suite.

Une fois de plus, Claire North propose un concept intrigant bien mené. Avec une écriture précise à la narration surprenante, elle nous plonge dans une guerre de pouvoir dans la Venise du XVIIe siècle. Thene recherche la liberté, et le parcours de cette joueuse habile qui sait tirer tout le potentiel des cartes qu'elle a en main est proprement fascinant. Il reste beaucoup de mystères à explorer à la fin de cette novella. Car les enjeux des paris semblent illimités, et d'autres parties se jouent en coulisse.

Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          130
Venise XVIIe siècle : pas le siècle le plus féministe qui soit : Thene, fille de marchand, subit un mariage arrangée qui lui a permis de s'acheter un titre au sein de la cité et a permis à son mari de récupérer une dote généreuse. Au fil des années, elle tente de maintenir sa maison à flot avec un mari qui boit et joue le moindre ducat gagné. C'est en le suivant un jour qu'elle entre dans la Maison des jeux et nous avec elle. Alors que son piteux mari ne joue que pour perdre l'argent qu'il n'a pas, Thene, elle, observe, elle observe et elle joue.

C'est alors que la Maison des Jeux la remarque et lui propose de rejoindre un jeu d'une tout autre ampleur dont le gagnant pourra intégrer la Haute Loge de la Maison des Jeux.Venise est un panier de crabe, et le Jeu ne fait qu'amplifier les enjeux de pouvoir au sein de la Sérénissime. Un Jeu à l'échelle d'une ville qui pourrait aussi bien l'être à l'échelle d'un pays ou du monde et où les pions sont des personnes. Cachés derrière leurs masques, les joueurs sont des metteurs en scène qui tentent habillement de déployer leur jeux. le Serpent nous permet d'entrapercevoir La Maison de Jeux et d'être spectateur du Jeux des Rois auquel Thene est invitée à participer.

Le lecteur est ici un témoin privilégié du Jeu, l'autrice nous prenant régulièrement à partie lors des différents mouvement des joueurs alors que ceux-ci jouent leurs cartes et placent leurs pions. L'autrice rend à la fois son récit immersif, mystérieux et très prenant. Thene est un personnage fascinant, intelligente et rusée, on s'attache à ses pas souhaitant que son prochain coup soit décisif.Le Serpent est une novella totalement captivante. Sans être un récit dont vous êtes le héros, le lecteur est impliqué dans son déroulement, que l'on sent hors norme mais dont les implications sont encore floues. Un énorme coup de coeur pour moi et une lecture du deuxième tome dans la foulée.
Lien : https://chutmamanlit.fr/2023..
Commenter  J’apprécie          130
Ce livre est passé très très prés d'un gros coup de coeur.

Venise, 17ième siècle. Nous observons une maison de jeu appelée tout simplement the Gamehouse. On peut y jouer à toute sorte de jeu, et y parier des fortunes. Mais il y a à l'intérieur une porte que seuls peu d'élus peuvent ouvrir. Et derrière on rejoins un autre lieu, un lieu ou cette fois ci quand on joue au roi, c'est avec de véritable rois et quand on avance une armée sur un plateau se sont des vrai hommes qui avancent quelque part, se battant pour nous ... le tout en pariant des attributs non monnayable comme de la connaissance, des années de vies ....

Je ne vous en dévoile pas plus parce que la moitié de cette novella est justement basé sur la découverte de la Gamehouse et que je ne voudrais pas trop spoiler cette partie la.

Nous suivons une joueuse qui se voit ouvrir la porte, mais avant de la franchir elle va devoir prouver son mérite. Une place c'est libérée au conseil des juges de Venise, et elle se voit, ainsi que les 3 autres admis attribué un des candidats à la place du conseil, ainsi qu'un certain nombre de pions, qui ont tous un impact sur la ville et qu'elle va devoir déplacer avec prudence car il se trouve qu'on ne lui a pas forcement donné le candidat le plus facile à faire gagner ...

J'ai trouvé le principe excellent, l'idée qu'il y a un endroit ou on joue avec la politique du monde entier, c'est hyper mystérieux et super bien mené car c'est très bien écrit. En fait le narrateur est un observateur, on ne sait rien de lui (ou d'eux vu qu'il parle souvent au pluriel) qui suis la joueuse et qui nous décrit ce qu'elle joue et ce qu'elle pense. Et je trouve que ça donne un coté encore plus mystérieux à l'affaire vu qu'on ne sait pas comment cette personne sait ce que la joueuse pense et comme il la suis sans qu'elle le voit même dans les moments les plus intimes ...

J'ai vraiment été prise par l'histoire, malgré un langage assez soutenu qui rendait ma lecture particulièrement lente. Je suis vraiment séduite et je lirais la suite avec plaisir !
Lien : https://delivreenlivres.home..
Commenter  J’apprécie          120
Une novella très fluide, très agréable à lire, autour d'un lieu mystérieux, la maison des jeux, dans une Venise du XVIIe siècle.
Et si les jeux de pouvoirs de notre monde étaient en fait joués réellement par des joueurs de la maison des jeux à qui on donne des pions pour réussir leur coup? Est-ce que tous les coups seraient réellement joués d'avance, ou est-ce qu'ils dépendraient réellement du talent de ceux qui les jouent?

Le fond du mystère ne sera pas révélé dans ce tome 1, qui nous laisse spéculer, mais voici une très belle intrigue menée de main de maître tout en étant racontée avec un peu de second degré. Surprise au moment où l'héroïne joue ses cartes maitresses (au propre et au figuré), surprise au moment où elle joue sa pièce mystérieuse.
Est-ce une préscience de la maison des Jeux qui lui a accordé les bons pions? Ou est-ce que l'héroïne, Thene, se sert particulièrement bien des atouts qu'on lui a confié?
Mine de rien, nous avons une histoire sur le destin et sur le déterminisme, et sur comment se jouer du destin, et tromper le déterminisme.
La juste longueur pour un polar fantastique qui ne reste qu'à la frontière du fantastique mais avec la juste émotion, il tient ses promesses.
Commenter  J’apprécie          100
Je rejoins les avis positifs, et je partage l'engouement autour de ce premier opus. Pas un coup de coeur - j'en ai très rarement ! - car il me faut attendre de savoir si un livre m'a réellement marqué en me hantant longtemps après.

Néanmoins, si je ne commente jamais avant d'avoir fini tous les tomes d'une histoire pour éviter de radoter (ou de balancer des banalités même si je le ferai quand même), je dois avouer être conquise par ce récit m'ayant totalement embarqué dans les ruelles de Venise, ses masques, ses complots, ses méandres tout en distillant assez de curiosité pour la suite, même si le troisième tome semble avoir moins convaincu.

Malin d'avoir utilisé le plateau de jeu à cette époque très représentative, d'utiliser le lecteur comme témoin en apportant une petite note jubilatoire du “pas vu, pas pris”, ainsi que des mises en abyme du jeu dans le jeu. Il est donc temps pour moi d'assister à une seconde partie, si vous me le permettez…
Commenter  J’apprécie          100
Je n'ai pas pu résister à ce synopsis, des jeux secrets, du mystère, des intrigues, de la manipulation, de la trahison, alors j'ai foncé et j'ai emprunté ce livre à la médiathèque. Et j'ai bien fait car c'était vraiment super.

J'ai eu un peu peur au départ, avec cette narration très particulière. Mais je me suis accroché et j'ai bien fait, car le récit m'a beaucoup plu.

Le jeu est très intéressant et j'ai pris plaisir à suivre l'héroïne, qui m'a beaucoup plu. Les différents personnages que l'on rencontre m'ont intrigué et donné envie d'en savoir plus. Il en va de même pour cette mystérieuse Maison des jeux et celles et ceux qui y travaillent.

C'était court, et je suis souvent frustré avec ce genre de format (j'évitais un peu sciemment la collection Une Heure Lumière du Bélial pour cette raison, je vais peut-être revoir mes positions) mais ici cela n'a pas vraiment été gênant. Il n'y a pas de longueur et on va droit au but !

Ce n'est que le premier tome et il y a énormément de mystères, je m'interroge donc un peu vu que les suites ont l'air d'être assez différentes. Je verrai bien.

Il est certain que je lirai les suites !
Commenter  J’apprécie          92
La collection UHL au Bélial s'enrichit encore une fois d'un texte relativement court, riche, et inclassable. Ce premier tome de la série consacrée à La Maison des Jeux aurait tout à fait sa place en "littérature blanche". Il y a certes un petit côté fantastique, essentiellement lié au pouvoir sans limite dont semblent dotés les maîtres de la Maison, mais il n'est pas utilisé comme une rustine maladroite qui tomberait du ciel pour sauver les insuffisances d'un auteur en mal d'inspiration, bien au contraire. le Serpent est une aventure passionnante doublée d'une réflexion complexe et bien amenée sur les jeux de pouvoir, les hommes et femmes de l'ombre et bien plus encore. le livre ouvre de plus des perspectives bien plus larges, ce jeu fondé sur le pouvoir n'étant qu'une des innombrables possibilités offertes aux joueurs de la Haute Loge. Au moment où j'ecris ces lignes j'ai déjà quitté la Venise du XVIIe siècle pour Bangkok et la Thaïlande (ou plutôt le royaume du Siam) de 1938, cadre du deuxième tome. Les chapitres sont courts et bien écrits, et comme l'indiquait NicolaK dans sa belle critique (que je vous invite à lire dans la foulée), on ne se perd ni dans les méandres de Venise, ni dans la galerie de personnages. Il ne me reste qu'à m'agiter un peu les neurones qui me restent pour comprendre à qui ou quoi le titre fait référence... peut-être la lecture des deux tomes suivants m'éclairera-t-elle.
Commenter  J’apprécie          90
Peut-être m'a-t-on trop survendu le premier tome de cette trilogie de novellas, car n'eurent-été les 20 dernières pages cela aurait été un flop pour moi.

Entre sa narration à la troisième personne qui m'a empêchée de me sentir vraiment impliquée par ce qu'il se passait.

Son choix d'intrigue qui était plus dans le discursif que dans l'action, me faisant douter de l'intérêt de ce qui se jouait derrière ses nombreuses palabres obscures qui se veulent poétiques et mystérieuses mais tombaient à plat.

Cela faisait beaucoup de freins...

Heureusement il y avait aussi le portrait d'une héroïne, une femme cherchant à acquérir par elle-même, à la force de son poignet et son intellect, cette liberté que le mariage lui niait. Superbe !

Heureusement, il y a eu ce dénouement digne des meilleurs tragédies théâtrales, avec complots et trahisons enfin percés à jour, donnant l'ampleur de ce qui se jouait en coulisses et qui ne se limitait pas à ces jeux obscurs.

Heureusement, il y a eu cette petite phrase de Thene expliquant ce qu'elle avait retenu de ce premier jeu, qui m'a donné envie de tout relire sous ce prisme pour mieux m'en saisir.

Alors oui, je suis en partie passée à côté de cette aventure trop perchée pour moi, trop alambiquée, trop pleine de palabres et de mystères et pas assez de concret. Mais, les derniers instants, eux, m'ont fait percevoir ce que j'avais peut-être manqué et m'ont convaincu de lui redonner sa chance avec son deuxième volet hors Venise. Affaire à suivre !
Commenter  J’apprécie          94
Emballée par la couverture du livre de l'éditeur le Belial', je l'ai été encore plus par son contenu !

Venise. XVIIe siècle. Thène, une femme discrète, est mariée avec un homme grossier et libertin, qui boit, joue et s'endette sans fin. le jour où elle découvre la Maison des jeux, sa vie se transforme. Grâce à son talent, elle accède au niveau suprême du jeu, la Haute Loge. Ici, il ne s'agit plus de jouer avec des cartes ou de simples dés.

Et c'est toute l'originalité de ce livre : les parties sont celles du pouvoir et de la politique, les pions et les cartes sont des êtres humains, les gains sont bien plus importants que l'argent. Et Thène accepte une partie où l'enjeu n'est autre que la nomination d'un homme à un poste clé.

J'ai aimé cette narration si particulière où le narrateur, en utilisant le "nous", s'adresse au lecteur et l'inclut à ses côtés en tant qu'observateur de la partie qui se déroule. Non seulement on se sent partie prenante du jeu, mais cela renforce l'atmosphère mystérieuse de ce Venise étrange et si bien rendu, avec ses gondoles qui se déplacent sans bruit, ses personnages masqués, ses armes qui surgissent, ses trahisons qui se devinent, où la Maison des Jeux semble mener les destinées.

Le suspens est présent, la tension digne d'une grande partie où tous les coups sont permis, et l'écriture, quelle merveille, quelle ambiance, et quel personnage que Thène.

Je suis tombée sous le charme du récit, de la plume, et je vais bien évidemment terminer cette trilogie sans attendre.







Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (791) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}